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3,88

sur 327 notes
Inutile de vous munir de votre gilet de sauvetage, de connaître l'emplacement des canots de sauvetage... Sebastian Fitzek n'en a pas prévu lors de cette croisière.⚓️


Passager 23 est l'expression utilisée par le personnel des paquebots pour faire référence à une personne se jetant par-dessus bord lors du voyage. Martin Schwartz connaît parfaitement cette expression puisque cinq ans auparavant, sur le Sultan son épouse, Nadja aurait jeté leur fils Tim par-dessus bord avant de faire de même. Cet événement à complètement détruit Martin, policier spécialisé dans les missions d'infiltration où il prend un maximum de risque puisqu'il n'a plus rien à perdre.
Mais voilà, son téléphone portable se met à sonner et un numéro inconnu s'affiche. À l'autre bout du fil, une voix émanant du Sultan lui annonçant que le drame s'est de nouveau reproduit avec à la clef des informations sur sa famille.
Martin embarque sur le paquebot Sultan et découvre la peluche de son fils. Il apprend également dans la foulée qu'un drame similaire à celui de sa famille a eu lieu 8 semaines auparavant... mais que l'un des passagers 23 a réapparu comme par magie sur le bateau. Marin Schwartz décide de mener l'enquête et d'interroger ce fameux passager 23.



Sebatsian Fitzek est un auteur maîtrisant l'art du thriller psychologique. Dans la même veine que Franck Thilliez, Sebastian Fitzek captive son lectorat avec une intrigue accrochante et sombre, voire morbide. le suspens est bien pensé et distillé avec parcimonie afin de faire monter le lecteur en tension juqu'au final qui... lui-même se révèle inattendu. La thématique sous-jacente est comme toujours assez gore et abordant un fait sociétal peu connut : le viol. Ici, je ne peux en parler sans gâcher une bonne partie de l'intrigue.😛


Certes, cette intrigue est sanglante, mouvementée, affolante, MAIS... eh oui, il y a un, mais.... irréaliste ! Bon, soyons clairs, le récit est une fiction, mais j'avoue avoir eu du mal avec pas mal de petites choses dans l'intrigue. D'une part, Gerlinde, la petite vieille dame en fauteuil vivant sur le paquebot à l'année et passant son temps à fouiller le paquebot à la recherche d'un complot ; le système général utilisé par le serial killer pour assouvir sa vengeance qui est trop imposant, trop gros pour être crédible ; les intrigues annexes à l'histoire de base qui franchement n'apportait rien de plus à l'histoire si ce n'est embrouiller le lecteur : ainsi, l'histoire mettant en scène Tiago Alvarez est sans intérêt.
Autre élément décevant dans ce thriller : le manquecruel de la vie sur le paquebot pour corser l'intrigue. Ainsi, Sebastian Fitzek se contente de zones du bateau interdites au passager pour cadre. Cela donne l'impression au lecteur de ne pas se trouver sur un paquebot gigantesque où plus de 1000 passagers se trouvent... mais dans un petit rafiot avec une quinzaine de personnes. Dommage.😞


Globalement, ce thriller vous fera frémir. L'intrigue est horrible au possible avec de nombreuses révélations jusqu'aux ultimes pages du livre.👍
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Dès les premières pages, j'ai été pris à la gorge. Il faut dire que l'auteur ne nous ménage pas avec son héros principal. Depuis la mort de sa femme et de son jeune fils, Martin Schwartz est en effet devenu un véritable fou-furieux, un suicidaire morbide, une âme perdue dans une grande carcasse démolie.
C'est un flic dont la vie n'a plus de sens, et qui prend des risques inutiles dans l'exercice de son métier. Toujours sur le fil du rasoir entre la vie et la mort.
Un personnage ténébreux qui inquiète, fait peur, et vous hérisse le poil.
Il suffira d'un appel téléphonique provenant du « sultan des mers », navire de croisière où sa femme et son fils se sont suicidés dans des conditions mystérieuses en se jetant dans le Grand Bleu, pour que Martin soit de nouveau submergé par ces souvenirs qui l'écorchent vif.
On lui demande d'enquêter sur deux suicides - une femme et son enfant - qui se sont déroulés dans les mêmes ténébreuses circonstances, mais l'enfant déclaré mort quelques jours plus tôt est réapparu, complètement hébété, des profondeurs du navire.
On apprend avec étonnement que chaque année, sur tous les paquebots qui croisent sur les mers du globe actuellement, une moyenne de vingt-trois personnes passent par-dessus bord. le fameux « « passager 23 » est la hantise de tous les commandants de paquebots de croisière. Mais dans ce lieu confiné, sans force de l'ordre et offrant d'innombrables cachettes, dans ce monde à part entière, sommes-nous bien sûrs que ces « 23 personnes » se sont réellement suicidées ?
Cette enquête ressemble au personnage de Martin embrasé par le feu de la douleur et de la rage : elle est erratique, âpre, brutale, violente, et désespérée. le rythme est à l'avenant : haché, haletant, oppressé. Tout est grinçant, même et surtout l'ironie, fielleux, rancunier, venimeux…
Cette histoire, à la fin plus qu'inattendue, nous montre un aspect peu connu et commenté du viol et de la pédophilie.
Laissez-vous embarquer par « Passager 23 » ! Vous ne le regretterez pas, même si les croisières « de rêve » dans ces monstres flottants ne vous intéressent absolument pas. Ce qui est d'ailleurs mon cas, et ce n'est pas ce livre qui me fera changer d'avis.
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♫ « Love exciting and new
Come aboard, we're expecting you… » ♪

Houlà, je me suis trompé de tour-opérateur je crois ! La croisière ne s'amuse pas vraiment ici…

Passager 23, l'histoire du passager numéro 23 d'une croisière ? Pas du tout !

Un passager 23, c'est un passager qui disparait pendant une croisière. Oui, ça arrive et même très souvent selon les chiffres. Mais les chiffres sont évidemment cachés. Cachés par compagnies maritimes, cachés pas les agences de voyages. On peut le comprendre… Ces passagers disparaitraient la plupart du temps de leur propre chef. Mais les autres ?...

Embarquement immédiat à bord du Sultan, un de ces énormes, que dis-je, monstrueux bateaux de croisière, sorte de ville sur l'eau, lieu totalement isolé au milieu de l'océan, sorte de palace flottant, pour ne pas dire de cimetière…

Je ne vous en dis pas plus sur l'histoire. Sachez seulement que Sebastian Fitzek réussit une fois de plus un thriller totalement addictif, impossible à lâcher tant on veut connaitre l'issue de ce cauchemar que l'on traverse quasiment en apnée. Et je m'y connais…

Vous voilà prévenus ! Accrochez vos ceintures, oubliez le train-train de la croisière, le rythme est tellement haletant, qu'on a davantage l'impression de se trouver sur un hors-bord lancé sur l'eau et en touchant à peine la surface ! Les rebondissements jaillissent à toute allure et tous moments. Entre mensonges et faux-semblants, les personnages ne sont jamais vraiment ce qu'ils semblent être au premier abord…

Passager 23, une croisière à plein gaz, en pleine tempête, sur un grand 8 émotionnel, pour un plaisir de lecture maximum !!
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Oubliez tout ce que vous savez sur les croisières ! Tss tss ! J'entends cette petite voix dans votre tête qui fredonne : « Love, exciting and new. Come Aboard. We're expecting youuuu !!! » Non, non, non ! On a dit : oubliez ! Les adeptes des après-midis piscine, des soirées casino et des mojitos à gogo ne sont pas les bienvenus. Encore que… pour les mojitos, on pourra s'arranger. Les amateurs de sensations fortes et d'intrigues labyrinthiques, quant à eux, seront servis ! Le commandant de bord Fitzek vous réserve un voyage un peu mouvementé mais complètement maîtrisé. Vous devez penser que des thrillers qui se déroulent dans des lieux isolés, il en sort tous les mois des dizaines. Sur un bateau de croisière, déjà beaucoup moins… Mais ce n'est pas tant le lieu que ce qui s'y passe qui donne toute sa saveur au roman. Sebastian Fitzek construit son histoire à partir d'une statistique étonnante, voire angoissante : on estime que 23 personnes disparaissent chaque année dans le monde alors qu'ils voyagent sur un bateau de croisière. Accident ? Suicide ? Meurtre ? Disparition volontaire ? L'énigme est offerte à l'imagination du lecteur et le maître du thriller allemand en propose une interprétation très… personnelle ! Son personnage principal, Martin, est un flic qui connaît bien la problématique : son épouse s'est donné la mort sur un bateau de croisière il y a quelques années, entraînant son fils avec elle. Aussi, quand Martin accepte de monter sur un autre bateau pour une affaire de disparition, il envisage la possibilité qu'il y ait un lien avec son propre passé. Pas une minute de répit pour ce pauvre Martin qui doit, entre autres, gérer la disparition d'une mère, le mutisme d'une petite fille ou encore les excentricités d'une écrivaine… Je suis à peu près sûre que certains reprocheront au roman de Fitzek une certaine invraisemblance due à l'accumulation des histoires entrelacées, mais moi, vraiment, j'adore ! Il maîtrise parfaitement l'art du puzzle littéraire et je suis à chaque fois admirative du suspense qu'il arrive à installer dans ses romans. Vivement le suivant !
Un très grand merci à Babelio et aux Editions de l'Archipel !
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Des dizaines de personnes disparaîtraient chaque année dans le monde au cours de banales croisières. A partir de cette triste statistique tout à fait réelle, l'auteur a élaboré un roman prenant.
On y trouve un policier dont la femme et le fils ont justement disparus dans les mêmes circonstances quelques années plus tôt, et qui va devoir enquêter non par sur une nouvelle disparition, mais sur une réapparition, celle d'une enfant portée disparue sur un paquebot six semaines plus tôt et qui vient de resurgir comme par magie sur le bateau.
Alors que l'enquête s'orientait plutôt vers des suicides, on se demande maintenant s'il ne s'agirait pas plutôt de kidnappings et de meurtres voire pire encore, comme le soupçonne une auteur de thrillers, qui vit sur le bateau et qui pense à des trafics d'êtres humains.
Le style ne m'a pas tourneboulé, il est correct mais ce n'est pas la qualité de l'écriture qui m'a plu dans cette histoire. C'est plutôt le mystère autour de ces disparitions et toutes les hypothèses échafaudées autour qui m'ont captivées.
Les pistes sont nombreuses, les rebondissements aussi, le tout, sans temps mort.
Le personnage principal est un peu caricatural, le flic qui a beaucoup souffert et qui n'a plus jamais été le même après, mais je l'ai trouvé attachant par certains cotés.
Un thriller qui se lit très vite et avec grand plaisir.
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Nous devions embarquer sur le Sultan des Mers, vers 22h30. J'avais préparé minutieusement mes affaires. Ni elle ni moi n'avions anticipé la suite des événements. Les derniers rayons du soleil rasaient la mer qui était ce soir vraiment très calme. le bateau est arrivé à quai. Personne n'en est descendu. Elle m'a regardé, ses yeux clairs comme l'eau plongeaient dans l'incompréhension. Où étaient les voyageurs ? Je lui répondis avec un mouvement de tête, quand soudain…

Un homme est apparu sur le pont. Soulagement ? Non. Succinctement, nous étions invités à rentrer chez nous. L'embarcation n'avait plus lieu. L'homme nous avait annoncé une panne technique, obligeant le Sultan des mers à l'immobilité. Des yeux de ma femme, l'incompréhension s'était propagée dans tous les esprits, l'excuse de la panne ne pouvait nous satisfaire…

Le lendemain, de retour à Berlin, le Berliner Morgenpost titra son article principal : « Incompréhension et mystères règnent à bord du Sultan des mers ». Je le lus avidement, en quête de réponse :

« Hier, stupeur et incompréhension ont frappé les voyageurs qui s'appétaient à embarquer à bord du Sultan des mers, selon nos sources sur place, il semblerait que des histoires de disparitions soient actuellement liées à ce paquebot. On nous a rapporté par exemple l'histoire tragique de la femme et du fils de Martin Schwartz, disparus subitement en haute mer. Cette disparition inquiétante n'avait à l'époque, provoqué aucun remous dans l'actualité. Est-ce un événement isolé ? Non, des informateurs nous rapportent des cas similaires à bord de nombreuses croisières. Pourquoi personne n'en parle ? Il est déjà très difficile de retrouver un corps tombé dans l'eau en plein milieu de l'océan atlantique. Et la pression des grands groupes maritimes censure les journalistes qui tentent de résoudre les affaires. Personne n'en parle car personne ne peut en parler… […]

Pour en revenir à l'affaire Martin Schwartz, il semblerait que ce dernier soit retourné sur le paquebot il y a quelques semaines. Vraisemblablement, il faisait même partie des voyageurs qui devaient descendre hier soir à quai. Toujours selon nos informateurs sur place, il aurait été appelé pour résoudre une enquête à bord, une enquête liée à la disparition de sa famille.. Et durant ses investigations, il aurait été témoin de scènes terribles, loin de tout ce qu'est capable d'endurer un humain normal. Que peut-il bien se passer dans un paquebot labyrinthique, au dédale des pièces cachées, aux cales énigmatiques ? Quels secrets Martin Schwartz a-t-il pu découvrir dans les profondeurs du Sultan ? Pourquoi le paquebot est-il resté à quai durant toute la nuit ? »

L'auteur de l'article était Sebastian Fitzek. Habitué des textes forts, il savait me mettre l'eau à la bouche. Il travaillait pour le Berliner Morgenpost depuis des années. Ses capacités d'écriture avait permis au journal de rebondir après la grande Crise d'il y a cinq ans. Il avait par exemple élucidé le mystère de la Thérapie, célèbre histoire du malheureux psychiatre Viktor Larenz. Sa plume acérée était au service d'histoires toujours plus horrifiques, qui donnaient au lecteur l'envie de devenir à son tour enquêteur.

A la fin de son article dans le Berliner Morgenpost, Sebastian Fitzek proposait de poursuivre la lecture de l'histoire de Martin Schwartz, dans son livre Passager 23. Ce dernier indique-t-il, avait d'abord été censuré par les groupes maritimes, mais il s'était battu pour que l'histoire de Martin Schwartz puisse toujours exister. Je décidai donc d'aller me procurer l'ouvrage dans la librairie la plus proche…

La journée suivante, après avoir terminé la lecture de Passager 23, je sus que ma vie allait prendre un nouveau tournant. Si un lieu où l'horreur était à son apogée, c'était définitivement dans le Sultan des mers. Je me réjouis de n'avoir pas eu le malheur d'y monter, la peur était bien trop pesante. Mais paradoxalement, je me suis acheté un billet à l'instant, et je m'y rendrai dans quinze jours…
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Il n'est pas rare que ma première lecture de l'année soit un polar bien ficelé ou un thriller divinement glauque. Qu'est-ce qui motive mon choix, lorsqu'il s'agit de piocher dans ma pile à ce moment-là ? le besoin de prolonger les vacances, loin de mon quotidien professionnel qui s'invite avant même la fin des congés ? L'envie de retrouver des émotions palpitantes après une période de relative tranquillité autour de Noël ? le désir de contrecarrer l'esprit mielleux et trop bon enfant des films de Noël qui pullulent d'octobre à la Saint-Glinglin ? Ou simplement la volonté de faire palpiter mon petit coeur et ranimer mon cerveau un peu ramolli par les excès des fêtes ?

Et si j'en parlais au Docteur Martin Schwartz ? Je suis sûre que son instinct de policier, son expérience d'accompagnement de patients plus ou moins traumatisés et ses compétences en matière de déduction sauront l'aiguiller sur le chemin de la bonne réponse.
En tous cas, sa tronche de policier bien cabossé par la vie, par ses expériences jusqu'au-boutistes et ses migraines ultra-violentes à répétition ne l'ont pas empêché de plonger au coeur du Sultan des mers, ce gigantesque paquebot de croisière, pour tenter de résoudre de multiples énigmes, imbriquées les unes dans les autres.
Et lorsque des disparitions de passagers se mêlent à des envies de meurtres et de suicide sur fond de corruption, de cambriolages et de violences en tout genre, moi je reste scotchée à mon bouquin jusqu'à la dernière page.

C'est mon deuxième roman de Sebastian Fitzek. Et une nouvelle fois, cet auteur a su instiller le doute dans mon esprit de déduction, m'a perdue dans les dédales des couloirs et des plateformes de ce bateau et m'a fait frissonner en plongeant mon regard 20 mètres au-dessous vers les flots sombres de l'océan déchaîné. La précision et l'exactitude de sa documentation ont même permis une réflexion sur le sens des croisières alors même que les intrigues les plus noires ont habité ce géant des mers l'espace de ce roman.
Un dépaysement sinistre et pourtant bienvenu en ce début d'année qui laisse présager de belles découvertes littéraires pour cette nouvelle année.
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Hissez haut, Santiano ! Après avoir vécu un vol glaçant avec « Siège 7A », j'ai décidé de partir en mer avec « Passager 23 », un roman que m'a conseillé Anaïs de la route des lecteurs. Cette croisière sanglante et mystérieuse m'a plu même si, à y réfléchir, ce n'est pas mon favori de l'auteur. Pour la première fois, je n'ai pas eu ce pic d'adrénaline dès les premières pages et j'ai moins ressenti l'effet thriller comme dans les autres écrits. Attention, je ne suis pas en train de dire que je n'ai pas aimé ! L'enquête dans ce huis-clos maritime était bien menée et j'ai été surprise par la thématique abordée ainsi que par la confrontation du dernier chapitre. Toutefois, il m'a manqué l'habituel effet addictif. de plus, j'ai été un peu perdue durant les premiers chapitres en raison des nombreux personnages.

Une fois la première centaine de pages passée, la lecture s'est révélée intéressante, notamment grâce à Anouk, une fillette ayant disparu sur le paquebot pendant plusieurs mois et refaisant étrangement surface. Qu'est-il arrivé à cette fillette emmurée dans le silence, au corps meurtri et vraisemblablement violé ? Y a-t-il un lien avec Nadja, la compagne de Martin Schwartz, qui s'est suicidée en emportant leur fils Timmy dans la mort ? Et qui sont ces psychopathes que l'on surnomme « le Docteur » et « L'Araignée » ? le capitaine du navire est-il au courant de toutes ces disparitions ? La vidéo présentant sa filleule mineure en train de faire le trottoir est-elle vraie ? Qui est Tiago, cet escroc poursuivi par des meurtriers ? Comme toujours, Sebastian Fitzek entraîne le lecteur sur plusieurs pistes. On a évidemment l'impression de nager en eaux troubles et de n'apercevoir qu'une partie infime de l'iceberg. J'ai été captivée par cette sinistre enquête et, même si j'ai deviné l'identité de Qwerky (Fitzek a déjà employé le même procédé dans l'un de ses romans), le reste m'a étonnée. Or, même en ayant achevé cet ouvrage, je reste bouleversée par ce que j'ai lu. Ce sujet sensible est malheureusement réel et on n'y songe pas systématiquement. Comme l'a souligné Qwerky, on ne pense pas spontanément à cela dans ce genre d'affaire. Et pourtant…

Martin est un personnage particulier et plutôt intéressant ! Néanmoins, j'espère qu'on le reverra dans une autre enquête, car j'ai eu la sensation qu'on pouvait davantage creuser sa psychologie. Présenté comme un homme déchiré, extrême et borderline au point de sombrer dans la drogue et étant devenu séropositif lors d'une affaire, cet agent infiltré et thérapeute a un grand potentiel. Il mérite d'être exploité ! Pourtant, lorsqu'il a été sur le Sultan des mers, je l'ai finalement trouvé assez quelconque. Certes, on le sentait encore à vif, notamment face à la petite Anouk toutefois, il est resté très professionnel. Il a peu montré ses blessures et n'a pas spécialement évolué sur le chemin de la résilience… Cela dit, avec une telle fin, on peut espérer une suite ! le reste des protagonistes s'est montré volontairement obscur pour que le lecteur se méfie de tout le monde. Pour moi, il n'y a qu'un seul individu qui est sorti du lot grâce à son franc-parler et son humour : Diesel ! Ce collègue indic est l'animateur radio de « Ne le crois pas » ! D'ailleurs, l'auteur n'hésite pas à faire un petit clin d'oeil à son autre roman en parlant non seulement de Diesel, mais aussi d'Ira. Comme ces deux derniers sont à présent en couple, on pourrait aisément affirmer que « Passager 23 » est plus ou moins une suite, mais avec un autre enquêteur !

Cette terrible traversée en mer m'a donc convaincue. Même si j'ai mis du temps à quitter le port, j'ai aimé le séjour et je suis curieuse de repartir en excursion aux côtés de Martin ! Il est à noter que les thématiques sont, à mes yeux, plus difficiles que d'habitude. Certains passages sont terriblement violents. Âmes sensibles, soyez averties : ce n'est pas la Croisière s'amuse !
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J'ai découvert Sébastian Fitzek avec les lectures de "Therapie" et "Le somnambule" que j'ai tous les deux adorés. C'est donc avec de grandes attentes que je me suis lancé dans la lecture de ce troisième roman de l'auteur.

Malheureusement, mes attentes ne furent pas comblées avec "Passager 23". Ce n'est pas que ce thriller est mauvais, je pense juste que le thème ne m'a pas transporté malgré que celui-ci s passe sur un bateau de croisière !

Une lecture que je vais m'empresser d'oublier afin de revenir vers un autre livre de cet auteur que j'aime toujours malgré tout. Il faut dire que 66,66% de satisfaction c'est déjà pas mal !
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Martin Schwartz a perdu sa femme et son fils lors d'une croisière sur le Sultan des mers, qu'il leur avait offerte pendant ce qui devait s'avérer sa dernière mission d'infiltration. Ils sont passés par-dessus bord, rejoignant les statistiques des disparitions annuelles en haute mer classées en suicides, et ce ne serait pas la première fois que cela arrive sur le paquebot. Schwartz, qui a poursuivi en justice le capitaine du bateau qu'il blâme pour son inaction, comptait bien ne jamais y remettre les pieds, jusqu'à ce qu'une vieille dame le contacte, lui disant avoir de nouvelles informations sur le drame qui s'est joué cinq ans plus tôt… Si comme moi vous vous attendez à faire une croisière littéraire, sachez que vous ne verrez du Sultan que quelques cabines et lieux glauques qui n'apparaissent sur aucun plan, et que vous risquez de souffrir du mal de mer suscité tout autant par les thèmes de ce roman que je saurais divulgâcher, de même que par les très nombreux rebondissements, pour ne pas dire re-rebondissements… le suspense est quand même présent et j'avoue m'être couchée tard pour avoir enfin le fin mot de cette histoire quand même un peu alambiquée... le roman porte notre attention sur un type de crime peu exploré il me semble dans la littérature policière et autres, et pour cela il trouve sa pertinence.
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