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3,65

sur 671 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Nagasaki est une histoire courte, très courte : 108 pages!
le narrateur qui habite une maison à Nagasaki a des soupçons: quelqu'un se sert dans sa cuisine! Pourtant maintenant, il part tous les matins au travail en fermant sa porte à clé derrière lui.
Il utilise donc les grands moyens pour débusquer l'intrus.
Et ce qu'il découvrira va le déstabiliser.
le sujet est intéressant, et j'aurais aimé me laisser transporter un peu plus loin dans cette histoire.
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Le titre de ce roman est trompeur. On pense à la bombe qui a détruit la ville, mais en réalité, l'histoire est simple et inspirée d'un fait divers.
Un homme solitaire, accroché à ses habitudes, s'aperçoit qu'un intrus habite chez lui.

C'est un joli roman qui parle de la société japonaise d'aujourd'hui, de la solitude de l'homme accro aux technologies, de la facilité à devenir SDF, du sentiment de viol du havre de paix qu'est l'appartement du héros.

Joli, mais je ne sais pas si j'en garderai un grand souvenir. La fin est un peu rapide et le ton froid m'a gardée à distance.
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Je viens de refermer ce petit livre, inspiré d'un fait divers qui s'est déroulé en 2008, et je dois avouer que je ne sais pas très bien qu'en penser. Il lance plusieurs idées intéressantes, mais ne m'a pas marquée : j'ai déjà le sentiment que je n'en garderai pas un souvenir très fort, ni même durable.

Il s'ouvre avec un narrateur masculin qui s'annonce extradiégétique avant de s'avérer rapidement être intradiégétique :

Il faut imaginer un quinquagénaire déçu de l'être si tôt et si fort, domicilié à la lisière de Nagasaki dans son pavillon d'un faubourg aux rues en chute libre. Et voyez ces serpents d'asphalte mou qui rampent vers le haut des monts, jusqu'à que toute cette écume urbaine de tôles, toiles, tuiles et je ne sais quoi encore cesse au pied d'une muraille de bambous désordonnés, de guingois. C'est là que j'habite. [p. 11]

Ce procédé m'a un peu déstabilisée au début de ma lecture, de même que certaines tournures parfois trop orales à mon goût, comme Mon âge, au fait : cinquante-six [p. 12] Cela crée l'effet d'une conversation avec le lecteur, ce qui n'aurait pas été gênant si cela avait été constant. Dans ce cas-ci, cela intervient au contraire de façon inattendue dans un texte à tendance plutôt écrite et où se développent de très belles images dans un style légèrement soutenu.

J'ai heureusement fini par m'accoutumer au style de l'auteur pour découvrir son récit, celui d'un homme assez banal, voire terne, qui va peu à peu remarquer des changements étranges dans sa maison. Cette première partie, qui aboutit à la découverte d'une femme vivant avec lui à son insu, se termine plus vite que je ne le pensais et se poursuit partiellement avec le point de vue de « l'intruse ». Beaucoup plus dense en tant que personnage, elle lance au lecteur une série de pistes de réflexion plutôt intéressantes, tant sur notre monde actuel et notre façon de vivre que sur l'enfance.

Malgré tout, malgré cette fin meilleure que le début pour moi, je reste sur un sentiment de trop-peu et d'une histoire trop survolée : rien ne semble vraiment approfondi, d'où le souvenir peu durable que je garderai de ce texte, je pense.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Un homme qui vit seul se rend compte que des choses disparaissent dans son frigo, persuadé que quelqu'un entre chez lui, il va mettre une caméra et découvrir ce qu'il se passe.

C'est une histoire que j'ai trouvé assez triste, mélancolique. Elle parle d'un être abandonné, de solitude. Elle est écrite tout en poésie avec pas mal d'allitération.

Si l'écriture est belle, l'histoire plutôt spéciale, et le livre assez court, je me suis finalement pas mal ennuyée, pour une fin que j'ai trouvé trop rapide, presque tronqué. La femme m'a beaucoup touché, pas l'homme. Et j'avoue que malgré ça, je ne me suis guère attachée au récit et suis sans doute passée à côté des messages véhiculés.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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"Il ne restait que huit centimètres de boisson, contre quinze à mon départ ... Quelqu'un s'était donc servi. Or, je vis seul ..."

Un scénario a priori étrange et inquiétant. le narrateur, un homme plutôt antipathique, découvre, sans trop y croire, qu'une inconnue profite de son absence pour habiter son logement à son insu. Après enquête, cette intrusion dure depuis un an en secret.

Récit à deux voix (le narrateur ... puis la narratrice), Nagasaki trouble et questionne. Avec des personnages fragiles comme du papier de riz, Eric Faye nous entraîne sur les fausses pistes : cheminement intérieur ? Critique sociale ? Paranoïa ?

"J'avais affaire à un cas anormal, et j'ai senti sur moi passer l'ombre de la peur".

Au final ce sont bien les ombres sinistres et tristes du Japon contemporain, qui décidément inspire bien des auteurs français (voir par exemple le coeur régulier) avec cette aura toujours fascinante et nimbée de l'étrange et totale altérité blessée. La Bombe n'est jamais loin (voir la série des délicats Shimazaki) et remet en cause l'universalité de l'humain.

"La femme d'aujourd'hui sait qu'il ne faut pas laisser les souvenirs rebondir dans le palais des miroirs ; ils deviendraient fous, comme une mouette qu'on enfermerait par mégarde dans une salle".
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Je suis assez mitigée.
Certes, on reconnaît une écriture très minutieuse, précise et soignée. On trouve, de plus, quelques réflexions sur notre monde et ses crises tout à fait pertinentes. Néanmoins, une fois le livre terminé, on reste sur sa faim. C'est dommage. L'histoire, ou plutôt le fait, était pourtant original. Les dialogues sont trop écrits (notamment celui de la policière) et perdent alors tout l'encrage dans le réel, les réflexions entamées par Shimura-san ne sont pas assez approfondies… Bref, je ne pense pas que Nagasaki me marquera plus que ça !
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Histoire tirée d'un fait divers et qui étonne toujours : une femme sans domicile fixe vit pendant plus d'un an chez un célibataire sans que celui-ci ne s'en rende compte.
L'auteur a choisi de commencer l'histoire au moment où le personnage commence à avoir des doutes. C'est dommage, il aurait pu commencer plus tôt car du coup, la femme est vite trouvée, arrêtée, emprisonnée. On a certes les pensées de l'homme, complètement anéanti par cette intrusion dans son intimité mais aussi par un sentiment de culpabilité ; puis les explications de la femme qui retrace sa vie et pourquoi elle a atteri dans cette maison...
On aurait aimé la suivre avant qu'il ne la découvre, toute cette vie silencieuse et comme entre parenthèses...
Le livre est facile à lire mais on reste un peu sur sa faim.
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