Aujourd'hui, il faut que je vous parle d'une lecture imprévue. Vous savez, ce genre de livre que vous n'auriez pas choisi vous-même, qui ne vous botte pas spécialement, mais dont on vous parle et que l'on vous prête ?
Les trois soeurs et le dictateur est arrivé entre mes mains alors que je m'étais décidée à aider ma soeur pour son devoir de français. Et quelle bonne lecture ce fut !
Au coeur de ce récit, une histoire vraie encrée dans l'Histoire de la République dominicaine ayant pour protagonistes des adolescentes. Rien que ça.
Et que l'on est loin des livres barbants… @elisefontenaille nous raconte à la fois une quête d'identité et une histoire familiale tragique dans laquelle se mêle subtilement l'histoire avec un grand « H ».
C'est là tout l'art de cette véracité.
Page après page, on y découvre le passé d'un pays, son régime dictatorial fondé sur la terreur, les disparitions et la violence, mais aussi un incommensurable amour familial, le courage, la révolte. N'ayez crainte d'y plonger, le récit est très court (environ 60 pages) et excellemment mené : vous resterez en haleine, serez immergés dans le paysage (alors qu'il y a très peu de descriptions) et vibrerez pour les personnages !
Pourquoi j'ai adoré ?
🇩🇴 parce que j'ai été projetée dans des événements historiques et dans une culture que je ne connaissais pas. J'y ai découvert les soeurs Mirabal et leur combat.
💪 parce que les protagonistes sont littéralement des héroïnes. Je suis conquise par ces modèles féminins qui rappellent que l'Histoire se construit aussi avec les femmes.
💪 parce que c'est un récit de lutte dans lequel, aujourd'hui encore, on se sent impliqués (contre les violences faites aux femmes notamment*).
💪 parce que j'ai traversé toute une palette d'émotions grâce à ce texte poignant : je me suis insurgée, j'ai été frustrée, soulagée, je me suis réjouie, j'ai eu les larmes aux yeux…
Alors, convaincus ?
*Ainsi, en hommage à ces trois soeurs, le 25 novembre a été déclaré « journée mondiale de lutte contre la violence faites aux femmes ».