"La vie possède une dimension intérieure, avec des histoires qui n'ont pas d'incarnation dans la réalité mais qui pourtant sont vécues."
- Tu ne m'aimes plus, Delphine. Tu ne m'aimes plus.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Même une dispute, tu me la refuses.
Au bout d'un moment, elle pensa que ce serait une façon de le faire revivre. C'était finalement la seule idée qui comptait. On parlerait de lui, et il serait vivant à nouveau. C'est le privilège des artistes, entraver la mort en laissant des œuvres. (p. 91)
Se revoir ainsi après plusieurs années, c’est comme un premier rendez-vous.
Les lecteurs se retrouvent toujours d'une manière ou d'une autre dans un livre. Lire est une excitation totalement égotique. On cherche inconsciemment ce qui nous parle. Les auteurs peuvent écrire les histoires les plus farfelues ou les plus improbables, il se trouvera toujours des lecteurs pour leur dire : "C'est incroyable, vous avez écrit ma vie !"
Sans son nom fixé sur un roman, il avait toujours pensé qu'il demeurerait un être flottant et comme déraciné.
L’éternel Jack Lang, ancien ministre de la Culture, eut l’idée d’instaurer la « Journée des auteurs non publiés ».
Depuis des années, elle vivait sans se poser la question de savoir ce qui lui manquait ou pas. Elle comprit soudain qu’elle souffrait de ne plus avoir sa mère auprès d’elle.
Elle avait pensé que sa disparition était un fait qui faisait partie de ce qu’on appelle « les choses de la vie ».
"On lui demandait de quoi il s'agissait, et elle répondait simplement : c'est un auteur breton mort. Certaines phrases ont le don de mettre fin à une conversation."
Quiconque écrit a le coeur qui bat.