La Licorne, tome 2 : Ad Naturam

Dans ce tome 2, intitulé "Ad Naturam", grâce à l'ultime sacrifice du Dragon la team Paré a survécu à la catastrophe alpine, et des renforts collectés et préservés depuis le fond de âge par les Primordiaux ils n'ont pu sauver que Paracelse encore que plus bougon que le Schtroumpf Grognon… C'est à Milan que la lutte se poursuit et nous assistons à une véritable guerre de l'ombre entre nos héros humanistes et les forces obscures de la crevardise qui se servent de l'Eglise pour établir à leur profit le Nouvel Ordre Mondial : les uns et les autres suivent les traces d'un Maestro à la Go Nagai ^^, et le destin frappe encore puisque le meilleur allié de la team Paré se fait capturer par l'Inquisition à quelques encablures de ceux qu'il a guidé vers la vérité… le rencontre entre les bons, les brutes et les truands se fait dans un laboratoire clockpunk vertigineux, digne des plus belles créations de Maurits Cornelis Escher, et alors que les combats font rage entre les sicaires des homines crevarices et le Minotaure en mode Wolverine, le monstrueux gardien des lieux fait son apparition : release the kraken ! ^^
Énormes twists et cliffhangers sur fond de tragédie, et geôliers, prisonniers, chasseurs et chassés se donnent rendez-vous à l'étape suivante : Venise ! To Be Continued, Oh Yeah !!!

La licorne, prévue en trois tomes, a de quoi séduire un large public. En effet, le scénariste Mathieu Gabella nous entraîne en pleine Renaissance entre sciences et fantastique. Ce dernier s'appuie sur une importante documentation historique et médicale et nous offre également en fin de tome "Quelques précisions historiques sur les protagonistes de cette histoire" ainsi que des explications sur l'histoire de la médecine. Ambroise Paré, pionnier de la chirurgie moderne va se retrouver au coeur d'une incoyable conspiration lui faisant découvrir par là même un monde inconnu. L'intrigue peut paraître complexe au premier abord mais elle se révèle par la suite palpitante et envoûtante. En effet, les mystères sont nombreux et le voile se lève peu à peu au fil des multiples péripéties et de ses étranges rencontres. L'évolution du corps humain est au centre de toutes les attentions. Un véritable enjeu que religieux, scientifiques et sociétés secrètes vont se disputer.

Le travail d'illustration d'Anthony Jean est à saluer. Une belle découverte à n'en pas douter ! le trait est incisif, atypique, tout en angle. Un dessin soigné, minutieusement détaillé jouant avec les formes, tantôt fuselées, tantôt trapues. Sous son incroyable crayonné naissent de formidables créatures mythologiques à l'anatomie pour le moins surprenante. Anthony Jean apporte un bel équilibre entre peinture traditionnelle et colorisation informatique. Une ambiance sombre, mystérieuse appuyée par des couleurs adéquates où les jeux de lumière, de clairs-obscurs sont largement mis en valeurs. Une série à découvrir et à suivre !

Peut-être aurais-je dû emprunter toute la série pour la lire d'une seule traite. Quelques jours après la lecture du premier tome, j'étais déjà un petit peu perdue sur les premières planches, et surtout il me tarde de découvrir la suite.
J'aime beaucoup cet univers mi-réel historique, mi-fantastique…. mais finalement pas si fantastique que cela puisqu'il ne s'agit que des croyances de l'époque qui sont rendue possible par le biais de cette histoire.
C'est aussi une intégration de nos connaissances actuelles dans une histoire tout de même assez dense.

Quand au dessin… je suis sous le charme. Même si beaucoup de planche sont dans l'obscurité, ce qui me gène toujours un peu dans ma lecture ; les détails des personnages sont extraordinaire. Bref j'adore

L'action de cette série en quatre volume (le 4eme n'est pas encore paru) se déroule, en 1565, pendant la Renaissance, et, à pour héros, Ambroise Paré, le maître de la chirurgie moderne.

Cette série mêle avec brio le fantastique, l'ésotérisme, l'alchimie, la mythologie et son lot de créatures diverses et variées ainsi que l'aventure, des complots , le tout orchestré par l'église et l'inquisition.

J'ai trouvé l'intrigue quelque peu difficile à suivre car très touffue, dense, mais, malgré tout cela m'a bien plu.
Les illustrations sont sombres, noires, angoissantes, mais, elles vont de paires avec l'intrigue.
Certaines, notamment celles des intérieurs sont impressionnantes à cause de la perpective. On a l'impression de se trouver vraiment à l'intérieur des bâtiments tellement elles sont précises, nettes. Elles sont surtout d'une très grande beauté.

Après un premier tome pour le moins surprenant, livrant une histoire d'une originalité débordante, Mathieu Gabella ("Idoles", "La guerre des Boutons") et Anthony Jean poursuivent ici cette saga de "La Licorne" qui va puiser dans l'époque de la Renaissance pour livrer un récit extrêmement riche, mélangeant médecine, ésotérisme et fantastique.

Dans un cadre original Mathieu Gabella continue de distiller habillement horreur, enquêtes, sociétés secrètes, créatures complexes, science et art, pour un tout très intriguant. Levant doucement le voile sur certains secrets, Mathieu Gabella permet de mieux saisir les enjeux de ce récit. Néanmoins ce mélange d'éléments historiques, médicaux et fantastiques paraît par moments un peu forcé, tandis que le fond de l'histoire, au fur et à mesure qu'il est dévoilé, ne semble plus vraiment si original.

Le graphisme d'Anthony Jean est par contre toujours aussi plaisant. Il s'en donne à coeur joie en s'appropriant des créatures issues du bestiaire mythologique et livre quelques planches splendides, dont celles se déroulant dans le laboratoire médical souterrain. La colorisation sombre apporte également beaucoup au niveau de l'ambiance. le petit supplément réservé à la première édition en fin de tome est quant à lui très intéressant et didactique.

Bref, un deuxième tome toujours aussi plaisant au niveau de l'atmosphère et du graphisme, mais dont le scénario a du mal à se maintenir au niveau de ce projet ambitieux.