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Emily de New Moon tome 1 sur 4

Midori Kusano (Autre)Laure-Lyn Boisseau-Axmann (Traducteur)
EAN : 9782381961507
432 pages
Monsieur Toussaint Louverture (16/02/2024)
4.3/5   80 notes
Résumé :
Après dix merveilleuses années d’une existence libre et presque magique aux côtés de son père, Emily Byrd Starr se retrouve soudain arrachée à son foyer et confiée à de lointains parents pétris de règles et de traditions dans la digne et rurale demeure de New Moon. Néanmoins, la fillette à l’âme indomptable est capable de faire face à tout, car elle possède un secret : elle écrit.

Décidée à devenir poétesse, elle trouve dans les mots une forme de rési... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Après la fin d'Anne de Green Gable, je me suis retrouvée un peu orpheline de cette plume, cet univers, cette ambiance. Quel bonheur alors fut l'annonce de son éditeur français de poursuivre l'aventure avec l'autre saga a succès de l'autrice, celle qu'elle trouve la plus proche d'elle. ❤

Anne, je l'ai découverte grâce à la série télé mais du coup, je ne pouvais m'empêcher de comparer les deux et parfois au détriment du roman tant j'avais eu un coup de coeur pour la première version. Emily je ne la connaissais pas avant, c'est donc une toute autre expérience ici et j'ai adoré celle-ci !

J'ai à nouveau été émerveillée par la plume de l'autrice qui est d'une tendresse et d'une richesse tout en restant parfaitement accessible, chaleureuse et humaine. Je me suis vraiment sentie transportée dans cette petite ville de New Moon aux allures de Walnut Grove, aux côtés de la belle et libre Emily, qui a elle aussi un bel imaginaire, comme Anne, mais qui est plus terre à terre et peut-être plus touchante du coup pour moi, car plus proche. J'ai eu des étoiles pleins les yeux tout au long de ma lecture et ce malgré le caractère bien plus âpre et moins fantasque de l'histoire.

Emily, prend place juste après la fin d'Anne dans la bibliographie de l'autrice. Écrite entre 1923 et 1927, c'est la seule autre saga de l'autrice et elle y reprend un peu le même schéma que dans la précédente qui a fait son succès. C'est à nouveau une orpheline qui se retrouve à vivre dans une famille atypique qui ne veut pas forcément d'elle et qui va devoir surmonter cet obstacle pour rester elle-même et être heureuse. La comparaison s'arrête là.

Là où Anne était merveilleusement fantasque et originale, Emily est plus réaliste. Elle est tout juste orpheline au début de l'histoire, mais c'est depuis toujours une écrivaine en herbe. D'abord de poésie, elle s'exerce depuis peu sur des textes romanesques, plutôt merveilleux, dont l'autrice nous fait profiter et suivre le parcours de cette future écrivaine, c'est un peu suivre Lucy Maud Montgomery. On sent qu'elle a ici mis beaucoup d'elle-même, ce qui nous touche. J'ai été frappée en tout cas pour ma part par sa passion des mots, son besoin inarrêtable et vital d'écrire, mais aussi par la jeune poésie et la fougue des mots qu'elle couche sur le papier. Pour autant, on ne nous cache pas que ce n'est pas un génie. Elle se fait parfois rabrouer. Ses écrits ne touchent pas tout le monde. Heureusement une rencontre survit à la fin du tome qui va donner une autre tournure à ceux-ci. Magique ❤

En plus, l'histoire ne se cantonne pas à cela. Ce premier tome des aventures d'Emily est celui de la rencontre avec New Moon, sa nouvelle famille et les familles qui vivent là. Emily est « adoptée » par une tante pas des plus aimable qui a beaucoup de mal à baisser sa garde, un schéma classique mais que l'autrice pousse loin ici dans l'âpreté vis-à-vis de cette enfant qui n'est qu'amour et ne demande rien. Elle nous fait également le portrait d'une famille compliquée et fantasque à sa manière dans la façon dont les liens se sont distendus et les clans formés. Emily peine à trouver sa place ou plutôt on ne lui en laisse que peu. Cela devrait être triste mais pas sous la plume de l'autrice qui en fait une force pour notre héroïne, un moteur même, et ce jusqu'à sa superbe rencontre avec Tordo ❤ C'est également la rencontre d'Emily avec sa nouvelle vie, une vie d'écolière, faite d'amitiés et inimitiés que l'autrice croquera doublement au travers de ses propres mots et ceux d'Emily, ce qui a une saveur toute particulière. J'avais vraiment l'impression d'être parfois aux côtés de Laura Ingalls face à Nellie Oleson avec ses soeurs et amies à ses côtés. On a les mêmes relations entre enfants décrites, les mêmes professeurs revêches ou inspirants, les mêmes scénettes dans et en dehors de l'école, les mêmes relations aux garçons, etc.

Lucy Maud Montgomery a réussi l'exploit de me faire revivre la superbe expérience faite avec Anne dans une seconde saga, sorte de variation plus ancrée dans le réel mais toute aussi poétique et émouvante, où avec les mêmes ingrédients, elle invente une recette différente qui me plaît tout autant. J'ai adoré Anne, je vais adoré Emily. Elle m'a déjà conquise par sa force de caractère et son amour des mots pour surmonter les maux de sa famille. C'est une charmante aventure jeunesse à la mode de la Petite maison dans la prairie qu'il ne faut pas laisser passer si on aime ce type de décor. Ce fut gentiment, âprement, enchanteur.
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Suite à mon immense coup de coeur pour la pétillante et attachante Anne, j'étais plus que joie à l'annonce de la parution de l'autre série phare de Lucie Maud Montgomery. Néanmoins et au vu des similitudes, j'avoue avoir eu quelques craintes au commencement de ma lecture mais cela était sans compter sur le talent et la poésie de notre romancière.

En effet et il serait mentir d'affirmer ne pas avoir comparé les deux oeuvres au préambule de ma découverte. Des similitudes élogieuses qui ont fini par se dissiper tant les deux héroïnes sont tout aussi différemment que justement et profondément construites. Si mon attachement envers Emily m'a semblé moins spontané et immédiat qu'avec Anne, j'ai tourné la dernière page de ce premier volet le coeur rempli et débordant d'empathie et de sympathie pour notre jeune orpheline. À l'inverse et aussi spontanée qu'intrépide notre jeune enfant fera bien tourné des têtes face à tant de force de caractère et de convictions. Un entêtement qui sera vu d'un mauvais oeil en sa période où les moeurs étaient bien plus prononcées et dictées par la voix de Dieu. Mieux encore et adorant les oeuvres épistolaires, j'ai été plus que sensible lors de l'écriture des lettres d'Emily adressées à son défunt père.

Des écritures des plus vivantes et éblouissantes qui soit et qui m'auront bien souvent serré le coeur. En ce sens, la plume de Lucy Maud Montgomery se révèle toujours aussi délicate et aérienne et son ouvrage brille à nouveau par la mélancolie qui l'habite et qui caractérise parfaitement le style de cette dernière. En véritable amoureuse des mots, cette dernière n'a cessé de guérir ses maux à travers ses textes et cela se ressent davantage cette fois-ci. La dimension assez pieuse d'Emily de New Moon renforce la mélodie de son texte et j'ai été des plus sensible au flots de sentiments déversé par la romancière. Il faut dire qu'Emily vivra bien des aventures et autres tumultes dans ce véritable roman d'apprentissage ou l'écriture et les arts ainsi que l'amitié et la solidarité seront de rigueur. Ainsi, j'ai adoré la suivre dans sa nouvelle destinée et dans son développement, synonyme d'apprivoisement. Cette dernière verra ses repères bousculés à la mort tragique de son père et suite à l'accueil dans sa nouvelle famille dont les membres se révèlent aussi attachants que révoltants par moments et trouvera refuse dans son imagination des plus fertile et un brin débordante.

Ainsi et qu'il s'agisse de Lucy Maud Montgomery ou d'Emily, chacune de ces femmes dévoileront de forts et puissants sentiments qui sont parvenus à me faire traverser bien des émotions et si je n'ai ressenti le même coup de coeur que j'ai eu à la rencontre d'Anne, notre nouvelle orpheline n'en reste pas moins éblouissante et pertinente à découvrir. La poésie et la mélancolie demeurent aussi vives et pures que précédemment et j'ai déjà hâte de retrouver ce nouvel espace où les merveilles de l'enfance ne cessent de fleurir.
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Quel plaisir que la lecture de ce joli roman ! J'ai été charmée par la plume de l'auteure ainsi que par le personnage d'Emily, petite fille pétillante ne manquant pas de répartie.

J'ai adoré découvrir l'univers de New Moon avec certains côtés enchanteurs, les contes et légendes familiales liés au domaine, ainsi que le quotidien trépidant d'Emily qui ne manque pas d'occupations.

Cette petite fille est tout simplement incroyable, avec une sacrée répartie et un regard acéré sur le monde. Elle dit ce qu'elle pense sans filtre, quitte à froisser ses tantes qui l'ont prises sous leur aile. J'ai profondément aimé son caractère, sa vision simple du bien et du mal, la candeur dans ses propos, mais aussi son amour des mots et sa détermination à coucher tout sur le papier, ses rêves et ses idéaux, ses déconvenues, ses moments de joie et ses petits accrochages avec tante Elizabeth.

J'ai aimé découvrir cette famille un peu guindée, parfois dysfoncrionnelle, qui ne sait pas toujours montrer son attachement aux autres. J'ai aussi apprécié voir les différentes interactions d'Emily avec les autres, que ce soit les discussions orageuses avec Ilse, ou les échanges avec Teddy er Perry.

Ce roman nous décrit avec justesse une époque révolue, où les jeunes filles devaient se tenir de telle manière, dire ceci, ne pas faire cela, etc. Ce roman pourrait presque se lire comme une étude anthropologique tellement il foisonne de petits détails sur le quotidien de la société bourgeoise au Canada au début du XXème siècle.

Je n'ai qu'une hâte, retrouver notre pétulante Emily dans le prochain tome !
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Emily Byrd Starr, quelle étrange et merveilleuse enfant. Orpheline de sa mère, elle aurait pu vivre heureuse auprès de son cher papa et de ses chats mais le destin en fit autrement.
Papa emporté par la maladie, Emily se retrouve bien malgré elle imbriquée dans la famille côté maternel : Les Murray, ce clan bourgeois dont la réputation sévère et peu empathique n'est plus à faire sur l'ïle-du-Prince-Edouard en cette fin du IXXème siècle.

La jeune enfant à l'imagination débordante et au caractère bien trempé, dont le rêve est de devenir poétesse, suivra l'éducation de la chef de famille: l'intransigeante et exigeante Tante Elisabeth.

Emily ira à l'encontre des idées de sa tante, si protestante et peu enclin au monde artistique et imaginaire, en lui tenant tête et en ne cessant d'écrire des vers.
Mais leurs conflits sont souvent délectables d'un point de vue scénaristique ou des dialogues qu'on en redemande.

Tante Elisabeth possède l'immense ferme de New Moon, qui s'avérera un merveilleux lieu pour Emily grandir, elle qui aime par-dessous tout la nature et la liberté d'imaginer.

L'enfant pourra compter sur le soutien de la douce Tante Laura et du soi-disant simple d'esprit qu'est le cousin Jimmy.

Emily rencontrera aussi une jeune fille tout aussi effrontée qu'elle, qui deviendra sa meilleure amie : Ilse.

Sans compter les jeunes garçons comme Teddy, artiste dessinateur qui a tout pour plaire ou Perry, garçon de ferme qui sera toujours le premier à défendre notre héroïne.

J'ai retrouvé dans ce roman tout le style si personnel de LUCY MAUD MONTGOMERY : de nombreuses descriptions, des détails croustillants sur le physique des personnages, des pointes d'humour.
L'humour est plus sarcastique que dans les romans de ANNE car Emily est franche et directe dans ses propos donc LUCY MAUD a plus l'opportunité d'aller dans l'ironie et l'effronterie.

La poésie est encore plus présente qu'à Avonlea car écrire est indubitablement essentiel à notre jeune fille. Faire rimer les choses la rend vivante.

MONTGOMERY a aussi créé une protagoniste ayant un penchant pour l'obscur, qui n'a pas peur de la mort et qui en parle souvent.

Certains passages sont presque fantastiques et oniriques. On parle souvent de fées, d'elfes ou de prédictions et cela donne une dimension supplémentaire et intéressante à ce monde déjà très poétique.

Emily est une savant mélange entre JO MARCH et WEDNESDAY ADDAMS comme le cite la maison d'édition dans le descriptif du roman et je suis totalement d'accord avec ce propos.

On peut cerner cette osmose entre ce deux types de personnages quand elle parle de son ILLUMINATION, ce moment où s'emboîte la réalité et l'imagination, comme découvrir un vers parfait pour un poème...

Vous aurez compris que je suis sorti de ce livre avec un enthousiasme très immodéré.

Je trouve les personnages secondaires plus aboutis que dans la saga ANNE.
La complexité apportée au rôle de Tante Elisabeth, avec ce poste de fausse marâtre et de représentante indéfectible de la famille Murray, est pour moi remarquable.

Nous ne sommes pas dans l'émotion constante lorsque l'on parcourt les pages, mais quand elle est présente, elle est d'une forte intensité.

On ne peut qu'apprécier cette petite fille à la fois si mature, mais tout autant fragile pour son jeune âge.
Les longues lettres qu'elle écrit à son père sont de la tendresse pure et les larmes viennent souvent percuter le coin des pages à leur lecture.

J'ai le livre édité par MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE.
C'est un objet magnifique et qui rend superbement hommage au travail d'orfèvre que sont les écrits et les mondes créés par LUCY MAUD MONTGOMERY.

Je recommande éperdument ce magnifique récit, certes destiné à la jeunesse, mais qui donne aux adultes la chance de revenir dans un univers où l'imagination est reine.

ANNE restera toujours dans mon coeur, mais Emily vient largement d'y gagner une place.
Donc, c'est un coup de COEUR !!! (Vivement les autres tomes)
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Pour célébrer le centième anniversaire de la première édition du premier volume de cette série, j'ai décidé de me remettre à leur lecture, plus de vingt ans après ma première rencontre avec Émilie Byrd Starr!

Ce ne sont pas toutes les oeuvres classiques qui demeurent agréables à lire plus 80 ans après la mort de leur auteure, mais je trouve que Lucy Maud Montgomery a réussi ce pari.

Ces livres demeurent intéressant malgré le siècle qui nous sépare de leur parution originale.
Bien sûr la série d'Anne aux pignons verts sont ses livres qui ont rencontré et rencontrent encore aujourd'hui le plus grand succès.

Je trouve cela dommage pour ces autres romans, la série Émilie de la Nouvelle Lune mérite elle aussi de passer l'épreuve du temps et d'être découverte par de nouveaux lecteurs.

Son héroïne partage certains points en commun avec Anne; elles sont tous les deux orpheline, élevées par de braves célibataires qui demeurent toujours dans leur maison familiale, elles sont originales et ont toutes deux une imagination débordante.

Mais là où Anne à un si grand besoin d'amour car elle en a été privée toute son enfance, Émilie à une confiance inébranlable dans l'amour que son père et sa mère lui portaient avant leur décès.
Là où Anne est maladroite socialement car elle n'a pas pu profiter d'une éducation dans ses premières années, Émilie se réclame d'une fière lignée et agit toujours pour en être digne.

Je pense qu'Émilie devait beaucoup ressembler à son auteure dans sa jeunesse, un besoin viscérale d'écrire et un désir de vivre de sa plume.
Bref, c'est une série qui saura plaire aux amateurs de séries jeunesse où l'on suit de braves héroïnes dans les détours de leur parcours et jusqu'au passage à l'âge adulte.
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critiques presse (2)
LeMonde
03 juin 2024
En quête d’une forme pour boire le réel qui déborde, la petite fille se sert des mots comme un prisme salvateur. Apprendre à écrire est d’abord apprendre à lire et parer aux défaillances du vécu. Faire résonner avec un tel fracas ces mots en fleurs, sous la plume d’une petite fille « prismatique, palpitante, insaisissable », dans le Canada du début du XXe siècle où les femmes n’avaient pas la parole… Là est peut-être la preuve que les fées, dont Emily a tant besoin, existent bel et bien.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
19 mars 2024
Après la saga « Anne », ode féministe de l’écrivaine canadienne la plus lue au monde, le premier tome de la trilogie « Emily », également retraduit, creuse avec éclat ce sillon.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le lendemain matin, la tante Élisabeth conduisit Émilie à l'école. Sa soeur Laura était d'avis qu'Émilie ne devait commencer la classe qu'après les vacances, puisqu'il ne restait qu'un mois d'école. Élisabeth n'appréciait guère la présence de cette nièce qui mettait son nez partout à la Nouvelle Lune. Aussi avait-elle décidé de l'envoyer à l'école. Avide de nouvelles expériences, Émilie fut tout à fiat d'accord. Mais elle n'en bouillait pas moins de colère tandis qu'elles roulaient toutes deux vers l'école. Sa tante Élisabeth avait déniché, dans son grenier, un affreux tablier de guingan et une capeline de même tissu qu'elle avait sommé sa nièce de revêtir.

Le tablier ressemblait à un vieux sac à col montant et il avait des manches longues. Ces manches, c'était le suprême outrage. Nul ne portait plus de tels tabliers. La fillette fusa de s'en affubler, allant même jusqu'aux larmes pour fléchir sa tante qui resta inflexible et lui lança le fameux regard à la Murray.

- Ce tablier, ta mère l'a portait, petite, dit la tante Laura, pour la réconforter.
- Pas étonnant, alors, qu'elle se soit enfuie avec mon père, lança Émilie.

- Mets ta capeline, ordonna la tante Élisabeth.

- Je vous en prie, tante Élisabeth, ne me faites pas porter cette horreur.

Rien à faire. Son bourreau lui ficha la capeline sur la tête et: en avant!
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Les jours fraîchissent. Tante Élisabeth me fait porter un jupon de flanelle que je déteste. Il me donne l'ai d'une tour. Il paraît que je dois le porter parce que tu es mort de tuberculose. Je voudrais que les vêtements soient à la fois jolis et chauds.

j'ai écrit deux poèmes, hier. Le plus court s'intitule: « Vers pour une fleur de pelouse aux yeux bleus cueillie dans le vieux verger.» Le voici:

Douce petite fleur, ton humble visage

Se lève constamment vers le firmaman

Et c'est son reflet sans nuage

Que retient ton oeil bleu changeant.

Les reines des prés sont grandes et belles,

Le sont aussi les ancolie,

Mais comment te chanter, ma belle?

Mon talent ne va pas plus loin qu'ici.
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La tante Elisabeth resta coite. Il ne semblait pas qu'elle eut voix au chapitre. Et, apres tout, boise resterait intact. On pardonne beaucoup a qui apporte de bonnes nouvelles. Elle se contenta de lancer un regard furibon a Emily, mais cette derniere etait si heureuse qu'elle ne s'en rendit pas compte. Elle apporta sa lettre a la lucarne du grenier et s'extasia un moment devant le timbre, puis elle retira le feuillet.
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– Je croyais que les livres appartenaient à tout le monde, dit Emily.
– Pas les nôtres, répondit sa tante, donnant ainsi l’impression que les livres de New Moon constituaient une catégorie à part. Voici ton dîner.
Emily but le lait et grignota ses biscuits tout en continuant à observer le salon. Comme le motif de la tapisserie était joli, avec ses guirlandes de roses encadrées de losanges dorés ! Elle se demanda si elle était capable de le “voir dans l’air”. Elle s’y essaya et… oui ! Elle y arrivait ! Le voici qui flottait, à un mètre de ses yeux, ce joli motif féerique, comme un tableau suspendu. Emily avait découvert qu’elle possédait cet étrange don quand elle avait 6 ans. Grâce à un certain mouvement des muscles de ses yeux qu’elle était incapable de décrire, elle réussissait à reproduire une minuscule réplique du papier peint, dans l’air face à elle, qu’elle pouvait maintenir et admirer à loisir, qu’elle arrivait à éloigner et à rapprocher, à la distance de son choix, pour l’agrandir ou la rapetisser. Un de ses plaisirs secrets, quand elle découvrait une nouvelle pièce, était de “voir voler la tapisserie”. Et le papier peint de New Moon faisait la plus jolie tapisserie de fée qu’elle ait jamais vue.
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Je suis assise dans ma chambre, au crépuscule. La fenêtre est ouverte et les grenouilles se racontent dans leur langage, des évènements qui se sont déroulés il y a fort longtemps."

"- Quand je pense à tous les hommes qu'elle aurait pu avoir ! accusait la tante Elisabeth, déçue, Aylmer, Andrew...

- Elle ne les aimait pas, disait la tante Laura.

- Laura voyons donc, ne soit pas inconvenante!
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"Anne d'Avonlea" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.
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