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Citations sur L'amie prodigieuse, tome 2 : Le nouveau nom (366)

"_On publie tous les mémoires qui sont bons ?
_Et pourquoi pas ?
Il étudiait les rites bachiques et moi le quatrième livre de l'Enéide. Je murmurai :
_Peut-être que Bacchus est plus intéressant que Didon.
_Tout est intéressant si on sait le traiter !"
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Je me rendis compte que j'étais arrivée ici pleine d'arrogance et réalisai que j'avais fait ce long trajet - en toute bonne fois, certes, et avec affection - surtout pour lui montrer ce qu'elle avait perdu et ce que j'avais gagné. Mais elle l'avait compris dès que j'avais surgi devant elle et à présent, risquant des ennuis avec ses collègues et des amendes, elle réagissait en m'expliquant qu'en réalité je n'avais rien gagné, que dans ce monde il n'y avait d'ailleurs rien à gagner, que sa vie était aussi débordante d'aventures surprenantes que la mienne, et que le temps ne faisait que passer, sans aucun sens : il était simplement agréable de se voir de temps en temps pour entendre la musique folle du cerveau de l'une faire écho à la musique folle du cerveau de l'autre.
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Au début j'ai gardé la bouche fermée, mais ensuite je me suis dit : à quoi bon, ce n'est qu'un baiser! Et alors j'ai découvert ce qu'était vraiment un baiser, ce que je savais pas ! - et je n'ai plus été capable de m'en passer. Je lui ai donné la main, j'ai entrelacé mes doigts avec les siens et les ai serrés bien fort, et les lâcher était une douleur. Je suis passée à côté de tant de choses, et maintenant tout m'arrive en même temps ! Je découvre la vie de fiancée alors que je suis déjà mariée. Je suis fébrile, je sens battre mon cœur dans ma gorge et contre mes tempes. Et j'aime tout en lui ! J'aime qu'il m'entraîne dans des coins isolés, j'aime la peur que quelqu'un nous surprenne, j'aime l'idée qu'on nous voie. Tu fais ces trucs là avec Antonio ? Tu souffrais aussi quand il fallait que tu le quittes, et tu mourrais d'impatience de le revoir ? C'est normal, Lenu ? Pour toi, c'était comme ça ? Je ne sais comment tout cela a commencé, ni quand. Au début il ne me plaisait pas : j'aimais sa façon de parler et ce qu'il disait mais physiquement je ne le trouvais pas attirant. Je me disais il sait tellement de trucs, ce type là, je dois l'écouter et apprendre ! Or maintenant, quand il parle, je n'arrive plus à me concentrer. Je regarde sa bouche et j'ai tellement honte de la regarder que je détourne les yeux. Depuis quelque temps j'adore tout en lui : ses mains, ses ongles fins, sa maigreur, ses côtes qui apparaissent sous sa peau, son cou délicat , sa barbe qu'il ne sait pas bien raser et qui est toujours rugueuse, son nez, les poils de sa poitrine, ses jambes longues et minces, ses genoux.. J'ai envie de le caresser. Et il me vient des idées dégoûtantes, Lenu, mais vraiment dégoûtantes, et pourtant je voudrais les mettre en pratique pour lui donner du plaisir et pour qu'il soit heureux!
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Je recommençai à emprunter des romans à la bibliothèque et les dévorai les uns après les autres. Mais à la longue, ils ne me furent d'aucun secours. Ils donnaient à lire des vies intenses et des dialogues profonds, le fantasme d'une réalité bien plus fascinante que ma vie réelle.
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Je gardais mes sentiments pour moi, parce que j'étais effrayée de la violence avec laquelle je voulais des choses, des personnes, des éloges, des triomphes. Je craignais que cette violence, dans le cas où je n'aurais pas obtenu ce que je voulais, ne m'explose dans la poitrine, en prenant la voie de sentiments pires, par exemple celui qui m'avait poussé à comparer la belle bouche de Nino à la chair d'une souris morte
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Je recommençai à emprunter des romans à la bibliothèque et les dévorai les uns après les autres. Mais à la longue, ils ne me furent d'aucun secours. Ils donnaient à lire des vies intenses et des dialogues profonds, le fantasme d'une réalité bien plus fascinante que ma vie réelle.
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J'avais appris à m'exprimer en privé, et plus rarement en public, en m'appuyant sur son prestige (NDLR : celui de Franco Mari). Et j'étais douée, ou en tout cas je le devenais. Forte de ses certitudes, je réussissais parfois à être plus effrontée que lui, parfois plus efficace. Mais en dépit de tous mes progrès, l'inquiétude m'était restée ne pas être à la hauteur, de dire ce qu'il fallait pas et de révéler combien j'étais novice et ignorante, précisément dans les domaines les plus connus de tous.
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« Mais qu’est-ce qui s’est passé quand tu es venue au monde ? Un accident, un hoquet, une convulsion, ou bien la lumière s’est éteinte, une ampoule a éclaté, la bassine d’eau est tombée de la commode ? Il a bien dû se passer un truc pour que tu naisses comme ça, tellement insupportable et différente des autres ! »
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Or, j'appris que j'étais reçue à l'examen. J'allais avoir une chambre à moi, un lit que je ne devrais pas installer le soir et défaire le matin, un bureau et tous les livres dont j'aurais besoin. Moi Elena Greco, dix-neuf ans, la fille du portier de mairie, je m'apprêtais à sortir du quartier et à quitter Naples. Toute seule.
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[...] les gens se racontent des histoires pour se défendre de la réalité.
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