4 récits ou contes de longueur et qualité variables, datant de la charnière entre 19ème et 20ème siècle, le plus charmant pour le ton étant les quelques pages du premier, anonyme, évoquant pour un correspondant sans doute provincial « un clou pour l'exposition de 1950 » lequel est : un homme qui marche à pied.
Suit « énigme d'amour » (écriture très datée et sans grand talent) pleine d'inventions comme l'autoavion et la station de vacances, de grand luxe, sous l'eau.
Puis « une élection académique en 1950 », idée amusante : faire élire par les journalistes locaux le successeur d'un académicien mort, charge un tantinet lourde mais non sans verve (me met à leur style sans le vouloir) de Paul Blin
et un récit de guerre de Philippe Ferréol « l'attaque de la coupole cuirassée, épisode d'un siège.. en 1950 » bien mené (mélange de technique et de sentiments personnels), les armes évoquées étant simplement bien faibles et rustiques par rapport à la réalité de 1950
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Descendre par l’ascenseur dans l’immense hall dont l’immuable lumière blanche contrastait avec celle de l’Aéro-Club-Palace que nos hôtes avaient voulu quintuplé et renouvelée toutes les trois minutes ; monter dans un palanquin électrique suspendu à trois mètres du sol, que deux employés lançaient sur une des nombreuses voies ménagées entre les espaces réservés aux dirigeables et aéroplanes ; mettre pied à terre ; m’asseoir sur une sorte d’escarpolette descendue d’un véhicule sur un coup de sifflet et j’étais installée dans la cabine délicieusement confortable d’un aéro
Sous cette pluie de fer et de feu, pas un homme, pas un canon ne pouvaient rester dehors, sur les remparts seules nos coupoles tenaient tête à l’orage, et, nous aussi, parfaitement tranquilles sous ces vastes parapluies.
Notes et mesures prises, nous passâmes à la salle à manger où nous prîmes une tasse de lait, un jus de côtelette concentré, des mouillettes beurrées.