AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782368124857
669 pages
Charleston (17/09/2019)
3.91/5   74 notes
Résumé :
Le titre qui a inspiré le film événement Netflix : Palmeras en la Nieve ! UNE AVENTURE DÉPAYSANTE EN GUINÉE ESPAGNOLE En 1953, Kilian abandonne la neige de la montagne de Huesca pour commencer, avec son frère Jacobo, le voyage vers un territoire inconnu, lointain et exotique, l'île de Fernando Poo (Guinée espagnole). C’est sur cette terre séduisante et éternellement verte, à la ferme de Sampaka, que leur père cultive l’un des meilleurs cacaos du monde. Les jeunes ... >Voir plus
Que lire après Des palmiers dans la neigeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 74 notes
5
8 avis
4
12 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
Une magnifique remontée historique de la période coloniale! Des palmiers dans la neige nous plonge dans une vibrante fresque familiale où des secrets de famille bouleversent des générations et la question de l'identité familiale est une quête soit pour l'honneur, soit pour le déshonneur. Toutefois, on oscille entre deux mondes, deux époques, on côtoies plusieurs atmosphères qui nous emballent dans de diverses émotions, divers sentiments, une écriture fluide et très mielleuse qui nous tient dans son filet et ne nous lâche plus malgré ses quelques longueurs, car c'est à la fin que ces longueurs trouveront plus de leur sens. J'ai apprécié la description de la vie dans la plantation de cacao de Sampacka, l'ambiance qui y règne, des personnages haut en couleur qui nous éloignent des hostilités de l'histoire, on y voit juste des hommes qui veulent vivre tout en respectant les règles de l'époque, même des histoires d'amour y sont contraintes. Deux aspects sont chers à Luz Gabas: l'exploitation de la femme qui aura une incidence aussi bien dans la vie des anciens colons que dans la vie de ces femmes. et cette soif de l'indépendance de la guinée Equatoriale qui va vite se transformer en une forme d'exploitation de l'homme par l'homme...
Un magnifique roman!
Commenter  J’apprécie          280
Comment expliquer que je viens de découvrir un roman juste après avoir vu le film "Palmeras en la nieve".
Bien évidemment j'ai fondu en découvrant cette merveilleuse saga familiale qui se déroulait en Guinée équatoriale dans les années 50 à l'époque des Colons.
Mais je ne pouvais pas rester sur les infos trop peu détaillées de ce secret de famille, un scénario trop abrégé malgré ses 2h45 d'images.
Il a fallu que j'aille au plus profond de cette saga historique ô combien documentée, relatée au mieux. Bref, j'ai passé un super moment et j'ai apprécié me retrouver sur l'île de Sampacka à la période où les frères Rabaltué et leur père travaillaient à la plantation de cacao ainsi que 30 ans après lorsque Clarence, la nièce part à la recherche des racines familiales pour connaître un peu l'histoire de sa famille. Sans doute que les secrets les mieux gardés n'ont pas toujours lieu d'être révélés.
Mais cela dit, c'est dans le roman qu'on fait les plus belles découvertes et croyez- moi c'est bien la plume de l'auteure qu'il faut saluer et non pas le scénario romancé que le réalisateur a bien voulu extrapoler, je le remercierai juste pour les images et le décor.
J'y mets les 5 étoiles pour ce pavé redoutable par son bon nombre de pages mais tellement passionnant qu'on en oublie l'épaisseur.
Une magnifique fresque familiale touchante et Espagnole en sus, que demander de plus sauf de le conseiller autour de soi pour qu'il passe de main en main.
Un véritable coup de coeur pour moi.
Commenter  J’apprécie          213
Lire ce livre, c'est me plonger dans un genre littéraire qui n'est pas mon genre de prédilection, dans une littérature (la littérature espagnole) que je fréquente peu. C'est aussi découvrir un univers qui est très éloigné du nôtre.
Pourtant, l'action débute quasiment de nos jours - en 2003. Nous découvrons une famille unie, autour de Clarence et de sa cousine Daniela. Elles ont toutes deux entendu les récits de Jacobo, le père de Clarence, et de Kilian, celui de Daniéla, leurs jeunes années en Guinée espagnole. Il faut une lettre, découverte par hasard, il faut le conseil de Julia, une amie de la famille, pour que Clarence souhaite percer ce secret de famille, et décide de partir à son tour pour la Guinée. Je dis bien "à son tour", parce que son père, son oncle, son grand-père avant elle avait fait le chemin. Et voilà le lecteur reparti cinquante ans en arrière, pour le tour premier voyage de Kilian de Rabaltué vers la Guinée. Je me suis interrogée, forcément, sur ce qui pouvait pousser des jeunes gens à quitter leur village natal, les montagnes enneigées, leur famille, pour une autre contrée - censée faire tout de même partie de leur patrie. le goût de l'aventure ? L'argent ? le fait de devenir un homme loin des regards de ceux qui l'ont vu grandir ? Un peu de tout cela à la fois.
Je vois dans Des palmiers dans la neige le roman de la défaite des femmes, de prime abord. de Mariana, la femme d'Anton, la mère de ses six enfants - dont trois parviendront à l'âge adulte. Elle a dû tout gérer seule, jusqu'au bout. de Catalina, sa fille, dont la santé chancèlera à chaque coup du sort. de ces femmes laissées en Afrique, parce qu'il est celle que l'on épouse, et celle avec qui l'on satisfait ses appétits sexuels. L'autrice ne cautionne pas cet état de fait, elle montre comment les hommes voyaient les femmes - comment certains les voient encore. Il y aura toujours des femmes qui se sentiront supérieures aux autres parce qu'elles seront passées devant monsieur le maire et monsieur le curé, qui fermeront les yeux sur les frasques de leurs maris, parce que c'était il y a longtemps, parce que c'était loin, parce qu'elles ne se sentent pas concernées par ce qui peut arriver à d'autres femmes.

Le roman prend son temps, il pose les personnages, que ce soit dans le passé, ou dans le présent. Il nous montre comment l'on vivait en Guinée espagnole, comment l'on semblait croire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, que les espagnols avaient amené la civilisation, la religion, une nourriture abondante aussi aux habitants de ce pays qui, sans eux, n'auraient jamais aussi bien valorisé les terres de leur pays, ni autant travaillé. Quand je dis "travailler", oui, les ouvriers touchent un salaire, ne pourront jamais accéder à certains postes - parce qu'on ne les en pense pas capable, parce qu'ils ont réservés aux colons - mais leur condition de travail, l'usage de châtiments corporels, le non-respect de leur coutume, de leur croyance, nous rappellent que le souvenir de l'esclavage n'est jamais loin.
Alors oui, une histoire d'amour impossible prend place dans ce récit, elle n'est pourtant pas la part la plus importante de l'histoire. Elle a existé, mais ce n'est pas seulement elle qui provoquera la prise de conscience de Clarence, les profonds changements qu'elle effectuera dans sa vie. Révéler des secrets de famille peut être libérateur ou dévastateur. Je dirai même qu'il y a eu deux histoires d'amour "impossible", si ce n'est que pour la deuxième, les deux protagonistes ont fait le choix de la séparation, pour des raisons qui leur sont propres, non à cause de la pression de la société.
Des palmiers dans la neige, qui a été adapté au cinéma en 2015, est finalement un mélange des genres, entre roman historique et roman contemporain, sans oublier une touche de romance.
Commenter  J’apprécie          130
Clarence de Rabaltué ne s'attendait pas à ce que sa vie soit totalement chamboulée en découvrant un fragment de lettre en triant des papiers. Elle y découvre l'existence d'une femme dont elle ne connaît pas l'identité mais qui a visiblement beaucoup compté pour son père durant son passé en Afrique. C'est ainsi qu'elle s'envole vers l'île paradisiaque et ensoleillée de Bioko (anciennement l'île de Fernando Poo lorsqu'elle était une colonie espagnole) en Guinée Equatoriale. A l'hiver 1953, son père et son frère arrivaient sur l'île où leur ferme deviendrait l'une des plus grandes plantations de cacao du pays, produisant l'un des meilleurs cacao au monde. Une plantation où les blancs dominaient tandis que les noirs étaient réduits à l'esclavage, tandis que les femmes se faisaient violer ... Mais au milieu de ces horreurs Kilian, l'un des deux hommes, va tomber éperdument amoureux d'une native. Malheureusement déjà mariée à un homme qu'elle n'aime pas ils vont démarrer une liaison censée rester secrète mais qui ne le restera pas longtemps, entraînant des problèmes sans précédent pour tous les deux 😥



Ce roman a été une lecture laborieuse puisque les 400 premières pages m'ont ennuyée profondément du fait de longueurs et descriptions interminables et pas forcément utiles au récit à mon sens. J'ai eu envie de stopper ma lecture à plusieurs reprises mais je me suis forcée et j'ai bien fait car les 500 pages qui ont suivi ont été beaucoup mieux ! L'histoire d'amour s'est installée et les chapitres se sont enchaînés à toute vitesse sans que je m'en rende compte jusqu'à la fin qui m'a brisée le coeur 😞 J'ai aimé en découvrir plus sur la Guinée, ce pays dont j'ignorais tout, de son économie à sa politique en passant par son passé colonial espagnol. J'ai eu le coeur en miettes et les larmes aux yeux à plusieurs reprises en me disant que tout ça n'est pas si vieux que ça et qu'il faut absolument que les gens soient éduqués sur le sujet pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus jamais, mais j'ai aussi apprécié le fait qu'une histoire d'amour vienne apporter une lueur d'espoir au milieu de toute cette noirceur et de cette déshumanisation. C'est un roman dont je me souviendrai longtemps je vous le dis !



J'ai été très agacée au début car on parlait sans arrêt d'huile de palme mais en me remettant dans le contexte de l'époque et surtout en comprenant qu'il n'y avait là pas d'industriels derrière mais que l'huile de palme était uniquement utilisée par les locaux qui n'avaient pas grand chose d'autre j'ai vu les choses autrement. J'ai d'ailleurs appris plein de choses sur sa culture et l'utilisation qui pouvait en être faite (hors alimentaire).
Commenter  J’apprécie          40
Une saga comme on les aime ... à la mode Espagnole. Deux périodes historiques bien déterminées. Clarence est une jeune femme, qui est bercée par les récits de son père, elle pensait tout savoir de sa vie, de sa jeunesse, de ses aventures. Mais les fragments d'une lettre découverte au hasard, remet tout en jeu. Serait il possible que des secrets, des choix de vie aient été faits et qu'ils ne reflètent pas la réalité? C'est ce que compte savoir Clarence quand elle décide de partir sur le chemin des souvenirs de son père et de son frère . Mais la vérité est elle toujours bonne à entendre pour les enfants ?
C'est un roman de 658 pages qui ne doit pas rebuter par sa taille. L'histoire est intéressante, quoiqu'un peu longue à se mettre en place dans la première centaine de pages et un peu longue aussi à se conclure.
Mais l'histoire de Jacobo et de Kilian est très captivante, elle met en lumière une partie de l'histoire de la Guinée que l'on ne connait pas vraiment, l'histoire de ces hommes blancs en plein coeur de l'Afrique, qui vivent dans une plantation de cacao une partie de leur vie, loin de leur famille et de leurs repères.
A découvrir !
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mais, pour elle, ce serait à jamais l'histoire de personnes dont le grand accomplissement aurait été de modifier l'histoire rigide et inamovible d'une maison de pierre centenaire, qui affrontait à présent son avenir avec la même détermination pleine d'espoir et tremblotante qu'un fragile papillon.
Commenter  J’apprécie          30
On ne peut pas transplanter un arbre au tronc si gros, ni une fleur déjà poussée. Elle mourrait. A moins de creuser profondément, leur répondrait-elle, de laisser les racines prendre le plus de terre possible et d'arroser en continu. De plus, ajouterait-elle, les racines d'une personne ne sont pas des objets physiques. Les racines se portent à l'intérieur. Ce sont des tentacules qui s'étendent le long de nos terminaisons nerveuses et qui nous maintienne entiers. Elles nous suivent où que nous allions.p430/431
Commenter  J’apprécie          10
Peu de femmes dans la vallée avaient eu l'occasion de voyager aussi loin, et ce qui pénétrait les sens dans la jeunesse résistait aux cicatrices des années.
Commenter  J’apprécie          40
Tout ira bien, ment-elle. Elle ment parce qu’elle le sait, elle souffrira chaque fois qu’elle traversera la cour, entrera dans la salle à manger, posera la main sur la rampe blanche de l’élégant escalier. Elle souffrira chaque fois que l’on prononcera le nom du pays où tu pars. Chaque fois qu’elle entendra le moteur d’un avion.
Commenter  J’apprécie          00
La génération de Clarence disposait d’ordinateurs, de mails et de téléphones pour contacter sur-lechamp leurs proches. Il en résultait des êtres impatients, ne supportant ni l’incertitude ni l’attente, et le moindre retard dans la satisfaction de leurs désirs devenait une lente torture.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Luz Gabas (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luz Gabas
Palmiers dans la neige (VOST) - Bande Annonce
autres livres classés : cacaoVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (234) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}