J'ai choisi ce livre parce que j'étais dans une librairie d'art, parce que j'avais envie de lire un roman ayant un sujet artistique et surtout parce qu'il y avait un tableau de Modigliani sur la jaquette. Vous savez quoi ? Je me suis bien fait avoir par le marketing de Gallimard.
Ce livre ne parle PAS de Modigliani. Les premières lignes vous laissent pourtant y croire : "Le musée d'Orsay, à Paris, est une ancienne gare. Entre les Manet et les Monet, on peut se laisser aller à imaginer les trains arrivant au milieu des tableaux." Que nenni, ce n'est pas d'Orsay dont Foenkinos veut parler.
Le schéma narratif est exactement le même que dans «
La délicatesse » à savoir un personnage en état de choc après un drame et qui dans son errance psychologique rencontre quelqu'un qui manifestement va l'aider à s'en sortir. J'avais pourtant apprécié «
la délicatesse » du même auteur.
/SPOILER/ J'espérais une réflexion sur la beauté, sur l'art, sur Modigliani, le lecteur se retrouve en fait au milieu d'une affaire de viol… On termine le livre guidé par un semblant de suspense pour connaître le dénouement de l'histoire dont on a déjà compris la fin depuis la page 60.
Alors oui, c'est un sujet terrible dont il faut parler, qui peut toucher n'importe quelle femme ou homme. J'apprécie que des romanciers l'abordent. Ici par exemple, on prend pleinement conscience du mécanisme psychologique de culpabilité qui touche les victimes. Mais franchement, je n'avais pas envie de lire ça maintenant, pas comme ça, même si le drame de Camille me touche.
Foenkinos n'écrit pas mal, son écriture est fluide, facile à lire... Ce n'est pas un mauvais livre, je n'ai juste pas aimé.
Lien :
https://www.instagram.com/pa..