L'enfant sur la photo

Lorsque Daniel reçoit une lettre de sa soeur lui demandant la permission de vendre la maison familiale, tout son passé lui revient. Plus de vingt ans après avoir coupé les ponts avec sa mère tyrannique, voilà que certains souvenirs refont surface…

Daniel a vécu au Vietnam pendant ses cinq premières années. Sa mère, qui l'avait abandonné pour partir en France, revient le chercher. Il fera partie d'une fratrie de quatre enfants. Deux auront à subir la violence de leur génitrice, une violence sans limite.

J'ai aimé ce livre, tout en simplicité, révélant des fractures et des conflits familiaux. Peut-être, par ailleurs, parce que je me suis reconnue dans certains moments évoqués… Laisser un enfant, le reprendre quelques années plus tard, voilà qui n'aide pas à se sentir aimé au sein d'un foyer.
L'auteur, à travers son personnage, met bien en relief un sujet souvent mis de côté dans notre société.

Merci à Librinova pour cette belle découverte.
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Daniel, comme l'auteur est franco-vietnamien. Il a 61 ans, vit tranquillement avec sa femme Nathalie. Un beau jour lui parvient une lettre de sa soeur Suzanne qu'il n'a pas vue depuis plus de 20 ans. Leur mère veut vendre sa maison et à besoin de la signature de son fils.
Ce courrier va ramener Daniel à son enfance, sa vie de jeune homme, son parcours de vie et surtout sa reconstruction après une enfance malheureuse entre une mère tyrannique et violente et un père laxiste et nonchalant. Aîné d'une fratrie de quatre enfants, il s'est senti toujours exclu du reste de sa famille. de lourds secrets ont pesé sur sa vie, des questions sans réponse et que cette lettre vont faire émerger.
Né au Vietnam du temps de l'Indochine, il passe les cinq premières années de sa petite vie dans le pays de sa naissance avant d'être récupéré par sa mère. Commence pour lui alors un cheminement ardu et violent.
Une lecture qui laisse un goût amer, je ne peux concevoir qu'une mère puisse ainsi détester son enfant. La préférence va à deux d'entre eux, les deux aînés étant ses souffre-douleur. Cela m'a rappelé en son temps « Vipère au poing » d'Hervé Bazin avec Folcoche.
Elle joue avec eux, les monte les uns contre les autres et cela toute leur vie.
Je reconnais du courage à Daniel qui réussit à s'échapper de cette ambiance délétère et a su se reconstruire et trouver malgré tout l'amour. Les séquelles sont là et beaucoup de non-dits sont à découvrir. Il faudra attendre la soixantaine pour qu'il découvre enfin ce qui s'est passé lors de sa naissance.
J'ai beaucoup aimé ce livre. La narration est vivante, Daniel nous raconte son enfance, sa jeunesse, ses émois, sa première femme, son deuil, sa reconstruction. On vit ce qu'il vit et ces allez-retours dans sa mémoire sont particulièrement vivaces..

Merci à Librinova de cette belle découverte.

Daniel est né d'une mère vietnamienne et d'un père français , à l'âge de 61 ans , il va enfin connaître la vérité sur sa naissance , prendre connaissance de la photo qui fera le titre du livre , oui , l'enfant sur la photo , c'est bien lui .
Une histoire assez terrible sur cette fratrie , ses secrets , ses non-dits qui ont fait des dégâts quasi irréversibles, je ne m'attendais pas du tout à autant de révélations .
On sent l'homme blessé qui n'est pas arrivé à guérir ses blessures d'enfance , qui essaie l'oubli , qui pendant plus de vingt ans ne veut plus avoir affaire à sa famille avant que le passé ne le rattrape , il y a un moment exceptionnel où un semblant de réconciliation avec la mère , alors âgée de 91 ans ! , paraît possible , mais hélas , les blessures sont toujours béantes et la réconciliation ne se fera pas .
En lisant la vie de l'auteur , on se rend compte que malgré la mise à l'écart de la famille , Daniel va reproduire certains comportements malgré lui , je pense à son rapport à l'argent , à son aveuglement sur les dépenses incroyables de sa première femme .
Malgré la souffrance ressentie par Daniel , cette souffrance qui lui vient d'une enfance douloureuse , j'ai eu une pensée pour cette mère qui a vécu le déracinement , qui a sans doute essayé d'être une bonne mère et qui a été dépassée par sa vie de femme compliquée et surtout , la blessure inguérissable chez elle , son histoire d'amour avec le père de Daniel .
Une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui m'a surprise par ses révélations .
Un grand merci aux éditions Librinova pour ce partage .

Août 2015, dans la Beauce; Daniel, 61 ans, reçoit une lettre de sa soeur avec laquelle il n'a plus eu de contact depuis 30 ans qui lui demande d'accepter que soit vendue la maison familiale où habite leur mère de 91 ans,qui souhaite aller vivre en résidence senior. Ce courrier fait remonter en lui des souvenirs qu'il a tentés d'enfouir depuis qu'il avait décidé de ne plus avoir de contact avec sa mère, 22 ans auparavant, à la suite d'une dispute plus violente que d'habitude. Nous suivons ce retour dans le passé de Daniel, de son départ du Vietnam, à 5 ans, où sa mère, vietnamienne, qui l'avait abandonné, vient le chercher pour venir vivre en France dans la famille qu'elle a fondée avec son mari français. Les souvenirs s'égrènent, tous plus douloureux les uns que les autres; ces réminiscences le poussent, enfin, à rechercher la vérité sur ses origines, entourées de très nombreux secrets et mensonges.
Ce roman dépeint une famille dysfonctionnelle avec une fratrie de 4 enfants que la mère monte les uns contre les autres, dont les 2 aînés sont régulièrement battus, qui ment éhontément à son mari et à ses enfants, pour laquelle seul le paraître compte. Dans cette atmosphère délétère, chaque enfant tente de se construire, chacun à sa façon , avec ses propres armes mais la graine de la jalousie, semée par la mère, s'est bien enracinée et la fratrie se déchire, une fois adulte.
Ce portrait d'une mère égoïste, sans amour pour personne, violente, dont les enfants ont peur, est glaçant et à aucun moment, je n'ai pu ressentir une quelconque empathie à son égard, même lorsqu'elle se retrouve seule à 91 ans.
La rencontre avec un livre, se fait souvent, pour moi, à la vue de la couverture. Ce fut le cas, cette fois encore avec ce cliché, en noir et blanc, d'une femme asiatique avec un enfant sur ses genoux; elle m'a rappelée de vieilles photos de famille et a immédiatement déclenché mon imagination, avant même d'entamer la lecture.
L'écriture est assez basique, sans fioriture comme si l'adulte qui se remémore les blessures de son enfance essayait de tenir ses émotions à distance. Cela en fait un récit assez froid et qui pourtant m'a touchée, faisant écho, par certains côtés, à ma propre vie.
#LEnfantsurlaphoto #NetGalleyFrance

Il y a maintenant une vingtaine d'années que Daniel n'a plus eu de contacts avec sa famille. Tout jeune, il a vécu une enfance difficile avec une mère maltraitante autant psychologiquement que physiquement. Et un père plus humain mais malheureusement soumis à cette femme. Quant aux liens avec le reste de la fratrie, cela a également été source de problèmes étant donné que l'amour donné aux enfants était réparti de manière très inégale.

Et un jour, il reçoit une lettre de sa petite soeur qui ressemble beaucoup plus à une demande qu'à une envie de prendre des nouvelles. Peu importe, tout ça est bien loin pour lui mais le retour de sa soeur dans sa vie et tout ce qui va en découler, remue beaucoup de choses enfouies. Peut-on réellement oublier un passé fait de mensonges et de non-dits ?

Ce roman montre à quel point les secrets peuvent être douloureux. Il y est question du Vietnam, d'enfants, de doutes, de fautes, de violence… Il parle aussi de résilience, de réussir à donner même lorsque l'on n'a pas reçu. C'est un roman sur la famille qu'on ne choisit pas, sur celle qui fait parfois l'inverse de ce qu'elle devrait. Et c'est injuste, et ça fait mal. Mais quand la vérité se dévoile, même si elle frappe, même si elle brûle, elle permet enfin de regarder devant et d'avancer.