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Ils ont fait l'Histoire tome 11 sur 40
EAN : 9782723499026
56 pages
Glénat (21/10/2015)
3.66/5   44 notes
Résumé :
Italienne de naissance, reine de France par mariage, Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement associé aux guerres de religion opposant Catholiques et Protestants. Partisane d'une politique de conciliation, elle est l'instauratrice en France de la liberté de conscience pour les Protestants et a de nombreuses fois tenté de faire accepter le concept de « tolérance civile ». Bien que son rôle dans le massacre de la Sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la série «ils ont fait l'histoire», un nouvel opus consacré à Catherine de Médicis ,Italienne de naissance et Française par alliance, qui nous plonge dans l'un des épisodes les plus sanglants de Notre Histoire:». Les guerres de religion», avec comme point d'orgue la Saint-Barthélemy.
Dans une période où la religion est l'alpha et l'oméga de la vie, de la naissance à la mort.

On entre dans les arcanes du pouvoir et des luttes pour s'y maintenir. Une fois de plus la religion n'est qu'un prétexte pour garder ou obtenir le pouvoir au détriment du peuple fanatisé.

Soutenue par un scénario, une mise en pages et des dessins sans failles cette bd est un bel outil pour aborder une période et une femme des plus importantes de l'histoire de France.
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Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à la veuve noire de l’Histoire de France : Catherine de Médicis !


Après un opus sur Philippe le Bel assez sage car assez didactique, Mathieu Gabella retrouve au dessin son compère de "3 Souhaits", l’italien Paolo Martinello, pour un ambition projet : retracer du berceau à la tombe la destinée de Catherine de Médicis dont l’histoire peut se confondre avec une bonne partie de celle du XVIe siècle marqué par la guerre civile européenne et française entre catholiques et protestants…

Les historiens ont su voir au-delà de la légende héritée des pamphlets catholiques et plus encore protestants, et confortée par l’œuvre de notre Alexandre Dumas national… Ils ont ainsi pu dresser le portait d’une formidable femme d’Etat (sur laquelle plane les ombres tutélaires de François Ier et de Charles Quint, d’Henri II et de Philippe II), mais les auteurs vont ici plus loin en dressant le portait d’une femme admirable, voire incroyable :
- enfant, elle hérite d’un prince sans principauté et perd ses deux parents avant l’âge d’1 an pour ensuite grandir jusqu’à l’adolescence dans les geôles des révolutionnaire républicains de Florence
- épouse, elle se fait vamper son mari par Diane de Poitiers avant de le perdre dans un incroyable, improbable et spectaculaire accident de joute (la main de Dieu, diront ses opposants et ses détracteurs…)
- mère, elle donne la vie à 10 enfants qui pour la plupart ne lui survivront pas (sans parler OMG de la scène d’horreur des jumelles mortes-nées)… Et encore, le Tout-Puissant lui a accordé la miséricorde de ne pas assister à l’assassinat de son dernier fils !
- régente, elle est haï autant en tant qu’étrangère qu’en tant que roturière… VDM dans un MDM
« Tomber sept fois, se relever huit. » : cette grande dame illustre bien cette maxime !
Elle fait tout pour éviter un affrontement que tout le monde veut… elle se réconcilie avec de Guise, leader du camp catholique, celui-ci est assassiné… elle se réconcilie avec de Coligny, leader du camp protestant, celui-ci est assassiné… elle a tout fait pour effacer le souvenir de la première guerre de religion alors que 7 autres s’ensuivront !

Quels que soient tous ses efforts pour apaiser les esprits, les intégristes d’un camp ou de l’autre commettent toujours le pire forfait au pire moment au pire endroit pour jeter de l’huile sur le feu… Et pourtant, elle n’a jamais baissé les bras, elle n’a jamais abandonné la partir jusqu’à son dernier souffle !
Les auteurs ont fait des choix pour tout bien faire tenir en 48 pages : un long flashback retraçant la vie du personnage jusqu’à son accession à la régence, description de la première guerre de religion et ses conséquences, l’accalmie, la reconstruction et l’espoir d’un avenir meilleur, anéantie par la terrible Saint-Barthélemy sur laquelle on s’appesantit (Dieu est joueur et Dieu, est cruel, puisqu’il s’agit d’une répétition à grande échelle du massacre de Wassy survenu 10 ans plus tôt)… Ensuite nous suivons une prédiction de l’avenir par la reine-mère à Nostradamus, qui se termine en flashforward par la dernière conversation entre Henri III et son cousin Henri de Navarre…
Cela reste un peu frustrant tant le personnage pouvait nourrir toute une série à elle toute seule ! Et je me demande s’il n’y a pas un message derrière les turpitudes de l’Histoire de France : Guerre de Cents Ans, Guerres de Religion, frondes du XVIIe siècle, Révolution du XVIIIe siècle, révolutions du XIXe siècle, crises du XXe siècle… On a quand même l’impression que plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les homines crevarices prennent en otage des populations entières pour leurs games of trhones dans l’espoir d’obtenir le pouvoir qui selon eux et leur ego surdimensionné leur revient de droit… Si on ajoute la peur et l’ignorance, on se dire bien facilement vers la haine et la violence ! Vivement qu’on passe à la stochocratie = politique par tirage au sort, qu’on est finisse avec la malédiction du pouvoir…

Décidément, les dessins de Paolo Martinello, ici assisté d’Andrea Meloni, ont bien gagné en qualité depuis "3 Souhaits" et ses personnages des Mille et Une Nuits sauce super-héros (qui était/étaient déjà très très sympas)… On passe de la Dark Fantasy à la la Dark History et son style colle très bien à ambiance sombre et violente des guerres de religion et sa vision de la Saint-Barthélemy est mine de rien assez saisissante… Après le personnage évoluent graphiquement rapidement, mais c’est le jeu du format en 48 pages qui cela.


Pour ne rien gâcher, Renaud Villard, historien à la Sorbonne et à l’Université Paris-Diderot et auteur d’un très intéressant "Du bien et du mal nécessaire : Tyrannie, assassinats politiques et souveraineté en Italie, vers 1470 – vers 1600", supervise le tout et nous livre un dossier et un making-off intéressants autant pour le grand public que pour l’amateur d’histoire.
Bref, la qualité de la série ne se dément pas : elle est en train de remplacer la vénérable "Histoire de France en bande dessinée de 1980"… Il était temps pour notre pays qui se veut terre d’Histoire et de BD !
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Mathieu Gabella et Paolo Martinello nous offrent une biographie dessinée de Catherine de Médicis exceptionnelle.

Ils évitent l'écueil de l'exhaustivité historique, préférant un découpage cinématographique très théâtral qui porte le fait essentiel et surtout l'émotion. Quelques cases suffisent pour cerner l'enfance difficile, prisonnière ou otage, de la grande dame, qui lui forgera le caractère. Quelques lignes suffisent à démontrer la frustration des premières années à la cour de France, délaissée dans l'ombre de la favorite Diane de Poitiers, puis abattue par la mort accidentelle de son époux Henri II, décoiffée et pleurant. Catherine était un être humain.

Elle devient alors ce roc contre lequel ses fils viendront s'amarrer pour survivre à ces temps de tempête religieuse. Elle cherche le compromis là où chaque camp ne songe qu'à égorger l'autre. Elle louvoie, favorise l'un puis l'autre et est détestée par l'autre puis l'un. Les auteurs nous font bien ressentir la lourdeur du fardeau. Parfois ils placent l'évènement historique dans la prédiction d'un astrologue, pour bien appuyer sur cette facette de la personnalité de Catherine.

Puis vient le génocide, le massacre des huguenots lors de la Saint Barthélémy, d'abord à Paris puis dans la France entière. Catherine, dans la BD, en accepte la responsabilité — la pire décision de sa vie. Les auteurs passent outre : bousculée par la haine des catholiques parisiens, quel choix avait-elle ? Décider autrement aurait peut-être signifié la fin de la dynastie, la victoire à terme de l'extrémisme catholique porté par les Guise. Impensable ! Et Catherine n'avait pas du tout calculé l'emportement de haine qui souleva la foule. Les scènes de tuerie sont dures à regarder ; la dépression de Catherine l'est également.
Mais elle se relève.

Les dix-sept dernières années sont survolées, comme sur le sillage du massacre. Après la force de ce moment, que reste-t-il à dire ? Lui porter hommage. Peu de gens ont fait preuve dans l'Histoire d'une telle force de caractère. Et reconnaître que la postérité ne la sauva pas. Au contraire, elle lui offrit une place de choix parmi les êtres les plus retors et abjects de tous les temps ; une légende noire et persistante qu'Alexandre Dumas sublimera.

C'est éblouissant. J'applaudis le travail des auteurs et tire aussi mon chapeau à l'historien Renaud Villard qui, par son dossier, vient compléter par les faits ce récit si vivant et bouleversant.

Je ne peux que vous conseiller de lire cette BD.
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Avec cet album dédié à Catherine de Médicis, la collection Ils ont fait l'histoire tient l'une de ses pépites. L'album est une belle réussite en tentant le pari de s'éloigner des poncifs du genre.

Le scénario s'étend sur une période assez longue ce qui impose de faire des choix. Ceux-ci ne pénalisent pas vraiment l'intrigue, mais les sauts temporels sont parfois délicats. le plus gênant étant celui du dénouement. L'échange entre les deux Henri est certes ingénieux, mais peut-être un peu trop long et occultant le décès de la principale intéressée, sans expliquer pour autant sa mise à l'écart progressive.

L'album propose de très bonnes idées : nous découvrons une Catherine jeune, la régente qui cultive son image de reine mère, des échanges avec François Ier... Les moments privilégiés avec Nostradamus sont habilement insérés et exploités. de manière assez surprenante, le propos porte surtout sur une facette méconnue de la régente : sa volonté première de jouer la carte de la conciliation.

L'on pourra toutefois reprocher certains raccourcis, notamment lorsque la reine semble lire dans l'avenir… Même si tout cela se fond dans le contexte, ces passages restent déplacés. le cahier historique est légèrement décevant, car il n'apporte pas grande chose.

La Saint-Barthélemy tient ici une place importante et son traitement est réussi. Il permet de donner une interprétation de l'événement, d'insister sur l'horreur sans en faire de trop. La mise en page joue un rôle de premier plan. C'est d'ailleurs, à ce moment-là que le texte se fera moins intrusif.

Les dessins sont absolument magnifiques. Certes, il faut reconnaître que ce qualificatif ne s'applique guère aux scènes de massacres et de charniers, mais ils n'en demeurent pas moins réussis, dérangeants et très bien mis en scène. La précision des traits des personnages et des décors mérite le détour. Vous ne serez pas déçu(e).

Catherine de Médicis est un album qui gagne à être lu. Il peut tout à fait précéder la lecture d'Une colonne feu en donnant quelques repères sur la période. Il s'agit assurément d'un bon ouvrage de vulgarisation, à mettre entre toutes les mains ! Sa lecture, en nos temps actuels s'inscrit hélas en pleine actualité…
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Chouette découverte pour une BD dont je n'attendais pas grand chose.
Habituée aux portraits des 'reines de sang' je craignais de trouver ici une nouvelle "biographie" formée avant tout des passages obligés de la légende noire très compacte de la reine Catherine.
Et bien, pas du tout.
Pour une fois, pas d'armoire à poisons, pas de commande froide de meurtres et même l'emprise des devins et autres astrologues est minimisée dans ce récit qui souffre surtout de son format.
Certains passages de la vie de la reine mère sont minimisés, réduits à quelques vagues cases, certains faits sont seulement inventoriés et c'est bien dommage mais c'est quelque chose de constant dans cette série très didactique et scolaire.
Je suis moins convaincue par le dessin qui, si il fait le boulot, est assez inégal.
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critiques presse (2)
Sceneario
11 janvier 2016
La mise en image de Paolo Martinello a qui l’on doit notamment la superbe série 3 souhaits colle parfaitement à ce récit en costume où l’ambiance sombre et lourde de cette seconde partie du seizième siècle est éclairée par les visages des protagonistes, sans parti pris de bons et de méchants.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
24 novembre 2015
Malgré l’aspect assez didactique, cette bande dessinée dense offre un regard intéressant sur un personnage fort de notre Histoire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
(Messe pour la mort du premier fils de François 1er, les gens murmurent)
- Comment est-ce arrivé ?
- Le Dauphin faisait une partie de jeu de paume... Il a voulu se rafraichir.
- L'eau qu'il avait bu était glacée. D'où le mal qui l'a emporté si vite...
- De l'eau glacée ?! Du poison , oui... Nous sommes en guerre contre l'Empereur!
- Le malheureux qui jouait avec son fils va être jugé. Le roi ne croit pas à son innocence...
- Alors, il n'en restera plus un morceau. Les chiens le finiront après son écartèlement.
- Je ne me risquerai plus à faire un tarot avec Henri...
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(François 1er à Catherine)
Aaaah, ma bru... Lorsque vous êtes arrivée et que votre cousin, le pape, est mort, j'ai dit que... "J'avais eu la fille toute nue...".
Sans cette alliance, je vous pensais bonne à rien, je le dis tout net.
Mais, j'ai découvert, au cours de mes années, que vous aviez plus de couilles que tous mes officiers. Et encore plus de cerveau.
Pourquoi voulez-vous qu'on vous répudie, alors que vous êtes faite pour régner ?
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- Il y a bien des moyens de calmer l’hostilité… Vous connaissez ma suite.
- Votre escadron volant… Toutes ces demoiselles de hautes familles sont magnifiques certes, certes, ma mère. Mais en quoi aiderait-t-elles la politique française ?
- Nos seigneurs rêvent de guerre, mais l’idéal chevaleresque a un autre pendant : l’amour courtois… Et là où les hommes sont prompts à tirer l’épée, les femmes savent apaiser le dialogue.
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« Nous allons donner au peuple de Paris le Sang qu’il veut voir couler… pour lui couper l’herbe sous le pied. Et nous allons décapiter les protestants pour éviter la contre-attaque. Il y a un temps pour la paix, un autre pour la guerre. Que Dieu nous prenne en pitié. » (p. 37)
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Rien n'est plus fort que la colère.....à part l'épuisement. C'est quand les deux adversaires sont exsangues que la guerre s'arrête.
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Vidéo de Mathieu Gabella
Comment adapter un jeux vidéo Ubisoft en BD ? Rencontre (et Let's play Lapins Crétins) avec Romain Pujol (The Lapins Crétins), Robin Jolly (éditeur), Gabriel Germain (Watch Dogs Legion) & Mathieu Gabella (Assassin's Creed Valhalla).
*** REPLAY - du 27 au 30 janvier, nous vous invitons à notre Festival 100% live à suivre sur Twitch. Au programme : des rencontres avec nos auteurs et éditeurs, des battles de dessins, des conférences, des quiz, des surprises, le tout présenté par Ken Bogard !
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