Citations sur Thérapie (101)
Quand vous ne voulez pas que quelque chose soit vrai alors ce n’est pas vrai , un point c’est tout .
-Quand as-tu vu ta fille pour la dernière fois ?
-Il y a une demi-heure, ici, dans la salle d'attente, répondit-il l'ai absent. Elle est rentrée dans ton bureau pour la consultation.
Le vieux médecin secoua la tête, l'air inquiet, et se tourna vers Maria, qui les avait suivis.
-Je n'ai pas vu Joséphine, dit-elle à son patron. Et elle n'avait pas de rendez-vous aujourd'hui.
La vérité est comme un puzzle, à ceci près que le nombre d'éléments qui la constituent n'est pas connu à l'avance. Or elle ne peut apparaître qu'une fois que tous les morceaux de la mosaïque ont été assemblés.
Quand il y repensait aujourd'hui, Viktor en était convaincu : si, lors de cette première rencontre, il avait été plus attentif, s'il avait su décoder tous les indices, il aurait compris bien plus vite que quelque chose ne tournait pas rond.
Viktor se plaqua les mains contre les tempes. L'atroce sifflement était désormais tout proche et devenait intolérable. On aurait dit les gémissements de quelque créature qu'on aurait torturée, cela n'avait plus rien d'humain. Et ce bruit ne cessa que lorsqu'il referma enfin la bouche.
Au fur at à mesure que l'absence de Josy se prolongeait, il s'était mis à boire de plus en plus, pour oublier sa souffrance. Durant la première année, il s'était encore contenté d'une gorgée par idée noire; par la suite , même un verre entier n'y suffisait plus. L'alcool ne permettait pas seulement d'oublier. Il offrait aussi des solution. Même, il était la solution.
Chapitre 11
On ferait mieux de partir. Le Mal est de retour. Il nous a rattrapées.
Le bruit. Il l’entendait à nouveau. et, cette fois, cela ne venait pas de l’extérieur, mais du salon.
Quelle que fût son identité, la personne qui cherchait à attirer son attention n’était plus devant la porte. Elle se trouvait déjà dans la maison.
page 28 (édition limitée France Loisirs)
- Tu sais quoi, Viktor ? L'espoir, c'est comme un éclat de verre planté dans ton pied. Tant qu'il reste enfoncé dans ta chair, il te fait souffrir à chaque pas. Tandis que si on te l'enlève, ça saignera pendant un moment, ça prendra un bout de temps avant que la plaie soit guérie, mais, au bout du compte, tu pourras réapprendre à marcher normalement. C'est ce qu'on appelle le deuil. Et je crois que tu devrais finir par t'y mettre.
Quand il y repensait aujourd’hui, Viktor en était convaincu : si, lors de cette première rencontre, il avait été plus attentif, s’il avait su décoder tous les indices, il aurait compris bien plus vite que quelque chose ne tournait pas rond. Mais cela n’aurai rien changé : au contraire, la catastrophe se serait sans doute produite d’autant plus tôt.