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Lecture de cette superbe histoire malheureusement déjà terminée....
On est submergé par les émotions de ce conte fantastique, et l'on en ressort avec l'impression d'avoir fait un rêve magnifique....
Un véritable petit bijou !!!!
Hommage à la musique, à la passion, au génie, aux rêves, à la folie presque....
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Johannes Karelsky découvrit l'amour du violon alors qu'il n'avait que 5 ans. Une rencontre fortuite aux jardins des Tuileries avec un violoniste tsigane bouleversera sa vie à tout jamais. Deux ans plus tard, devenu un grand musicien, il écumait les salles de concert de par le monde. L'on se bousculait pour écouter ce petit prodige. Une vie de succès qui dura 10 ans, jusqu'à la mort de sa maman. Enseignant dorénavant le violon, Johannes n'avait qu'une idée en tête : écrire un opéra si sublime qu'il s'adresserait au ciel et parlerait à Dieu. Malheureusement, au printemps 1796, appelé sous les drapeaux, il dut dire adieu à la musique sans savoir que la guerre napoléonienne allait le conduire vers l'Italie, Erasmus et le violon noir...

Tout en délicatesse et harmonie, les mots s'échappent de ce roman. Tout comme les notes du violon de Johannes. D'abord jeune prodige puis violoniste de talent reconnu, ce sera le son tumultueux du clairon qui raisonnera aux oreilles de Johannes Kareslsky alors qu'il n'a que 31 ans. C'est alors à Venise qu'il fera la connaissance de Erasmus, un homme intrigant et taciturne, passionné d'échecs et luthier de profession. Entre ces deux hommes se noue très vite une certaine complicité, empreinte de secrets. Au coeur de cette amitié, le violon noir qui regorge de mystère. Dans ce court roman, aux chapitres de une à trois pages, Maxence Fermine nous plonge dans une Venise impénétrable et étrange. Il s'en dégage une certaine mélancolie, beaucoup d'amour et de charme, un brin d'onirisme. Légère, épurée, énigmatique, une fable émouvante et mélodieuse.
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Venise, un songe posé sur la mer. J'entends les notes de violon surgir des méandres des canaux encore illuminés par le clair de lune. Certains t'affirmeront que la musique du violoncelle s'apparente à la voix humaine. Maxence Fermine, ou son héros malheureux, Johannes, blessé lors d'une invasion barbare et napoléonienne, aussi bruyante qu'un concert de métal, penche pour les quatre cordes du violon. Son violon est une voix, une voie intérieure qui te submerge tel un raz-de-marée venu déverser son flot azuréen. Johannes se penche, s'épanche, d'un amour infime, ultime, passionnel, pour son instrument. Un virtuose du violon.

Venise est frappée de silence autant que de stupeur en cette année 1797. Johannes s'y arrête, les ordres. Même musicien, l'obéissance à un général comme à un chef d'orchestre. Mais là, ironie du destin ou chemin croisé de deux âmes, une rencontre bouleversera sa vie, comme toutes les rencontres inattendues. Il loge dans la maison la plus petite, la plus fragile de la cité, celle d'Erasmus au passé troublant. Une histoire à raconter. Cela tombe bien, j'ai le temps de la lire, un verre à la main, une musique de Vivaldi…

Venise, lieu de rencontre de la musique et de l'amour. Un amour aussi intense que des notes de violon à la voix humaine, qu'une crinière brune à la voix enchanteresse, qu'une eau-de-vie et de feu brûlant la voix de sa chaleur. Erasmus joue aux échecs, boit de l'eau de vie et possède ce violon noir, étrange violon, qui lui apporta amour et tristesse. Mais je ne te raconterai pas l'histoire de ce violon noir, pour cela il faudra écouter la musique de Maxence Fermine, sa plume mélodieuse et mélancolique qui enivre l'esprit lyrique de rêves de velours et de silence.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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L'art au service de l'art.
Ou quand la littérature se fait la maitresse de la musique. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Un hymne à la gloire de la musique et des émotions qu'elle suscite. Peu importe celle que vous écoutez, la musique est vectrice de moments sublimes, proche de l'extase. Bienheureux ceux qui peuvent être les artisans de ce bonheur, qu'ils soient fabricants d'instruments ou canalisateurs d'ondes et interprètes du souffle divin. Quoi de plus merveilleux que ces frissons qui naissent en vos reins pour parcourir vos jambes, remonter le long de votre colonne vertébrale pour vous enserrer la tête à vous en faire perdre le contrôle.
Glandes lacrymales.
Orgasme cérébral.
Ce violon noir est accroché dans l'atelier d'Erasmus, luthier, grand joueur d'échec et fabricant d'eau de vie. Il a été fabriqué pour les yeux noirs de Clara Ferenzi, il a la même forme qu'elle, et la même voix. Qui en joue deviens fou.
Johannes Karelsky est violoniste. Enfant musicien surdoué, il a parcouru l'Europe pour émerveiller les cours des plus grands. Mais en 1796 Bonaparte enrôle ce musicien, qui un jour atterrira à Venise … dans l'atelier d'Erasmus.
La musique des mots se fait légère pour m'entrainer dans cette sarabande d'amour. Mes pieds ne touchent plus terre, mes bras tiennent en leurs creux cette voix qui m'envole un peu plus loin. Je n'existe plus, la communion est intense, l'univers ne fait plus qu'un. J'en suis le centre et le tout. Plus rien n'a d'importance.
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Au bout de ses volutes d'ébène,
Se dessine un sillon de bois noble,
Qu'il suit en boucles du bout des doigts,
Comme une chevelure de jais ondulant sous sa paume.

Les cordes glissent, en de longs filaments,
Se couchent le long du manche.
Posées sur le chevalet, elles en sont la colonne vertébrale,
Vibrante, sensible sous la moindre caresse.

Sa main s'attarde au détour de l'âme de ce cèdre millénaire,
L'arrondi qu'il décrit lui rappelle les courbes fermes et harmonieuses d'une hanche ou le galbe d'un sein qu'il rêva jadis.
Les ouïes, de leurs silhouettes caractéristiques, forment une chute de rein, vertige des sens.

Enfin, la table d'harmonie s'exprime,
Gravée dans le plus fin des érables.
A l'effleurement de l'archet, les notes s'envolent,
Mélodieuses, enivrantes, voluptueuses, féminines.

Un émoi... le silence... puis le doux souvenir de l'amour.

C'est le violon noir.
C'est la femme qu'il a aimée.
C'est la muse qui devient musique.



« La vraie musique est entre les notes. »
Wolfgang Amadeus Mozart


- -


Maxence Fermine est un poète né. Il sait parler de la femme avec douceur et beauté. Ses mots sont légers sous sa plume, ses phrases sont propres et simples... Trop simples peut-être.

Avec le violon noir, Maxence Fermine n'est pas parvenu à me faire vibrer en harmonie, aux douces notes de son violon. L'histoire de ce luthier vénitien consacrant sa vie à créer un violon pouvant reproduire la voix de la femme qu'il a aimé avait pourtant de quoi plaire mais il m'a manqué de la profondeur dans ce roman, de l'intensité dans les mélodies, de la passion !

Et puis, surtout, après Neige et avant Zen, Maxence Fermine exploite à nouveau ici pour la troisième fois le thème de l'impossible quête de la femme aimée.

Un violon noir resté trop blanc, trop zen, agréable à lire mais trop semblable à ces deux beaux romans que sont Neige et Zen.

Des notes de violon qui s'envoleront assez vite de ma mémoire.
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Après la blancheur immaculée de « Neige » me voilà plongée à Venise dans le sombre passionnel de Fermine «Le violon noir», mais le blanc et le noir ne s'accordent-ils pas en musique ?

Quand je lis Fermine, je suis sûr de vivre un moment de Poésie et de rester en suspend à chacune de ses phrases.

Ce roman est un rendez-vous avec soi, avec l'autre, avec ce qui nous parait insurmontable et pourtant… Ce livre est une douce symphonie à mon oreille. La délicatesse des notes nous laisse en émoi, un peu perdu, un peu plus seul ou au contraire nous ramène à l'essentiel et nous rappelle que la vie est là simple et tranquille.

J'ouvre la première page et je lis :

« La vraie musique est entre les notes » Wolfgang Amadeus Mozart

« Aimé des Dieux » donne le ton. Je comprends, dès lors, qu'à travers ces 119 pages de sons et de lumières, je vais vivre le merveilleux. Un poème onirique en somme, mais Fermine a ce don particulier de nous émerveiller, de sa plume lyrique, avec des histoires courtes. Certains hommes parlent peu, sont avare de leurs mots mais il suffit de les écouter dans leur silence ou de les regarder dans la profondeur de leur âme pour en voir surgir l'amour et la grâce.

Je vous parlerai donc peu de ce livre. Il parle d'un virtuose, Johannes, qui avec son archet s'adresse à Dieu. Il n'écoute pas la musique. Il la vie. Il la ressent comme le sang qui coule dans ses veines. Ce poème nous raconte les amours d'Erasme, un luthier qui nous apprend que l'existence est un grand échiquier et que c'est à travers les échecs qu'on grandit.

Ces pages nous parlent de Carla, à la voix divine et ensorcelante, mais aussi d'opéras inachevés, de ce violon noir qui reproduit le son envoûtant de cette étrange et exquise inconnue, d'amitié, d'amour, de rêve, de la vie, d'une seconde, d'un siècle… Qu'importe si le temps qui nous est imparti est pleinement vécu.

- Attends que le rêve se réalise et tu seras délivré. Ca finit toujours par arriver. Il suffit d'attendre.
- Longtemps ?
- le temps n'a rien à voir là-dedans. Quelques secondes ou quelques siècles, ça ne compte pas. L'attente finit toujours par être délivrée.

Parfois peu de mots suffisent, une pensée, un silence, un regard, un sourire sur un quai de gare et tout est dit !

« le violon noir » de Fermine, une tessiture qui vous laisse Echec et Mat !

« En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout » Albert Camus

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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« Vois-tu, les rêves, il faut finir par les briser. »

Un violon, une voix de femme, le rêve d'un violoniste, le rêve d'un luthier.

La guerre peut en briser des rêves, elle possède une voix tellement tonitruante. Que peut faire le son d'un violon qui pleure comme une femme, dans les tranchées où coule le sang des hommes ?

Le rêve se brise aussi quand on le réalise. Il continue de hanter par son absence, par sa chute. Ses notes chantent tristement à l'oreille. Il perd son pouvoir magique.

« La vraie musique est entre les notes »

La vraie musique de la vie est la mélodie d'un rêve. Si le rêve est trop fort, quand il se réalise, le reste devient pâle, la partition s'efface et ne laisse que des sons fades.

Le luthier et le violoniste sont habités d'un rêve étrange. Trouver la note, le son, la voix, celle qu'on emprisonne dans un violon, qu'on pose sur une partition. Leur génie est si grand que leurs rêves se réalisent.

Un petit roman musical qui s'écoute et parsème ses notes au long des pages. Léger, onirique, céleste.


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Le violon noir plonge le lecteur dans le "langage du bonheur". Je lis et la musique accompagne les mots, qui tels des papillons s'envolent et emplissent l'air de couleurs. Maxence FERMINE a vraiment réussi à me faire vivre un moment inoubliable. J'ai été emportée par les notes musicales et le récit magnifique. Même la guerre n'a pas pu arrêter la musique.
La rencontre avec le violon noir est surprenante et si vous êtes curieux de connaître les trois choses exceptionnelles d'Erasmus, alors lisez ce petit bijou et laissez-vous séduire par la voix d'or.
Ce roman est un condensé de délicatesse et de sensualité : la musique de l'âme.
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Petit très court, au style classique mais très fluide, traitant de la passion, sous différentes formes : passion pour la musique, pour le violon en particulier, passion pour une femme, passion pour un jeu (les échecs). La recherche de l'absolu, vain et fuyant. Plus une nouvelle qu'un roman en fait, sujet très prenant, mais hélas un peu courte. Cela aurait pu être développé encore un peu plus, le lecteur étant très vite pris dans les filets de l'auteur, curieux de voir où il serait emmené. Fin un peu abrupte.
En résumé, une jolie esquisse aux reflets fantastiques, qui aurait pu servir de base à un véritable roman entraînant et passionnant.
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J'avais été éblouie à la lecture de Neige du même auteur. Dès les premières pages je retrouve ici avec un grand bonheur ces petits chapitres rythmés par de tout petits paragraphes percutants et cette écriture aérienne.
Après le thème de la poésie et particulièrement des haïkus, Maxence Fermine aborde ici celui de la musique et de la lutherie.
Et là encore, il sait mettre en mot la beauté, les émotions, et transcrire un art en littérature.
J'ai voyagé ente Venise et Crémone et j'ai suivi, enchantée, l'histoire du violoniste et du luthier.
Un petit bémol toutefois (puisqu'on parle de musique, le terme est approprié !) : je n'ai pas vraiment apprécié l'intervention, même légère, du fantastique. Il est vrai que c'est quelque chose que je n'aime généralement pas, mais ici cela m'a d'autant plus dérangée qu'on aurait pu s'en passer sans nuire à l'histoire. Mais ceci n'engage que moi, et j'ai lu que beaucoup d'autres lecteurs avaient aimé cet aspect du livre.
En tout cas, Maxence Fermine est un auteur dont je vais explorer la bibliographie, c'est certain.
"Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté." a-t-il écrit dans Neige : ce qui est sût, c'est que Maxence Fermine sait faire jaillir de la beauté dans ses textes, et que je suis conquise par sa finesse et sa sensibilité.
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