J'ai découvert
Maxence Fermine il y a quelques années grâce à son livre
le syndrome du papillon, un roman jeunesse d'un tout autre registre que
le violon noir. Pour être honnête, je n'avais pas apprécié ma première entrevue avec l'auteur, la trame narrative et les personnages étaient décousus et ne m'avaient pas forcément plût. Six ans après, je redonne sa chance à
Maxence Fermine avec une lecture plus originale, un conte fantastique qui rend hommage à la musique.
Johannes Karelsky est un violoniste connu dans le monde entier, quasiment né avec un violon entre les mains. Devenu enseignant dans la discipline, il se rêve à écrire un opéra qui atteindrait des sommets olympiens. Malheureusement réquisitionné pour combattre aux côtés de l'armée française, Johannes se retrouve rapidement blessé, obligé de prendre une retraite à Venise, le temps de se reconstruire. C'est par le hasard des choses, ou peut-être par un coup du destin donné par la ville de l'amour et des rencontres, qu'il atterrit dans la maison d'un vieil homme, Erasmus, artisan luthier. Une forte alchimie va se nouer entre les deux hommes, qui partagent une passion commune mais des secrets bien gardés.
J'ai beaucoup aimé la poétique du récit, sa légèreté, son onirisme, l'écriture envolée et majestueuse, qui se dessine, mélodieuse, à l'instar de l'histoire. On se croirait quasiment dans un conte écrit au siècle dernier, avec des personnages d'antan, que l'on prend plaisir à voir revivre sous nos yeux.
Maxence Fermine met en lumière un instrument – le violon – et un métier – luthier -, qui disparaissent progressivement de notre monde, au profit d'instruments plus traditionnels et de machines robotisées. C'est un très bel hommage qu'il rend à la musique classique de manière générale et à cet instrument en particulier, qui n'ont plus forcément la côte chez les plus jeunes. C'est la musique qui a rapproché Johannes et Eramus. de leur entente commune va naître une belle et douce amitié
Je déplore néanmoins le manque de pages de ce livre, qui s'arrête assez abruptement, alors que nous désirons seulement continuer à nous immerger dans cet univers merveilleux. Avec seulement 126 pages, il manque bien une centaine de pages supplémentaires pour apprécier pleinement les personnages, leur art et l'histoire contée. Sans profondeur dans l'histoire, il sera compliqué de se souvenir longtemps de ce conte, pourtant très joli.
Un trop court roman au style classique mais facile à lire, poétique, mélodieux, chargé d'amour et de musique. Un joli conte, pas assez développé à mon goût, qui aurait pu servie de base à un roman plus approfondi.
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