AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le bruit et la fureur (233)

Mais il avait été le mentor et l'ami d'innombrables générations d'étudiants de première année, innocents et solitaires, et j'imagine que, malgré ses mesquines chicaneries et son hypocrisie, il ne puait pas plus qu'un autre aux narines du Seigneur.
Commenter  J’apprécie          00
La meilleure façon de prendre les gens, noirs ou blancs, c'est de les prendre pour ce qu'ils croient être, et ensuite de les laisser tranquilles. C'est alors que je me rendis compte qu'un Noir est moins une personne qu'une manière d'être, l'obvers en quelque sorte des Blancs avec lesquels il vit.
Commenter  J’apprécie          00
Car si ce n'était que l'enfer et rien de plus. Si c'était tout. Fini. Si les choses finissaient tout simplement. Personne d'autre qu'elle et moi. Si seulement nous avions pu faire quelque chose d'assez horrible pour que tout le monde eût déserté l'enfer pour nous y laisser seuls, elle et moi.
Commenter  J’apprécie          00
Quentin regardait le feu. Elle avait le feu dans les yeux et sur la bouche. Sa bouche était rouge.
Commenter  J’apprécie          00
//Est-ce qu'il peut sentir ce nouveau nom qu'on lui a donné? est-ce qu'il peut sentir la malchance?
Pourquoi se préoccuperait-il de la chance? La chance ne peut pas lui faire de mal.
Alors pourquoi lui avoir changé son nom, si ce n'est pas pour essayer de lui porter bonheur?// (folio, p.114)
Commenter  J’apprécie          00
Comment mais vous avez l'air d'une jeune fille vous avez l'air beaucoup plus jeune que Candace un teint de jeune fille // Visage en larmes plein de reproches odeur de camphre et de larmes voix en pleurs sans cesse et doucement derrière la porte crépusculaire dans le parfum de chèvrefeuille teinté de crépuscule. Descente de malles vides par l'escalier du grenier elles sonnaient comme des cercueils. French Lick. Pas trouvé la mort dans les salines (folio, p.121)
Commenter  J’apprécie          00
N'oublie pas de les considérer comme des gens de couleur et non des nègres; et si ça n'avait été que je n'en avais pas beaucoup autour de moi, j'aurais perdu bien du temps et de la peine avant d'avoir compris que la meilleure façon de prendre les gens noirs ou blancs, c'est de les prendre pour ce qu'ils croient être, et ensuite de les laisser tranquilles.
Commenter  J’apprécie          00
"It's a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing" (issu de Macbeth) - Préface
Commenter  J’apprécie          00
[...] ... Il n'y avait qu'une place libre près d'un Noir. Il portait un chapeau melon et des souliers bien cirés, et il tenait un bout de cigare éteint. J'avais toujours pensé qu'il était du devoir d'un Sudiste d'avoir toujours les Noirs à l'esprit. Je croyais que les gens du Nord attendaient cela de lui. Au début de mon séjour dans l'Est, je passais mon temps à me répéter : N'oublie pas de les considérer comme des gens de couleur et non des nègres ; et si ça n'avait été que je n'en avais pas beaucoup autour de moi, j'aurais perdu bien du temps et de la peine avant d'avoir compris que la meilleure manière de prendre les gens, noirs ou blancs, c'est de les prendre pour ce qu'ils croient être, et ensuite de les laisser tranquilles. C'est alors que je me rendis compte qu'un Noir est moins une personne qu'une manière d'être, l'obvers en quelque sorte des Blancs avec lesquels il vit. Mais, au début, je pensais que je devais regretter de n'en avoir point une foule autour de moi, parce que je pensais que c'était le sentiment que les gens du Nord me prêtaient. Mais je ne savais pas que Roskus et Dilsey et tous les autres [= les domestiques noirs des Compson] me manquaient réellement. Je ne m'en aperçus qu'un matin, en Virginie. Le train était arrêté quand je m'éveillais. Je levai le store et regardai par la vitre. Le wagon se trouvait en travers d'un passage à niveau, là où deux clôtures blanches descendaient une colline pour s'épanouir ensuite en éventail comme un fragment de corne et, au milieu des ornières durcies, un nègre, sur une mule, attendait le départ du train. Je ne savais pas depuis combien de temps il était là, mais il était assis à califourchon sur sa mule, la tête enveloppée dans un morceau de couverture, comme si on les avait construits, lui et sa mule, à cet endroit, avec la clôture et la route, ou avec la colline, sculptés dans la colline même, comme un écriteau pour me dire : Te voilà rentré chez toi. Il n'avait pas de selle et ses pieds ballaient presque jusqu'à terre. La mule avait l'air d'un lapin. Je soulevai la glace.

- "Eh, uncle," dis-je. C'est bien la bonne route ?

- M'sieu ?" Il me regarda, puis desserra sa couverture et la souleva, découvrant son oreille.

- "Cadeau de Noël (1) ! dis-je.

- Pour sûr, patron. Vous m'avez attrapé, pas vrai ?

- Je te tiens quitte pour cette fois." Je tirai mon pantalon du petit filet et y pris une pièce de vingt-cinq cents. "Mais attention, la prochaine fois. Je repasserai par ici deux jours après le premier de l'An. Attention à toi." Je lançai la pièce par la fenêtre. "Achète-toi quelque chose pour Noël."


(1) : souhait traditionnel de Noël dans le Sud, qui obligeait celui à qui il s'adressait à faire un menu cadeau à celui qui le lui adressait (souvent un domestique). ... [...]
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (7277) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les titres des œuvres de William Faulkner

    Quel est le titre correct ?

    Le Bruit et l'Odeur
    Le Bruit et la Peur
    Le Bruit et la Fureur
    Le Bruit et la Clameur

    12 questions
    173 lecteurs ont répondu
    Thème : William FaulknerCréer un quiz sur ce livre

    {* *}