AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 318 notes
5
55 avis
4
58 avis
3
24 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Basse Bretagne, 1793
Un jeune officier de la toute jeune République française a pour mission de ramener le vieux Justinien de Salers pour être jugé à Paris. Réfugié avec ses hommes dans la vieille forteresse battue par la tempête, Jean Verdier n‘aura d'autre choix que d'écoute le récit que le vieux noble lui fait de son aventure survenue quarante ans plus tôt lors d'un naufrage sur les côtes de Terre-neuve.
Echoués dans une région très inhospitalière, neuf survivants vont tenter de rejoindre la côte est, moins hostile et surtout habitée de quelques pécheurs.
Etrangement les quatre membres de l'équipe réunie par un négociant en fourrures pour retrouver un cartographe sont tous en vie : Veneur le botaniste, Marie la sang-mélée, Gabriel un ado déjà meurtri par une précédente aventure et Justinien.
Affrontant le froid, la faim, des marches éprouvantes, les rescapés vont devoir aussi faire face à des morts violentes qui surviennent jour après jour. Qui tue ? L'un de survivants ? Une bête féroce ? Une créature ?
Si l'ambiance glauque est bien rendue, si l'écriture est soignée, je n'ai pas été convaincue par les multiples rebondissements.
Trop de rebondissements tuent le rebondissement.
Commenter  J’apprécie          292
Challenge plumes féminines 2024 – n°14

J'ai ce roman en pense-bête depuis un moment sur Babelio, suite à des critiques élogieuses et à sa superbe couverture. Il aura fallu que je le trouve sur youtube pour le découvrir. C'est ma 3ème lecture de cette auteure.

Je l'ai écouté jusqu'au bout mais je reste un peu dubitative avec cette histoire. À aucun moment, je n'ai ressenti l'atmosphère oppressante dont parlent les autres lecteurs. C'est peut-être dû au fait que ça soit l'auteure elle-même qui le lit avec un ton plutôt affable. Plus d'une fois, j'ai eu l'impression de passer à côté de l'histoire, je ne voyais pas où était le widjigo du titre ni l'intérêt de celle-ci. On comprend tout à 1h de la fin mais c'était déjà un peu trop tard pour moi. Fin du 18ème siècle, on rencontre un jeune aristocrate désargenté qui se laisse entraîner dans une curieuse expédition à Terre-neuve pour retrouver un cartographe. Au final, nous le suivons sur l'île après un naufrage avec un groupe de survivants. de temps en temps, nous retournons dans le présent en Basse-Bretagne où l'aristocrate vieillissant raconte son histoire de survie improbable à un officier venu l'arrêter. Les pérégrinations sur l'île étaient plutôt intéressantes à suivre. En revanche, les cogitations du jeune aristocrate finissaient par tourner en boucle, je n'écoutais plus que d'une oreille à la fin, sauf quand il parlait de son passé. Au final, à part des survivants qui disparaissent au fur et à mesure de leur traversée de l'île, il ne se passe pas grand-chose et je m'ennuyais de plus en plus à cette écoute. Je l'ai fini pour connaître l'histoire complète inventée par l'auteure mais bon, c'est dommage qu'elle n'a pas tournée son histoire différemment.

Comme vous l'aurez compris, ce roman m'a déçue. À part la couverture qui est superbe, le reste n'était pas à la hauteur de mes attentes. Je pensais rencontrer le widjigo dès le départ, et non quasi à la fin. Dommage pour moi, d'autant plus qu'à l'oral, l'auteure n'a pas su rendre l'atmosphère oppressante de son histoire. Je passais plus de temps à bailler qu'à avoir peur en écoutant cette histoire… Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je n'ai eu qu'un seul coup de coeur avec cette auteure pour le moment…

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
Commenter  J’apprécie          250
Aussi à l'aise avec la fantasy que la science-fiction, de même qu'avec la littérature adulte aussi bien que jeunesse, Estelle Faye sort en cette fin d'année un nouveau roman publié par Albin Michel et qui lorgne cette fois plutôt vers le fantastique. Relativement court (deux-cent-cinquante pages environ), l'ouvrage met en scène un jeune lieutenant républicain chargé de procéder à l'arrestation d'un noble breton, retranché dans une vieille forteresse au bord de l'océan. Nous sommes alors en 1793, dans une France en plein bouleversement depuis le début d'une révolution qui commence à mécontenter une partie du pays, en proie à la guerre depuis plus d'un an avec une bonne partie des autres nations européennes. Des doutes et une certaine lassitude commencent à gagner le jeune soldat, si bien que, lorsque le noble en question lui demande de se présenter à lui, seul et désarmé, afin d'entendre son histoire, au terme de laquelle il se rendra, Jean Verdier accepte, sans se douter que le récit qu'il va entendre va faire vaciller sa raison. le contexte révolutionnaire n'occupe ainsi qu'une place relativement marginale dans le roman qui va plutôt se focaliser sur les événements vécus par Justinien de Salers en 1754. Exilé à Port-Royal après avoir été chassé du domaine familial par son père, le jeune noble est recruté, en compagnie d'une troupe pour le moins hétéroclite, pour retrouver la trace d'une précédente expédition à Terre-Neuve et dont les membres ont mystérieusement disparus à l'exception d'un seul, traumatisé et mutique. Un naufrage va toutefois bouleverser les plans du groupe qui se retrouve, en compagnie d'une poignée d'autres rescapés, perdus au beau milieu de nulle part. La situation des naufragés est d'autant plus périlleuse que, outre le froid et la faim, vient s'ajouter une nouvelle menace, bien plus insidieuse, et qui pourrait bien provenir des rangs mêmes des rescapés.

C'est donc à une sorte de huis-clos en plein air que nous convie ici Estelle Faye, et il faut bien admettre que, si la recette a déjà été largement utilisée, elle n'en demeure pas moins toujours aussi savoureuse. Difficile étant donné le contexte de ne pas faire le parallèle avec deux autres oeuvres d'imaginaire avec lesquelles on retrouve un certain nombre de similitudes : « Terreur », d'abord, chef d'oeuvre de Dan Simmons retraçant ce qui aurait pu arriver aux membres de l'expédition disparue de Sir Franklin, partis à bord de l'Erebus et du Terror en Arctique au milieu du XIXe ; « Notre-Dame-des-Loups », ensuite, très bon roman signé Adrien Tomas et qui se déroule lui aussi de l'autre côté de l'Atlantique. du premier, on retrouve évidemment le cadre, ces paysages désertiques tour à tour d'eau, de glace ou de forêts, et auxquels les deux auteurs donnent, paradoxalement, une dimension oppressante. du second, on retrouve le même sens du rythme de même qu'un choix de construction narratif qui entretient en permanence la curiosité du lecteur aussi bien que sa méfiance envers les différents personnages que l'on vient tour à tour à suspecter de tromperies, ou du moins de mensonges par omission. le rendu global est très réussi, si bien qu'on se prend à dévorer le roman qui peut aussi, par certains aspects, dont le côté haletant, faire penser à « Ils étaient dix » d'Agatha Christie. L'autrice parvient à entretenir le suspens pendant la totalité du roman et, si l'explication finale est peut-être un peu moins convaincante qu'espérée, le récit reste parsemé de jolis effets de manche qui participent grandement à rendre la lecture agréable. Estelle Faye s'est également donnée du mal pour retranscrire l'ambiance de l'époque qui nous est décrite certes par petites touches seulement mais qui suffisent malgré tout pour donner une touche d'originalité au roman, de même que l'utilisation du folklore amérindien qui n'est pas si courante en imaginaire. La fascination de l'autrice pour la mer est quand à elle clairement palpable ici (de même qu'elle l'était déjà dans de précédents textes comme l'excellent « Suriedad ») et se révèle communicative.

S'il séduit avant tout par l'ingéniosité de sa construction et le dépaysement qu'il procure, le roman repose également sur de solides personnages qui, s'ils ne sont pas tous développés avec la même profondeur, n'en demeurent pas moins intéressants. Justinien de Salers est, paradoxalement, le plus fade d'entre eux (un reproche à nuancer toutefois, grâce à la dernière partie du roman), endossant bien trop souvent le simple rôle de spectateur. Les autres rescapés, en revanche, sont plus ambigus, à commencer par Veneur, botaniste forcé de s'improviser ici médecin, une figure un peu stéréotypée qu'on retrouve souvent dans les récits d'expédition ou de voyages maritimes mais qui se révèle toujours attachante en raison de sa capacité à s'émerveiller de ce qui l'entoure et à apaiser les tensions sociales régnants dans le groupe (j'ai généralement en tête le personnage de Stephen Maturin tel qu'imaginé par Patrick O'Brian dans ce genre de cas de figure, et ça n'a pas manqué ici). Les autres personnages masculins sont moins sympathiques mais suscitent la curiosité, que ce soit à cause de leur comportement étrange ou de leur passé qu'on devine plutôt sombre. le « casting » est également agrémenté de deux protagonistes féminins qui sont sans doute les plus étoffées, à l'exception de Veneur : Marie, d'abord, femme d'origine amérindienne et clairement la mieux à même d'assurer la survie du groupe grâce à ses talents de chasseresse et sa connaissance du terrain ; Penny, ensuite, adolescente écrasée par son père pasteur, lui aussi rescapé du naufrage, qui va peu à peu se défaire de la tutelle paternelle et dont le passé se révélera, là-encore, lourd de conséquences. Enfin, le jeune lieutenant a qui Justinien de Salers décide de confier son récit se réduit à son rôle d'auditeur et n'aura finalement que très peu d'influence sur le cours du récit, ce qui est sans doute un peu dommage.

Estelle Faye signe avec « Widjigo » un roman fantastique solide qui fait la part belle aux grands espaces froids et isolés du nord américain et repose sur une construction narrative astucieuse qui permet d'entretenir le suspens jusqu'à la toute dernière page. Une belle découverte.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          250
Avis bizarroïde... !

Ce que je peux dire, c'est d'Estelle Faye qu'elle est douée ! Parce que c'est vraiment tout ce que je déteste en littérature (le fantastique et le gore, l'angoissant, le beurk). Si je lui avais demandé d'écrire un livre en y mettant tout ce qui me repousse en littérature, elle aurait écrit celui-là. Et pourtant, il m'a assez emballé. Disons que j'ai quand même eu envie d'avancer (mais parfois en lisant de côté^^). Donc, elle doit être sacrément talentueuse pour avoir réussi ce tour de force ;)

J'ai détesté l'atmosphère : le froid, l'océan et l'humidité, l'angoisse des voix qu'on entend, des morts qui surgissent... En plus, c'est gore ! Au secours ! Et pour couronner le tout, des histoires de sorcières ! Je ne sais pas pourquoi mais cela m'a fait penser aux ambiance de ces histoires qui font peur que l'on se raconte ado dans le noir !

C'est comme une revisite de "Dix petits nègres", version plus trash et malaisante. Mais avec une fin que je n'ai pas du tout vu venir également et qui fut une bonne surprise. Il aurait été bien dommage finalement de ne pas aller au bout.

A ceux qui aiment le genre, cela devrait bien plaire !

~ Challenge ABC 2021-2022 : F
Commenter  J’apprécie          192
Je vous fais un petit retour sur "Widjigo" d'Estelle Faye. Un roman qui me faisait envie depuis assez longtemps et qui est tout à fait de saison.

Un roman à l'atmosphère glaciale qui parle de solitude, de morts, de folie, d'Histoire et le plus important de survie. Que sommes-nous prêts à faire ou à devenir pour survivre ?!

J'ai bien apprécié les personnages de Marie, Gabriel et Pénitence. Je les ai trouvé attachants à leur façon.
L'intrigue est bien ficelée et très intéressante mais j'ai bien compris que la lenteur du récit servait à poser le contexte. Seulement le manque de rythme m'a freiné dans ma lecture malgré que le livre ne fasse que 247 pages.

C'était dans l'ensemble une très bonne découverte avec un petit point noir mais cela ne m'empêchera pas de découvrir les autres oeuvres de l'autrice avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          80
La part du monstre.

Que ce soit en Bretagne où les embruns mouillent les visages et le vent fouette les peaux, ou à Terre-Neuve où le froid engourdit et la pluie détrempe les corps, l'immersion est totale dans ce roman, tant l'atmosphère, sombre et poisseuse, humide et glaciale, est réussie.
La boue s'accroche à nos semelles pour nous retenir, la côte puis la forêt se font oppressantes, avec cette menace qui rode non loin, toujours sur nos talons.
Tandis que les uns disparaissent après les autres, on en vient à soupçonner nos propres compagnons de naufrages. À qui peut-on faire confiance ? Qui sera le suivant ? Mais surtout, qui commet réellement ces atrocités ?

Car le roman est émaillé de scènes saisissantes, esthétiques et macabres, ou fascinantes, irréelles et diffusant un discret sentiment de malaise. Des scènes aux ambiances troubles mais envoûtantes.

Si les morts foisonnent, les mystères, eux aussi, pullulent. Ils planent autour du passé des personnages, de leurs motivations présentes, de l'identité du coupable ; ou simplement à propos de ce qu'il se passe en ces terres esseulées et maudites.

Mais le roman est court, et j'aurais aimé que l'autrice prenne plus son temps.
Pour développer les personnages, leurs relations, leurs psychologies... Ici, à part Justinien qui est un peu plus creusé, les autres, bien qu'avec leur part de mystères et de charisme, restent tout juste esquissés, et les évolutions dans leurs relations, leurs raisons, semblent parfois assez soudaines ; des péripéties précipités alors qu'ils auraient mérité qu'on s'y attarde plus.
Un Justinien qui se débat contre des événements qu'il ne maîtrise pas, tout en restant étrangement passif la plupart du temps, apathique, figé dans une torpeur moite. Comme ensorcelé d'épuisement et d'incompréhension face aux mystères qui l'entourent, face aux rêves obscures ou aux résurgences du passé, des lambeaux de souvenirs qui tentent d'arracher le masque de sel de l'oubli qui recouvre sa mémoire parcellaire, jusqu'aux révélations.

Des révélations qui s'enchaînent en approchant de la fin, sans sembler émouvoir les personnages plus que ça, sans véritables répercussions sur eux : à peine dévoilées, on passe vite à autre chose. Si certaines font mouche et sont efficaces, d'autres tombent bien vite à l'eau.
Car il faut toujours avancer dans cette fuite en avant, sans jamais s'attarder.
Peut-être aurait-il fallu que l'autrice prenne plus son temps pour faire monter la tension, nous pressurer pour nous faire vraiment frissonner, ressentir des émotions fortes ou nous attacher aux destins des personnages.

Reste une immersion sans pareille, et des images fortes plein la tête.
Commenter  J’apprécie          80
Estelle Faye propose ici un « whodunit » fantastique dans lequel les neuf survivants d'un naufrage sur l'île de Terre-Neuve sont un à un assassinés.
Le cadre spatio-temporel est à la fois original et intéressant. Ce ne sont pas la période et encore moins le lieu les plus fréquents et cette immersion à la fois réaliste et inattendu renforçait l'aura fantastique du récit et a attisé ma curiosité.
Même si le titre donne des indications, le mystère se prolonge quant à la façon dont il faut l'interpréter. Un véritable monstre surnaturel rôde-t-il sur l'île ou celui-ci est-il plus humain ? Qui faut-il alors suspecter ? Des indices sont laissés ici et là, mais ils ne sautent aux yeux qu'à la révélation finale (j'aurais pu me taper sur le front en m'exclament « mais c'est bien sûr ! suis-je bête ! » mais je suis rarement aussi démonstrative en lisant).
J'ai d'ailleurs apprécié cette fin pour ses sentiments nuancés, ses paradoxes, ses ambivalences, bref, une absence de manichéisme qui correspond bien à la complexité de l'humanité.
Le roman parle des horreurs de l'Histoire, de la lâcheté et de la fourberie des hommes, des abysses entre des cultures ou des classes sociales, du rejet et de la perte, de la culpabilité et de la vengeance, d'une justice au-delà de celles des hommes.

Estelle Faye soigne son décor et nous immerge dans l'ambiance lugubre et solitaire de Terre-Neuve. La pluie, la brume, la froidure de ces terres du nord et la pénombre sont omniprésentes. Les personnages, tourmentés par la faim, la peur et la souffrance (physique ou psychologique) évoluent alors à la lisière de la réalité et du cauchemar. L'atmosphère est sombre, un peu poisseuse – de crasse, d'humidité, de sang.
Les descriptions sont portées par un vocabulaire riche, varié, soutenu parfois. En dépit de quelques répétitions qui sautent d'autant plus aux yeux lorsque les images sont atypiques (avez-vous bien compris que les lacs sont couleur de gemme ?), c'est une plume très agréable et poétique.

Et malgré ces points positifs, je reste sur ma faim. Décidément, Estelle Faye me frustre encore un peu. Que m'a-t-il manqué cette fois ?
L'attachement et l'absence de souci pour les personnages. Je confesse un désintérêt total pour leur sort (même le passé de Justinien m'ennuyait). Je n'ai pas réussi à les rendre « vivants » en dépit de tout ce que l'on sait de leur passé, de leurs actions, de leur caractère. Je n'ai pas réussi à ressentir leur peur. Ils sont restés de papier et ont donc pu crever tranquillement (niveau zéro de l'empathie).
Le manque de tension et d'angoisse (ce qui est lié à l'hypothèse précédente d'ailleurs). Je n'ai jamais frissonné, ou ne serait-ce qu'appréhendé la suite. L'ambiance se voulait inquiétante, mais elle n'a pas vraiment fonctionné avec moi. J'aurais aimé être davantage entraînée par l'histoire, être captivée, capturée par le côté thriller, mais je n'avais aucun mal à le poser pour aller faire autre chose, ce qui n'est guère bon signe.
Le titre trop explicite et quelques bizarreries au niveau de la narration. Je ne peux pas développer cette section sans divulgâcher, mais au vu des ultimes rebondissements, certains choix narratifs me sont apparus comme un peu étranges, un peu incohérents. (En prime, je m'attendais malgré tout à être davantage surprise par le coupable.)

Bien déçue de ne pas avoir accrochée plus que ça, moi qui me faisais enfin le plaisir d'un emprunt imprévu en médiathèque. En dépit d'une plume d'une qualité indéniable et d'une bonne intrigue à la base, le roman a été dramatiquement pénalisé par ses personnages, son rythme et ses choix narratifs. (Mais étrangement, malgré tout cela, je ne le vois pas comme un flop. Plutôt comme une lecture divertissante et oubliable.)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Une lecture assez différente des autres livres d'Estelle Faye, j'ai bien aimé sans pour autant avoir trouvé cela exceptionnel, mais on retrouve avec plaisir la plume de l'auteure dans ce thriller fantastique.

Je ne lis pas souvent de thriller et pourtant j'ai quand même réussis à trouver le récit assez classique. Ce flou du début qui évolue en tension jusqu'au dénouement final, c'est ce qui fait les thrillers selon moi, donc pas de surprise ici. Estelle Faye mélange historique (période de la Terreur de la Révolution française) à une dimension fantastique avec cette étrange créature, le Widjigo, qui va semer la peur dans la troupe qui va devoir traverser Terre-Neuve suite à un naufrage

Le récit est en fait sur deux temporalités, le personnage principal va se faire arrêter et raconte ce qu'il s'est passé 40 ans plus tôt. Les passages dans le présent ne sont pas très intéressants mais servent simplement à faire durer le suspense. Je dois avouer que j'ai trouvé cela un peu long et j'avais hâte de découvrir enfin le dénouement. Et la fin est malheureusement un peu vite expédiée, je n'ai pas eu ce "wow" attendu, malgré le retournement de situation inattendu sur le personnage principal.

Heureusement, le style d'Estelle Faye est toujours aussi merveilleux. C'est fluide, avec de belles descriptions qui nous mettent très bien dans cette ambiance pesante et humide des espaces sauvages et froids de Terre-Neuve. J'aurais aimé que les histoires des différents personnages soient un peu mieux amenées (je pense notamment à l'histoire avec Salaun et Justinien qui arrive franchement de nulle part), au final on oublie vite les personnages qui disparaissent (mais je pense que c'est fait exprès ?) et on se concentre sur la survie et les propres démons de Justinien.

Ce fut une lecture rapide et satisfaisante, je n'en attendais pas forcément plus, mais malheureusement je sens que je vais très vite oublier ce livre, il ne m'a pas marqué plus que cela.
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30
Livre lu dans le cadre de @leplib2022.

Au départ, il ne me tentait pas plus que cela puis en passant chez Gibert, j'ai vu que c'était le coup de coeur d'un des libraires donc je me suis laissée tenter.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. On est après la Révolution et on a parfois trop d'informations et parfois pas assez donc on se perd alors qu'au final c'est très loin d'être le plus important car ce n'est pas cette période qui nous intéresse mais l'histoire qu'il s'est passé 40 ans auparavant et que va nous raconter Justinien. Même si je comprends l'intérêt du "présent" pour moi, cela aurait été plus abordable si cela avait été simplifié.

Plutôt axé fantastique, il fait la part belle aussi à la nature. Une nature un peu terrifiante et dangereuse mais surtout sauvage. L'hiver n'arrange en rien ce que vont vivre les personnages. On peut aussi y voir une part de thriller, il se passe des choses inexplicable qui rend tout le monde tendu et dangereux.

Une fois passé la première moitié du roman qui ne m'a pas convaincu plus que cela, j'ai commencé à mieux apprécié le roman. Je ne m'attendais pas à ce que la fin de l'histoire de Justinien se passe comme cela et j'en suis restée bouche bée.

Par contre, je suis impressionné de voir que la plume de l'autrice est totalement différente de L'arpenteuse de rêves ! Et franchement chapeau.

Donc une lecture bien mais qui a quelques défauts pour moi.
Commenter  J’apprécie          30
Un roman original au contenu détonant et déroutant mêlant histoire, légendes et imaginaire. Un sacré cocktail qui peut parfois perturber au fur et à mesure de sa progression dans le récit. J'ai d'ailleurs été quelques fois perturbée moi-même néanmoins. J'émets toutefois quelques réserves sur la conclusion de l'histoire qui m'a convaincue à moitié.
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (588) Voir plus



Quiz Voir plus

L'île au manoir (Lou)

Où est enfermée la fille?

dans un hôtel
dans un manoir
dans une maison

9 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : L'île au manoir de Estelle FayeCréer un quiz sur ce livre

{* *}