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4,02

sur 3073 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
UN immense coup de coeur !!----Une lecture aussi jubilatoire que remplie d'émotions !

Antoine Duris, brillant professeur aux Beaux-Arts de Lyon, décide de tout
quitter du jour au lendemain : son appartement, sa ville, son travail
d'enseignant qu'il adore pourtant...

Le morceau visible de l'iceberg ...est une rupture amoureuse très douloureuse mais on pressent qu'une autre peine violente mine notre "héros"... Il se présente à un poste sous-qualifié, au Musée d'Orsay, comme gardien.

Il est accueilli et embauché par une D.R.H, Mathilde, femme bienveillante,
et fort intriguée par la singularité...de son nouvel employé !!

Besoin de silence et de beauté...spécialiste de Modigliani, Antoine Duris, spécialiste et auteur d'une thèse sur cet artiste... débute justement son contrat au Musée d'Orsay, au moment d'une rétrospective sur ce peintre...Il parle le matin aux tableaux et plus spécialement au portrait mélancolique de "Jeanne Heurtebise", compagne et muse de l'artiste....

De magnifiques passages sur l'apaisement qu'offre la contemplation
du "Beau", des oeuvres... Dans cette fuite dans l'Art, Antoine Duris met sa vie entre parenthèses...tente de se "réparer"... Car dans ce roman, il s'agit bien de personnes abîmées de failles et de chagrins, que l'Art, la contemplation du Beau vont aider à "tenir debout", à dépasser leurs peines...!

"Elle demanda à ses parents de passer quelques jours à Paris au lieu de filer directement vers la Bretagne.
Ils ne pouvaient rien lui refuser; ses envies étaient de la vie. Elle voulait tant revisiter les musées de la capitale, celui d'Orsay notamment. (...) Elle comprenait la puissance cicatrisante de la beauté. Face à un tableau, nous ne sommes pas jugés, l'échange est pur, l'oeuvre semble comprendre notre douleur et nous console par le silence, elle demeure dans une éternité fixe
et rassurante, son seul but est de vous combler par les ondes du beau. Les tristesses s'oublient avec Botticelli, les peurs s'atténuent avec Rembrandt, et les chagrins se réduisent avec Chagall". (p. 172-173)

Une autre vie "blessée" , celle de Camille, va entrer en scène...Jeune fille,
étudiante en Art, peignant elle-même avec beaucoup de talent et d'originalité...cache un drame... et les destins de Antoine Duris et de Camille, vont se croiser !

Une double histoire poignante, où l'Art, la peinture ont une place de
choix...et même une nécessité vitale dans l'existence de "nos"
protagonistes...

" Quoi ? Comment j'en suis venu à enseigner l'histoire de l'art ?
- Oui
-Par hasard aussi. Je ne sais pas comment est venu mon amour de la peinture. le simple plaisir de me promener dans les musées, un peu comme vous, je crois bien. Fuir une adolescence compliquée. C'étaient les endroits qui m'apaisaient le plus.
- Oui, la beauté apaise..." , fit Camille avec une gravité subite." (p. 188)

Je ne ferai pas plus de commentaires sur cette lecture "tourne-boulante"
afin de ne pas réduire l' intense émotion et poésie qui s'en dégagent ,et
qui nous prennent aux coeur et aux tripes !!..

"Jeanne [Heurtebise] lui faisait survoler les heures. Il continuait parfois à lui parler, comme à une confidente. Cela lui faisait du bien. Chacun cherche son propre chemin vers la consolation.
Peut-on se soigner en se confiant à un tableau ? On parle bien d'art-thérapie (...) Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. (...) Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. le merveilleux demeurait la meilleure arme contre
la fragilité. "(p. 30)


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Antoine Duris, maître de conférences aux Beaux-Arts de Lyon, décide de changer totalement de vie.
Il devient donc étrangement gardien de salle au musée d'Orsay.
Il reste des heures devant le portrait de Jeanne Hébutherne, la muse de Modigliani.
Cela a son importance pour l'issue libératrice du roman.
Son attitude intrigue Mathilde Mattel , la directrice des ressources humaines, qui s'intéresse à la personnalité d'Antoine.
Il est bien intéressant son personnage, très sensible, en pleine culpabilité face à un drame qui s'est produit dans son entourage professionnel.
Il a attiré toute ma sympathie et les réflexions de l'auteur quant au désir de s'effacer quand on a connu un choc ou un traumatisme est bien humain.
David Foenkinos a structuré son livre en quatre parties suivies d'un épilogue très libérateur pour Antoine et pour la lectrice que je suis.
L'humour est très présent dans la première partie et cela ne gâche rien. On retrouve la finesse et la justesse d'expression des sentiments de l'auteur comme dans Charlotte où la peinture, sous une autre forme était bien présente également.
Dans ce cas, il aborde même les monomanes de Géricault et un détail sur la fin de vie de Modigliani.
Je n'ai pu m'empêcher d'associer la jeune Camille à Charlotte, la jeune dame peintre de son précédent roman.
Un livre exceptionnel !
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Antoine est un brillant professeur aux Beaux-Arts. Il vit une séparation difficile qui l'entraine à s'échapper de tout, il se fuit, il va mal, il se réfugie au musée d'Orsay où il trouve un poste en tant que gardien. Il trouve dans cet emploi un refuge où son âme peut voguer dans la contemplation des oeuvres. le silence, l'immobile, le vide, la paix. La beauté.

Camille est une jeune étudiante fascinée par la peinture. du haut de ses seize ans, elle vit sa passion dans la légèreté de son jeune âge. Confiante, elle vivra un drame qui la conduira à une errance infernale dans les couloirs des ténèbres.

Tel un dyptique, on plonge un regard bouleversé dans ces deux portraits jumelés par la mélancolie.

David Foenkinos enfante dans la tristesse et la souffrance, une beauté époustouflante.

Vers la beauté, on assiste à l'appel au secours de deux anges perdus. C'est éblouissant, pur, pudique, incandescent.
La beauté ensorcelle, nous attrape dans les couleurs de ce sublime dyptique. Antoine et Camille murmurent à l'oreille de la beauté, fragiles et intenses.

Magnifique.
Éternel.
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V comme Vie
E comme Enfer
R comme Retour incessant des démons
S comme Seule avec sa culpabilité

L comme Limiter les dégâts
A comme Amour libérateur

B comme Beauté de l'art
E comme Encenser la réalité
A comme Avide de retrouver le goût de vivre
U comme Usurper la sensibilité de l'autre
T comme Traumatisme
E comme Etouffer la cruauté pour en extraire la beauté

Foenkinos retrace le parcours de Camille, jeune étudiante des Beaux Arts.
Ses toiles révèlent sa sensibilité à fleur de peau.
Mais l'horreur tisse sa propre toile jusqu'à paralyser sa quête... Vers la Beauté.

Cette histoire manie avec brio le suspens et la psychologie des personnages !

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La contemplation des oeuvres d'art pour soulager les âmes blessées , voilà le sujet de ce livre . Comme une douce musique David Foenkinos nous déroule l'histoire de Antoine Duris professeur aux Beaux Arts à Lyon qui quitte son emploi , sa situation pour aller à Paris comme simple gardien au musée d'Orsay . Changer de vie pour oublier ...bien sûr il y a la séparation survenue plus tôt avec sa compagne mais on sent que ce n'est pas la simple raison , qu'il y a plus grave , plus profond....
Une écriture très douce très humaine même si les scènes pour certaines sont difficiles , il y a dans l'écriture de David Foekinos quelque chose de musical , d'une douce musique , c'est très très beau ; et puis il y a la révélation du rôle des arts pour nos vies , comme si le beau suffisait pour éclairer les nuits de nos âmes .
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J'ai beaucoup aimé ce roman de David Foenkinos que j'ai trouvé proignant. Après avoir lu "Charlotte", je me demandais comment l'auteur poursuivrait son chemin et continuerait à charmer ses lecteurs. Encore une fois, l'auteur a réussi un tour de force puisque ce roman est particulièrement réussi et plein de sensibilité. C'est un texte qui peut aussi être particulièrement dur parfois. Bouleversant. A lire absolument.
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Magnifique.Sublime.
Si vous avez aimé Charlotte, alors vous aimerez Vers la beauté.
On y retrouve le thème de l'Art, cher à l'auteur, avec ses beautés, ses doutes, ses errements, sa force.
Je ne peux pas m'étendre plus avant sur la trame et le récit sinon, je dévoilerai le livre tout entier.
Car il y a un peu de roman policier dans cet ouvrage, on ne sait pas pourquoi Antoine va si désespérement mal au point de tout quitter. Même se quitter lui...
C'est l'histoire d'une tragédie qui touche Camille mais également ses proches et Antoine.
C'est l'histoire de l'innommable.
C'est l'histoire de la culpabilité inhérente aux victimes, de la lente pente des heures sombres, de la dépression, du désespoir.
Mais c'est l'histoire également de la reconstruction, de la résilience, de la passion créatrice, de la grâce et enfin, à la toute fin, de la reconnaissance du talent immense de Camille.
Ce livre finalement est l'histoire de nous-même, de notre beauté inhérente à notre constitution même, celui d'humain tout simplement.
J'ai adoré la lecture, le livre, les personnages, l'intrigue, le style merveilleux de Monsieur Foenkinos.
Ne résistez pas et, sur les pas d'Antoine, avancez Vers la beauté.
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Très bien écrit et se dévorant sans peine, les portraits des personnages sont bien brossés comme les oeuvres d'art dont ils sont le reflet.

Il y a presque deux livres en un et c'est déroutant. L'histoire des premières parties est longuement mise en sommeil pour une autre histoire et d'autres personnages qui, bien sûr, finissent par se rejoindre. Certes, l'art étant un personnage du livre, chacun s'en approche. Et il y a des passages magistraux, des bonheurs de réflexions concernant la rémission par l'art, la survie, l'expression de soi, tout est exploré et fait preuve d'une maîtrise de la vie.

Le final est grandiose, le personnage principal, qui nous paraissait si petit et faible au début du livre en sort grandi, tel un portrait que l'on extrait de l'obscurité pour en découvrir toutes les facettes de l'esprit.

Une chose que je n'avais jamais vue, des renvois de bas de page pour ajouter un bout de phrase, comme si l'auteur n'avait pas voulu la mettre dans son texte pour éviter de casser le rythme. Or il faut bien lire la note de bas de page à un moment ou à un autre, le rythme est donc cassé, c'en est presque agaçant. Par exemple "on disait qu'il était l'artiste de la famille". L'auteur ne savait-il pas où le placer, laissant donc le soin au lecteur de s'en débrouiller seul ? Pourquoi ne pas écrire tout un livre en notes de bas de page, ce serait plus simple et l'on pourrait s'autoriser un style incroyable dans le texte principal (smiley) ? Heureusement le procédé n'est pas utilisé en permanence, le livre est très bon.
Lien : https://www.patricedefreminv..
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Résumé Editeur :

Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d'Orsay.
Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s'effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues.
Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique.
Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu'il vient d'éprouver.
Pour survivre, cet homme n'a trouvé qu'un remède, se tourner vers la beauté.


Mon Avis :
J'ai choisi de lire « Vers la beauté » dans le cadre du Challenge Babelio multi-défis 2021 car cela fait déjà quelques années que j'avais envie de découvrir la plume de David Foenkinos. L'idée du thème : « guérir par la beauté » m'est apparue très attrayante.
C'est un roman qui aborde des sujets forts comme la dépression, le suicide. Des sujets bouleversants, qui ne laissent pas indifférents. Antoine Duris est un personnage sensible, qui attire la sympathie.
J'ai réellement apprécié cette découverte de David Foenkinos et je renouvellerai l'expérience !
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j'ai emprunté Vers la beauté de David Foenkinos et j'en suis ravie :)
Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d'Orsay.
Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s'effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues.
Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique.
Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu'il vient d'éprouver.
Pour survivre, cet homme n'a trouvé qu'un remède, se tourner vers la beauté.
Vers la beauté est un roman qui m'a charmé, de la première à la dernière page.
L'écriture est emprunte de sensibilité et j'ai apprécié de découvrir Antoine, un homme blessé. Il est touchant, il se coupe de tout, et il a de plus en plus de mal à communiquer. On découvre pourquoi petit à petit...
J'ai également apprécié le personnage de Mathilde, que j'aurais aimé connaitre un peu plus. J'ai aussi aimé un autre personnage, je ne dirais pas lequel, il serait dommage d'en dire trop ;)
L'histoire est touchante, très bien écrite. J'ai apprécié que l'auteur nous emmène dans l'univers de Modigliani et Jeanne Hébuterne.
Bref tout m'a plu dans ce joli roman, charmant, et qui mérite bien cinq étoiles :)
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