Mouchons nos morveux : Conseils aux parents qui ne veulent plus se laisser marcher sur les pieds

Hier j'étais en train de ranger par ordre alphabétique dans la bibliothèque du coin repas (oui j'ai des bibliothèques dans presque toutes les pièces de l'appartement) le livre de Jean-Louis Fournier "Mon dernier cheveu noir" quand je tombe sur "Mouchons nos morveux" qui se trouve juste à côté de celui que je viens de classer. C'est normal c'est du même auteur. Je le prends et le pose sur la table du coin lecture du séjour (oui j'ai des coins lecture dans presque toutes les pièces de l'appartement) en me disant que dès que j'aurai un moment au cours de cette journée chargée entre courses, cuisine et bricolage, j'en profiterais pour me détendre en le lisant. Mais en attendant, j'ai du boulot : je dois retapisser la chambre du petit dernier qui ne supporte plus le papier peint avec les voitures de courses, celui qui a remplacé la tapisserie avec les animaux de la ferme il y a tout juste un an. Il veut maintenant des héros de mangas. J'ai fait deux pans de murs avec Son goku, Sailor Moon et Naruto quand le téléphone sonne. C'est ma femme qui m'annonce que ma fille ainée s'est invitée à déjeuner et qu'elle aimerait bien que je lui fasse son plat préféré : des rutabagas sur lit d'orties sauce au fenouil (oui elle est végan). Je pose la brosse à encoller et le couteau à maroufler pour aller en cuisine préparer le repas. Je suis en train de me demander où je vais bien pouvoir trouver des orties quand le téléphone sonne à nouveau. Cette fois c'est la gendarmerie qui me signale que mon benjamin (mais il ne s'appelle pas Benjamin) a été surpris dans les toilettes du lycée à écrire sur les murs CRS = SS et mort aux keufs et que le capitaine serait très heureux de me dire deux mots quand je viendrai le chercher. J'avoue que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et que je suis désemparé. Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir une engeance pareille ? La réponse serait-elle dans le livre de Jean-Louis Fournier "Mouchons nos morveux" ? Je ne sais pas mais toujours est-il que sa lecture m'a détendu et que son humour caustique m'a fait sourire pendant une heure avant que je ne reprenne mes tâches. Heureusement la journée s'est bien terminée car j'ai eu le temps de préparer une bonne blanquette de veau pour ma fille et de finir le papier peint de la chambre du petit dernier. Vous vous souvenez j'avais fait deux pans de murs, et bien j'ai fait les deux pans restants avec des licornes roses. Par contre, pour le benjamin, il était déjà tard et il a dû passer la nuit au poste. A la réflexion, oui je crois bien que la réponse à ma question existentielle se trouve bien dans ce livre.

Livre sous titré : conseils aux parents qui ne veulent plus se laisser marcher sur les pieds. En à peine 200 pages illustrées par Gilles Gay, Jean-Louis Fournier nous donne des conseils pour ne plus se laisser emm..... par ses enfants. Les chapitres vont de : reproduisons-nous avec modération, à : comment abandonner ses enfants. C'est drôle, méchant, politiquement très incorrect. Je retrouve dans ces textes une partie des propos de Desproges envers la jeunesse qu'il n'aimait pas beaucoup -dans ses textes, évidemment ! Un petit moment de lecture pendant lequel on peut se laisser aller à sa méchanceté naturelle. Après deux lectures sur la maladie et la mort, je me devais bien ça ! Que mes enfants me pardonnent !

Comment dire...Je n'ai pas d'enfant, mais franchement j'aimerais bien en avoir étant plus vieille. Ce livre pourtant ne m'a pas paru si étranger, parce qu'en vérité je me suis mis du côté de l'enfant et j'ai pensé à mes parents, haha. Ce livre explique à quel point avoir un enfant est horrible et comment s'en débarrasser....En tout humour bien évidemment ! C'est une sorte de manuel, où vous pourrez apprendre des choses que vous savez déjà, et qui vous feront sûrement rire. Malgré moi je me sentais révolté, parce qu'un enfant ça a aussi ses avantages, mais l'auteur ayant pour parti prix les défauts, finalement ça ne fais rien. L'écriture, forcément, est un délice, et se lit très vite. Les illustrations sont très sympathiques et communiquent bien le texte. Et j'ai adoré la conclusion, auquel on peut s'attendre, mais qui attendrit totalement. Encore une fois j'ai beaucoup aimé, bien que je ne m'y suis pas tant identifié, étant plus enfant que parent.

Un petit livre illustré bien sympa quoique par moment certains propos puissent paraître choquants...
Je pense, pour avoir déjà lu de lui "Où on va papa" que JL Fournier prend plaisir, et a le don, pour parfois dépasser les bornes.
C'est toutefois une lecture marrante et au final on se poserait bien la question "Est-ce qu'on veut vraiment un enfant ?" Ah ah ah ;-) ;-) ;-)