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EAN : 9782825710777
250 pages
Georg (24/11/2022)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Avec Hergé l’esprit d’une oeuvre, Pierre Fresnault-Deruelle nous livre une refonte amendée et largement augmentée de son livre paru, il y a une vingtaine d’années : Hergé ou La Profondeur des images plates (Moulinsart ed.). Considérant que certaines vignettes du « maître de Bruxelles » nous font plus fortement signe que d’autres, l’auteur, pratiquant l’arrêt sur images, s’est ingénié à faire remonter le «sous-texte » des cases qui lui mettaient « la puce à l’oeil ».... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouvrage reçu lors de la dernière opération Masse critique non-fiction, je tien stout d'abord à remercier babelio ainsi que Mélissa Quinodor des éditions Georg pour l'envoi de cet ouvrage.

Je connaissais, pour l'avoir étudié lors de mes études et lors d'un cours appelé "Sémiologie de l'image" (Monsieur Georges Fauveau, si vous me lisez, sachez que vous m'avez comblée lors de vos cours magistraux) l'art d'analyser (dans ce cours il s'agissait de très courts extrais de films, donc sortis de leur contexte comme le fait ici Pierre Fresnault-Deruelle avec des cases extraites des albums des Aventures de Tintin d'Hergé donc je savais brièvement à quoi m'attendre mais j'ai été bluffée. En respectant l'ordre chronologique de la parution des albums (bien qu'il s'intéresse à "Tintin au pays des Soviets", il est pour moi regrettable qu'il ait fait l'impasse sur "Tintin au Congo" sur lequel j'aurais aimé avoir un peu plus d'explications mais bon, il a probablement dû faire un choix et ceci est tout à fait respectable.

Dans cet ouvrage donc, de nombreuses cases des 24 albums de Tintin et analyse certains détails (qui m'avaient complètement échappé, comme probablement à la plupart des lecteurs, à moins que ces derniers aient pris la peine et le temps de décortiquer chacune d'entre elles pour en découvrir le ses caché). Il fait souvent le parallèle avec un autre grand dessinateur de la bande-dessinée, belge tout comme lui (Hergé j'entends) à savoir le père des aventures de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs et cela m'a d'autant plus ravie que j'en connais (quelques-uns - non certes pas tous, bien loin de là, contrairement aux aventures de Tintin que j'ai lues et relues et que je m'apprête ) re-re lire après avoir découvert cet ouvrage.

Ici, le lecteur découvre dans certains sens cachés dans certaines vignettes de Georges Rémi, voire des similitudes entre elles, même dispersées dans différents ouvrages mais qui d'autre qu'un expert en la matière pouvait le révéler à l'amatrice de bandes-dessinées que je suis. Donc, merci encore une fois à Pierre Fresnault-Deruelle d'avoir quelque peu éclairé ma lanterne à ce sujet, même si j'avoue (soyons très honnête) qu'il m'a parfois un peu perdue avec son langage un peu trop technique pour moi !

J'ai grandi avec l'univers de Tintin et (non, je ne vais pas dire combien de temps après), je ne m'en lasse toujours pas car ce sont des lectures toujours aussi agréables pour moi et des souvenirs d'enfance mémorables (je me rappelle qu'à l'âge de 9 ou 10 ans, je regardais avec mon père (grand amateur également) et avec le reste de ma petite famille), les aventures en dessin-animés de Tintin qui été diffusées vers 20h00 je crois le vendredi soir (si mes souvenirs sont bons) sur France 3 !

Souvenirs souvenirs...cela ne me rajeunit pas (et vous non plus d'ailleurs chers lecteurs) mais sachez que, si vous êtes Tintinophiles (ou pas d'ailleurs car je ne peux pas me vanter d'être réellement une experte en la matière), ce livre vous réservera bien des surprises et qu'il s'agit d'un ouvrage que je ne peux que vous recommander !
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Un grand merci à Babelio, Masse Critique et à Mélissa Quinidoz des Editions Georg, maison Suisse qui en plus de vendre sur leur site met aussi en ligne des publications Open Access afin d'accroitre et rendre visible certaines oeuvres.

Tintinophile depuis mon plus jeune âge après avoir "laché" la bibliothèque rose, et en compétition avec les aventures d'Astérix; mes premiers albums m'ont été offerts par mes parents, le plus souvent pour un anniversaire, une fête et même lors d'hospitalisations, toutes les occasions sont bonnes pour passer du temps avec Tintin.

Quel plaisir de retrouver toute la fine l'équipe au détour d'une nouvelle édition du titre de Pierre-Fresnault-Duruelle anciennement :
Hergé ou la profondeur des images plates" paru en 2000.

Cet essai m'a fait repenser à une autre relecture de l'oeuvre d'Hergé sous le titre :Tintin chez le psychanalyste paru et lu en 1993.

Il est dommage de ne plus avoir sous la main mes albums pour accompagner la lecture de cet ouvrage car si le principe est de décortiquer quelques vignettes, j'aurai apprécié de les voir entourées des autres dessins qui donnent le ton et le fil de l'histoire.

Justement, l'auteur a construit ce livre en respectant deux pages par vignette et le texte qui va avec , sans ordre de parution des albums mais plutôt en dilettante.

On revisite les vignettes des albums d'Hergé avec un oeil différent de la lecture initiale, une analyse des images ou se mêlent schématisation et symbolismes avec de nombreux apports des arts dans leur ensemble, cinéma, publicité, architecture, mode, littérature, politique ou encore photographie qui , sous la plume de l'auteur explicitent le pourquoi de chaque trait, chaque expression d'Hergé, allant parfois loin, très loin dans des métaphores et supputations propres à P.Fresnault-Duruelle.

On est ravi lorsqu'on découvre ou redécouvre deux vignettes du même album, l' une monochrome et l'autre colorisée et parfois des détails présents ou absents sur les deux éditions qui nous font sourire.

Concernant les éditions en monochrome, je regrette l'absence d'un extrait de Tintin et l'Alph-Art, certes c'est la dernière aventure de Tintin et resta inachevée mais il y aurait eu beaucoup à démontrer sur le professionnalisme d'Hergé dans tous les détails de l'imagerie, ce que l'auteur a fait durant les deux cent cinquante pages de : "Hergé, l'esprit d'une oeuvre".

Pour ce qui est du texte en parallèle des vignettes , P.F-Deruelle n'en est pas à sa première production concernant Tintin, une partie non négligeable de sa bibliographie porte sur le "petit reporter".

Qu'il soit question du fond ou de la forme, ce livre vient compléter les autres parutions sur Tintin avec les origines de l'Histoire, ses évolutions dans le temps les nouvelles normes éditoriales et les pertes de repères qui en découlent comme le stipule l'auteur dans un des derniers paragraphes.
Hergé, l'esprit d'une oeuvrePierre Fresnault-Deruelletous les livres sur Babelio.com






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Ce livre est une analyse des vignettes réalisées par Hergé. Un arrêt sur image de moments clés des aventures de Tintin. Cela permet une revisite des albums d'hergé d'un autre oeil. Je vous conseille fortement de les avoir sous la main pour une expérience parfaite. Il est entre autres intéressant de découvrir les différences des illustrations entre les éditions originales monochromes plutôt pauvres en détail, des versions couleurs. Attention quelques images sont floues (problème d'impression ?). Les explications, suppositions de Pierre Fresnault-Deruelle sont pointues, parfois un peu trop. J'avoue avoir dû faire l'une ou l'autre recherche dans le dictionnaire. 

Le livre est adressé aux fans du petit reporter de Bruxelles. 

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Nous voulons voir dans ce dérapage (ultra-contrôlée) du père de Tintin, une dérogation rigolarde de la sacro-sainte loi graphique qu'il s'est imposée toute sa vie, à la suite de Benjamin Rabier et d'Alain Saint-Ogan et avant que Joost Swarte ne reprenne le flambeau à sa manière, si farfelue. Sauf erreur de notre part, Hergé usera une seconde fois du non-respect de la diversification homogène (les tons pastel) de la couleur de ses cases. Dans Les Bijoux de la Castafiore, où l'auteur se prête à un ensemble de jeux sémiologiques, l'artiste dessine une séquence nocturne durant laquelle le héros s'approche nuitamment du camp des Tziganes. Hergé n'est plus Hergé."
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"Cet indice sonore, encapsulé dans la mémoire des perroquets, puis restitué de la manière qu'on voit, est le fruit de l'inventivité exceptionnelle du scénariste. De fait, ce gag nous prouve qu'Hergé, s'il fait mine d'avoir recours à d'apparents "débrayages", ne perd son récit que pour mieux l'étayer. Ses aras, mal embouchés, porte-parole d'un passé redivivus, en sont la preuve. Plus philosophique, si l'on ose dire, sera notre ultime remarque. Trouvant l'occasion d'actualiser le ressentiment légué par leurs ancêtres, nos volatiles - qui s'excitent mutuellement - renforcent paradoxalement l'ordre naturel du monde : rien de très nouveau sous le soleil."
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"Cependant - et c'est cela qui compte - le décor remplit une fonction positive déterminante. Imagine-t-on, en effet, les ennemis de Tintin évoluant dans un environnement aussi agréable à contempler, ou propre à valoriser des bandits occupés à de basses besognes ? Non. Hergé est bien le digne continuateur de cette tradition picturale idéaliste qui veut que les héros, seuls, sustentent leur gloire au contact d'une Nature superbe, fût-elle assombrie."
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"Toutes ces "plaisanteries graphiques" d'Hergé n'ont pas cette vertu narrative. Mais tous ses gags ajoutent avec bonheur à l'engendrement des images dans ce que celui-ci peut avoir d'automatique, c'est-à-dire, ici et là, de fou. Ce qui pourrait devenir une faiblesse est, à l'opposite, chez l'artiste, l'occasion de développer sa veine comique."
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"Constat le plus navrant (et le plus drôle) qui soit concernant les deux idiots besogneux, toujours partant pour s'enferrer dans de longues tâches stériles. Notre lecture se confirme si l'on ajoute que la ces en question est l'ultime de la planche, là où se concrétisent souvent les gags. Nul doute, donc, qu'Hergé ait voulu faire "chuter" sa livraison de la semaine sur l'annonce d'une longue corvée."
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Videos de Pierre Fresnault-Deruelle (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Fresnault-Deruelle
C'est une tradition, le SoBD consacre sa Conférence des Invités d'honneur à une conversation animée entre ses invités d'honneur, l'un revenant sur son parcours artistique, sa vision de la bande dessinée et les évolutions qu'elle a connu, l'autre apportant sa vision et son expertise pour éclairer la discussion de ses avis avertis.
Pour sa 13 édition, ce sont ainsi Jacques de Loustal et Erwin Dejasse qui ont pris la parole dans la Conférences des invités d'honneur, dans une conversation animée par Christian Rosset.
Savez-vous que Loustal a failli faire 15 ans à la Navale ? Et qu'à défaut, il a préféré s'orienter vers l'architecture, qui reste une discipline qui l'intéresse encore aujourd'hui. Dans ses jeunes années, sa passion pour le dessin l'a vite orienté vers les nombreux fanzines qui naissaient dans les années soixante-dix. Il raconte ici sa découverte des études sur la bande dessinée, et notamment les écrits de Pierre Fresnault-Deruelle. La conversation avec Erwin Dejasse se porte rapidement sur la musique, les deux intervenants notant la convergence entre le punk, musique de gens qui jouent sans savoir, et, sensiblement à la même époque, l'apparition dans la bande dessinée d'un trait mal dessiné pratiqué par de nombreux artistes. de même, Loustal signale que, dans son activité de peintre, il est plus influencé par les artistes populaires, travaillant en autodidacte, que par les grands maîtres de la peinture. Jazz, rock, hard rock : Christian Rosset, dont on sait le travail musical, maintient la conversation sur les thématiques musicales, chères aux deux intervenants. de là, les publications récentes d'Erwin Dejasse entraînent les deux intervenants sur un commentaire du travail de Muñoz et Sampayo. La fin de la conversation porte sur le dernier livre de Loustal, Simenon l'ostrogoth.
Cette table ronde du SoBD a été enregistrée le dimanche 3 décembre 2023, dans la Halle des Blancs Manteaux.
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