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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jim Fergus a écrit « Souvenir de l'amour/Chrysis » en hommage à sa compagne décédée, Mari Tudisco, qui avait eu un coup de coeur pour « Orgie », une oeuvre d'une peintre française, Chrysis Jungbluth, lors d'une ballade qu'ils avaient fait tous les deux à Nice et que le romancier lui a offert. le roman raconte ainsi la biographie imaginée de Chrysis Jungbluth et la traversée artistique qui la mena à peindre « Orgie ».

« Souvenir de l'amour/Chrysis » (« Souvenir de l'amour », titre qui a été donné lors du passage en édition poche de « Chrysis », car cette édition a été revue et augmentée par l'auteur) a été présenté comme un roman d'amour passionnant dans le Paris des années folles, la vie d'une artiste rebelle, hors normes, qui tente de mener sa vie de femme libre et de s'extraire de sa condition bourgeoise par l'art.

Forte des critiques dithyrambiques que j'ai lues au sujet de cet ouvrage, je me suis jetée dessus quand je l'ai vu sur les présentoirs de la Fnac. Hé bien, j'ai été déçue. Si Jim Fergus a une affection évidente pour Chrysis Jungbluth, qui avait l'air d'être quelqu'un d'éminemment sympathique et intéressant (il a au moins réussi à rendre ce personnage très vivant), j'ai trouvé ce roman… affreusement mièvre. « Ceux qui voyaient passer le jeune couple reconnaissaient sur leur visage le rayonnement de la passion consommée et tous souriaient d'un air entendu, heureux d'être ainsi témoins des traces laissées par leur acte d'amour » (ça me semble un peu suspect au tout début des années 20. Après, pourquoi pas ?) ; ou : « Ils se serrèrent très fort l'un contre l'autre et ils eurent tous deux le sentiment d'avoir retrouvé leur place dans les bras l'un de l'autre, le havre réconfortant de leur intimité »…

En outre, si l'on apprend quelques données sur l'art, et l'apprentissage de la peinture dans un atelier, je reproche un peu à Jim Fergus d'avoir fait du placement de noms célèbres un peu facilement (bien sûr, Chrysis rencontre pas mal d'artistes célèbres), ce qui permet de faire « couleur locale. Et voilà ce qui m'a gênée dans ma lecture : le roman s'efforce pendant toute sa durée de faire « vrai », mais le résultat est un Paris en papier mâché vu par un étranger, qui reste un peu loin de son sujet.

Pourtant, « Souvenir de l'amour/Chrysis » n'est pas raté : même si je suis restée en dehors de l'ouvrage et agacée par certains des défauts que je lui ai trouvés, je n'en ai pas moins été émue par cette histoire d'amour impossible ainsi que par celle qui lui a fourni un cadre et donné naissance.
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J'ai découvert Jim Fergus en lisant Mille femmes blanches et j'avais beaucoup aimé l'univers des indiens d'Amérique par le biais de ce sordide échange entre le gouvernement américain et les Indiens: 1000 chevaux contre 1000 femmes blanches.

Chrysis a pour point de départ une motivation beaucoup plus personnelle puisque durant les derniers mois de la vie de sa femme, au cours d'un voyage en France, celle-ci a un véritable coup de foudre pour un tableau chez un antiquaire. Quelques mois plus tard, Jim Fergus lui offrira avant sa mort. C'est sur l'origine de cette toile que l'auteur s'interroge et "enquête" pour découvrir qui était le peintre, une certaine Chrysis.

Donc, à mi-chemin entre la biographie et le roman, il raconte une vingtaine d'années de la vie de Chrysis, jeune femme, fille unique issue d'une famille privilégiée, belle, indépendante, talentueuse (tout ce qui a tendance à m'exaspérer : des héros parfaits). On croise les artistes du début XX° : Picasso, Braque, Kiki de Montparnasse tous y sont.

Parallèlement à la vie de Chrysis, il y a ce cow-boy qui traverse l'Océan avec son cheval pour combattre en France, dans la Légion, fasciné par ses ancêtres français. Un grave accident (son cheval marche sur une bombe) marquera la fin de sa carrière dans l'Armée. C'est un beau personnage.

Vous l'aurez deviné, ces deux protagonistes vont se croiser et s'aimer et se quitter. Et le roman s'achèvera (presque) ici.

Si l'intention de Jim Fergus était d'écrire une biographie, celle-ci est bien trop légère et inachevée à mon goût (même si en quelques phrases il raconte la fin de la vie de Chrysis et de Bogey Lambert, le cow-boy). Si l'intention est juste de raconter l'histoire de ce tableau dont la scène représente une orgie, alors le pari est plus réussi. C'est une époque et une atmosphère qui sont dépeints dans ce roman.

Un livre qui se lit facilement et agréablement mais qui me laisse un goût d'inachevé.
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C'est toujours pareil avec les romans de Jim Fergus : on commence tout juste et on se retrouve immédiatement propulsé 150 pages plus loin ! On dévore les pages à la vitesse de la lumière ! C'est très vivant, dynamique, et (il faut bien l'admettre) plutôt captivant. Cependant, il faut voir aussi le revers de la médaille : les vieilles recettes qui vont plaire au plus grand nombre, pas mal de clichés et surtout ici une bonne dose de mièvrerie. Cliché le Paris des années folles (avec en plus un coté bobo un peu anachronique), cliché le cow-boy au grand coeur qui traverse la guerre et les bordels sans perdre ses illusions (ou si peu), cliché la jeune artiste qui cherche à se rebeller contre son éducation bourgeoise. Cliché et en même temps tellement éloigné de la réalité. Et aussi, mièvre cette histoire d'amour plus qu'improbable : pas de doute, Jim Fergus sait parler aux femmes ! Pour ma part, je veux bien tomber dans le piège même si j'en vois les rouages mais pour autant je ne vais pas dire que cette lecture est inoubliable. Ni indispensable. On passe un bon moment, sans plus. du même auteur, j'ai de loin préféré Marie-Blanche pour son côté saga familiale autobiographique, Chrysis me conforte dans l'impression que j'avais déjà éprouvée à la lecture de 1000 femmes blanches : Jim Fergus s'adresse surtout à une cible dont je ne fais pas partie. Mais je reconnais que dans son genre, il est très doué ;)
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Ah la la ! Il faut que Madame de Lamberterie se calme ! "Une flèche dans le coeur", il faut préciser : une flèche en plastique avec au bout une ventouse en caoutchouc !
Pourquoi cela ? Suis-je donc si méchant ?

L'avant-propos et les remerciements qui clôturent le livre nous convainquent indubitablement de l'implication de Jim Fergus dans cette biographie et de l'importance du travail de documentation qu'il a fourni pour romancer une histoire dont la nature même est exceptionnelle. Et c'est très bien, cela nous permet de nous fabriquer une image mentale du Paris artistique des années 1925 - 1929 passionnante et que nous croyons volontiers "vraie". Nous entrevoyons avec clarté les vies, les galères, les joies, les excès, les amours de cette communauté de peintres, écrivains, poètes qui ont fait la lumière de ces années. Et la place des femmes dans ce milieu pas toujours généreux.

Alors pourquoi es-tu si grincheux (autrement que par nature, diraient mes enfants) ?
En raison du style de l'auteur, pardi. À l'entame du livre j'ai mis la prose détachée de l'écrit et l'usage dominant du passé simple sur le compte d'une volonté de positionner l'histoire avant de l'enflammer (supposai-je), d'autant que Chrysis est issue d'un milieu grand bourgeois dominé par un père militaire de haut rang, héros multi décoré de la grande guerre. Puis Chrysis, cette jeune femme à la volonté farouche d'émancipation et de réalisation personnelle par la peinture, fait sauter les bouchons un à un et s'immerge dans l'univers de la nuit qui favorise tous ses dessins. Après diverses expériences personnelles dont elle tire profit dans sa démarche artistique, elle vit un amour absolu avec Bogey Lambert, un américain rescapé de la guerre de 14-18.
Je fais court sur le résumé de l'histoire, il faut juste savoir qu'elle (est) aurait été très passionnante et de nature à nous bouleverser.

Mais il y a l'écriture de J. Fergus. Ses descriptions qui affadissent les situations. Et plus que tout ses dialogues... Les échanges verbaux sont ampoulés au possible, leur tonalité transforme cette belle biographie en un plat de belles couleurs sans aucun goût.
Comment croire qu'un paysan du Colorado utilise en permanence un vocabulaire à la bouche pincée ? Comment deux amants brûlés par l'amour, le désir et la passion peuvent-ils exprimer leurs sentiments avec de telles phrases monocordes, dignes de l'émotion d'un japonais timide ? Qui me fera croire qu'un fermier américain ayant combattu une petite année sur le front aurait acquis ce vocabulaire élaboré stérilisé par une façon de parler pleine de retenue, d'insipidité ? Je ne pense pas que la langue française châtiée soit la principale compétence qu'ait voulu inculquer la Légion Étrangère à Bogey pendant sa période sous les drapeaux. Et comme Chrysis parlait mal l'anglais, on ne peut pas imaginer l'inverse non plus.
Comme tous les dialogues entre tous les personnages sont de la même eau, qu'ils soient artistes, militaires, maîtres ou élèves, connus ou pas, bourgeois ou putes, indien ou cow-boy, français ou étrangers, la déception et l'ennui s'installent chez le lecteur le plus indulgent.

Alors oui, l'histoire de Chrysis est hors du commun, oui Jim Fergus a bien fait de l'exhumer par ses recherches qui semblent considérables, oui il avait le droit de la romancer (comment aurait-il pu faire autrement d'ailleurs), mais non il ne devait pas l'édulcorer en 15CH.
Ce que malheureusement il a fait. Quel gâchis.
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Très emballée par le livre "Mille femmes blanches" je n'ai pas retrouvé cette plume qui m'avait tant touchée, transportée et informée. le récit peut être trop personnel à oublié de nous émouvoir
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Dans le Paris des années 30, Gabrielle, jeune artiste-peintre, suit des cours avec un grand professeur d'art, tout en découvrant le côté caché de Montmartre qui va l'inspirer pour ses plus grandes toiles.
Elle adopte le pseudo de Chrysis, héroïne d'un roman érotique qui fait scandale et qu'elle a lu en cachette de son père, colonel de l'armée.
Bogart Lambert est un véritable cow-boy américain qui vient en France pendant la guerre, défendre ce pays dont sa famille est originaire. Son accoutrement de cow-boy va le rendre célèbre dans les rangs de l'armée.
A Paris, les deux jeunes gens se rencontrent et vont vivre une belle histoire d'amour.

J'ai aimé ce roman pour l'histoire, l'atmosphère de Paris de cette époque, si haut en couleurs (les artistes fréquentant les maisons closes, les célèbres cafés).
L'histoire aurait pu être mieux exploitée à mon goût, mais ce roman se laisse tout de même lire avec plaisir.
L'origine du roman lui-même est racontée par l'auteur en préambule, et ajoute une petite note bien sympathique.
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Je ne suis qu'au début de cette lecture, qui fait suite au désastre de "Esprit d'hiver" de Laure kasische, et immédiatement on se rend compte qu'ici on est dans une autre dimension, celle des grands auteurs et des conteurs hors pair....
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Pas trop accroché à celui ci, mais l'auteur écrit bien et ça reste agréable.
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