Roméo et Juliette, vous connaissez ? Mais si, les amants de Vérone, les Montaigus et les Capulets, vous savez bien, le spectacle musical de 2001, enfin ! Avec Damien Sargue et Cecilia Cara… Ah, je vois que ça vous revient, il vous reste quand même un peu de culture !
C'est pas dieu possible, toute une éducation à refaire !
Si je vous disais qu'ils existent vraiment, les amants de Vérone, vous ne me croiriez pas, bien sûr ; vous me diriez : ce sont des personnages fictifs, créés par un anglais imaginatif il y a près de six siècles (tant que ça, comme le temps passe !), et vous auriez sans doute raison (encore que ça peut se discuter : les personnages de fiction ont bel et bien une existence réelle dans nos esprits). Eh bien, à Vérone, petite ville du nord de l'Italie, pas très loin de Venise, il y a un Roméo : Roméo Tarchinini, commissaire italien, petit, bedonnant, volubile et fin gastronome, et une Juliette : sa femme, Giulietta ,amour de sa vie, ex-prix de beauté reconvertie dans la maternité et la cuisine, la vraie mamma italienne, quoi, soupe-au-lait, tempérament de feu et tout et tout... Et puis, comme nous sommes à Vérone, il y a l'amour, bien sûr, « l'amore », qui régit toutes choses de A à Z. Ce n'est pas Roméo qui vous dira le contraire : quand il ne rêve pas aux femmes qui rêvent de lui (c'est un rêveur quasi professionnel, notre Roméo), c'est sa Giulietta qui occupe ses pensées, pas la vraie, mais celle, idéalisée, qu'il voit partout… même dans son épouse. Chez les Tarchinini, on est ridicule peut-être, mais on est touchant et attachant, certainement. Et drôle, à coup sûr.
Un jour débarque à Vérone un Américain, Cyrus A. William Leacock, enquêteur de Boston, venu comparer les techniques policières de son pays, avec celles plus traditionnelles de la vieille Europe. Il n'y a pas que ça qu'il va pouvoir comparer, c'est carrément le choc des cultures. Cyrus et Roméo vont devoir enquêter de concert sur un meurtre (à Vérone, c'est forcément un meurtre passionnel, dixit Roméo). Notre Américain, bon gré mal gré va se trouver embarqué dans le tourbillon tarchininesque, et n'en sortira pas indemne. Pas malheureux pour autant, car succomber aux délices conjugués de la vie italienne et d'une belle véronaise (Giuletta Tarchinini, la fille des ses ineffables parents), n'est pas à proprement parler une mauvaise fin.
Amis névrosés, neurasthéniques et pessimistes de tous poils (et de toutes plumes, je ne suis pas raciste), croyez -moi, mettez vos médocs à la poubelle (oui, même le… véronal) et prenez un Exbrayat. Celui-ci est le premier de la série des Tarchinini (8 romans), je vous assure une guérison rapide et durable. Et puis à titre préventif, entamez la série des Imogène (7 romans), suivie de la centaine de volumes écrits par ce médecin Tant-Mieux (les seuls vraiment efficaces)
Et dans la foulée, écrivez à la Sécu pour que le traitement soit remboursé au 100%.