C'est un recueil de nouvelles mettant en scène des jeunes. Ce sont des instants de vie de personnes qui se cherchent, se toisent, qui ont des conflits internes et intenses, qui aiment la vie sans romantisme, sans pathos. le souvenir, fil conducteur de presque toutes les nouvelles, n'aide pas à affronter cette existence. La vie est un tourbillon où on ne peut sortir indemne et aussi innocent qu'au début. L'auteur nous offre des tableaux de vie écrits avec sensibilité, humanité et recul.
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(...) [J]'ai seulement vomi un peu de bile et je me suis dit - ça a sans doute changé ma vie aussi - que tant qu'à m'exploser la tête, je ferais mieux de fumer du hash ou de la marie-jeanne. Ciaf ne voyait pas le rapport, on pouvait très bien faire les deux.
Je me demande combien de jours sont nécessaires pour garder la mémoire d'une personne, d'un événement.
Je m'appelle Luc.
Luc les mains froides, j'ai toujours eu les mains froides.
Enfant, j'étais violent et dyslexique.
Mes copains se foutaient de ma gueule.
Mon père m'a battu une fois.
Et je n'ai jamais oublié la haine que j'avais contre lui.
Et mon con de frère aîné qui est entré à Hec comme lui.
Et tous ces mecs qui ne savent pas comment on est
Comment on sent quand deux et deux
Font qaut quarte crat clat
Mais jamais quatre.
Avec des décennies de recul, un homme revient sur les traces de son enfance et de son adolescence, dans la salle des pas perdus de la gare Saint-Lazare, les rues populeuses alentour, les cafés où les banlieusards boivent debout au comptoir avant d'attraper leur train.
Dans "Gare Saint-Lazare" (Fayard), Dominique Fabre contemple de son regard d'enfant meurtri les milles vies qu'accueille la gare. Et nous partage son espoir d'une réconciliation avec sa mère.
En savoir plus https://www.hachette.fr/videos/lire-et-ecrire-avec-dominique-fabre