Un dossier spécial sur
Tolkien pour ce premier numéro de la revue faeries (pour le moment arrêtée, je le rappelle) : les Editions Nestiveqnen s'attaquent d'entrée de jeu à un gros morceau. Pour le nombre de pages consacrées au dossier, je dirais qu'ils ne s'en tirent pas mal du tout. Différents aspects de l'oeuvre de
Tolkien seront abordés, comme le montre le sommaire.
J'ai particulièrement apprécié l'article sur les Arts dans l'oeuvre de
Tolkien, dont on parle peut-être moins mais qui montrent la profondeur et la richesse de ses écrits. Les films de
Peter Jackson leur rendent d'ailleurs un vibrant hommage de part la qualité et la précision du rendu des architectures et des objets.
Un détail m'a intrigué dans l'article de Claire Panier : celle-ci qualifie l'univers de
Tolkien d'uchronie. J'ai quelque peu de mal à voir en quoi
le Seigneur des Anneaux constitue une uchronie. Certes, l'univers de
Tolkien est bien la Terre, dans une mythologie complètement revisitée mais
Tolkien ne parle absolument pas de l'impact que peut avoir cette mythologie revisitée sur l'histoire de la Terre. Qu'en pensez-vous ? Je suis loin d'être experte en uchronie, donc peut-être dis-je des bêtises.
Les nouvelles sont nombreuses, je ne les évoquerai donc pas toutes. Certaines ne m'ont pas marquées d'ailleurs. Petit focus donc sur :
- La Reine des Dragons, nouvelle fantasyco-western assez étrange qui m'a bien fait rire. le tenancier d'un saloon fait l'acquisition d'un dragon invisible qui rameutera les foules dans son modeste établissement. Mais ce dragon existe-t-il vraiment ?
- Fragments du journal d'un Acolyte. Extraits du journal d'un orque (?) qui nous conte ses états-d'âme de personnage "invoqué" dans différents donjons. On a l'impression de suivre le point de vue du méchant PNJ qui se fait dégommer par les héros et que l'on retrouvera dans le donjon suivant. Dur dur d'être un monstre.
- Comme des fantômes, se déroulant dans le monde d'Arcadia, créé par l'auteur et qu'il développe dans le roman Les vestiges d'Arcadia. Une nouvelle un peu barrée, bourrée de références, rendant hommage à
Virginia Woolf et à
Lewis Caroll. Elle donne envie de découvrir cet auteur.
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