Un couple parcourt l'Europe en quête d'alternatives au capitalisme et vit diverses expériences dans des communautés qui ont choisi des modes de vie différents. le film peut être visionné sur Internet.
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"On ne trouvera jamais l'Utopie en suivant des sentiers battus et balisés. Une escapade utopique exige certainement des détours et des distractions, la perte de cartes, le fait de dériver, de s'égarer et d'oublier sa destination. Les expéditions qui rejettent la joie de l'inconnu ressemblent davantage à l'avancée d'une armée qu'à un voyage de découverte. L'instant où celui-ci cessera d'être une aventure, l'Utopie cessera d'être à l'horizon. Cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Bien sûr que nous allons suivre Kim et Carlos dans ce village sans police ni curé. Le détour est devenu notre chemin."
Le pouvoir corrompt à la fois ceux qui l'exercent et ceux sur lequel il s'exerce : ceux qui pensent qu'ils peuvent conquérir l'État ne savent pas que l'État vainc tous ses conquérants ; il n'y a pas de bons et de mauvais politiques, seulement des mauvais et d'autres encore pires ; le meilleur gouvernement, c'est pas de gouvernement du tout [...] ; voter pour une personnalité politique, c'est renoncer à votre propre personnalité, votre syndicat, c'est vous.
Le château de cartes financier s'écroulait. (...) Un flot de gigantesques renflouements fit passer des milliards de dollars de la bourse des contribuables à celles des banquiers (...) Les budgets publics occidentaux accusèrent des déficits sans précédents. L'élite néolibérale avait réussi, une fois de plus, à sauver sa peau aux dépens du public, nous plongeant la tête la première dans une "ère d'austérité", sacrifiant les services publics, mettant des milliers de personnes au chômage, gelant les salaires et repoussant l'âge de la retraite.
"Cette utopie, ce n'est pas un pays de nulle part où s'évader, ni un système universel, ni un avenir parfait, mais c'est quelque chose qui nous prend aux tripes, qui nous rappelle que nous n'avons pas à accepter les miettes du présent. Il y a toujours un meilleur où aller, toujours. Et il y a même autant de destinations qu'il y a d'imaginations."
Quand il y a liberté totale, ça n'est pas n'importe quoi, parce que c'est une vraie responsabilité. C'est pour ça qu'il y a des gens à qui ça fait peur, cette liberté totale. On n'est pas habitués à gérer ça. On est habitués à ce qu'il y ait déjà des règles. Ici, on a toutes les cartes en main, c'est à nous de faire quelque chose.
Isabelle Frémeaux et John Jordan étaient à l'Université d'été d'Attac à Nîmes fin juillet 2013. Ils reviennent sur leur projet de film sur les alternatives concrètes au néolibéralisme en Europe, intitulé "les sentiers de l'utopie".