Je viens tout juste de terminer ma lecture et, malheureusement, "déception" est le premier mot qui me vient à l'esprit.
On ne peut pas dire que c'est désagréable, non, cela se lit très facilement, mais il y manque quelque chose...
Premièrement, rien n'est vraiment traité en profondeur, on ne fait qu'effleurer les sujets : la sauvegarde des espèces menacées, la cruauté de certaines chasses ancestrales, la rudesse des paysages traversés, la vie difficile des habitants de ces îles... En même temps, 245 pages, c'est un peu juste pour aller au fond des choses.
Deuxièmement, le personnage principal, Raphaël Chauvet, est un peu "bancal" à mon goût : pas antipathique, mais pas vraiment sympathique non plus. Je l'ai trouvé "fade", sans réelle consistance. Je n'ai pas réussi à l'apprécier. de dépressif et apathique après son concert en Bretagne, il devient rapidement "border line" sur les îles Féroé. Il enquête seul, garde les infos pour lui, ne prend aucune précaution pour mettre certaines preuves en lieu sûr... Il ne fait aucunement confiance aux services de police mais monte en voiture avec tous les gugus qui passent par là alors que "POURRIS" est noté en lettres capitales sur leur front ! (j'avoue avoir soufflé plus d'une fois en levant les yeux au ciel...)
Troisièmement, les clichés sont un peu nombreux. Les chasseurs assoiffés de sang, les militants qui militent envers et contre tout (même si une jeune femme disparaît, le combat passe avant tout !), les nantis un peu véreux, les forces de l'ordre pas vraiment pressées de faire leur boulot... sans parler des dialogues qui sont presque caricaturaux à certains moments.
Bref, j'espérais retrouver l'ambiance de la trilogie écossaise (
Peter May) mais on en est bien loin.
En un mot je n'ai pas "voyagé" et je me suis même un peu ennuyée. A la moitié du livre j'avais compris le fin mot de l'histoire... C'est nettement moins intéressant de poursuivre la lecture dans ce cas là !