Échec et mat, tome 1 : C'est la guerre

Honnêtement, je referme ce livre en étant très dubitative sur cette histoire.
Viola se retrouve à cohabiter avec son pire ennemi pendant deux semaines, car ce dernier est le meilleur ami de son frère. Mais comme le veut la tradition, de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou en l'occurrence, qu'un couloir.
Je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture. À chaque fin de chapitre, il s'était passé exactement ce que j'imaginais qu'il allait se passer. Tout est attendu, vu et revu. La relation entre les deux personnages principaux, Viola et Travis, manque cruellement de profondeur. Dès les premières pages, le lecteur se doute de la raison de la "haine" de Viola. Les dialogues sont maladroits, leur attirance téléphonée, les mystères n'en sont pas. Par exemple, cet extrait : "Toutes ces années de plans cul et de coups d'un soir ne veulent rien dire. C'était juste un moyen d'atténuer la douleur de t'avoir perdue", n'est-ce pas la chose la plus stéréotypée que vous ayez lu ces derniers temps ? Moi si. J'aime pourtant les clichés quand les auteurs savent en jouer, mais ce n'était pas le cas ici.
Je suis assez déçue, car à la lecture des premiers chapitres, j'attendais plus de ce roman : plus de tension, plus de répondant, plus de haine, plus de tout. Dommage pour moi.

Je me suis faite avoir comme une débutante. Vu la couverture on sait que ce sera un texte pour du cul, c'est de l'érotique et ça dés les premières pages. Donc clairement pas ma cam de base, mais je ne sais comment j'ai continué ma lecture... la faute au groupe de la page de la ME ! Et avec cette fin, je veux la suite.

Ce n'est pourtant pas la lecture de l'année. La plume est simpliste et l'autrice ne développe pas les émotions de ses personnages, c'est ce qui rend cette haine si superficielle et enfantine. Viola déteste Travis depuis son adolescence sans qu'on ne sache pourquoi et ça, sur plusieurs chapitres.

Il y a un truc dont j'ai horreur et le livre en fait l'étalage, notre bon vieux sexisme vu par les nanas avec ces fameuses pensées sur les autres filles "faciles" décrites comme "salope" ou "pute", juste parce qu'elles couchent sans attache. Ce qui est dommage car ça rend non pas notre héroïne comme exceptionnelle mais comme une gamine capricieuse et collet monté. Alors quand viennent les scènes de sexes, on a une surenchère de vulgarité... on se croirait dans un porno.

Et malgré l'invraisemblance de cette haine sans consistance ou de l'histoire drama digne d'un soap opéra, me voilà prête à lire la suite. le cliff de fin est un wtf total mais ça marche quand même sur moi.