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3,39

sur 335 notes
Confessions d'un automate mangeur d'opium est une sorte de Ghost in the Shell revisité par le steampunk et l'on peut dire que le mélange ne prends pas mal.
Un frère et une soeur sur la piste d'un automate meurtrier qui croise le chemin d'une génie mégalomane qui n'a qu'un rêve, une humanité mécanique dépourvu de sentiments et d'émotion. Un roman steampunk fort sympathique, un petit regret tout de même, il est dommage que les auteurs ne soit pas aller plus loin dans les interrogations sur la conscience humaine avec un personnage aliéniste.
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Découverte agréable du Steampunk !

C'est mon premier vrai roman dans ce genre (le premier c'est Sans âme mais il n'effleure que le genre, et c'est voulu je pense), donc dans ce roman de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, c'est très très travaillé, on retrouve de nombreux éléments : machines volantes, automates, éther, machines, … Avec pas mal de détails, d'explications mais c'est savamment dosé, on n'a vraiment pas besoin d'un master en physique pour comprendre. En plus, c'est très visuel, les descriptions sont tellement bien faites que j'avais l'impression d'avoir des illustrations.

Le Paris ré-écrit est très sympathique, d'une part, on a le vrai Paris avec beaucoup de noms de rue, de places, des bâtiments, de monuments (Ah la Tour Eiffel), le métro ou le tram … et d'autre part, ce Paris historique est adapté à la technologie et aux sciences (les machines volantes, le bâtiment fictif où travail Théo,…), le tout donne un mélange très bien fait, on s'y croirait ! L'action se situe en 1889 (et non 1899, qui a fait la 4ème de couv'???) au moment de l'exposition universelle, la Tour Eiffel vient d'être créée et elle fait un très beau symbole du steampunk, je trouve, avec ses ascenseurs, son esthétisme, … et l'exposition universelle colle très bien avec les pavillons sur les technologies émergentes, les automates, etc.

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Le point de départ pour Margo et Théo est la mort d'Aurélie Couturier, Margo ne va pas accepter la mort, non de son ex-compagne (tu as lu le livre avant de faire ton 4ème de couverture ou pas ?) mais de sa meilleure amie, elle va se retrouver confronter à une histoire qui la dépasse, enjeu humain, politique, scientifique,… Pas uniquement une histoire de pouvoir ou de Progrès , ça va bien au-delà…

L'intrigue est bien construite et intéressante à suivre, même si parfois j'ai soufflé devant les réactions de certains personnages. L'écriture à 4 mains est très bien faite, comme on a un chapitre avec le point de vue de Margo alterné avec le point de vue de Théo, on ne se rend pas compte, car il parait qu'on change d'auteur à chaque chapitre. Et cette alternance donne du rythme à l'histoire. Pas de panique, ceux qui n'aiment pas ce type de narration en alternance de points de vue, les chapitres sont courts, les personnages souvent ensemble, on n'est pas frustré à la fin d'un chapitre de laisser le personnage où il en est.

Concernant les deux personnages principaux, j'ai une grosse préférence pour Théo le frère de Margo, son esprit scientifique, son caractère et ses réflexions. J'ai eu beaucoup plus de mal avec Margo. Je ne sais pas comment l'expliquer, elle est loin d'être sotte ou superficielle, elle est volontaire et c'est un personnage intéressant mais je n'ai pas réussi à m'attacher à elle et parfois ses digressions ou ses commentaires m'ont agacé.

Les deux auteurs sont vraiment talentueux et ont réussi l'exercice de l'écriture à 4 mains, c'est fluide, rythmé, précis, tout en détails sans que ça soit trop, cohérent entre les deux personnages, Fabrice Colin et Mathieu Gaborit ont tous les deux une belle écriture, ils ont réussit à retranscrire l'ambiance de Paris dans les années 1890 et réussissent à merveille la création de l'univers steampunk, on s'y croirait vraiment par moment, la présence des automates si intriguants, l'utilisation de l'éther controversée, ils ont inventé une époque à laquelle on peut aisément croire car des éléments réelles sont bien là : la Tour Eiffel, l'exposition universelle, la reine Victoria, etc.

Un petit bémol, j'aurai bien aimé explorer Metropolis, en savoir plus. Idem pour les passages sur le Cambodge, c'était frustrant de ne pas avoir plus de détails, de passages sur les événements qui se sont déroulés là-bas. J'ai repéré une seule incohérence dans les noms (suffisante pour que je m'en souvienne) et quelques coquilles mais vraiment pas grand chose, et n'enlève rien à la qualité du livre.

En tout cas, ne vous laissez pas impressionner par le prologue (très important) mais qui est assez spécial et partez à l'aventure du Paris steampunk ! Pour ma part, je découvrirai avec plaisir Mathieu Gaborit seul parce que je n'ai encore jamais lu cet auteur, si vous avez des suggestions, je suis preneuse. Pour Fabrice Colin, je fais une pause mais, je pense que je lirai de lui au moins un thriller et pourquoi pas une de ses sagas fantasy !
Lien : http://lesdecouvertesdedawn...
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Pour être franche j'ai été déçue... je ne sais pas ... en fait ce qui m'a le plus gênée c'est que je n'ai pas su m'attacher aux personnages : j'ai trouvé Margo assez exaspérante et Théo un peu fade .

Par ailleurs l'impression que j'ai eu en refermant le bouquin c'est : on dirait un scenario pour un film de Luc Besson ( chais pas , même si ça n'a rien à voir on se dit que ça ne choquerait pas si après le Cinquième Elément et Adele Blanc Sec il tournait cette adaptation ... ), c'est pas forcément péjoratif-péjoratif hein, mais ... je ne sais pas c'est vraiment l'idée qui m'est venue . Un univers steampunk "de base" , une histoire simple, des personnages brossés en surface ...

L'autre impression c'est que j'aurais sans doute dû me réserver ce bouquin pour l'hiver ( en le lisant je me disais "c'est une lecture d'hiver" ) ( c'est un peu bête comme réflexion, mais bon... avec 38 degrés dehors ça n'a pas du aider pour que je me plonge dans un univers steampunk... ).

Bref bref bref ... je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais simplement je me dis que ça aurait été sympa que les personnages soient plus complexes, l'histoire aussi ... ( ou pas ) .

Bref bref bref bref BREF ! lecture mitigée quoi ...( la suite + extrait à lire ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2012/09/21/25155281.html )
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Bref, un bon moment passé dans ce Paris de 1899 version uchronique, même si l'ensemble resterait perfectible. Un pur divertissement façon feuilleton d'aventure. Une bonne entrée en matière pour le lecteur souhaitant découvrir le courant Steampunk.
Lien : http://nbwulf.wordpress.com/..
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Après les nombreuses éloges entendues sur ce bouquin, en particulier pour ceux qui, comme moi, souhaitent découvrir le style steampunk, Confessions d'un automate mangeur d'opium me semblait une lecture inévitable.
En effet, l'univers décrit, celui d'un Paris (un peu réinventé) de début 1900 est aussi original, qu'agréable à découvrir. de ce point de vue, j'ai tout à fait été convaincue par le style littéraire et renouvellement sans hésiter l'expérience.
Voir la suite : http://www.bizzetmiel.com/2011/11/fabrice-colin-et-mathieu-gaborit.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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Il me semble que l'idée de départ de cette Confession d'un automate mangeur d'opium, c'est de revenir aux racines du genre. Et il ne fait pas un pli que nous avons là un roman de genre « fantaisie victorienne » ¬– ce qui serait plutôt un bon point, Lulu aime les genres. On y décèlerait même une pointe de militantisme à prouver l'existence/cohérence d'une catégorie dont on ne sait jamais trop si elle existe en dehors des fantasmes de Gothic Lolitas. Militantisme qui tient dans la reprise systématique de thèmes estampillés steampunk : la ville pré-tentaculaire, l'histoire un peu revisitée, la technique qui fait des taches (d'encre, de cambouis, de charbon, de substance inconnue mais über nocive pour le gentleman), le dandy et son corollaire, la Demoiselle En Détresse/infâme séductrice de rigueur, des méchants grotesques, voire des savants fous à bacchantes, et le twist surnaturel qui fait doucement glisser l'ensemble vers la SFFF. Jusque là, tout est bon, y compris une bonne vieille intrigue de meurtre, le name dropping de saison, le combat de l'homme contre la machine, le combat de l'homme contre la folie de l'homme, le combat de l'homme contre les conneries de sa compagne, et même ! même ! une douce brise saphique. On se demande un peu ce que cela vient faire là, mais après tout pourquoi les protagonistes devraient-ils toujours être hétéros ? Cela fait beaucoup d'éléments à relier, on voit les sutures par moment et à vrai dire, on étouffe un peu entre l'Exposition universelle, la politique européenne avant la Triple Entente, les expéditions au Siam et au Tonkin… D'autant plus que le roman évolue sur un rythme très rapide de chapitres assez courts où s'alternent les points de vue de la soeur et du frère, jouant ainsi sur le cliffhanger perpétuel. Intéressant, mais lassant à haute dose. On ne doute pas que les deux auteurs se sont amusés à jouer à « faire steampunk », à en rajouter au maximum dans le rebondissement quitte à taquiner les limites de l'incohérence, à faire des clins d'oeil à la littérature de l'époque (le médecin aliéniste évoque lourdement le Dr Seward de Dracula, par exemple), voire au cinéma contemporain (à coup de grosse vilaine araignée machine, par exemple). de plus, le name dropping pré-cité, c'est bien, ça fait sautiller la lectrice qui se croit cultivée, etc. C'est encore mieux quand la référence est faite à bon escient. Par exemple, les protagonistes vont un moment quérir l'aide du romancier et nouvelliste Villiers de l'Isle Adam, auteur entre autres de L'Eve future, roman centrée sur l'idée de femme parfaite, ergo mécanique. On voit l'évidente corrélation, la raison du choix de ce monsieur… L'utilisation pèche gravement, cela dit, vu que les auteurs n'en font presque rien. Je veux dire que, à part ce lien assez tenu, cela pour être n'importe qui, Villiers, Rabelais, ou ma concierge, pareil. Idem pour le titre, calqué sur les célèbres Confessions d'un anglais mangeur d'opium qui valurent des pages enflammées à Musset ou à Baudelaire. Ici, l'opiomane est automate : la belle affaire ! Mais moi, je me suis ennuyée. le fond de l'intrigue n'est pas passionnant, il n'y a pas de mystère à proprement parler : on y perd beaucoup en captation de l'auditoire. Je pense avoir sauté des pages, ce qui est un peu un comble pour un roman d'aventure. Et dans le même temps, j'ai regretté à plusieurs reprises que les auteurs ne soient pas allés plus loin dans le décalage. Ce Paris-là ressemble trop au nôtre, les différences ne changent pas vraiment la donne ; même si l'on sait que l'uchronie n'est pas le but, on aurait aimé un cadre qui donne un peu plus à rêver.
Bref, ce roman n'est pas pour moi. Il est divertissant, enlevé, glisse sans problème et même les ficelles font sourire. Il demande un peu de culture, mais pas trop… Je me suis demandé en quelle mesure ce n'était pas un pastiche, un exercice de style. Et je crains que le fait de ne pas pouvoir trancher si c'est le cas ne plaide pas en la faveur de notre Automate…
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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En v'là du steampunk, en v'là
Et c'est du bon, croyez-moi
Tâtez-moi ces boulons ici
Touchez-moi ça
L'absinthe qui fait rêver
Est déjà là...

C'est la grande exposition universelle de Paris. Il y a des zeppelins qui survolent la Tour Eiffel. L'éther révolutionne son monde. Les automates font sensation dans les salons. L'Histoire se prend un coup de pied au cul pour culbuter dans l'uchronie. Margo est une jeune actrice insouciante qui triomphe sur les planches dans son interprétation de Juliette. Mais quand elle apprend dans les journaux que sa meilleure amie est morte après avoir lourdement chuté de son aérostat, elle ne croit pas à la thèse de l'accident. Elle embringue donc son frère Théo, un jeune aliéniste aux idées progressistes, dans une enquête qui va déboucher sur l'inévitable complot. Suspens, action et opium.

Confessions d'un automate mangeur d'opium est un roman écrit à quatre mains par Fabrice Colin et Mathieu Gaborit. Il est construit sur un schéma simple : un chapitre vu par les yeux de Margo, le suivant par celui de Théo. Sauf qu'au final, il n'y a pas une grande différence entre les deux personnages. Oh, il y a bien d'un côté l'actrice lesbienne qui ose et de l'autre le timide célibataire, mais on ne sent aucune réelle cassure entre les deux points de vue. À un tel point que je me suis parfois demandé au milieu d'un chapitre si j'étais en train de lire un chapitre de Théo ou de Margo.

L'intrigue déroule sa pelote sans trop se soucier des invraisemblances (l'actrice disparait pendant l'enquête, personne au théâtre ne s'en inquiète réellement). C'est une course en avant avec des passages obligés (le scientifique fou de service). Quand les deux héros déboulent dans un ministère pour raconter une histoire incroyable sans posséder de preuves tangibles, on leur fait une confiance aveugle. du coup Margo et Théo se retrouvent, sans aucune raison scénaristique solide, propulsés dans une scène finale pas crédible qui cristallisent toutes les aspects boiteux du roman.

J'ai l'impression que la révolution industrielle du steampunk est toujours vue depuis les hautes strates de la bourgeoisie. On n'entend jamais parlé des prolos qui rendent possibles ces univers, c'est toujours des discussions de salon, des soirées mondaines et tout le tralala. du point de vue social, ce roman survole son époque à toute vitesse sans laisser le temps au décor de prendre consistance. Comme si rester trop longtemps dans une scène risquait de permettre au lecteur de se rendre compte que c'est du carton-pâte.

Deux personnages fades, un scénario claudiquant : ma lecture n'a jamais décollé. Je ne sais pas si Colin est plus coupable que Gaborit, mais ce mariage ne m'apparait pas comme une réussite. Pour enfoncer le clou, la couverture invite autant au rêve qu'un discours de Jacques Chaban-Delmas sur la rigueur budgétaire.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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L'histoire se déroule à Paris durant l'Exposition Universelle, en 1889 donc (et pas 1899, quoi qu'en dise la 4ème de couv' de mon édition.)
Une Exposition où l'on se rend en aérocab fonctionnant à l'éther, pour voir les classiques pavillons du monde mais aussi, par exemple, les nouveaux modèles d'automates musiciens ou majordomes – engins anthropomorphes capables de réagir de façon plus ou moins sophistiquée aux ordres de leurs riches propriétaires. Et qui fonctionnent également grâce à cette mystérieuse et si utile substance qu'est l'éther…
Nous suivons Théodore Archimbault, aliéniste se spécialisant dans les effets néfastes de l'éther sur l'esprit humain, et sa soeur Margaret Saunders, comédienne en pleine ascention. Celle-ci apprend le décès d'une de ses amies, mais la thèse officielle de l'accident ne la convainc pas. Elle décide d'enquêter, son frère, très proche d'elle, l'aide, et ils se retrouvent embarqués dans une intrigue dont rien n'aurait pu leur faire deviner l'ampleur. (Je vais pas trop en dire non plus, hein ?)

J'ai beaucoup aimé. le style est extrêmement dix-neuvième, romantique, expansif, bref, on s'y croirait. Ne vous laissez pas décourager par le prologue si, comme moi, vous trouvez le trip "poète maudit" un peu lourd : déjà ça ne dure que deux pages, et le reste est bien plus léger… Tout en restant , oui, très dix-neuvième, avec des "ma douce enfant", des "ma tendre amie", et ce genre de choses. Ça sent juste un peu la tour Eiffel neuve, rien de bien méchant.
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Un roman steampunk digne des vieux feuilletons d'aventure, à conseiller à tous les amateurs de détente
Lien : http://steam-litterature.blo..
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Voici de nouveau un petit bijou à quatre mains ! :) Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, deux jeunes auteurs de fantasy que j'ai découvert il y a peu et que j'adore. Je trouve cela vraiment sympathique que deux auteurs s'apprécient et décident de partager leur plume, je trouve que c'est une belle démarche, en particulier quand cela donne les "Confessions d'un automate mangeur d'opium" ! (^-^) [...]
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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