1825. Teresa, une jeune cantatrice pratiquement aveugle, est contactée un jour par
Franz Schubert, jeune compositeur encore peu connu. Tous deux ont eu le même maître de musique, Antonio Salieri. Schubert veut réhabiliter son maître, récemment décédé, et prouver que les accusations qui pèsent contre le grand homme, à savoir qu'il aurait empoisonné Mozart, sont fausses.
L'intrigue de départ est une histoire vraie, Salieri a bien été soupçonné d'être à l'origine de la mort du virtuose. Teresa et Schubert essaient alors, tant bien que mal, de mener leur enquête, en allant voir la veuve de Mozart par exemple. Mais très vite, ils se heurtent à des murs, des portes fermées ; des menaces commencent à peser contre eux. On leur fait comprendre qu'on ne veut pas qu'ils posent des questions.
Schubert fuit sans prévenir, et Teresa se rend compte qu'elle est suivie. Lors d'un de ses déplacements, elle croise une femme, et reconnait bien vite celle qu'elle appelle en son for intérieur la Voix. Cette femme est celle qui lui a donné l'envie de chanter, qui lui a appris à placer sa voix, lorsqu'elle était enfant et que, rendue aveugle à cause d'un accident, elle se réfugiait dans la villa voisine de la maison familiale pour échapper aux brimades. Teresa n'aura de cesse de la retrouver.
Mais là aussi, en posant des questions pour savoir où se cache la cantatrice, elle s'expose à des représailles.
Ce roman est agréable à lire, intéressant et instructif, puisqu'on évolue dans le monde musical de Vienne au début du XIXe siècle. On a également affaire aux loges de franc-maçons, aux organisations secrètes. Mais cet aspect secret, avec les loges des francs-maçons, ainsi que leur équivalent féminin, reste un peu à l'étape d'apéritif.
C'est parfois brouillon, un peu confus, on a l'impression que tout cela n'est qu'effleuré. C'est un roman que j'ai lu avec un certain plaisir, mais qui ne restera pas gravé longtemps dans ma mémoire. L'aspect historique du roman est agréable, on découvre les coulisses de la grande musique, des opéras, ce qui rend le roman, malgré ses défauts, sympathique et instructif.
(Chronique de Marquise)
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