Karakuri Circus - Perfect Edition, tome 8

Fujita est désormais bien lancé et a trouvé son équilibre entre l'histoire très sombre de Narumi et celle plus lumineuse de Masaru, les deux figurant un parallèle inversé saisissant.

Le tome s'ouvre encore une fois sur des chapitres extrêmement prenant et bien écrit mettant en scène la métamorphose de Narumi. J'avais fait le parallèle dans d'autres tomes entre Karakuri Circus et Hunter x Hunter, j'ai l'impression ici d'avoir le négatif du second. Là où HxH montre des enfants se battant contres des salauds d'adultes le plus souvent, Karakuri montre un adulte prêt à tout donner pour des enfants, et c'est aussi très fort.

J'ai adoré suivre la plongée en enfers de Narumi et le voir se métamorphoser sous nos yeux. Lui, qui était tellement lumineux, est capable de devenir extrêmement sombre quand la vie d'enfants, êtres qu'il aime tant, est sur la sellette. C'est saisissant. La mise en scène de Fujita en cela est excellente. Il se saisit des codes à la fois du cirque et des terribles contes d'autrefois pour montrer même visuellement le basculent du héros dans la folie et la noirceur. C'est excellent !

L'auteur fait preuve d'une grande inventivité lorsqu'il s'agit de nous offrir des scènes d'action. Celles-ci claquent vraiment avec ces automates toujours tellement différents et ses gestes inspirés à la fois du cirque, du western et de la mafia ou du kung fu. Ça explose de tous les côtés, ça cogne, ça tape, ça se casse et pourtant c'est toujours extrêmement fluide et lisible. On ressent à fond l'intensité des combats mais aussi tout le sens qu'il y a derrière aussi bien pour les combattants que les spectateurs. C'est puissant.
Du coup, ça fait du bien de ménager des plages plus tranquille où on suit la trajectoire radicalement opposée de Masaru et Shirogane. Ces derniers, avec leurs amis artistes, sont en train de reconstituer pas à pas un vrai cirque ambulant au fil de leurs rencontres, ajoutant artistes et numéros. C'est lumineux. On voit un Masaru et une Shirogane qui retrouvent de plus en plus le sourire et qui s'affirment comme des moteurs dans cette troupe par leur envie de monter sur scène ou du procurer du plaisir aux autres. Ils sont fidèles à l'esprit que leur a inculqué Narumi lors de leur brève mais marquante rencontre et ils n'en démordent pas.

Dans ce tome, après la lanceuse de couteaux et les anciens du cirque de Shirogane, c'est un technicien du cirque de Nakamachi qui est introduit et avec lui, une petite funambule de l'âge de Masaru, qui lui fait une bonne compagne pour changer un peu des filles plus âgées. Je regrette juste que l'ensemble de ses ajouts reste des personnages assez secondaires au final, car ils ont beau être là, il n'ont pas la même présence que nos héros ou que les shirogane proche de Narumi, ce n'est pas pareil. Ça reste donc un peu léger mais ça ne gâche rien car on a aussi besoin de ça pour contrebalancer la noirceur de l'autre moitié de l'histoire.

Tel un metteur en scène hors paire, Fujita continue de développer ses deux histoires parallèles aux destins croisés. Si mon coeur bat surtout pour celle de Narumi dont j'aime la noirceur assumée avec ces automates qui s'en prennent à hommes, femmes et enfants, ce qui oblige le héros à un sacré 180°, j'apprécie aussi de plus en plus la bonhommie de celle de Masaru, car c'est beau de le voir reconstituer une troupe autour de lui. Mon coeur balance donc entre les deux, douces émotions avec ce bambin qui grandit si bien et rage violente pour le combat que mène Narumi et ses acolytes. C'est un beau travail de funambule de la part du mangaka !
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Ce huitième tome était encore une fois un sans faute pour ma part! Ce manga m'a tellement surprise au début et j'avoue que j'étais assez septique quand je me suis lancée dans la lecture du premier tome. Alors qu'au final je suis complètement conquise désormais. D'ailleurs, j'en redemande encore et toujours, j'ai envie de dévorer chaque tome les uns après les autres. Se plonger dans ce manga c'est absolument génial. Je suis déjà impatiente de me procurer les autres tomes!

Dans ce huitième tome, alors qu'il se rend aux États-Unis pour en apprendre plus sur la maladie de Zonapha auprès des enfants traités dans un centre de soin spécialisé, Narumi apprend finalement la terrible et déchirante vérité… C'est alors que l'établissement est attaqué par deux d'entre eux, Paulmann et Anselmus ! Dévoré par la rage, Narumi se transforme alors en… Quelque chose d'autre…

Une des choses que j'aime et qui se passe depuis plusieurs tomes maintenant c'est le contraste entre les deux côtés. Lorsque l'on suit Masaru et les autres, l'histoire est plus légère, plus joyeuse en quelque sorte. Alors que quand on suit l'histoire du côté de Narumi, c'est tout de suite plus sombre, plus violent. On alterne entre les deux et je trouve que c'est merveilleusement bien amené. L'équilibre entre les deux est parfait. du côté de Narumi, j'ai trouvé le moment où il est dans un centre de soins spécialisé absolument déchirant. C'était affreusement triste et je dois bien avouer que ça m'a arraché quelques larmes, je ne le nie clairement pas. Ça m'a fait tellement de peine, c'était tout simplement horrible et riche en émotions. Mais ce moment a été un moment clé pour Narumi. Là bas, il a fini par découvrir la vérité et ça l'a tellement affecté qu'il a été dévoré par la rage. C'était vraiment touchant de voir Narumi comme ça en tout cas. Lorsque l'on est du côté de Masaru, j'ai adoré le côté drôle. On se retrouve souvent dans des situations vraiment drôles avec les membres du cirque. Mais surtout, on voit que Masaru se donne à fond pour le cirque et ils finissent même par reformer une véritable troupe au fur et à mesure que l'on avance.

Deux histoires en parallèles, deux histoires bien différentes. C'est fascinant et passionnant à suivre. Mais j'avoue que j'ai quand même hâte que ces deux histoires finissent par s'entrecroiser. Je veux tellement que Shirogane et Masaru puissent retrouver Narumi. J'espère que ça sera pour bientôt en tout cas. Mais les suivre séparément n'enlève en rien la qualité de l'histoire. Entre noirceur et légèreté, deux histoires aussi passionnantes l'une que l'autre. Nos personnages continuent d'avancer, certains découvrent une sombre vérité, d'autres continuent de faire vivre le cirque. Vivement le prochain tome!
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Avertissement sur l'édition :
Il faut savoir qu'il y a eu un petit souci dans l'édition du tome 8
Quand on ouvre on voit le chiffre 7. Meian corrigera le souci lors de la prochaine impression. Néanmoins ce n'est ni sur le dos ni sur le devant, du coup cela ne devrait pas poser trop de souci. Sinon il faudra attendre la prochaine impression.

Avis/Impressions :

Le tome va à nouveau nous proposer un mélange sacrément explosif, également alterner les groupes avec qui nous passons du temps. du côté de Narumi, c'est l'intensité au maximum. du côté de Masaru et Shirogane, et le cirque Nakamachi c'est plus du tranche de vie, la survie du cirque, l'apprentissage …
Narumi va clore l'arc en cours d'une manière qui ne peut vous laisser indifférent, et qui est très intense. En bref, il va loin. Il faut dire que suite à un évènement, tout a débordé en lui. Il reste quand même porteur d'espoir.

Ensuite, ce sont les retrouvailles avec le cirque Nakamachi, d'ailleurs 3 de nos jeunes gens vont commencer dans leur nouvelle école. Les changements sont assez fascinant à observer notamment chez Masaru et Shirogane. Masaru ose plus maintenant, il se battra s'il le faut. Il va se retrouver avec une jeune fille qui ne semble pas du tout l'apprécier, mais de l'amour à la haine il n'y a parfois qu'un pas Elle a une histoire avec le crique, et plus précisément le cirque Nakamachi.
Shirogane s'est beaucoup plus ouverte aux autres, elle n'est plus cette reine des glaces. Nous le percevrons d'autant plus auprès des paroles d'un certain personnage l'ayant connu avant, il faut avouer aussi que le décalage est à mourir de rire.

Eux arrivent à nous amuser par moment, nous faire relâcher la pression, mais également plus connaître le fonctionnement d'un cirque. Nous voyons aussi des liens avec le passé, des traces qui ont été laissées …
Alors que de l'autre côté, si on rit, c'est plutôt jaune.

Nous les verrons se battre pour assurer leur représentation, alors que beaucoup d'obstacles de toutes les sortes se mettent sur leur route. Certaines scènes et mouvements de corps sont superbes.
Alors que du côté de Narumi un spectacle de plus grande ampleur se prépare avec de sacrées scènes, renversantes, prenantes, intenses, dangereuses …
Son groupe est également en direction de la Chine, mais évidemment qu'il faut toujours se tenir aux aguets. Nous découvrons aussi au fil du temps que pour faciliter leur manoeuvre, ils ont pas mal de passe droit.
Nous serons laissés en pleine action.

Très bonne lecture. L'arc précédent fini avec un Narumi en feu qui nous fait flipper, puis on retourne avec l'autre groupe, comme un côté tranche de vie.
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