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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je pense que l'expression « zut de flûte » résume parfaitement bien mon ressenti face à cette lecture. Parce qu'il y a des choses absolument géniales et d'autres qui m'ont parfaitement déçue. Tout d'abord, sachez que ce roman est un Young Adult, et non pas un jeunesse comme le laissent penser couverture et résumé. Si le début est raconté du point de vue d'une Ana petite, la seconde et troisième partie sont racontées par une jeune fille de 21 ans. Quoiqu'il en soit ce n'est pas du tout quelque chose qui m'a dérangée mais je préfère prévenir celles et ceux qui voudraient le mettre à portée de toutes les mains 😉

La première partie m'a comblée de joie. On suit le quotidien d'Ana, une jeune fille pauvre dans la vieille campagne de Croatie où on y parle un vieux mélange d'italien, d'allemand et de croate. Sa grand-mère et elle sont arrivées, exilées d'une terre lointaine dont Ana ne connaît rien. Bien sûr l'acceptation n'est jamais le fort des gens de ces zones reculées, il y a la méfiance, la curiosité, la peur, l'anxiété. Alors Ana et sa grand mère ont toujours vécu à deux, se soutenant l'une l'autre, parlant français, lisant, écrivant. Jusqu'au jour où sa grand mère meurt. Et où Ana est obligée de partir sur les routes après avoir été dépouillée de tout dans un odieux rapt. On la suit à travers Almissa, puis Spalato. On y rencontre des gamins des rues, des orphelins, la pauvreté, la précarité. On y suit ses débuts de voleuse à la tire, d'enseignante. C'est une très belle partie qui construit notre personnage, lui donne son caractère, l'endurcit, la forge.

Plus tard, dans la seconde partie nous voici en France, en compagnie d'un vieux monsieur philanthrope et d'une Ana collectionnant les passions, les connaissances, les savoirs, avec une soif toujours plus grande. Son évolution est assez drastique bien qu'elle n'en perde pas son regard naïf et candide sur le monde. Mais c'est dans la seconde et troisième partie qu'apparaissent beaucoup de mes déceptions. le français d'Ana, galvaudée depuis presque trois siècles est très amusant et donne lieu à des situations très cocasses qui m'ont beaucoup amusée.

Mais c'est aussi dans cette seconde partie, Ana est violée, je ne vous dirais ni par qui ni pourquoi, mais cette scène arrive. C'est un ressort que l'on voit de plus en plus dans les littératures pour adolescents et young adult et si je comprends la nécessité de parler du viol, je ne comprends pas le principe d'en faire un moteur. Ici Ana est violée mais ne s'en rend compte qu'un peu plus tard (le choc, l'irréalité de la scène) sans que cela ne change quoique ce soit à sa vie. Sans qu'elle n'en ressente de colère. Alors certes cela transforme son regard sur le monde qui en devient beaucoup plus réaliste (encore que) mais cela n'a aucun impact sur l'intrigue. Pourquoi le mettre ici si c'est pour l'évoquer trois secondes ? Et que faire de l'idée que cet homme restera impuni ?

Par la suite nous traversons moult paysages et intrigues (et vous savez à quel point j'aime les intrigues politiques) avec un côté presque irréaliste, alors que l'époque pourrait s'y prêter. J'ai beaucoup beaucoup aimé la manière dont le « renard » était amené. J'avais d'emblée imaginer un animal, couverture oblige, mais c'était une belle surprise. J'aurais beaucoup aimé en apprendre un peu plus sur le voyage d'Ana, sur ce qu'elle voit, ce qu'elle entend, sur ce peuple serbo-croate dont je ne sais rien et dont peu d'occidentaux connaissent finalement les traditions et paysages. Cela m'a manquée un peu. Pour les lecteurs et lectrices de fantasy avec intrigues politiques, beaucoup de choses vous apparaîtront comme évidentes, mais certaines resteront des surprises et de ce point de vue là, les aventures que vit Ana sont rondement menées.

Seconde et dernière déception : sa relation. Ana finit par tomber amoureuse d'une femme. Sur le principe je n'ai absolument rien contre étant moi aussi tombée amoureuse d'une fille. Mais là encore c'est la façon dont c'est amené. Je ne trouve pas cela réaliste. le roman a l'air de se situer dans les années 1900 et quelques puisqu'on fait allusion à la Grande Guerre (première guerre mondiale) à la fin du roman, et cette période n'est pas réputée pour son ouverture. D'autant plus qu'Ana s'est engagée auprès d'un homme, donc son éducation a été entièrement formée autour de cela et pourtant rien ne lui vient. Rien ne la surprend. Rien ne la dérange. Elle a 21 ans dans cette partie (il me semble) et je trouve que sa relation aurait mérité plus de réflexion au regard de l'époque dans laquelle elle vit. En dehors de cela j'adore leur petit couple ❤

En dehors de cela, le Renard et la Couronne est une très belle quête initiatique qui, bien qu'elle présente quelques clichés et ne s'éloigne que de peu du schéma traditionnel, présente de belles surprises, des rebondissements et ses moments de souffle. On voyage, on combat, on pense, on rêve et on s'émerveille 😀

En résumé
Le renard et la couronne fut pour moi une lecture en demie teinte. Bien que très belle dans sa construction et sa narration, elle m'a déçue sur quelques points qui me sont ensuite restés en tête tout le long de ma lecture. Malgré cela, ce roman reste une aventure agréable pour des soirs d'automne pluvieux et glaciaux.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Je suis très partagée en refermant ce livre, je suis bien embêtée car il m'a laissée perplexe.

Tout d'abord, sachez que la couverture, aussi magnifique soit-elle, ne reflète, à mon goût, absolument pas ce qu'il se passe dans ce livre. Je m'attendais, avec un titre et une couverture pareille, à quelque chose de fantastique, magique, merveilleux... Un conte (de fées ?) en quelque sorte.

Mais l'histoire racontée par Yann Fastier est beaucoup plus terre à terre (même si cela reste une fiction et que certains éléments sont bien trop rocambolesques à mon goût).
J'ai adoré la 1ere partie qui se passe à Split en Croatie à la fin du 19e siècle (ce n'était pas encore la Croatie à cette époque), où l'on côtoie Ana, petite orpheline qui se lié d'amitié avec une bande vagabonds qui tentent de survivre dans les rues de la ville. Mendicité, vol, lutte contre l'hiver glacial ou l'été caniculaire... Ils vivent au jour le jour et n'en sont pas si malheureux que ça...

Mais c'est après que les choses se gâtent, lors des parties 2 et 3. Je ne dirai rien pour ne pas spoiler, mais j'ai trouvé que l'enchaînement des (més)aventures de l'héroïne était peut-être un peu too much, difficilement crédible et au rythme rapide mais pas forcément efficace (des ellipses de temps me laissant parfois dans le flou).

Je ressors très mitigée de cette lecture même si elle a quelques points positifs tout de même (elle se lit vite, l'écriture est fluide même si certains termes me paraissent bien plus alambiqués que nécessaire) et notamment la description d'un viol qui permet (s'il fallait le faire) de rappeler le principe du consentement.... Rappelons que ce texte est destiné aux ados, cible première pour l'éducation à la sexualité.
J'ai aimé aussi le contexte historique (fin 19e => les Salons de peinture ; début 20e => le contexte géopolitique de l'Europe) ainsi que la référence à un personnage qui me tient tant à coeur (Joseph Rouletabille)
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Pour moi il s'agit d'une lecture en demi-teinte, nous découvrons Ana une jeune fille de 11 ans qui devient orpheline dans les premiers chapitres. Comme si cela ne suffisait pas, la haine des villageois à son égard l'oblige à fuir, elle se retrouve donc à la rue à 11 ans, elle va vivre des aventures incroyables et rencontrer des personnes hors du commun.

J'ai adoré suivre Ana au long de ses aventures, de l'enfant chétive mise à la porte elle devient une jeune femme forte, indépendante, maligne et courageuse. Elle est d'ailleurs extrêmement moderne pour son époque, c'est ce qui est génial avec ce titre, découvrir un personnage qui veut s'éloigner des codes de son époque (d'ailleurs je l'ai fini le jour international des droits de la femme ça tombe bien).
J'ai également adoré faire la connaissance de toutes ces personnes qu'Ana va rencontrer au fil de son périple, pour moi les personnages et leur charisme est le point fort du roman.

En revanche, concernant l'histoire, là je suis un peu moins enthousiasmé. Il y a des passages qui sont réellement intéressants tandis que d'autres sont malheureusement un peu plus longs. Au sujet des rebondissements là je trouve qu'il se passe tellement de choses pour Ana que ça devient parfois absurde, oui elle connaît un destin hors du commun mais pour moi c'est trop. C'est ce que je trouve un peu dommage dans ce titre.

Pour finir ma critique je tiens à préciser qu'il ne faut pas se fier au titre, à la couverture ou au résumé, je pensais qu'il s'agissait d'un petit jeunesse sympathique alors que ce n'est pas le cas. On parle quand même de viol, de meurtres, de violences. Ça ne m'a pas dérangé, se sont des thèmes que j'apprécie retrouver dans mes lectures, en revanche si vous êtes sensibles à ce type de sujets passez votre chemin.
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J'ai beaucoup aimé la 1e partie (il y en a trois). Nous suivons les pas d'Ana, une petite fille laissée seule à la mort de sa grand-mère. Elle doit se débrouiller seule et, dans un premier temps, contre tous : elle subit de nombreux déboires chez elle tout d'abord, puis dans les rues de Spalato où elle tombe sur une bande de voleurs. Elle apprend à faire partie des leurs (ce qui n'est pas des plus simples au vu des personnalités de chacun), fait la rencontre de M. Roland… Dans cette première partie, les personnalités sont bien dessinées, les personnages intéressants.

En revanche, j'ai trouvé quelques ficelles trop faciles. le saut dans le temps à l'issue de la 1e partie, par exemple. Dans la 2e partie, on ne sait pas grand-chose de ces dix ans passés, sinon qu'elle a vécu plutôt libre, malgré les convenances (que représente Mme Roland, sa mère adoptive frustrée dans son désir de petite poupée malléable), qu'elle a pu assouvir sa soif de connaissance et… qu'elle a pété le nez d'un importun nommé Antoine. Celui-ci, largement moqué, ne semble destiné à ne servir que d'écho narratif : il n'a aucune épaisseur en tant que personnage et n'apparaît que lorsqu'il est question de prison.

En outre, j'ai très fortement tiqué lorsque Dunja réapparaît de nulle part et la retrouve comme par magie. Elle connaît tout d'Ana grâce à son tatouage qui s'est rappelé à elle lors d'un hasard de ses propres aventures : elle lui narre donc ses origines, son histoire, la politique de son pays… La coïncidence est franchement un peu grosse. C'est à partir de là que j'ai franchement été déçue.

Oh, j'ai lu la suite, l'enchaînement rocambolesque des actions dont le rythme est effectivement entraînant ; mais je n'ai pas trouvé la saveur et l'ingéniosité auxquelles je m'attendais. J'ai eu parfois l'impression que le rythme se faisait aux dépens de la complexité des personnages. L'oncle d'Ana, par exemple, m'a paru extrêmement caricatural. Sa folie manque de crédibilité ; en revanche, elle dégoûte très efficacement le lecteur.

J'avais entendu beaucoup de bien du Renard et la couronne, quel dommage ! Cela ne m'empêchera pas cependant d'aller jeter un oeil à d'autres ouvrages du même auteur que j'ai repérés.
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Bon, bon, bon ! Alors, je suis déçue, vraiment très déçue. Je plaçais beaucoup d'espoirs dans ce bouquin. Mais, vraiment beaucoup ! La couverture me laissait présager une folle et belle aventure et au final…

Bah… Y n'a pas eu de folle et belle aventure. Donc très déçue ! On rencontre Ana, une petite de 10 ans qui perd sa grand-mère. Elle se retrouve orpheline et part de chez elle pour aller dans une grande ville : Spalato où elle va rencontrer la bande de Dunjda avec qu'elle vivre pendant quelques temps avant de rencontrer M.Roland, un Français qui se prend d'affection pour elle et va lui un toit et tout.

Bon, bon, bon ! C'est bien jolie tout ça, hein, mais en vrai : qu'est-ce qu'il se passe dans le livre à part la mort de sa grand-mère ? Rien ! Rien ! Il fait attendre beaucoup trop de pages pour avoir, ne serait-ce qu'un début d'aventure. Bon, ok, on peut dire que l'aventure a commencé au moment où elle est partie à Spalato, mais personnellement, je ne trouve. C'était nécessaire en fait, et vu comment s'était raconté, je n'ai pas eu l'impression que ça l'était. L'aventure n'a pas non plus commencé au moment où elle part avec M. Roland. Hé bah oui ! Parce que figurez-vous, c'est normal de partir avec un inconnu quand on a pas de famille. Hé bah oui !

Et puis y a tout le reste qui ne va pas, je trouve. Pour ma part, j'avoue que la première partie m'a beaucoup plus et j'attendais avec impatience la corrélation entre le renard (de la couverture) et Ana. Et je vous avoue que quand j'ai enfin eu ma réponse, bah, j'étais gravement, mais alors gravement, déçue !

Parce que, pour moi, c'est : 1) arrivé comme un cheveu sur la soupe. 2) ce n'est pas Ana qui a fait l'effort de savoir d'où elle vient, et ça j'avoue que ça m'a beaucoup énervée. 3) LA fameuse révélation s'est faite après une situation tout à fait ignoble.

Du coup, je n'accepte pas ça. Tout simplement ! Je ne me suis sentie vraiment pas du tout en accord avec l'histoire à ce moment précis et j'ai trouvé que tout ce qui suivaient après la révélation, c'était du grand n'importe quoi. Mais vraiment !

Personnellement, j'aurais bien retiré des pages et des pages au livre pour arriver à une histoire beaucoup plus cohérente. Il y a du bla-bla utile et il y a du bla-bla inutile. Et là, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de bla-bla inutile !

Et puis l'autre truc aussi qui m'a énervé, c'est qu'Ana ne fait elle-même la recherche de savoir qui elle est et d'où elle vient. On lui apporte tout sur un plateau. En fait ! Je ne trouve pas ça cool ! C'est quand même l'héroïne de l'histoire et au final… Elle ne fait pas grand chose…

Pour continuer dans l'énervement et puis après promis, je me calme : c'est insupportable de l'entendre dire « Oh, ma grand-mère adorée est morte », alors qu'elle n'a même pas écouté ses dernières paroles… Qu'elle a écrit dans son « fameux » livre… Bref ! Insupportable !

Dernière petite chose : je ne connais pas l'auteur, mais je me demande si ça plus est faite pour ce genre d'histoire… Parce que je l'ai trouvé trop lente à mon goût. Elle est bien, mais lente…

Lien : https://bookscritics.net/202..
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