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4,14

sur 5986 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un très beau texte, un long poème en prose pour parler d'une jeune femme dont la peinture et les dessins ont subjugué l'auteur. David Foenkinos nous fait une très belle description de la tragédie familiale, une famille de bipolaires avec des suicides multiples et un lourd secret pour Charlotte.
Il s'agit, ici aussi d'une exo fiction, l'auteur se mettant en scène lui-même, ce qui semble être à la mode pour cette rentrée littéraire 2014 (Cf. Patrick Deville et Eric Reinhardt). L'auteur intervient ici pour expliquer son attachement à Charlotte Salomon, son art mais aussi son histoire puisqu'il suit ses traces, revient sur les lieux où elle a vécu, rencontre des témoins qui l'ont côtoyée, ou leurs descendants il met ses pas dans les siens. Il y a donc un gros travail de recherche.
L'écriture est belle, il a choisi d'aller à la ligne à la fin de chaque phrase pour se laisser et nous laisser respirer, ce qui permet de ne pas se laisser submerger par l'émotion parfois. Dans les périodes difficiles, les phrases deviennent très courtes, parfois un ou deux mots, et il est même obligé de sauter des lignes tellement c'est dur : par exemple dans la scène immonde où le grand-père de Charlotte, fier de sa propre famille, vomit sa haine de la dépression mélancolique et du suicide ; en gros, c'est lui seul qui souffre, il n'a rien compris à cette maladie et il est tellement hors de lui qu'il crache la vérité sur le secret.
On s'attache à Charlotte, on sent qu'elle ne s'en sortira pas, l'auteur n'en fait jamais mystère, donc on vit chaque instant de la vie de cette artiste secrète, taiseuse, à Berlin puis en exil, probablement atteinte de la maladie elle-aussi.
David Foenkinos décrit bien les droits bafoués, l'antisémitisme, l'exclusion : Charlotte se voit peu à peu exclue de tout, surtout des Beaux Arts, où elle avait réussi à rentrer quand-même, désignée pour le premier prix, mais ne pouvant pas le recevoir car elle est juive.
Ici, il est envoûté par la jeune femme, dont il est tombé amoureux, au travers de la peinture ; il trouve ce qu'il a toujours cherché, c'est une reconnaissance, comme s'il avait déjà vu et vécu tout cela ; et la façon de l'écrire s'impose à lui d'elle-même. Mais doit-il chercher à tout savoir sur elle ? Il a su mettre une limite à son investigation.
J'ai beaucoup aimé et ce livre rejoint les quelques élus du coup de coeur de la rentrée 2014. Encore un livre qui fait réfléchir, sur la souffrance de la maladie, de l'exil, du rejet de la haine. L'enfermement dans la maladie mentale alors qu'une Maladie bien plus grave avance, le Nazisme.
Il a reçu le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens
Note : 8,4/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Charlotte Salomon a 9 ans quand sa mère meurt, emportée par une mauvaise grippe, lui dit-on. Mais Franziska s'est suicidée, respectant une sorte de ''tradition familiale''. On se suicide dans la famille maternelle de Charlotte. On vit avec une sorte de tristesse grisâtre qui peu à peu devient d'un noir très sombre et conduit à se jeter dans l'eau glacée ou par une fenêtre. Charlotte ne sait rien de tout cela. Ses grands-parents veulent garder le secret, son père aussi. Sa belle-mère Paula, cantatrice célèbre, voudrait tout lui révéler mais elle n'a pas voix au chapitre sur cette question. Alors Charlotte grandit dans l'ignorance. On essaie de la préserver de la folie familiale mais la mélancolie est bien là. Et puis la folie a gagné toute la nation. Charlotte est juive et l'Allemagne de 1933 la rejette, elle et les siens. Obligée de quitter le lycée à une année de son diplôme, elle intègre, par miracle, l'Académie des Beaux-arts de Berlin. Mais elle doit rester discrète, céder son prix, toujours faire profil bas. le coeur en miettes, elle se décide à s'exiler en France où ses grands-parents insistent pour l'accueillir. Là-bas, au soleil, elle peint et surtout elle apprend la vérité familiale : la première Charlotte, sa tante, morte à 18 ans, sa mère Franziska, morte 13 ans plus tard. Charlotte calcule qu'elle devrait mourir en 1953, 13 ans après sa mère. Les nazis ne lui en laisseront pas le temps.


Maniéré et ridicule dans La délicatesse, David FOENKINOS se révèle enfin délicat dans cette biographie de l'artiste Charlotte Salomon. Transporté par son oeuvre majeure ''Vie ? Ou théâtre ?'', il s'est mis dans les pas de la jeune juive allemande, visitant les lieux où elle a vécu de Berlin à Villefranche-sur-Mer. Mais il n'en fait pas trop, évite de se mettre en scène, sait rester en retrait au profit de son héroïne et de sa vie trop brève. Son long poème en prose, aux phrases courtes, au ton saccadé, convient parfaitement pour écrire une vie entre folie et art. Une phrase par ligne, comme une fuite en avant, comme le chemin de Charlotte. La famille, l'amour, la mort, l'antisémitisme se mêlent au temps qui joue contre elle, elle qui veut finir son oeuvre, elle qui sait la mort proche. La grand-mère, dans sa folie, prophétise la mort de tous les juifs, partout. Alors Charlotte se terre, pour peindre, pour échapper à son destin. Son art lui permet d'échapper à la malédiction familiale mais les barbares nazis se substitueront à cette destinée toute tracée.
Un livre émouvant mais sobre qui met la lumière sur une artiste méconnue au destin tragique. Une belle réussite pour le parfois trop superficiel David FOENKINOS.
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Dans l'arbre généalogique de la mère de Charlotte Salomon, le suicide n'épargne aucune branche, la plupart des fruits tombent avant d'avoir mûri, les autres flétrissent ou pourrissent à leur contact.
De fait, Charlotte fait penser à une fleur qui pousse au milieu des ruines. Sa vie s'inscrit entre les deux grandes guerres du XXe siècle : Berlin, 1917 - Auschwitz, 1943. Pas de place pour elle dans la société allemande : Charlotte a des origines juives. Une place difficile à trouver dans sa famille parmi tous les fantômes des suicidés.

Il arrive qu'on aime une chanson sans parvenir à la chanter : impossible de placer sa voix sur l'air au-delà de quelques mots. Il arrive qu'on ait envie de danser sur une musique sans y parvenir : vos pas ne s'accordent pas au tempo, ou seulement quelques secondes, et puis ils se décalent. J'ai éprouvé une frustration identique en lisant cet ouvrage. Ce récit a la forme d'un chant, d'un long poème en prose. Cette présentation m'évoque celle des albums pour enfants. Je cherchais malgré moi et en vain un rythme, des rimes.

Je n'ai pas apprécié ce texte à sa juste valeur, mais j'ai quand même été touchée par des formules sobres, percutantes, émouvantes. Dans ce bel hommage à l'artiste-peintre Charlotte Salomon, l'auteur trouve les mots justes pour parler de l'héritage familial, du poids d'un simple prénom, du deuil, de la guerre...
... et de la Vie :
« Elle ne pensait pas que cela puisse arriver.
Elle a souvent comparé son corps à un rempart.
Sa seule arme pour se protéger.
Il faut croire pourtant que la vie vient de s'infiltrer.
Oui, elle est enceinte. » (p. 195)
... et de la Shoah :
« Sur le bâtiment, on peut lire qu'on va prendre une douche.
Avant de pénétrer dans les bains, chacune se déshabille.
Il faut mettre ses vêtements sur un crochet.
Une gardienne s'époumone.
Surtout, retenez bien le numéro de votre porte-manteau.
Les femmes mémorisent ce chiffre ultime. » (p. 211)
Ces deux passages, et d'autres aussi forts, me convainquent de relire cet ouvrage, de prendre le temps d'apprivoiser la narration choisie par l'auteur, pour ne rien laisser échapper.
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David Foenkinos, écrivain connu et reconnu, est obsédé par Charlotte, peintre unique, chantre des couleurs, transcendante de la réalité.
Il est habité par elle, et ne sait pas pourquoi. Depuis des années, elle le hante. Il part à sa recherche. Il trouve des vestiges du passé. Qui le hantent.
Et puis survient la magie : il se met à écrire, à écrire, à écrire. Par petites phrases hachées. Tendres. Poétiques. Empathiques. Impossible d'écrire autrement.
« Je commençais, j'essayais, puis j'abandonnais.
Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.
Je me sentais à l'arrêt à chaque point.
Impossible d'avancer.
J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer.
Alors, j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi. »

Charlotte nait dans une famille juive et allemande marquée par le malheur. Des suicides pèsent sur son destin, y compris, et surtout, celui de sa mère. Son père, médecin renommé, s'abrutit dans le travail.
« Il faut se méfier d'un homme qui travaille trop.
Que cherche-t-il à fuir ? »

L'Art la sauve, pour peu de temps. Elle est admise aux Beaux-Arts malgré la pression nazie.
« On autorise ici ou là des respirations dans la déchéance. »
Elle tombe amoureuse. Follement. Eperdument. Mais l'ogre nazi la rattrape et elle est obligée de fuir en France, pour rejoindre ses grands-parents à la Côte d'Azur, où elle plonge dans une atmosphère morbide.
« La grand-mère et la petite-fille se comprennent.
Leur coeur bat de la même façon
Comme s'il était enroulé dans une étoffe.
Il se débat en sourdine, sans faire de bruit dans le corps.
A la manière coupable dont les survivants respirent. »

Elle peint. Elle peint comme elle respire. Elle se jette dans la peinture. Elle couvre de couleurs et de mots ses toiles.
C'est alors que survient le 2e amour. Et grâce à lui, la Vie.
Et puis la Mort.

« Charlotte » : roman biographique émouvant, trouble, saisissant.
Difficile de parler autrement.
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David Foenkinos choisit dans ce livre de nous raconter l'histoire de Charlotte Salomon.
On est tout d'abord frappé par la photo de la couverture du livre, il s'agit d'un autoportrait de Charlotte. Son port de tête est altier mais son regard nous transperce, il nous dévisage, nous interroge, nous inquiète .
Charlotte Salomon porte dans ce regard toute la tragédie de sa vie à venir, mais aussi à mon sens toute la folie et le désespoir que David Foenkinos a su instiller dans son roman.
Dans la famille de Charlotte, la mort est au rendez-vous , bien souvent par le suicide, celui de sa mère, de sa tante, celui de sa grand-mère sont évoqués.
David Foenkinos avec beaucoup de pudeur nous parle de cette peur de vivre, de l'abandon qui trace ces destinées tragiques.
Au début du roman, nous faisons connaissance de Charlotte, elle est allemande et vit à Berlin avec son père, médecin réputé et sa belle-mère, une diva renommée.
La vie est encore belle, puis les années avancent inexorablement vers cette nuit de Cristal en 1938 qui fait basculer la vie dans un horrible cauchemar.
Charlotte Salomon est juive tout comme le reste de sa famille. Elle va fuir dans le sud de la France, à Villefranche pour obéir aux souhaits de son père laissant deux passions de sa vie qui sont l'essence de celle-ci : un homme et la peinture.
C'est la peinture, cette forme artistique chère à David Foenkinos qui va sauver et donner un sens à cette vie d 'exilé qui ne cessera plus pour Charlotte que dans les portes de l'enfer : le camp d'extermination d'Auschwitz.
C'est un récit bouleversant, on comprend sans peine l'intérêt de David Foenkinos pour Charlotte Salomon, il a traqué tous les lieux où elle a vécu, mis en lumière tout ce qu'a été Charlotte.
Son livre est plus qu'un hommage, il donne une seconde vie à Charlotte Salomon.
Un grand merci à David Foenkinos.
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L'auteur partage dans ce roman biographique sa passion pour l'artiste Charlotte Salomon.
Il retrace sa vie, sous forme de prose. le lecteur est plongé dans la vie de cette jeune femme. Une vie perturbée, une vie brève mais intense. Réalité, folie, drames familiaux.
David Foenkinos, par des apartés, nous laisse ses sensations.
Un texte qui me donne envie d'en savoir plus, beaucoup plus, sur Charlotte, sa vie et son oeuvre artistique...
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J'ai fait la connaissance de Charlotte, un splendide jour d'été sur l'île d'Ouessant. Je ne connaissais pas son existence au moment d'ouvrir les pages de ce roman. Je ne savais rien de sa fragilité, de la force de son art, de sa famille au destin singulier et tragique. Il a fallu que David Foenkinos se passionne pour elle et qu'il écrive ces lignes pour qu'elle prenne corps et vie pour moi. Et quelle vie !!!

J'ai été happée par le tourbillon de malheurs qui s'est abattu sur ses descendants. J'ai été touchée par l'éclosion et la force de son amour pour Alfred. J'ai été émue par la bienveillance sans faille de ce professeur d'art qui l'a prise sous son aile au moment où les violences antisémites se faisaient durement sentir.
J'ai été remuée, ballottée entre de multiples émotions : admiration et respect face à la détermination de Charlotte ; révolte et colère silencieuses face aux injustices et aux horreurs nazies ; impuissance face à la folie et à la dépression qui ont saccagé toute sa famille...
Ce livre est un hommage bouleversant à Charlotte Salomon, femme artiste peintre allemande dont la trajectoire de vie à croisé la mienne sur cette île de bout du monde et qui me donne envie, dès aujourd'hui d'aller découvrir son oeuvre.

Pour terminer, j'attribue une mention spéciale à David Foenkinos pour deux originalités que j'ai beaucoup appréciées :
J'ai aimé la disposition du texte qui rend sa lecture plus poétique, plus incisive et plus percutante.
Et puis j'ai été séduite par sa manière d'inclure ses propres émotions, découvertes et expériences sur les traces de Charlotte Salomon directement dans le roman. Il fallait oser. le résultat en est très réussi.

Un beau coup de coeur pour ce roman et cette femme que je ne risque pas d'oublier.
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Après avoir lu Charlotte, je n'ai eu qu'une envie.
Voir ses dessins.
Des autoportraits saisissants et tellement expressifs.
Des dessins enfantins, criant de vérité, intenses de vie, intenses de mort.
Car la vie de Charlotte Salomon, c'est cela : la mort qui se cache sous les voiles d'une vie si fragile, si tenace aussi...

David Foenkinos s'est pris de passion pour Charlotte Salomon, dernière étudiante juive de l'école des Beaux-Arts à Berlin, et on le comprend aisément. On comprend également combien cela a du être difficile de mettre en mots, en phrases la vie de cette peintre qui m'y tant de passion, tant de questions, tant d'amour et d'incompréhension dans ses oeuvres.
J'ai lu ce roman sans m'interrompre. Je ne voulais pas perdre le souffle d'âme qui s'insinue entre chaque ligne. Ce souffle qui manquait tant à l'auteur alors qu'il tentait d'écrire cette biographie.
«  Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.
Je me sentais à l'arrêt à chaque point.
Impossible d'avancer.
C'était une sensation physique, une oppression.
J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer.

Alors, j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi. »

Sans doute a-t-il bien fait.
Ce style épuré et particulier va très bien à Charlotte.
C'est un très bel hommage.
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Charlotte Salomon. Artiste juive allemande née sous le signe de la mort ascendant suicide, au coeur d'un troisième Reich grandissant. Un destin hors normes, tragique.
David Foenkinos. Auteur contemporain populaire aussi adulé que contesté. Dont je ne connais pas suffisamment l'écriture pour me prononcer, mais... Y'a toujours un "mais" au bout de ce genre de phrase.
 
La vie et l'oeuvre de Charlotte Salomon méritait sans conteste d'être remise au goût du jour. Mettre dans la lumière cette artiste à la destinée aussi tourmentée que funeste est remarquable de bon sens. le portrait dressé par Foenkinos est par ailleurs fascinant. le choix d'une écriture rompue, une prose aux allures de poésie, participe grandement à l'émergence d'une affection débordante et d'un respect non feint pour Charlotte, la jeune femme comme l'artiste (savoure les compliments David, ça peut ne pas durer). La naissance de la conscience artistique de Charlotte se dessine sous cette écriture simple, épurée.
Récit aussi court et minimaliste que fut cette vie. Vie sombre et lumineuse à la fois.

Mais... Tiens, revoilà mon "mais". Faut que tu m'expliques un truc David. Pourquoi as-tu donc eprouvé ce besoin de t'immiscer dans cette vie? Car ça sentait bon les cinq étoiles, jusqu'à ce que tu interviennes avec tes gros sabots, comme ça, sans prévenir, au détour d'un émoi naissant. Je m'interroge donc : que souhaites-tu honorer finalement? La mémoire de Charlotte Salomon ou... ton travail? Si tu craignais que l'on doutât du sérieux de tes recherches, rassure toi, tu t'es bien documenté et cela se perçoit. Si tu doutais que l'on ne ressentît ton trouble et ta sensibilité, rassure toi, nous supposons sans besoin de nous le crier que la vie bouleversante de Charlotte n'a pas pu laissé le coeur sec à l'auteur qui lui consacre un ouvrage .
Allez, pour tout de dire, je ne suis pas juste avec toi. En réalité, j'avais déjà été exaspérée par ces intrusions intempestives dans le HHhH de Binet mais je passai outre, passionnée que j'étais par le récit. Mais pas de bol, tu arrives après Lolo Binet dans mes lectures, et bim, même sentiment : ces irruptions pourrissent le récit, lui nuisent plus qu'elles ne l'enrichissent. Donc pas juste peut-être, mais c'est toi qui prends. Car comprends-tu, à revenir sur ta petite personne aussi captivante soit-elle, tu as gaché ma rencontre avec Charlotte en lui faisant de l'ombre sitôt que tu l'en sortais. Une postface eût été plus judicieuse si je puis me permettre un ultime avis.

Sans rancune toutefois, tu remarqueras que je t'accorde un joli 4/5 (pas de jaloux : Binet a eu la même note, et j'veux pas de problème les gars). Et je ne regrette qu'une chose : ne pas avoir lu la réédition, version illustrée par les oeuvres de Charlotte Salomon. Très belle initiative du reste : tu vois que tu peux t'effacer quand tu veux David.
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Tout a été dit sur Charlotte de David Foenkinos et ajouter ma pierre à l'édifice me semble, quelque part, presque inutile. Mais bon, sans avoir lu les nombreuses critiques qui ont accompagné ce roman, je vais glisser mon humble avis comme on glisse ces petits papiers entre les pierres du mur des lamentations à Jérusalem.
Bien sur, le style est déroutant, tout au moins au début. Mais on s'y fait très vite et il devient même évident, au fil des lignes, que les phrases courtes, le rythme rapide servent un texte d'une grande qualité entraînant le lecteur dans une spirale oppressante.
Le malaise d'une famille rongée par la malédiction, la situation politique de l'Allemagne des années 30 pourrait ressembler à bon nombre d'histoires traitant du sort des Juifs à cette sombre époque. Mais en s'attachant aux pas de Charlotte Salomon et de son étrange destin, on suit un parcours dramatique à la frontière de la folie créatrice, de l'urgence et pour terminer du chaos.
Un livre presque lu d'une traite tant on s'attache à l'histoire de cette artiste au destin cruel et ce tourbillon frénétique qu'a été sa courte existence.
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