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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Nous autres, Féroïens, habitons ces îles depuis huit cents ans. Les tempêtes rythment nos vies, emplissent nos églises et nos cimetières. »

Ça commence un peu comme dans Les Compères de Veber ces Brouillards noirs, lorsque Nathalie contacte son ex-mari Raphaël, violoncelliste professionnel, pour lui apprendre la disparition de leur fille Maude qu'il n'a plus vu depuis leur séparation, il y a onze ans.

Militante de l'ONG Ocean Keeper, Maude se trouvait avec d'autres dans les îles Féroé pour dénoncer et combattre les grindadráps, ces pêches-massacres « traditionnelles » où les baleines, dauphins et autres globicéphales sont rabattus vers les plages pour y mourir dans un dernier bain de sang.

Son Mirecourt sous le bras, Raphaël s'envole vers l'archipel autonome du Danemark où entre tempêtes et blizzards, indifférence des pouvoirs locaux et hostilité des pêcheurs, il va tenter de retrouver Maude et découvrir que le temps passé n'a pas effacé les liens filiaux.

Adepte de Patrice Gain (Denali, Terres fauves, le sourire du scorpion…), je me suis plongé dans Les Brouillards noirs avec beaucoup d'envie. Envie qui ne fut toutefois pas totalement comblée en refermant le livre…

Car si j'ai comme toujours apprécié son habileté à placer ses intrigues dans des décors où la nature devient un personnage à part entière – ici l'exceptionnel environnement sauvage et hostile de ces Féroé méconnues – je n'ai pas retrouvé le souffle qui rythmait ses précédents livres.

Le fonds de sauce sociétal et environnemental du livre – une ONG internationale luttant contre des pratiques locales archaïques –, le regard manichéen porté sur cette lutte et la posture convenue des principaux personnages m'ont laissé à distance d'une histoire finalement un peu faible.

Pas grave : cela ne m'empêchera pas de me jeter sur le prochain Gain !
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On m'avait prêté ce livre en vantant son teasing et son originalité. Je n'ai trouvé aucun des deux arguments.
Un père, violoncelliste reconnu, est contacté 11 ans après son divorce par son ex femme pour retrouver sa fille disparue aux îles Féroé. Il y part avec son violoncelle et se retrouve enquêteur avec une ong défenseuse des baleines.
Beaucoup d'incohérences, de raccourcis même si ce n'est qu'un roman.
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Voici un roman dont je ne sais trop que dire.
Raphaël, violoncelliste, recherche sa fille qui a disparu aux Iles Féroé en tentant de s'interposer lors d'un de ces odieux massacres de dauphins globicéphales perpétré, comme tant d'autres stupidités cruelles, au nom de la "tradition", par pure idéologie identitaire.
Ce qui m'a plu : c'est une lecture facile, qui dénonce les horreurs de cette tradition, entretenue en dépit de la perte de son sens premier (jadis la chair de ces animaux était une ressource alimentaire précieuse; aujourd'hui, elle n'est plus consommée car trop polluée par des métaux lourds). J'ai aussi aimé l'immersion dans un lieu où la nature est belle et hostile; la dénonciation de la collusion entre les intérêts des puissants de ce microcosme et les autorités qui se devraient d'élucider des crimes.
Toutefois, je n'ai réussi à m'attacher à aucun des protagonistes de l'histoire, je suis donc restée en surface, peu impliquée dans l'évolution de l'intrigue, évolution que j'avais d'ailleurs vu venir assez rapidement.
Et vous ? Qu'en avez-vous pensé ?
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Lorsque Raphaël, violoncelliste, reçoit un appel de son ex-femme, il ne sait pas ce qui l'attend. En effet, celle-ci ne l'a pas contacté depuis des années. Lors de ce coup de fil, elle lui apprend la disparition de sa fille Maude. Celle-ci était en voyage aux Îles Féroé.
Raphaël décide sur un coup de tête de s'y rendre pour en savoir plus. Une fois là-bas, il se heurte à une absence de communication des autorités et des insulaires. En essayant d'en apprendre davantage sur sa fille, il apprend qu'en fait elle militait contre le grindadráp, une chasse traditionnelle sanglante des baleines pilotes. La population locale en est très fière mais ces dernières années, des ONG la remettent en question.
L'histoire est prenante et l'écriture immersive.
Belle découverte de cet auteur et de sa plume.
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Ayant passé un magnifique séjour de près de deux semaines aux îles Féroé en août 2019, je ne peux décemment pas passer à côté d'un roman qui s'y déroule. Ce fut aussi l'occasion pour moi de découvrir enfin Patrice Gain.

Avec Les brouillards noirs (2023), son sixième roman, le professionnel de la montagne et ingénieur en environnement français Patrice Gain (1961) signe un roman très sombre, à la fois drame familial et quête personnelle, avec en toile de fond les grands espaces sauvages féroïens et une tradition ancestrale barbare.

Suite à un appel très inquiétant de son ex-femme avec laquelle il n'a plus de contact depuis qu'elle s'est installée en Belgique onze ans plus tôt avec leur fille Maude, Raphaël Chauvet n'hésite pas longtemps. Il fait sa valise et, son violoncelle sur le dos, prend l'avion pour Tórshavn, la capitale des Féroé, bien décidé à retrouver sa fille désormais adulte qui y est portée disparue. Très vite, il se rend compte qu'elle se trouvait sur l'archipel en tant qu'activiste avec une ONG luttant contre le « Grindadráp », une tradition féroïenne de chasse aux cétacés archaïque et sanglante.

L'environnement naturel à la fois majestueux et hostile propre à un archipel de l'Atlantique Nord fouetté par les vents, la pluie, la neige et les brouillards noirs participe à donner au roman une atmosphère très sombre et menaçante. C'est dans cet environnement particulièrement intimidant qu'un père rongé par la peur met tout en oeuvre pour retrouver sa fille qu'il n'a pas vu grandir. Sa quête désespérée non seulement ravive de profondes douleurs personnelles mais se heurte également à l'inaction de la police et aux comportements pas toujours bienveillants de certains Féroïens à l'égard des étrangers.

Si j'ai lu Les brouillards noirs d'une traite et en ai globalement apprécié l'intrigue ainsi que certaines réflexions sur la cruauté animale, je dois tout de même soulever quelques bémols. Les descriptions des paysages sont restées très classiques et somme toute assez vagues, donnant l'impression que l'auteur s'est contenté de s'inspirer de photos de l'archipel pour écrire son roman. L'atmosphère, bien que très bien rendue, est particulièrement sombre et violente, très dramatique, trop peut-être. le portrait brossé par l'auteur de l'archipel et de ses habitants enfin m'a semblé peu nuancé et trop manichéen.

Malgré cet avis quelque peu mitigé, je suis tout de même curieuse de lire un autre roman de cet auteur dont les intrigues semblent toutes se dérouler au coeur des grands espaces sauvages.

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Je viens tout juste de terminer ma lecture et, malheureusement, "déception" est le premier mot qui me vient à l'esprit.
On ne peut pas dire que c'est désagréable, non, cela se lit très facilement, mais il y manque quelque chose...
Premièrement, rien n'est vraiment traité en profondeur, on ne fait qu'effleurer les sujets : la sauvegarde des espèces menacées, la cruauté de certaines chasses ancestrales, la rudesse des paysages traversés, la vie difficile des habitants de ces îles... En même temps, 245 pages, c'est un peu juste pour aller au fond des choses.
Deuxièmement, le personnage principal, Raphaël Chauvet, est un peu "bancal" à mon goût : pas antipathique, mais pas vraiment sympathique non plus. Je l'ai trouvé "fade", sans réelle consistance. Je n'ai pas réussi à l'apprécier. de dépressif et apathique après son concert en Bretagne, il devient rapidement "border line" sur les îles Féroé. Il enquête seul, garde les infos pour lui, ne prend aucune précaution pour mettre certaines preuves en lieu sûr... Il ne fait aucunement confiance aux services de police mais monte en voiture avec tous les gugus qui passent par là alors que "POURRIS" est noté en lettres capitales sur leur front ! (j'avoue avoir soufflé plus d'une fois en levant les yeux au ciel...)
Troisièmement, les clichés sont un peu nombreux. Les chasseurs assoiffés de sang, les militants qui militent envers et contre tout (même si une jeune femme disparaît, le combat passe avant tout !), les nantis un peu véreux, les forces de l'ordre pas vraiment pressées de faire leur boulot... sans parler des dialogues qui sont presque caricaturaux à certains moments.
Bref, j'espérais retrouver l'ambiance de la trilogie écossaise (Peter May) mais on en est bien loin.
En un mot je n'ai pas "voyagé" et je me suis même un peu ennuyée. A la moitié du livre j'avais compris le fin mot de l'histoire... C'est nettement moins intéressant de poursuivre la lecture dans ce cas là !
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Ça ressemble beaucoup à la série TROM sur Arte (2022) adaptée de Jogvan Isaksen 🤔 ou bien le livre est sorti pour être plus explicite que la série ??? l'écriture est agréable le pitch quasiment identique ….sauf que la série en dit beaucoup moins sur ce massacre « traditionnel » de cétacés mais l'ambiance est tout aussi pesante. …

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