Dans
le Mythe de Sisyphe,
Albert Camus écrit :
"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la vie".
Atteint d'un cancer avec une espérance de vie de six mois, veuf et dont la fille unique a disparu depuis plus de quatorze ans, Monsieur Takeda a décidé que sa vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Alors qu'il a déjà la corde autour du cou, Monsieur Takeda reçoit un appel téléphonique lui annonçant que le corps de sa fille a été retrouvé et qu'il ne reste que six mois pour retrouver l'assassin de sa fille - la prescription pour meurtre au japon est fixée à quinze ans - soit le temps qu'il lui reste à vivre.
Monsieur Takeda décide de renoncer à son suicide pour mettre à profit les six mois lui restant à vivre pour faire arrêter l'assassin de sa fille. Reprenant l'enquête avec l'aide d'un policier sensible à son histoire et des messages que sa fille a disséminés pour l'aider, Monsieur Takeda va finalement découvrir le coupable qu'il va falloir faire arrêter avant la levée de cette fameuse prescription.
Réédition en deux tomes d'une série déjà parue en France en 2014 et en trois tomes, Seizon Life est un thriller haletant et très efficace (la conclusion se fait en deux [1] ou trois tomes selon l'édition) dans lequel un père accède à une certaine forme de rédemption (il ne s'est jamais vraiment occupé de son épouse et de sa fille de leur vivant) et répond à sa manière au seul problème philosophique vraiment sérieux.
[1] Au vu de la narration, deux tomes ou trois tomes sont suffisants ; en revanche, je serai resté un peu plus longtemps en compagnie de Monsieur Takeda.