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3,75

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une de mes amies m'a prêté ce livre que je souhaitais acheter. Je me suis précipitée dessus pour le lire. Je m'en léchais les babines. Mais voilà. Flop, flop, flop…

Pourtant c'était bien parti. Je trouvais ça truculent, amusant, les zygomatiques se réjouissaient. Oui bon…

En fait, je pensais trouver l'histoire d'une autopsie du début à la fin sur le ton humoristique. Mais non. Bien sûr autopsie il y a, mais il est fait référence à la jeune personne qui autopsie plus que de l'autopsie en elle-même. En fait, Jean-Louis Fournier parle… de lui et que de lui. Oh ! Si ! son épouse qui a été son grand amour, mais ce qui ne l'empêchait pas de la tromper. Sinon, moi, moi, moi et toujours moi et surtout des femmes dont il s'est entiché tout au long de sa vie. A la longue, c'est lassant.

D'ailleurs, il le dit dans le chapitre « réduit au silence » page 147 :
« Je détestais les répondeurs.
Quand j'appelais, je m'étonnais toujours que mon correspondant ne soit pas là.
Le pire, quand mon correspondant était déjà en ligne, était de savoir qu'on le prévenait de mon appel par un signal sonore et que, malgré ça, il ne quittait pas son correspondant. J'appelais pour donner de mes nouvelles, rarement pour en demander, et il fallait pas que ça dure longtemps.
« Ce qui m'intéresse le plus chez les autres, c'est moi » a écrit Francis Picabia.
Cette phrase me va comme un gant. »

En fait, c'est le résumé de la vie d'un homme seul et vieillissant, séducteur, qui rêve qu'il est encore jeune et qu'il va arriver à faire encore des conquêtes avec bien du mal, certes, et rien d'autre. En tout cas, c'est ce qui transparait dans ce livre.

Il y a tromperie sur la marchandise !
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Comme tous les parents des années 70's, j'ai regardé "la Noiraude" avec mes enfants.
Comme tous les adultes des années 80's, j'ai regardé "la Minute" (brune mais néanmoins nécessaire) avec monsieur Cyclopède.
Mais je ne connaissais pas l'auteur cynique et drôle qui se cachait derrière ces émissions cultes télévisées.

Dès les premiers paragraphes, j'ai retrouvé l'humour décalé que j'avais tant apprécié. le sujet est original, la plume légère contraste joliment avec la gravité du sujet, et le politiquement incorrect est de mise concernant entre autres le sujet tabou de la famille. Autant de raisons pour attribuer à cet aimable pamphlet 4 ou 5*.

Malheureusement, le sujet s'épuise rapidement, pour ne laisser de place qu'à l'égocentrisme du "je... je... je..." et au défilé des conquêtes féminines sans grand intérêt. Jean-Louis Fournier est un queutard, on l'aura compris dès les premières pages, nul besoin de nous le seriner jusqu'à la dernière ! Jean-Louis Fournier souffre d'autosuffisance tout en étant mal dans sa peau. Paradoxe qui peut le rendre attachant ou exécrable, c'est selon...

Biographie post-mortem, soit, d'autres s'y sont essayés avec plus ou moins de bonheur : n'est pas Jean d'Ormesson qui veut !
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J'aime beaucoup les livres de Jean-Louis Fournier. Je consulte souvent sa Grammaire impertinente de préférence au lourd Grévisse, "J'irai pas en enfer" m'avait enchantée et j'avais été subjuguée par la force de "Où on va Papa ?"

Le charme n'a pas opéré de la même manière pour "Mon autopsie". Il ne faut pas chercher la cause de ma réticence dans le sujet (le corps de l'auteur, légué à la science, est dépecé par une jeune étudiante, surnommée Egoïne, et à mesure que membres et organes sont ôtés, soupesés, examinés, d'un point de vue scientifique, le narrateur effectue la même autopsie mais d'un point de vue biographique), mais plutôt dans son traitement.

L'humour, souvent noir, qui me séduit tant dans les autres romans de l'auteur m'a paru ici assez convenu. Et puis il m'a semblé qu'à force d'insister sur l'homme égocentrique, capricieux, infidèle qu'il fut, la confession se teintait d'une forme de complaisance à se dépeindre sous le jour le plus odieux. Comme si l'auteur se coulait dans une pose attendue.
Tout cela m'a laissé un goût un peu irritant, un peu déplaisant, et a contribué à ma déception.
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S'il existait un prix littéraire de l'originalité je suis certaine que Jean-Louis Fournier serait bien placé car dans ce roman c'est son cadavre qui s'exprime. L'auteur a donné son corps à la science, une jeune étudiante pratique son autopsie... Il la nomme Egoïne car elle est rentrée dans sa vie avec une lame... Egoïne travaille avec délicatesse et douceur, s'il était vivant Jean-Louis Fournier pense qu'il tomberait amoureux d'elle !

Cette autopsie est pour le cadavre l'occasion de se remémorer sa vie, ses amours, son rapport à la religion, la place qu'a pris son imagination dans sa vie, ses meilleurs souvenirs, sa carrière, ses goûts musicaux... Il parle de sa vie passée à vouloir faire rire, de ses livres où il a essayé de rire de tout sans craindre de choquer "Choquer c'est sortir de la léthargie ceux qui somnolent". Bref, il parle de lui et reprend à son compte la phrase de Picabia "Ce qui m'intéresse le plus chez les autres c'est moi"

Dans ce roman constitué de courts chapitres aux titres souvent amusants Jean-Louis Fournier fait plusieurs fois référence aux différents membres de sa famille sujets de ses précédents livres, sa femme (Veuf), ses fils handicapés (Où on va papa?), sa fille (La servante du seigneur), son père (Il a jamais tué personne) et sa mère ( Ma mère du Nord) évoquant ainsi l'alcoolisme de son père, l'hypocondrie de sa mère, le handicap de ses fils. J'ai aimé le très beau passage sur son livre sur ses fils, il y évoque les attaques dont il a fait l'objet, ses références à sa fille sont également très émouvantes.

Mais le sujet principal de ce nouveau roman est cette fois sa propre personne et j'avoue que je préfère quand il parle de sa famille, il m'a toujours fait sourire, m'a émue avec ses précédents romans... Cette autopsie, prétexte pour parler de lui, démarre plutôt bien, j'y ai retrouvé l'humour de l'auteur et son incomparable auto-dérision quand par exemple il évoque une feuille d'artichaut qui s'échappe de son coeur quand Egoïne l'incise, ce qui est normal puisqu'il est tombé amoureux des centaines de fois... Mais j'ai trouvé que son humour s'essoufflait vite et certains aspects de son auto-portrait m'ont agacée, sa complaisance à énumérer ses conquêtes et prouesses sexuelles m'a vite lassée. Il est certain cependant que derrière son cynisme transperce sa fragilité, ses angoisses et un grand besoin de reconnaissance qui peuvent être touchants.
Ce sera donc le premier roman de Jean-Louis Fournier que je n'aurai pas aimé...



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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