Numéro deux

Ce fut mon premier Foenkinos et après l'avoir refermé, il n'y a pas de doute au fait qu'il y en aura d'autres.
Ce qui m'a touché dans ce roman est le fait qu'il soit grave et léger à la fois comme un conte.
Grave par le thème : l'industrie du rêve qui prend un jeune homme et le broie, lui, ses illusions et son avenir.
Léger par le style tout en finesse et en poésie mélancolique.
Le final peut en laisser sur la touche mais je l'ai beaucoup aimé tout de même. Une surprise y attend tous les amoureux de la saga Harry Potter.
Cette histoire est sortie de la tête de Foenkinos mais songez que dans la réalité, il y a bien eu un deuxième...
L'auteur a déclaré dans une interview que l'histoire avait germé dans sa tête après avoir eu connaissance d'un jeune homme à qui il est arrivé la même chose lorsqu'il a postulé pour le film "Un prophète" d'Audiard et qui est devenu allergique aux caméra depuis...
Derrière le rêve se cache toujours le cauchemar.

Numéro deux est le livre que j'aurai aimé avoir l'idée d'écrire.
Une histoire simple, construite à partir de la vie imaginaire d'un recalé de dernière minute du casting du film Harry Potter.
David Foenkinos nous propose de regarder grandir celui qui, jeune garçon n'a finalement pas été retenu pour le rôle et qui va voir toute sa vie tourner autour de ce traumatisme.
A travers ce personnage, l'auteur écrit un roman sur l'échec et les difficultés pour se reconstruire après celui-ci.
Comme souvent dans ses ouvrages, Foenkinos met beaucoup de lui même dans cet ouvrage et y aborde son thème de prédilection, celui de la deuxième chance.
Ecrit avec beaucoup d'humour et finalement pas mal d'optimisme, Numéro deux interroge, au final sur la définition de la réussite, une phrase résumant parfaitement l'ensemble du livre : on ne rate pas sa vie, on la recommence.

Numéro deux est l'un de mes livres préférés de David Foenkinos. Ce livre m'a chargé d'une extrême émotion et m'a envoyé dans une large réflexion sur le hasard et sur ce que cette « deuxième » personne a pu potentiellement devenir. Ce chef d'oeuvre vous apportera énormément: réflexion, émotions toutes plus ou moins fortes les unes après les autres, et surtout sensibilité sur ce qui peut nous arriver et nous être amener par la vie, le destin.
Je ne peux que le conseiller !

Il fallait y penser... écrire sur celui qui n'a pas eu le fameux rôle.

Si Harry Potter est un peu le héros de ce livre, il s'agit surtout d'interroger la notion d'échec, et de réfléchir à la manière dont elle vient construire nos trajectoires et les façonner.

Au final, le livre est un roman bien construit qui se lit presque d'une traite.

Totalement incroyable la façon dont l'auteur réussit l'exploit de nous faire paraître tout à fait agréable l'histoire d'un calvaire.

Nous découvrons la triste vie (fictive) de Martin Hill : celui dont on ne prononcera jamais le nom. Si il a été à 2 doigts de devenir le célèbre Harry Potter sur le grand écran, c'est finalement un autre garçon qui lui sera préféré. Difficile de faire face à cet échec pour cet enfant dont tout lui rappelle la vie qui aurait pu être la sienne. Il faut aller de l'avant dites-vous ? Nous serions mal avisé de conseiller le jeune Martin, après tout, il est le seul au monde à souffrir de son mal. Vous en connaissez d'autres des personnes qui ont failli être Harry Potter ?

Pour ajouter à son malheur, Martin Hill enchaîne les événements tragiques (je n'en ferai pas la liste ici, il faut bien que vous lisiez un peu!). C'est bien simple, sur l'échelle de la poisse des enfants occidentaux nés dans une famille sans difficulté apparente, Martin est sûrement au sommet.

Avec cette thématique, difficile à croire que j'ai apprécié chaque moment de ma lecture. Et pourtant ! C'est la magie Foenkinos !

C'est le second livre de cet auteur que je lis, et je dois dire qu'encore une fois je ne suis pas déçue. Foenkinos pourrait me raconter l'histoire d'une chips qui voulait être un bretzel qu'il arriverait à rendre cela intéressant, drôle et prenant ! (Sûrement pas la meilleure comparaison, j'ai l'impression que ça pourrait être super).

La tournure des phrases (et même parfois la ponctuation) permet d'alléger le récit. Finalement, un Foenkinos sur une étagère a ce petit truc qui fait que je le choisis lui et pas l'Autre !

Vite, vite, il faut que je me trouve un nouveau livre de l'auteur !

Ce livre parle de celui qui n'a finalement pas été choisi pour incarner Harry Potter.

Quand j'ai vu qu'il était enfin disponible à la bibliothèque, je l'ai directement emprunté. Pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, Harry Potter est l'une de mes sagas favorites. J'ai grandi avec elle et lorsque j'ai vu de quoi parlait ce livre, j'étais curieuse de le lire.

La plume de l'auteur est addictive. J'ai apprécié la longueur des chapitres. Les pages se tournaient à vive allure, si bien que je l'ai lu en un peu moins de deux jours. L'auteur a sacrément dû se documenter pour réussir à écrire un livre pareil. Nous découvrons le casting de celui qui va peut-être incarner Harry Potter, puis c'est la désillusion pour Martin Hill. En n'étant pas choisi, la vie de ce personnage va être bouleversée à jamais. J'ai été touchée par son histoire, même si j'avoue que j'ai trouvé que c'était un poil exagéré. Je dis ça, mais si j'avais été à sa place, je ne sais pas comment j'aurais réagi. J'ai aimé sa relation avec ses parents et la rencontre à la fin m'a fait sourire.

Dans ce roman, on voyage entre Londres et Paris et bien sûr, on a de la peine pour Martin.
Ça parle d'échec, de harcèlement et de Harry Potter bien sûr.

Roman très agréable à lire car très fluide dans son style et dans sa construction. L'auteur crée avec cette histoire originale une bonne variation autour des thèmes de l'échec et de la réussite. Les personnages sont bien campés et j'ai eu beaucoup de sympathie pour Martin. On apprend également beaucoup de choses sur la genèse des romans et des films consacrés à Harry Potter et sur la pré-production des films. Un très bon moment de lecture que j'aurais aimé prolonger au-delà de la dernière page.

J'aime bien les romans de David Foenkinos dont l'humour caustique et délicieux est souvent mis au service de courts romans bien agréables pour se décontracter. (Je n'ai pas encore lu le fameux "Charlotte" dans lequel il se frotte à un sujet plus grave). Ce "Numéro 2" n'est sans doute pas un numéro 1 de l'auteur. Mais pour ceux qui aiment ses traits d'humour, sa poésie et pour les fans d'Harry Potter, cela reste un agréable moment de lecture. Je l'ai lu très vite et je l'oublierai sans doute très vite. Tout est un peu artificiel dans ce récit qui résume la réalité par de courts chapitres et développe la fiction plus longuement sans nous persuader réellement de l'intérêt du projet. le réel, c'est ce que j'espère avec la promesse de suivre celui qui aurait pu être Potter, mais l'humour de l'auteur ne rend pas crédible l'histoire qu'il veut nous faire passer pour réel. C'est dans cet entredeux que je suis resté tout au long de la lecture, jouissant d'entre derrière le voile de la magie Potter et frustré de ne pas savoir ce qui était de l'ordre du fantasme et de l'ordre du réel.

J'ai littéralement dévoré ce livre. Ça m'arrive de moins en moins souvent d'être à ce point prise par une histoire, mais j'ai été subjuguée par la tournure des choses, la façon dont l'auteur imagine une vie à celui qui n'a pas été choisi pour jouer le rôle d'Harry Potter.

J'aime bien le côté conte, qui vient du style de l'auteur. Il part des bases : les parents, puis il façonne un petit garçon. Il élargit le cercle pour nous permettre de voir comment un producteur s'est saisi du livre Harry Potter, tout juste sorti en librairie, pour en faire un film, avec l'autorisation de J.K. Rowling.

À nouveau, retour dans la vie de Martin Hill, le petit garçon, qui est repéré sur un tournage par ce fameux producteur enthousiaste. Mais suite à plusieurs essais, Martin n'est pas retenu et Daniel Radcliffe obtiendra le rôle. Humilié, attristé, Martin ne supportera plus de voir et d'entendre parler d'Harry Potter. Tout au long de sa vie, il fera tout pour éviter la saga, que ce soit en livre ou en film. Mais comment y échapper, quand on est au milieu des années 2000 et que la Pottermania prend un essor considérable ?

L'auteur déroule le fil et propose une histoire légère, qui prend parfois des teintes sombres. Il développe la psychologie du garçon, le rend touchant et nous montre son désarroi. Au milieu du roman, l'adolescent va connaître une situation de maltraitance, de quoi le rapprocher encore plus de celui qu'il n'a pu jouer : Harry Potter.

La vie continue mais son malaise s'amplifie dans certaines situations. Si ça peut nous paraître drôle (le ton du livre l'est), j'ai eu de l'empathie pour ce garçon qui ne peut faire un pas sans être confronté à ce qu'il considère comme un échec.

La fin est sympathique, l'auteur n'avait peut-être pas d'autre solution que celle-ci pour mettre un terme au supplice de son personnage. Ça permet aussi de montrer qu'on n'est jamais que soi-même et qu'il nous est difficile de se figurer ce que vivent ou ressentent les autres... surtout quand ils ont une notoriété immense et un compte en banque bien rempli, difficile d'imaginer que ces privilégiés puissent désirer autre chose.

J'ai vraiment bien aimé ce livre, ça m'a peut-être réconciliée avec David Foenkinos, qui, je l'espère, continuera à raconter de la fiction, plutôt que des biographies romancées comme Charlotte.



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« Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien qui se tiendrait par la force intérieure de son style. ». Cette citation du livre résume parfaitement mon avis. L'auteur part d'un élément banal et anodin pour nous narrer une histoire universelle. Qui n'a pas déjà vécu un échec dans sa vie. Si cette histoire me paraissait anecdotique de prime abord, la plume et la profondeur de cette histoire m'ont totalement surprise. J'aurais pu trouver ça mélodramatique mais ce petit Martin est si touchant et humain. Reussir a insufflé une telle vie dans un roman aussi court ne peut être qu'une qualité pour moi.
           Certaines thématiques sont survolées le nombre de page ne laissant guère la place à l'épandage. Cela m'a donné un petit goût d'inachevé, la profusion et la créativité de l'auteur pouvant être mieux exploité selon moi. Mais nul doute que sa patte littéraire a su me charmer.