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Critique de michelangelo
Ce roman sorti en 1985 relate de façon romancée un épisode de la guerre en Afghanistan où les rebelles du commandant Massoud luttèrent contre l'envahisseur soviétique.
Jane, jeune étudiante anglaise découvre que l'américain Ellis qui partage sa vie depuis peu est en fait un agent de la CIA qui s'est introduit dans la mouvance révolutionnaire. Très déçue, elle rompt sa liaison, se marie avec Jean-Pierre, médecin humanitaire en partance pour l'Afghanistan avec une association humanitaire.
Perdus dans une vallée du Panshir difficile d'accès, ils vont soigner une population qui vit un peu comme au moyen-âge, avec une organisation très phallocratique fortement inspirée des lois musulmanes les plus rétrogrades à l'égard des femmes principalement. La misère et la mort ont élu domicile dans ce lieu perdu. Beaucoup de villageois sont également des rebelles qui ont pris les armes contre les russes.
Mais les divisions sont nombreuses et seul le commandant Massoud (seul personnage historique réel) peut être en mesure de fédérer l'ensemble des clans sur le territoire.
Mais qui est Jean-Pierre ? A quel double jeu s'adonne-t-il ? Jane va devoir ouvrir les yeux, faire table rase de ses convictions et remettre en cause ses choix affectifs pour trouver la vérité.
Cette quête intérieure est joliment mise en forme sous la plume de l'auteur qui n'a rien laissé de côté pour accrocher l'intérêt du lecteur. Les données historiques, géographiques et sociétales sont parfaitement maîtrisées. L'intrigue amoureuse et l'aventure humaine elle-même sont intimement mêlées. On reconnaît bien la manière d'écrire de Ken Follett !
Malheureusement, en ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire qui m'a semblée un peu excessive et parfois caricaturale.
Les évènements se suivent à une vitesse étourdissante parfois. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un beau roman d'aventure, générer un suspens original… Pourtant, le lecteur que je suis, habitué aux fresques historiques dont l'auteur nous a souvent gratifié (Les piliers de la terre, le Siècle, Un monde sans fin, La marque de Winfield…) et aux délicieux thrillers (Le troisième jumeau, le réseau Corneille, Peur blanche, le vol du frelon…) m'a vu parfois éprouver un ennui certain.
Je pense que Jane n'y est pas étrangère. Son personnage sonne faux. Jane est aventurière mais naïve et casanière, amoureuse mais volage, réfléchie mais sans cesse indécise. Elle subit les évènements sans réel discernement et plonge souvent dans une facilité peu crédible. Ses états d'âme, ses réflexions personnelles, sont minces voire indigents.
Ken Follett n'a pas su lui donner réalité et forme. Elle reste assez ectoplasmique tout au long du roman alors qu'elle en est l'héroïne ! Comme on pourrait dire, la mayonnaise ne prend pas ! Reste la dimension historique qui elle est convaincante et instructive (cette guerre au Pakistan préfigure déjà tout ce qui attend l'occident en terme de terrorisme et de choc des cultures et l'auteur fait preuve d'éclaireur à cet égard).
Dommage, car je suis un inconditionnel de cet auteur anglais. Fort heureusement, cet ancien roman que j'ai trouvé chez un bouquiniste ne m'aura coûté que deux petits euros… Je pense qu'il ne valait pas plus…
Michelangelo 2018-11-07
Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
Jane, jeune étudiante anglaise découvre que l'américain Ellis qui partage sa vie depuis peu est en fait un agent de la CIA qui s'est introduit dans la mouvance révolutionnaire. Très déçue, elle rompt sa liaison, se marie avec Jean-Pierre, médecin humanitaire en partance pour l'Afghanistan avec une association humanitaire.
Perdus dans une vallée du Panshir difficile d'accès, ils vont soigner une population qui vit un peu comme au moyen-âge, avec une organisation très phallocratique fortement inspirée des lois musulmanes les plus rétrogrades à l'égard des femmes principalement. La misère et la mort ont élu domicile dans ce lieu perdu. Beaucoup de villageois sont également des rebelles qui ont pris les armes contre les russes.
Mais les divisions sont nombreuses et seul le commandant Massoud (seul personnage historique réel) peut être en mesure de fédérer l'ensemble des clans sur le territoire.
Mais qui est Jean-Pierre ? A quel double jeu s'adonne-t-il ? Jane va devoir ouvrir les yeux, faire table rase de ses convictions et remettre en cause ses choix affectifs pour trouver la vérité.
Cette quête intérieure est joliment mise en forme sous la plume de l'auteur qui n'a rien laissé de côté pour accrocher l'intérêt du lecteur. Les données historiques, géographiques et sociétales sont parfaitement maîtrisées. L'intrigue amoureuse et l'aventure humaine elle-même sont intimement mêlées. On reconnaît bien la manière d'écrire de Ken Follett !
Malheureusement, en ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire qui m'a semblée un peu excessive et parfois caricaturale.
Les évènements se suivent à une vitesse étourdissante parfois. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un beau roman d'aventure, générer un suspens original… Pourtant, le lecteur que je suis, habitué aux fresques historiques dont l'auteur nous a souvent gratifié (Les piliers de la terre, le Siècle, Un monde sans fin, La marque de Winfield…) et aux délicieux thrillers (Le troisième jumeau, le réseau Corneille, Peur blanche, le vol du frelon…) m'a vu parfois éprouver un ennui certain.
Je pense que Jane n'y est pas étrangère. Son personnage sonne faux. Jane est aventurière mais naïve et casanière, amoureuse mais volage, réfléchie mais sans cesse indécise. Elle subit les évènements sans réel discernement et plonge souvent dans une facilité peu crédible. Ses états d'âme, ses réflexions personnelles, sont minces voire indigents.
Ken Follett n'a pas su lui donner réalité et forme. Elle reste assez ectoplasmique tout au long du roman alors qu'elle en est l'héroïne ! Comme on pourrait dire, la mayonnaise ne prend pas ! Reste la dimension historique qui elle est convaincante et instructive (cette guerre au Pakistan préfigure déjà tout ce qui attend l'occident en terme de terrorisme et de choc des cultures et l'auteur fait preuve d'éclaireur à cet égard).
Dommage, car je suis un inconditionnel de cet auteur anglais. Fort heureusement, cet ancien roman que j'ai trouvé chez un bouquiniste ne m'aura coûté que deux petits euros… Je pense qu'il ne valait pas plus…
Michelangelo 2018-11-07
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