J'ai vendu ma bagnole à un Polonais

Treize histoires aussi loufoques que son titre, qui nous racontent les travers de la Vie et les nôtres, avec toujours une note positive ,antidote à la déprime,d'un auteur québécois.

Sous le ton de légèreté teinté d'humour se cache souvent un propos plus sombre. Amour,drame (pédophilie,accident, un vieil oncle abondonné par ses proches ...),mais aussi des anecdotes hors des chemins battus,comme celle qui donne le titre du livre; un type qui essaie de vendre une vieille voiture allemande, au compteur 300000 km, du genre qui finisse comme ferraille ,pourtant...... pleine de tendresse et d'humour, elle nous réchauffe le coeur. Avec des petits détails, et quelques mots prononcés,il nous croque des personnages de "comics",comme la famille du polonais à qui le narrateur vend sa voiture , le papa de Nico(Nico), ou ce bonhomme ,un géant ,à qui il demande de l'aide en pleine campagne,frappant à sa porte,pour sauver un chat blessé......( la mimoune),....trop long à raconter,donc fort conseille de lecture, pour le déguster.

La plupart de ces nouvelles, puisées dans les souvenirs de jeunesse de l'écrivain,et je crois aussi un peu dans ses capacités oniriques, sont une trés agréable lecture, d'une écriture sans prétention .

Le monde de Pierre Gagnon est peuplé de personnages parfois paumés, naïfs mais plein de générosité même si celle-ci n'est pas toujours récompensée. Empêtrés dans des histoires tendres et amères, ils se débattent avec leurs désirs, leurs espoirs ou leurs désillusions.

J'ai vendu ma bagnole à un Polonais est un recueil de nouvelles qui traversent les âges, de l'enfance à la vieillesse, où chacun se voit confronté aux bassesses, aveuglements et travers de la nature humaine. Ce sont des nouvelles où les personnages mettent les pieds dans des mésaventures métamorphosées en drame burlesque par un narrateur qui porte sur le monde et sur lui-même un regard caustique et malicieux. C'est certainement la force de ces histoires courtes : un regard décalé qui se concentre sur la stupidité des évidences, la complaisance intellectuelle, la lâcheté, et apporte une légèreté sur des thèmes aussi difficiles que la sénilité, la pédophilie ou la maltraitance.
Bien que servies par une plume insolente, instinctive, spontanée, ces nouvelles témoignent souvent d'une tendresse, d'une empathie de l'auteur pour des personnages pleins de bonne volonté lorsque les évènements annoncent une tragédie. L'écriture de Pierre Gagnon se fait alors pudique et silencieuse, elle retient les mots que l'on a du mal à entendre ou à lire, saisissant la réalité avec une sensibilité singulière.
L'univers de Pierre Gagnon est un régal. J'ai découvert une littérature décomplexée qui joue avec une certaine complicité du lecteur, le goût de la liberté a souvent quelque chose de savoureux.

Treize histoires avec un sens commun , la tendresse , on en retire un amour des êtres humain , un grand espoir....

« J'ai vendu ma bagnole à un Polonais » est un recueil de treize nouvelles qui illustrent joliment la vie avec ses petits riens qui font les joies et les peines de tout un chacun. Mais bien souvent, c'est avec de petites choses que l'on crée de grands moments et c'est ainsi que Pierre Gagnon, avec des textes parfois très courts, parvient à nous toucher, à nous émouvoir ou à nous amuser.
Certains thèmes, tels que le vélo, l'enfance et la famille sont récurrents dans le recueil. On retrouve ainsi le cycliste sous toutes ses formes : l'accidenté de la route shooté à la morphine, l'ancien sportif hors-jeu ou encore le passionné qui fait des rencontres au cours de ses escapades. Ce thème permet de dévoiler un monde plutôt solitaire, proche de la compétition, mais qui peut réserver certaines surprises …
L'enfance, quant à elle, est traitée sur deux tons très différents. D'un côté, celui de l'espoir, du rêve, avec l'idée que tout est possible, comme avec ce garçon de dix ans fantasmant sur la guitare de ses rêves, trop chère pour lui. de l'autre, une certaine noirceur avec cet ancien pensionnaire au passé douloureux, ou ce gamin terrorisé par un adulte. Pierre Gagnon recrée avec une parfaite justesse les peurs les plus terribles de l'enfance ainsi que l'insouciance et l'énergie propre à la jeunesse.
Enfin, qu'elle soit envahissante, désunie ou au contraire soudée, comme avec cet étonnant clan polonais ou ce duo père/fils exclu par tous, la famille est toujours au centre de la réflexion de l'auteur.
De plus, l'utilisation de termes québécois, (Pierre Gagnon est originaire du centre du Québec) en fait un recueil plein de charme et de saveurs qui séduit le lecteur et lui assure de passer un bon moment !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Autrement pour ce partenariat Masse critique qui m'a permis de découvrir un auteur vers lequel je reviendrai avec plaisir !

J'ai beaucoup aimé ce recueil de treize petites nouvelles. C'est souvent drôle, toujours tendre, parfois émouvant ( "La minoune" et la vaine tentative de sauver un chat) et même quand l'auteur aborde des sujets graves, le ton reste pudique, tout en retenu. ("Contraire" par exemple aborde le sujet des prêtres pédophile). On trouve aussi beaucoup de poésie dans ces courts récits et même une belle dose d'humour et de dérision.
J'AI VENDU MA BAGNOLE À UN POLONAIS est un livre plein d'humanité qui nous offre de beaux petits récits d'une profondeur qui, si elle n'apparaît pas forcément au premier abord, se révèle au fur et à mesure de la lecture. de la fraicheur, de la tendresse mais aussi une douce tristesse. Ce recueil aux multiples facettes est un réel moment de bonheur littéraire.
Aussitôt terminé cet ouvrage, j'ai commandé MON VIEUX ET MOI, l'autre livre de Pierre Gagnon.

Lien : http://lefantasio.fr

Des nouvelles dont l'humour reste grinçant malgré des situations parfois graves, sinon tendres. Vivant, pétillant, touchant, bienfaisant.

L'auteur de “Mon vieux et moi” revient avec ce recueil de treize nouvelles aux accents tragi-comique. Ces récits ancrés dans le quotidien sont en effet tendres et amusants mais aussi très acerbes. Les personnages ne sont pas épargnés par la vie, et sont la plus part du temps confrontés à leurs fêlures, leurs déceptions, et à des situations dont il est parfois difficile de s'extirper. Malgré tout Pierre Gagnon fait toujours pencher la balance du bon côté, c'est pourquoi ses nouvelles sont belles et touchantes.
On y retrouve des thématiques récurrentes telles que l'enfance, l'amour, la mort…et un moyen de transport phare: le vélo ! (contrairement à ce qu'on pourrait penser avec le titre)
Beaucoup de ces histoires m'ont plu mais une m'a plus particulièrement marquée “Je veux cette guitare” sur le désir déchu (d'ailleurs c'est sous ce titre que le recueil est paru au Québec), mais aussi “l'Oncle Charlie” abandonné par sa famille…

C'est un recueil plein d'humanité qui offre un regard caustique sur la société et dont l'écriture à le charme du Québec, pays d'où est originaire l'auteur.