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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au bout de ses volutes d'ébène,
Se dessine un sillon de bois noble,
Qu'il suit en boucles du bout des doigts,
Comme une chevelure de jais ondulant sous sa paume.

Les cordes glissent, en de longs filaments,
Se couchent le long du manche.
Posées sur le chevalet, elles en sont la colonne vertébrale,
Vibrante, sensible sous la moindre caresse.

Sa main s'attarde au détour de l'âme de ce cèdre millénaire,
L'arrondi qu'il décrit lui rappelle les courbes fermes et harmonieuses d'une hanche ou le galbe d'un sein qu'il rêva jadis.
Les ouïes, de leurs silhouettes caractéristiques, forment une chute de rein, vertige des sens.

Enfin, la table d'harmonie s'exprime,
Gravée dans le plus fin des érables.
A l'effleurement de l'archet, les notes s'envolent,
Mélodieuses, enivrantes, voluptueuses, féminines.

Un émoi... le silence... puis le doux souvenir de l'amour.

C'est le violon noir.
C'est la femme qu'il a aimée.
C'est la muse qui devient musique.



« La vraie musique est entre les notes. »
Wolfgang Amadeus Mozart


- -


Maxence Fermine est un poète né. Il sait parler de la femme avec douceur et beauté. Ses mots sont légers sous sa plume, ses phrases sont propres et simples... Trop simples peut-être.

Avec le violon noir, Maxence Fermine n'est pas parvenu à me faire vibrer en harmonie, aux douces notes de son violon. L'histoire de ce luthier vénitien consacrant sa vie à créer un violon pouvant reproduire la voix de la femme qu'il a aimé avait pourtant de quoi plaire mais il m'a manqué de la profondeur dans ce roman, de l'intensité dans les mélodies, de la passion !

Et puis, surtout, après Neige et avant Zen, Maxence Fermine exploite à nouveau ici pour la troisième fois le thème de l'impossible quête de la femme aimée.

Un violon noir resté trop blanc, trop zen, agréable à lire mais trop semblable à ces deux beaux romans que sont Neige et Zen.

Des notes de violon qui s'envoleront assez vite de ma mémoire.
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Un petit bonheur de lecture (127 pages) que ce roman dédié à la musique, et notamment à l'instrument magique qu'est le violon, violon qui est le plus proche de la voix humaine.

Un hymne à la musique et à la femme. Il m'a rappelé Novecento de Baricco, mais l'instrument était un piano.

Plongez-vous dedans, laissez-vous porter par la musique, par la mélancolie, la nostalgie, vous ne le regretterez pas. Surtout REVEZ et Osez AIMER.
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Cela faisait un moment que j'étais curieuse de découvrir l'univers de Maxence Fermine; c'est maintenant chose faite avec le Violon noir.

Dans ce récit, l'auteur nous raconte l'histoire de Johanes Karelsky, un jeune prodige du violon qui a 31ans est appelé à rejoindre les troupes napoléoniennes. Cela va bien sûr freiner son projet d'écriture d'opéra mais lui apportera bien plus qu'il n'aurait pu l'espérer. A Venise, il recontre un luthier, Erasmus, qui a (tragiquement) fabriqué un violon hors du commun.

L'écriture est légère et poétique - entre Eric-Emmanuel Schmitt et les contes d'Hoffmann. le texte se lit très vite - une petite centaine de page ! C'est un conte qui nous parle de la volonté qu'a l'Art de faire un mimétisme quasi divin de la vie et de l'hybris des êtres humains...

En bref, une jolie histoire dont il faut se laisser bercer, près de la cheminée par une froide journée d'hiver.
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Alors que les troupes napoléoniennes occupe Venise en cette fin de XVIIIème siècle, un jeune soldat, par ailleurs violoniste de talent et souhaitant écrire une oeuvre grandiose, rencontre par hasard un vieux luthier, qui l'hébergera sans subir de contrainte. Leur amour commun pour le violon établira entre eux au fil du temps une relation de confiance, et l'artisan acceptera de raconter au jeune musicien l'histoire d'un violon noir bien intrigant...

Après m'être assez ennuyée pendant les vingt premières pages, l'histoire commença à m'intéresser lorsque, de manière inattendue, un mystère apparut : alors que le jeune violoniste écrit les partitions de son oeuvre la nuit venue, le papier se retrouve vierge de toute note au petit matin. y aurait-il un lien avec le violon noir?

Alors que l'intrigue est pourtant bien menée, je fus malheureusement très frustrée par une conclusion semblant écrite hâtivement au regard de toutes les pistes annoncées, et qui auraient mérité plus de développement.
Un roman étrange et assez surprenant, avec un parfum de Edgar Allan Poe, mais qui ressemble assez à une ébauche, parfois brouillonne. Dommage car l'histoire aurait pu être captivante.

Challenge RIQUIQUI 2019
Challenge hommage Notre Dame de Paris



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J'ai découvert Maxence Fermine il y a quelques années grâce à son livre le syndrome du papillon, un roman jeunesse d'un tout autre registre que le violon noir. Pour être honnête, je n'avais pas apprécié ma première entrevue avec l'auteur, la trame narrative et les personnages étaient décousus et ne m'avaient pas forcément plût. Six ans après, je redonne sa chance à Maxence Fermine avec une lecture plus originale, un conte fantastique qui rend hommage à la musique.

Johannes Karelsky est un violoniste connu dans le monde entier, quasiment né avec un violon entre les mains. Devenu enseignant dans la discipline, il se rêve à écrire un opéra qui atteindrait des sommets olympiens. Malheureusement réquisitionné pour combattre aux côtés de l'armée française, Johannes se retrouve rapidement blessé, obligé de prendre une retraite à Venise, le temps de se reconstruire. C'est par le hasard des choses, ou peut-être par un coup du destin donné par la ville de l'amour et des rencontres, qu'il atterrit dans la maison d'un vieil homme, Erasmus, artisan luthier. Une forte alchimie va se nouer entre les deux hommes, qui partagent une passion commune mais des secrets bien gardés.

J'ai beaucoup aimé la poétique du récit, sa légèreté, son onirisme, l'écriture envolée et majestueuse, qui se dessine, mélodieuse, à l'instar de l'histoire. On se croirait quasiment dans un conte écrit au siècle dernier, avec des personnages d'antan, que l'on prend plaisir à voir revivre sous nos yeux. Maxence Fermine met en lumière un instrument – le violon – et un métier – luthier -, qui disparaissent progressivement de notre monde, au profit d'instruments plus traditionnels et de machines robotisées. C'est un très bel hommage qu'il rend à la musique classique de manière générale et à cet instrument en particulier, qui n'ont plus forcément la côte chez les plus jeunes. C'est la musique qui a rapproché Johannes et Eramus. de leur entente commune va naître une belle et douce amitié

Je déplore néanmoins le manque de pages de ce livre, qui s'arrête assez abruptement, alors que nous désirons seulement continuer à nous immerger dans cet univers merveilleux. Avec seulement 126 pages, il manque bien une centaine de pages supplémentaires pour apprécier pleinement les personnages, leur art et l'histoire contée. Sans profondeur dans l'histoire, il sera compliqué de se souvenir longtemps de ce conte, pourtant très joli.

Un trop court roman au style classique mais facile à lire, poétique, mélodieux, chargé d'amour et de musique. Un joli conte, pas assez développé à mon goût, qui aurait pu servie de base à un roman plus approfondi.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Le violon noir tient pour beaucoup aux contes fantastiques d'Edgar Poe, au Dorian Gray de Wilde, lui-même inspiré de Faust. On y voit leurs héros gonflés d'orgueil vouloir égaler Dieu et céder au Diable.
En dehors d'un histoire plaisante et bien écrite, ce roman porte aussi notre réflexion sur cette différence que l'auteur nous souligne entre écouter et entendre et que l'on pourrait étendre à tous nos sens.
Toute expression artistique implique en effet un minimum de maîtrise technique sans laquelle elle n'existerait même pas. Mais c'est souvent une part de lui-même que le créateur enferme dans son oeuvre ou parfois, comme ici, une part de l'autre. Il n'est pas étonnant alors que certaines personnes refusent de se laisser photographier ! :)
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Je n'ai pas été emballée à cette histoire, pourtant très bien écrite.

Plusieurs raisons à cela. La première, et non des moindres, est la difficulté d'éprouver de la sympathie pour le héros, Karelsky. Son côté mégalo, présent dès la deuxième page où on apprend qu'«en secret, il voulait composer un opéra si sublime qu'il s'adresserait au ciel et parlerait à Dieu » donne tout de suite le ton et le personnage m'est devenu d'emblée antipathique.

Ensuite, le second rôle, Erasmus, est d'une prétention presqu'égale à Karelsky. Lui-même avoue n'avoir « jamais eu d'autre but dans l'existence que de changer la musique en vie. Je voulais qu'on dît de moi : Erasmus, le plus grand luthier de tous les temps. Je savais que je possédais le souffle du génie ». Excusez du peu !

Certes j'ai beaucoup aimé le personnage du Tsigane, qui l'initie par hasard au son du violon sans être un excellent musicien (ben oui quand on veut s'adresser à Dieu, forcément ce n'est pas un fils du vent, fils de personne, qui sera notre maitre), mais ce personnage n'est qu'à peine esquissé, et bien vite relégué aux oubliettes. J'aurai tellement aimé que l'auteur s'attarde un peu plus sur ce personnage.

Le roman se lit très vite. C'est une succession d'images instantanées, de petites scènes, sans long discours ni longues digressions. du coup le texte a un petit côté artificiel, cela manque de corps, de chair, de vie. La langue est belle, mais il manque ce petit supplément d'âme, comme disait l'autre …

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La première partie de ce roman m a emportée et la deuxième beaucoup déçue.
Tout d abord j' ai aimé la manière dont est de rite la place de la musique dans la vie de Johanes, la poésie du récit grâce à ces phrases qui s enchaînent avec bcp de rapidité au fil des petits chapitres.
Ensuite pour moi tout est survolé : une histoire d amour? Je ne trouve pas. le jeu d échecs ? La symbolique n est pas creusée.
Et finalement je suis passée à côté de cet opéra.
Je tenterai tout de même d autres ouvrages de. Et auteur car le style est original.
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J'avais tant aimé neige, sa blancheur immaculée, que j'ai souhaité lire le violon noir. J'ai retrouvé la plume incisive de Maxence Fermine, son goût de la beauté, du rêve, cette écriture sobre, presque minimaliste mais généreuse quand même. Un grand plaisir. Toutefois, j'ai eu plus de mal à adhérer à cette assez sombre histoire de violon, à cette ambiance onirique quelque peu improbable. Question de goût sans doute, je n'aime guère le carnaval de Venise, et pas davantage les parties d'échec. Bref, j'ai adhéré à l'écriture mais le thème ne m'a pas emballée. Beau livre, tout de même.
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Voici un conte qui décrit l'émotion que peut donner le son du violon et celui d'une voix soprane féminine. L'écrivain imagine un musicien qui possède un don dès l'enfance pour jouer du violon mieux que n'importe quel virtuose. Adulte, il devra pour son malheur, en 1798 partir avec les troupes napoléoniennes faire la campagne d'Italie. Gravement blessé il sera sauvé par le chant d'une femme et il arrive à Venise ou un luthier l'héberge. Voici l'autre partie du conte, ce luthier joueur d'échec et consommateur d'eau-de-vie lui raconte le conte du violon noir qui a imité ou plus exactement capté la voix de la belle Clara. Notre musicien violoniste est tout entier prisonnier de l'opéra qu'il veut écrire sans y parvenir.

Je comprends l'intention de l'auteur qui veut nous faire partager l'aspect surnaturel d'une belle voix ou du son du violon quand il est joué par un virtuose. Je crois que la musique peut être sublime mais arriver à rendre cet aspect dans un texte c'est compliqué. Il aurait sans doute fallu que je me laisse aller vers le rêve pour aimer ce récit. Je n'ai pas trop compris pourquoi il a situé son récit pendant les guerres napoléoniennes, si ce n'est pour faire ressortir le paradoxe de l'être humain capable des pires horreurs et des plus grandes beautés.

J'avais déjà été déçue par Neige de cet auteur .
Lien : http://luocine.fr/?p=308
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