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sur 3675 notes
Ouvrir un nouveau livre de David Foenkinos est pour moi l'assurance de passer un moment hors du temps où l'ennui et la morosité n'ont aucune prise sur moi.

Fébrile, peur de la déception, j'ouvre ce Numéro deux.
D'abord, je suis intriguée et émerveillée de découvrir les coulisses du roman phénomène Harry Potter. Ces gens de l'ombre qui ont contribué à l'immense succès de cette saga.
Le début du livre raconte comment Joanne alias JK Rowling est devenue une telle célébrité. Mais c'est surtout auprès de Martin que nous allons cheminer dans cette odyssée. Dix ans, il ressemble déjà tellement à Harry. Quand David Heyman, producteur, cherche l'enfant parfait pour le premier volet cinématographique d'Harry Potter, Martin a toute les chances de remporter le rôle. Jusqu'à l'arrivée de Daniel Radcliffe, reléguant définitivement Martin dans le rôle de celui qui a failli être Harry Potter.

Ensuite, c'est une pléiade d'émotions qui me tombent dessus. Martin est comment dire, marqué à vif par cet échec. Harry Potter l'obsède, le persécute, l'entaille au plus profond de lui.

On va cheminer avec Martin durant une longue partie de sa vie. Son enfance, son adolescence, sa vie d'homme. Avec Harry Potter partout, à la télé, dans toutes les librairies, les chambres d'amis, les dentifrices, pauvre Martin.

J'aurai aimé que cette histoire dure encore tant j'étais bien auprès de Martin. Ce môme m'a émue, bouleversée même, l'auteur m'a souvent fait rire ou questionnée car qui n'a pas été un jour celui qui a failli… le numéro deux.

David Foenkinos a du devenir fou avec ce livre tant il fourmille d'anecdotes sur l'univers du sorcier le plus connu au monde. C'est avec beaucoup d'empathie que Foenkinos imagine ici la place du second choix, celui qui aurait pu devenir une star et qui au final, ne parvient qu'à attirer le mauvais sort.

Un excellent moment de lecture ! Un roman empli d'empathie, d'émotions, parsemé d'un peu d'humour qui vous fera voir Harry Potter sous un autre jour.
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Un titre et une idée qui en jettent : Devant le succès des romans Harry Potter, JK Rolling accepte qu'ils soient adaptés au cinéma. Il faut trouver les jeunes acteurs d'une dizaine d'années, surtout celui qui jouera Harry Potter. Numéro deux raconte les coulisses de ce choix, les enjeux pour les parties prenantes, mais surtout ses conséquences désastreuses pour le numéro deux, celui qui n'a pas été retenu. Celui dont personne ne connaîtra le nom ni l'existence mais qui, en plus de le vivre comme un échec personnel, devra supporter de se le faire rappeler par le monde entier, devant le succès fracassant de l'oeuvre finale. Finalement, encore heureux que personne ne connaisse son nom, ce serait encore plus humiliant. Et l'humiliation est un sentiment qui le rapproche encore du héros qu'il aurait pu interpréter, et dont il se sent de plus en plus proche, sans parvenir à s'en détacher et faire son deuil de cette expérience.


Alors : Pourquoi pas lui ? C'est la question qui le hante. L'auteur explore le sentiment de rejet et ses conséquences sur l'image de soi. Il dissèque ce moment où tout se joue, ou l'espoir fait vivre, où tout est possible et… où tout peut basculer. Comment survivre à l'échec ? Il explore aussi les ramifications du destin, ce à quoi le numéro deux a échappé, ou à quel exemple célèbre il peut s'apparenter, comment il aurait pu rebondir, quel chemin il prend à la place. A treize ans, il a l'impression que sa vie est finie et son imagination d'enfant, qui a encore besoin de magie pour surmonter les épreuves de sa vie, se trouve paradoxalement de plus en plus d'analogies avec Harry Potter : cicatrice laissée par la vie, même si la sienne est mentale mais celle de son héros n'est que la matérialisation de la perte de ses parents ; perte d'être cher ; besoin d'un magicien comme Dumbledore dans sa vie pour jouer la figure du père… Bref : Harry, c'est lui ! Alors il ne peut s'en détacher même, pour échapper à tout ce qui lui rappelle son échec, il se renferme dangereusement sur lui-même… jusqu'à l'âge adulte.


Toute notre vie peut-elle être conditionnée par un seul échec ? Peut-on être hanté par son échec au point de s'identifier à lui tout entier durant toute sa vie ?


Lectrice d'Harry Potter, j'ai choisi ce thème pour découvrir David Foenkinos dont j'entends souvent parler. J'ai été déçue. Un peu par le contenu, un peu par la plume et la façon de raconter, qui survole tout ça rapidement comme pour se débarrasser de l'histoire - C'est finalement comme ça que j'ai fini de le lire aussi. Les premiers chapitres sur les parents du numéros deux m'ont passablement ennuyée, j'ai eu l'impression de lire un article de presse qui résumait la situation (très grosso modo les 100 premières pages) ; Ensuite, j'ai cru que ça décollait en entrant dans le vif du sujet avec le casting et la pseudo dépression du gamin non-retenu (vaguement les 100 suivantes), mais ça s'est vite englué dans un auto-apitoiement que je n'ai malheureusement pas compris (encore une centaine de pages), pas ressenti, ce qui m'a empêchée de m'attacher au personnage de ce numéro deux, certes gentil mais un peu mou. On a tous des moments que l'on ressent comme des échecs, mais si on ne peut pas s'en remettre à cet âge, je trouve ça inquiétant. Je crois tout simplement que je n'ai pas « cru » au personnage, dont les réactions ne m'ont pas convaincue, malgré les tentatives de justifications. Quant à la plume, elle ne m'a pas séduite. Je ne vous dirai rien des cents dernières pages, très romanesques. Malgré tout, mon avis n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de potentiels amateurs de ce livre, qui plaira probablement aux fans de l'auteur aimant cette façon de raconter, aux inconditionnels des coulisses d'Harry Potter ou encore à ceux qui parviendront à être touchés par ce « numéro deux »…


Perso, pour ma première rencontre avec l'auteur, ce fut un échec ! Foenkinos 1, Onee 0, vaincue par K.O., voire par chaos. Rassurez-vous, je ne vais pour autant me terrer dans ma chambre dès que je verrais sa tête en librairie, ou ses livres dans vos critiques :-)


J'en retiendrai une phrase : « On ne rate pas sa vie, on la recommence. »
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Numéro un, Daniel Radcliffe est le comédien choisi pour incarner Harry Potter aux cotés de Rupert Grint et Emma Watson.

Numéro deux, Martin Hill est le malchanceux qui n'est pas choisi pour tenir le rôle et souffre à chaque évocation de l'un des romans, films ou produits dérivés de la saga.

Il est vrai que ce garçon cumule les handicaps :
- un père britannique, non fumeur victime d'un cancer du poumon.
- une mère journaliste, qui refait sa vie avec un pervers narcissique avant de commettre un livre à la gloire de DSK et tomber dans les bras d'un policier.

Avec finesse et humour, David Foenkinos, décrit le long chemin de croix de Martin puis sa résurrection et se penche ainsi, plus largement, sur le sort qui menace toutes celles et ceux qui subissent un échec, quel qu'il soit, et ont du mal à l'assumer, puis à rebondir.

Il offre ainsi une belle leçon de vie, un encourageant message d'espoir et rappelle que l'expérience est la somme de erreurs accumulée qui nous font grandir quand nous en tirons les leçons.

Ce roman rend aussi hommage à Joanne Rowling (J.K.Rowling), la créatrice de la série Harry Potter, aujourd'hui vilipendée par les militants trans et les ayatollahs de la « cancel culture ».

Un fois de plus David Foenkinos analyse les maux de notre société et transmets un message de résilience. Un vrai bonheur à mes yeux !
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Un jeune Londonien de dix ans participe au casting, qui, en 1999, doit sélectionner le garçon qui interprètera Harry Potter au cinéma. A son grand désespoir, alors qu'ils n'étaient plus que deux candidats en lice, il n'est finalement pas choisi.


Il suffit parfois d'un rien pour que le destin bascule. Et pas toujours dans le bon sens, quoi qu'en dise le fameux adage sur le hasard qui fait bien les choses. Martin Hill, propulsé à portée de rêve par un extraordinaire concours de circonstances, se voit aussitôt ravir cette chance inespérée, alors que rien ne permettant de le départager de son dernier concurrent, le choix qu'il faut bien opérer l'écarte définitivement. Se remet-on jamais d'avoir perdu le ticket gagnant au loto ? D'avoir raté l'embranchement décisif qui pouvait transformer votre existence au-delà de toute espérance ? La plupart du temps, « notre route unique n'offre pas le moindre accès aux chemins que nous n'empruntons pas », mais, pour Martin, bientôt témoin désespéré de l'inextinguible Potter Mania qui viendra notamment, au travers du merchandising, contaminer jusqu'aux objets les plus usuels de son quotidien, tout n'est, sa vie durant, que rappel cuisant de son échec et de ce qu'il a l'impression qu'un autre lui a volé.


Même si construit autour de multiples et bien réelles anecdotes liées à la saga Harry Potter, Martin Hill est un personnage fictif. Inventé à partir du plus impressionnant engouement collectif qui soit, phénomène de société exploité commercialement jusqu'à la lie, il est un puissant prétexte à bien des réflexions. Dans un monde mené par le culte de la performance et de l'image, où le bonheur s'affiche - et se réverbère à l'infini sur les réseaux sociaux - à grands coups de standards aussi vains que factices, ne finit-on pas par trouver la réalité bien plus terne et plus détestable qu'elle ne l'est, et par se laisser dérober le véritable bonheur d'exister, dissous dans la frustration et un absurde sentiment d'échec ? A envier tout ce qu'on nous fait miroiter comme désirable, à quantifier la réussite à l'aune de la notoriété et de la fortune, à ne se satisfaire que d'avoir plus que son voisin, n'en oublie-t-on pas de vivre, tout simplement ?


Mêlant un humour discrètement affleurant à son génie des petites phrases qui font mouche, David Foenkinos réussit d'une bien originale façon à nous faire comprendre, que cet autre que nous envions tant, est peut-être, bien souvent, juste caché au fond de nous-mêmes, incapable de se rendre compte de son bonheur et de sa chance. Coup de coeur.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« C'est grâce à l'échec que cet homme est devenu meilleur. On ne rate pas sa vie, on la recommence. » (p.115)
1999, nous suivons Martin Hill, 10 ans, qui auditionne pour Harry Potter, et ne va pas être retenu. Celui qui aurait pu être Harry Potter à la place de Daniel Radcliffe, va en ressentir une profonde blessure narcissique qu'il n'arrivera à livrer à personne. Il va alors s'enfermer dans une bulle protectrice de solitude, se sentir un raté pour les années à venir. Chaque sortie d'un nouveau livre, d'un nouveau film va remuer le couteau dans la plaie sur une longue décennie. L'ascension au firmament du succès de J. K. Rowling est inversement proportionnelle à la descente aux enfers de Martin.
Une lecture très agréable que ce Numéro Deux. Un petit roman facile à lire, réussi, sans prétention, que j'ai dévoré rapidement avec plaisir. J'ai trouvé les émotions des personnages et le traumatisme de l'échec, ainsi que les barrières protectrices que l'on érige autour de soi finement analysés.
Une réflexion plus profonde qu'il n'y paraît sur nos failles, les ressorts intimes qui nous tirent vers le bas ou nous propulsent vers la si dogmatique et obligée résilience.
Cela m'a donné envie de découvrir cet auteur que je n'avais jamais lu jusqu'à présent.
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Lectrice de la saga Harry Potter, spectatrice des films, je connais le personnage, l'histoire, l'univers, je sais qui sont les acteurs ayant incarnés les personnages. Je ne suis pas ce qu'on appelle une fan inconditionnelle, mais j'aime beaucoup cette série et son univers magique et bien construit. Je reconnais à J.K. Rowling un sacré talent de conteuse et de créatrice.
Lorsque je suis tombée sur le résumé de ce roman de David Foenkinos, j'ai forcément été attirée par le sujet, et ma curiosité a été piquée !
David Foenkinos est un écrivain que je ne connaissais pas. C'est donc une découverte pour moi.
Que dire ? L'histoire est intéressante, envisageable. J'ai beaucoup aimé la 1ère partie, où l'on découvre l'aventure du casting. On plonge dans les coulisses de l'aventure. L'auteur connaît bien son sujet, les anecdotes rendent l'histoire vivante.
Ensuite, j'ai eu des moments de lassitude dans ma lecture. Envie de secouer ce pauvre Martin qui ne se dépêtre pas de son échec. Mais on peut comprendre...
La partie où Martin travaille au Louvre en tant que recruteur et lorsqu'il part en Pologne m'a lassée.
Ouf, la fin du roman est plausible...
Ce livre peut être lu par tous les fans d'Harry Potter, c'est un parallèle intéressant à découvrir. (Un peu comme La part de l'autre d'Eric-Emmanuel Schmitt, qui raconte l'histoire d'Adolf Hitler s'il avait été reçu à l'école des Beaux Arts)
L'écriture de David Foenkinos est claire, simple, limpide. Peut-être un peu trop d'ailleurs. J'ai lu ce roman comme je lirai un résumé d'histoire. Trop de détails et de fioritures tuent une belle histoire, mais ici, il n'y a que des faits. J'ai eu l'impression de lire un article de journal relatant la vie de Martin, et non pas une véritable histoire.
Je tenterai quand même de découvrir une autre histoire de l'auteur. Ma curiosité a quand même été titillée !!!!...
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Je ne suis pas masochiste mais je voulais en avoir le coeur net… Et bien, je n'ai pas été déçue, c'est le grand retour de Foenkinos et de son pull de Noël grossièrement tricoté.
David Foenkinos, c'est comme le Covid : il a beau muter, c'est toujours aussi pénible. « Numéro Deux », c'est un peu sa variante Omicron. Pas si méchant (que l'épouvantable « Famille Martin ») mais il se propagera vite (grosses ventes).
Foenkinos est un opportuniste. Il n'a pas choisi Harry Potter par hasard. Il s'est greffé sur l'un des plus grands succès de la littérature anglaise publié en France par… Gallimard.
Ce n'est pas un roman, c'est un documentaire sur la saga du petit sorcier (toute la première partie) : extraits d'articles de presse, ersatz de fiches Wikipedia, potins avariés, amoncellements de clichés. Peu importe puisque la notoriété du héros lui permet de retenir l'attention du lecteur. C'est d'ailleurs son astuce de deuxième partie : calquer le martyr du jeune acteur (Martin) non retenu sur celui d'Harry Potter. Quitte à ne pas se fouler…
Foenkinos aime les célébrités. Il en parsème son récit comme on couvrirait de brillants une robe mal coupée. Exemple en page 20-21, il réussit à placer Mitterrand, Godard, James Bond, The Cure… Il ne manque que le pape ; Mickael Jackson arrive peu après, rassurez-vous.
Ses références sont les plus galvaudées de la pop culture. S'il parle d'un businessman, ce sera Steve Jobs, d'un tableau, la Joconde, d'un bar, l'Hemingway au Ritz. Des évidences (un mot dont il abuse, comme « effrayant »).
Dans ses livres, Foenkinos trouve toujours le moyen de parler de lui-même. Je le suspecte d'avoir choisi Harry Potter parce qu'il pense lui ressembler un peu. Il pourra s'en vanter dans les émissions de radio et tout le monde trouvera ça génial. Pire, son dernier roman est truffé d'allusions à ses propres romans (gardien de musée, la Grèce, se sauver par le roman).
Parlons de son écriture. Dès la première page (p15), en quelques lignes, les mots rapprochement, grandement, changement, permanent, totalement… D'une lourdeur, et non, ses allitérations ne sont pas volontaires.
Un peu plus loin, des formules consternantes telles que : « Jeanne trouvait effrayant d'être si heureuse (…) mais retourna très vite à la relation idyllique qu'elle entretenait avec sa vie ».
Page 146, belle trouvaille que ce Martin collectionnant les papiers d'aluminiums des sandwichs que lui préparait son père défunt. Voilà comment Foenkinos gâche tout, après un paragraphe pour une fois dans le bon ton et le bon tempo : « Martin ne lui avait jamais parlé de cette collection émotionnelle. Cela la propulsa au bord des larmes. Il y avait une telle humanité chez son fils ». Cette dernière phrase est de trop ! Suggérer, pas s'étaler, bon sang !
Foenkinos n'écrit plus rien d'intéressant. Soit il est en manque d'inspiration (La famille Martin), soit il se place dans le sillage d'une histoire connue (mais dont il n'est pas l'auteur) pour palier son manque d'imagination (Numéro deux). Je me demande quel sera le sujet de son prochain bouquin. La vie secrète du frère cadet des Bogdanoff ou l'ami imaginaire d'Elon Musk ?
J'aimerais aussi savoir à quel moment une maison d'édition décide de se séparer de sa tête de gondole. À quel moment elle se dit : la médiocrité de ses livres va finir par nuire à la réputation de notre maison. C'est dit.
Bilan : 🔪
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Ce que je suis contente d'avoir enfin pu lire cet ouvrage ! C'est une amie qui me l'a donné mais cependant, il fallait que j'attende que sa belle-fille l'ait terminé (je suis fière de moi car, désirant le lire depuis un très long moment, je n'ai pas craqué, je ne l'ai pas acheté et j'ai attendu patiemment). On dirait une hystérique qui n'e peut plus d'attendre que le dernier livre d'Harry Potter sorte enfin ! H bien, nous voilà en plein coeur du sujet. Après la Potter-mania qui s'est installé suite à l'adaptation en films des livres à succès de J.K Rowling. Débutent alors les castings pour savoir qui incarnera sur grand écran celui qui est devenu le plu célèbres des jeunes sorciers à savoir "Harry Potter". Cependant, l'écrivain n'a pas voulu se pencher sur la vie de Daniel Radcliffe qui fut choisi pour ce rôle mais sur celui qui aurait pu devenir Harry Potter aux yeux de tous à savoir Martin Hill et qui resté à jamais dans l'ombre car ayant échoué lors des essais finaux et étant relégué à jamais à la place de numéro deux et de celui qui a failli être Harry Potter. Martin a désormais vécu dans l'ombre une bonne partie de sa vie, refusant de nouer contact avec les jeunes de son âge, étant sans cesse sur la défensive et guettant avec appréhension chaque nouvelle sortie des films d'Harry Potter. Il envie et jalouse cette Potter-mania, ne pouvant pas s'arrêter de penser que cela aurait pu être lui sous le flash des projecteurs. Avec le sentiment d'avoir gâché sa vie et qu'on la lui a volé en lui refusant le rôle, Martin va découvrir que la vie de l'Autre n'est pas toujours aussi réjouissante que ce qu'il aurait pu imaginer et que l'envers du décor n'est pas toujours enviable !

Un roman extrêmement bien écrit (comme tous les ouvrages de David Foenkinos d'ailleurs, auteur que j'affectionne particulièrement ) et un lecture que je ne peux que vous recommander (que vous ayez lu la série Harry Potter ou non, vous en avec forcément au moins entendu ne serait-ce que prononcer le nom) car dans la vie, l'on est férocement le numéro deux de quelqu'un d'autre !
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Fin des années 1990, un phénomène littéraire arrive sans prévenir avec le tout premier roman de Harry Potter au Royaume-Uni. Assez vite, un producteur décide de monter un film avec la société Warner.
Les acteurs se trouvent facilement sauf le principal, Harry.
Des centaines d'auditions s'organisent. Seuls deux gamins restent en compétition : Martin et Daniel.
Le choix se joue serré.
C'est finalement Daniel Radcliffe qui sera choisi.
Quelle déception pour Martin ! Il avait déjà monté des projets pour cette nouvelle vie qui allait s'ouvrir à lui.
Ses parents sont séparés. Il vit pendant la semaine avec son père, John, accessoiriste dans les studios de cinéma, et le week-end chez sa mère, journaliste à Paris.
Il décide de ne plus parler de Harry Potter et de vivre une vie tout à fait à côté de ce phénomène de société. Pas facile, il est partout ce Harry Potter.
Le roman se décline en quatre parties bien distinctes concernant les étapes de vie de Martin.
Une vie et des épreuves pas faciles du tout pour lui.
L'auteur exprime magnifiquement les états d'âme du garçon qui doit passer par le deuil, un harcèlement par un pervers qui cache très bien son jeu.
Les réflexions de David Foenkinos , le narrateur extérieur, sont très profondes et m'ont fait arrêter le cours de ma lecture pour aller au-delà des mots écrits.
Le roman se termine sur une rencontre qui s'ouvre vers une vie à lui, une rencontre inespérée, pas banale, qui change tout pour sa vie future.
"Numéro deux" est une oeuvre d'imagination mais je l'ai trouvée très plausible et exprimée avec la sensibilité et la merveilleuse plume de David Foenkinos qui vient d'avoir une idée incroyable avec cette histoire.
Pas besoin d'avoir une connaissance approfondie d'Harry Potter pour apprécier le livre. Je n'avais lu que le premier tome de ses aventures avec, c'est vrai un de mes petits-fils accro aux aventures du jeune sorcier.
Une très belle lecture lue même pendant la nuit.
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J'ai beaucoup de respect pour l'écrivain David Foenkinos. Si le personnage médiatique me touche moins, l'auteur m'a très souvent ému avec son humour particulier, son style que je trouve singulier et brillant et sa sensibilité immense.
Ici, tout a été réuni pour nous narrer l'histoire de Martin Hill, celui qui aurait pu être Harry Potter , mais qui s'est fait refouler dans la dernière ligne droite du casting.

Déjà , l'idée est brillante. Ensuite, après une mise en place où la genèse de la saga nous est contée, sans doute en collant à la vérité, Foenkinos nous émeut avec son petit Martin.

C'est un livre sur l'échec , et pire que l'échec, un échec qui vous est rappelé chaque jour, dans toutes les situations de vie. Mais l'auteur sait nous surprendre et son style ne laisse aucun temps mort si bien que les émotions s'enchainent.

La relation père fils est plus qu'émouvante, elle tirerait presque des larmes à un dictateur sur la voie de la rémission.

On notera quand même un passage un peu moins réussi, autour de Marc, auquel on ne comprend pas grand chose, enfin moi.
Je me demande toujours pourquoi je ne me jette pas sur la prose de cet auteur qui me parle et me raconte tellement bien ses histoires qu'elles deviennent intemporelles.
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