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3,39

sur 784 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Humour, tragédie, vie quotidienne, banalité. le style ultra contemporain de Lucía Etxebarria transpire dans ce roman. Haut en couleur, bruyant, tapageur, à l'image de son auteure espagnole.

C'est le quotidien de trois gonzesses, trois soeurs, radicalement opposées.
Un livre pur féminin donc.

Je ne suis pas une grande fan de romans contemporains ou sur les thèmes actuels.Si je n'ai pas littéralement detesté le roman, je n'ai pas non plus crié d'admiration.
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Roman traduit de l'espagnol. Nous y découvrons l'introspection de trois soeurs aux parcours bien différents. L'ainée est riche et ne travaille pas à la suite d'un beau mariage ; la seconde, aisée également, a un travail de cadre et est célibataire ; la troisième, sans le sou, est serveuse, droguée et volage. Nous suivons donc leurs états d'âme, leurs failles et leurs blessures inavouées. Au final les destins des trois soeurs, semblant de prime abord différents se recoupent.
Une bonne petite lecture prenante et plutôt récréative qui soulève malgré tout des sujets existentielles bien féminins et d'autres, un peu plus 'dérangeants' comme le viol. Je ne mettrai néanmoins pas plus que trois étoiles à cause de la rythmique du récit un peu trop décousue à mon goût.
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Petit séjour à l'hôpital de prévu, je me décide donc pour un petit roman distrayant à lire entre deux siestes, je ne sais pas pourquoi ce roman, car à mon avis ce titre et cette couverture aguichante m'emmènent droit dans une lecture trash et sans intérêt mais je l'espère amusante.
Et là je dois dire que c'est une bonne surprise de constater que le roman me plait. L'auteur propose un abécédaire au cours duquel on découvre 3 soeurs qu'à priori tout oppose.
La plus jeune, Cristina est belle et sexy, elle occupe un emploi de barmaid dans une boite branchée de Madrid. Cristina tourne à l'ecstasy et collectionne les aventures sexuelles d'un soir.
Rosa a réussi de brillantes études, gravissant les échelons dans la société qui l'emploie jusqu'au poste de directrice financière. Surmenée, travaillant 12 heures par jour, Rosa n'a pas de vie en dehors de son travail, le Prozac l'aide à tenir le coup.
L'ainée, Ana est mère au foyer et mère d'un petit garçon, son temps libre est consacré au shopping, à la décoration et au nettoyage complet de son somptueux appartement. La vie rêvée jusqu'à ce qu'elle la trouve insipide et se réfugie dans les somnifères.
Toutes trois souffrent de solitude, et tour à tour, elles nous livrent leurs pensées et leurs histoires, à nous les lecteurs car entre elles il n'y a pas de communication, trop de différence pensent-elles, et pourtant elles sont soeurs, ont subi le départ du père du foyer familial sans aucunes explications, une éducation religieuse stricte et des premières expériences sexuelles et amoureuses qui leurs collent aux pieds comme un boulet. Et si le séisme traversé par Ana leur permettait de se rapprocher et comme le dit Cristina « et si c'est le même sang du même père et de la même mère qui coule dans nos veines, qui nous assure que nous sommes si différentes ? Qui nous dit que dans le fond nous ne sommes pas la même personne ? ».
@Lucia Etxebarria nous livre un portrait au vitriol de cette Madrid post movida dans un style rythmé, un humour parfois très cru avec quelques punchlines bien placées, mais aussi de vraies histoires de femmes auxquelles on s'attache rapidement. Une bonne surprise !
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Si je dois lui reprocher quelques répétitions et le fait que parfois l'histoire stagne, j'ai été surprise du sérieux de ce livre.
Je m'attends à quelque chose de plus léger mais il traite de sujets sérieux d'une façon assez personnelle et acide, ce qui le rend charmant.
Pas parfait mais charmant.
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Un bouquin très drôle et émouvant de l'espagnole "lucia ETXEBARRIA".
C'est son premier roman. Comme dans la plus part de ces romans ,l'auteur qui se définit comme féministe fait le portrait de plusieurs types de femmes contemporaines (trois soeurs que tout semble opposer):la parfaite femme au foyer, la fille qui vit la nuit et
la super femme d'affaires. Grâce à son immense succès le roman est considéré comme le plus réussi de ce qu'on appelle "la génération x espagnole. Il a été très librement porté à écran par "Miguel Santesmases"
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A comme Atypique
B comme baisse de tension
C comme crevant
D comme Désir
E comme Enfermée,Enamourée, Employée et Enchainée...
... On suit l'histoire de ces 3 soeurs tel un lexique

Un très bon roman, brut de réalité !!!
Sous le vernis lisse des apprences... la réalité est tout autre...
Et chacun(e) s'y reconnaïtra.
Bon roman espagnol.
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N°433– Juin 2010
AMOUR, PROZAC ET AUTRES CURIOSITÉSLucía Etxebarría - Denoël.
(traduit de l'espagnol par Marianne Millon)

La découverte d'un auteur inconnu est toujours un moment fort pour moi et quand celui-ci est espagnol, mon appétit de lire en est augmenté. J'ai donc pris ce roman, un peu au hasard d'autant que la 4° de couverture était plutôt engageante. A l'en croire, le public de la péninsule l'avait accueilli comme « le roman d'une génération ».

Au vrai, cela commençait plutôt bien, je veux dire sur le ton de l'humour qui nous fait supporter bien des choses dans notre pauvre vie. D'abord Cristina, 24 ans, serveuse après avoir travaillé quelques temps dans un bureau, elle est un peu le vilain petit canard de cette famille Gaena... Elle n'arrive pas à se remettre d'avoir été larguée par son petit copain irlandais.. Quand, pour compenser ce manque, elle ne s'envoie pas en l'air avec des amants de passage, elle se met à songer à son enfance où s'entremêlent les regrets d'être une fille, une religiosité surréaliste, la fuite du père, ses débuts difficiles dans le monde du travail, et à ses autres soeurs auxquelles elle ne parle presque plus. Son problème principal semble être son taux de testostérone qui, par ailleurs justifie, pense-t-elle, sa propension à s'envoyer en l'air. Rosa, 30 ans, distante, froide, rationnelle, condescendante, suffisante, cadre supérieur consciente de ses responsabilités, de ses compétences, elle a réussi dans un monde d'hommes. Pourtant elle est seule dans son bel appartement, dans sa puissante voiture, avec ses tailleurs à la mode! Elle a perdu sa virginité comme on passe un examen... par nécessité! Ana, 32 ans. Elle a tout ce qu'une mère de famille et maîtresse de maison sérieuse, maniérée, bourgeoise peut désirer, un mari beau et brillant, un enfant adorable, une maison, une domestique... mais elle est fatiguée de vivre au quotidien parmi les marques de lessives et n'a même plus la force de faire le ménage ou de ranger ses placards. Elle sait tout de l'orgasme... mais par ouï-dire seulement et a dû la perte de sa virginité à un quasi-viol. Autant dire que la roulette de la génétique les a faites complètement différentes au physique comme au moral, mais leur mère ne voit rien de la détresse de ses filles!

Pourtant, elles ont en commun une sorte de mal de vivre que chacune combat à sa manière puisqu'elles dépriment tant qu'elle le peuvent: Cristina carbure à l'ecstasy, à l'alcool, on peut dire qu'elle est aussi un peu nymphomane (« j'ai besoin d'une queue entre les jambes » avoue-t-elle), Rosa a jeté son dévolu sur le Prozac et autres anxiolytiques, quant à Anna, ce sont les somnifères qu'elle affectionne... chacune sa panacée dans ce monde déshumanisé!

Dans ces « paradis artificiels », il me semble qu'il est surtout question d'amour, ou plus exactement de sexe. Pour Cristina, c'est un usage abusif et obsessionnel, peut-être à cause de la fuite du père, peut-être aussi parce qu'elle passe son temps à vouloir être aimée par des gens qui ne font même pas attention à elle (thème connu), pour Rosa c'est plutôt une absence cruelle tandis que pour Anna, ce serait plutôt la routine... avec des regrets et des remords.

Dans une sorte de catalogue alphabétique, l'auteur nous décline toute les facettes du mal-être commun à ces trois soeurs ainsi que leur parcours, leurs expériences, leurs apprentissages . Elle y parle d'un univers qui est aussi le nôtre, pourquoi pas! L'auteur le fait sur le ton de l'humour et dans un style volontiers enlevé qui s'attache le lecteur, plus attentif sans doute à l'anecdote qu'à la détresse que peu à peu elle instille dans sa description. C'est pourtant vers la fin que ce récit est carrément émouvant. Jusque là, la narratrice s'était surtout appesantie sur le cas de Cristina, mais sur un mode léger. Dans les dernières pages elle rappelle tout le désarroi de cette «jeune fille de bonne famille recyclée», en perpétuelle recherche d'un amour impossible, qui a 16 ans a fait une tentative de suicide et qui maintenant glisse vers l'héroïne. le discours humoristique du début cède la place à l'horreur quand elle évoque l'épreuve de la seringue, la douleur de l'injection et la mort par overdose de son copain Santiago. A ce moment Cristina prend une autre dimension, elle goûte soudain « la chance d'être encore en vie. C'est un immense cadeau », mais n'a plus personne à qui se raccrocher et sûrement pas à sa mère que la vie a meurtri elle aussi, mais d'une autre manière et qui a toujours été absente.
Elle prend alors une résolution « Tant que je serai là, j'irai de l'avant », rappelle que la femme n'est pas comme la Bible le prétend sous la dépendance de l'homme, mais puise dans la Kabbale des exemples de femmes fortes ( Déborah, Athalie, Judith, Betsabée, Esther...) qui elles aussi ont su faire face... Alors le message des bonnes soeurs qui a perturbé son enfance, il valait mieux l'oublier! Elle choisit de retenir l'exemple de Lilith, femme créée , selon la tradition rabbinique avant Ève et faite d'un peu de boue. Elle est l'égal d'Adam et sa compagne et non sous sa dépendance. Quant à ses soeurs, elles ont, elles aussi, décidé de réagir, Ana demande le divorce(et finira sans doute par l'obtenir) sans donner de raison et se voit internée dans un asile d'aliénés, Rosa s'accepte enfin comme elle est, à cause peut-être d'une chanson obsédante qu'elle entend au téléphone et qui lui rappelle son enfance. Bref, ces trois soeurs se retrouvent autour de la déchéance de l'une d'entre elles, se reparlent même si elles choisissent de rejeter leur mère. Une sorte de happy-end en quelque sorte, un message d'espoir dans cette société qui peu à peu a perdu tous ses repères!

C'est vrai qu'au départ, j'ai lu ce livre avec les yeux d'un lecteur que l'humour amusait un peu malgré un style oral et sans véritable recherche littéraire. J'ai même connu une certaine lassitude mais j'ai poursuivi jusqu'au bout, partagé entre la curiosité et la volonté d'en finir pour pouvoir en parler et me dire que j'avais au moins lu un ouvrage de cet auteur. J'ai été ému à la fin et je n'ai pas regretté ma persévérance en me disant que sans cela je serais sans doute passé à côté de quelque chose et que cela aurait été dommage.

Alors, roman d'une génération, sûrement! Sous couvert d'un certain humour, c'est en réalité une photographie sans fard de notre société, avec ses travers, ses dérives, un espoir... Peut-être?

Hervé GAUTIER – Juin 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Une belle découverte avec ce roman qui se trouve être à la fois drôle et sensible!!
Merci au cours d'euro espagnol :) !!!
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Un roman espagnol très intéressant qui a une bonne réflexion sur la vie. L'auteure nous fait prendre conscience de certaines choses à travers trois portraits de femmes. Trois soeurs. L'aînée, Anita est la mère de famille mais, elle carbure aux médicaments et est dépressive. Ensuite, vient Rosa, l'accro à son travail qui réussit brillamment dans sa carrière mais qui n'a pas pas d'amie, ni de relations amoureuses. Puis, la dernière Cristina, la narratrice principale car bien que nous avons le point de vue des autres soeurs, on sent tout de même que Cristina est la voix la plus importante du roman et, c'est la soeur fêtarde, l'accro au sexe et à la drogue.

Ce roman très féministe nous montre trois femmes non-heureuses qui vont finir par prendre conscience de leur vie et se prendre en main. Pour y arriver, l'auteure nous en apprend beaucoup sur elles : des amours difficiles, le départ d'un père, de mauvaises décisions… C'est très intéressant et humoristique. Cependant, il faut vous attendre à du vocabulaire grossier et à des scènes assez “crues” tout au long du roman.

Je trouve que Lucia Etxebarria rend compte des questions de beaucoup de femmes. Par exemple, sur l'amour, sur la vie, sur les sentiments. Elle peint tout cela mais avec une grande dose de modernité et, si on va au plus profond de ces femmes, on peut s'y retrouver à travers ces trois soeurs.

Finalement, je n'ai peut-être pas adoré mais j'ai passé un agréable moment avec ce livre qui est composé de chapitres en alphabet. “A comme Atypique, B comme baisse de tension” etc, très original. Puis, on s'attache aux personnages et le final, une bonne réflexion.
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J'avais dévoré ce livre à l'époque. C'est un livre qui décrit bien certaines problématiques de l'Espagne de l'après Movida. Comment après la dictature on en est venu à beaucoup d'excès et comment les jeunes générations et en particulier les femmes gèrent tout ça. Ça se lit sans difficulté. Ensuite j'ai voulu lire un 2e livre d'elle, je ne l'ai pas fini, j'avais l'impression que c'était encore la même chose...Mais le premier fut très plaisant.
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