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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avis de tempête

Iles Féroé. Iles sauvages aux paysages lacérés par les caprices du temps.

Raphael Chauvet vient de recevoir un appel de son ex-épouse.
Maude, sa fille qu'il n'a plus vu depuis de trop nombreuses années, a disparu.
Militante pour une ONG qui mène un combat sans relâche contre une tradition ancestrale très violente envers les baleines pilotes, elle a été blessée par le harpon d'un chasseur.
Une vidéo de cet incident qu'elle a elle-même filmée est retrouvée. Certains chasseurs malveillants semblent prêts à tout pour perpétuer le grindadráp.
Raphael le violoncelliste de haut-vol, assailli par le doute et l'angoisse, débarque sur des terres hostiles et tempétueuses pour tenter de retrouver sa fille...

Véritable roman noir à l'atmosphère tumultueuse où les brouillards denses et sombres camouflent insidieusement les pistes.
Patrice Gain a choisi le lieu idéal pour nous couper du monde et nous interpeller de manière singulière sur la perpétuation de pratiques sanglantes au nom de la tradition. Il évoque également avec beaucoup de mélancolie les liens indéfectibles entre un père et une fille separés par les chemins tortueux et implacables du temps.

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Violoncelliste dans l'orchestre de l'Opéra de Lyon, Raphaël est ce soir-là en Bretagne, pour le dernier concert d'une tournée dans l'ouest de la France, lorsqu'il reçoit un appel de son ex-femme, Nathalie, dont il n'avait plus aucune nouvelle depuis leur divorce, presque 12 ans plus tôt, et qui était partie avec leur fille, Maude. Et c'est justement de cette dernière dont il s'agit. En vacances avec son petit ami sur les îles Féroé, elle ne se trouvait pas à l'aéroport alors que sa mère l'y attendait et est injoignable. Si Nathalie a contacté la police sur place, malheureusement, ils ne lanceront aucune recherche, Maude étant majeure et rien n'indiquant qu'elle est en danger. Au retour dans le minibus qui ramène l'orchestre vers l'aéroport, Raphaël se ronge les sangs, convaincu que la seule chose à faire est de se rendre sur place...

Un climat hostile avec des vents tempétueux, un froid glacial, des pluies torrentielles, des insulaires pas des plus accueillants... En arrivant sur place, son Mirecourt sous le bras, Raphaël Chauvet se demande bien pourquoi sa fille a choisi cette destination pour des vacances en amoureux. Très vite, il apprend qu'elle fait partie d'un groupe de militants de l'ONG Ocean Keeper, dont certains vont être jugés, sur place depuis quelques jours pour dénoncer et entraver le bon déroulement d'une pratique ancestrale, sanglante et archaïque, le grindadráp. Une chasse aux baleines pilotes et aux dauphins, très ancrée dans la culture féroïenne, mais aujourd'hui controversée. Loin d'être bien accueilli, aussi bien par les insulaires que par la consule, Raphaël ne va pouvoir compter que sur lui-même, sur son instinct de père et quelques militants, inquiets eux aussi du sort de Maude. Outre cette enquête d'un père rongé par la culpabilité, découvrant peu à peu ce qu'est devenue sa fille, ce roman, profondément noir, aborde intelligemment les notions d'engagement, de traditions, d'écologie et de deuil. Nous plongeant dans une ambiance austère, de par cette inhospitalité humaine et climatique, prenant pour décor des paysages tout aussi désolés que vertigineux, Patrice Gain nous offre un roman à la fois sombre et lumineux, violent et mélancolique et nous prouve que l'amour entre un père et sa fille demeure à jamais inaltérable...
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Le grindadráp, un nom un peu barbare pour une tradition qui l'est tout autant. Traduction littérale de « mise à mort des baleines » en féroïen, cette chasse ancestrale rassemble chaque année une grande partie de la population des Îles Féroé, massacrant à chaque fois des centaines de globicéphales et autres dauphins. Les brouillard noirs de Patrice Gain est une plongée dans ce que certains voient comme l'âme de l'île, dont vous ressortirez secoués et les mains pleines de sang.

Ce roman est un uppercut. Par son histoire d'un père à la recherche de sa fille. Par l'environnement décrit, d'une violence inouïe.

Ce père n'a plus vu sa fille depuis longtemps, suite à un divorce houleux, sa femme disparaissant des radars. Un homme rongé par cette première perte, qui va se transformer en boule d'angoisse suite à la disparition cette fois bien réelle de sa « gamine » devenue adolescente. Jusqu'à partir sur un coup de tête, son violoncelle sur le dos, dans ces îles lointaines, dernier endroit où elle a été vue.

Ses recherches vont vite se transformer en quête, de sa progéniture autant que de lui-même.

Si vous imaginez vivre un circuit touristique reposant, passez votre chemin. Cette plongée dans ces paysages impressionnants, aux côtés de leurs habitants, est hallucinante et secouante au possible.

Patrice Gain a réussi ce qui s'apparente à un tour de force. du genre qui laisse des traces indélébiles. Au plus près des émotions de ce père, perdu mais qui cherche, désorienté mais qui creuse. Et d'une bataille de civilisations aussi, entre partisans de ce rituel traditionnel qu'est le grind et jeunes activistes d'une ONG. Cette confrontation va tourner au drame derrière Les brouillards noirs.

Les Îles Féroé sont une province autonome du royaume de Danemark. le mot « autonome » est à prendre à la lettre, tant cette population se joue des lois internationales concernant cette chasse sanglante. L'un des protagonistes les qualifie de « peuple pirate ».

Les scènes décrivant le grind sont aussi brutales que révélatrices de la bestialité qui peut sommeiller au fond des hommes. Patrice Gain, à travers ses personnages, s'engage et nous engage à regarder en face ce monstre in(humain).

Ce massacre à grande échelle est d'autant plus absurde au XXIème siècle que cette viande n'est même pas consommée la plupart du temps, trop chargée en métaux lourds et autres poisons. le monde marche sur la tête.

Il s'agit bien d'un vrai et formidable roman noir, concentré d'émotions fortes en à peine 250 pages. Avec un auteur qui déploie toute l'étendue de son talent, à la fois direct et lyrique. le texte est d'une beauté noire, dur mais strié de magnifiques envolées.

La quête du père devient enquête, empoignant le lecteur sans tomber dans les excès, mais avec une puissance d'évocation rare qui en fait une formidable réussite, humainement enrichissante.

Patrice Gain lève le voile sur Les brouillards noirs qui recouvrent les îles Féroé. Avec pudeur et force concernant ce père désemparé mais combatif, avec énergie et engagement concernant des pratiques d'un autre temps.

Voilà un livre qui est une très bonne définition du roman noir tel que je l'imagine. Ne passez pas à côté.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Alors que sa fille Maude a disparu,e Raphaël n'hésite pas à partir à sa recherche sur les îles Féroé. Il délaisse son violoncelle pour essayer de comprendre ce qui a poussé sa fille à rejoindre la lutte contre le grindadrap, traditionnelle chasse à la baleine.

Raphaël, à la recherche de sa fille dans des iles ussi belles que peu accueillantes semble d'abord bien paumé, surtout lorsque tombent les fameux brouillards noirs et que les locaux voient d'un mauvais oeil l'étranger posant des questions sur le grindadráp et les membres d'un ONG luttant contre cette pratique ancestrale contestée.

Dans la lignée de notre première sélection quais du polar, focus sur le dernier polar d'un romancier de polar aguerri qui ne figure étonnamment pas dans la liste des auteurs invités du festival lyonnais.
Le dernier polar de Patrice Gain, "𝙇𝙚𝙨 𝙗𝙧𝙤𝙪𝙞𝙡𝙡𝙖𝙧𝙙𝙨 𝙣𝙤𝙞𝙧𝙨" paru aux Éditions Albin Michel e situe dans les îles Féroé, territoire perdu entre l'Islande et la Norvège, dans des décors sauvages, hostiles et inquiétants...C'est l'histoire d'un père rongé par la perte, qui se lance à la recherche de sa fille, avec ce qui ressemble vite à une quête…

Les brouillards noirs est un polar froid, rugueux et poisseux, où les décors se confondent avec les hommes qui les habitent, aussi taiseux et hostiles.

Patrice Gain sait faire monter le suspense et doser l'angoisse l'espoir et la noirceur

Outre la thématique de la filiation et de l'engagement écologique, le livre parle aussi de musique classique et de chasse à la baleine (grind)

Avec pudeur et force concernant ce père désemparé mais combatif, avec énergie et engagement concernant des pratiques d'un autre temps.

Le chemin pourra paraitre un peu balisé mais le décor exceptionnel de l'archipel rend la lecture assez mémorable..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Si j'ai foncé sur ce livre sans même y réfléchir, c'est que l'intrigue de ce thriller se passe dans les Iles Feroë, et que ça parle du grind. le grind, ou grindadráp, c'est une tradition de l'horreur depuis des centaines d'années dans ces Iles, situées entre l'écosse, la Norvège et l'Islande. C'est un archipel volcanique rattaché au Danemark, qui ne veut surtout pas parler de cette histoire.
En fait, plusieurs fois par an, lorsque des pécheurs Féringiens repèrent un groupe de baleines-pilotes, aussi appelées globicéphales, ils se joignent entre eux, les bateaux se groupent, les féringiens et les touristes courent à la crique vers laquelle se dirige la centaine de baleines, les bateaux poussent le groupe vers la plage, les féringiens, hommes, femmes, enfants, armés de couteaux et de haches se précipitent vers l'eau et tuent toutes les baleines. Toutes. En leur coupant la tête, et les éventrant. Ensuite, les participants se partagent la viande. (En fait, surtout la peau et la graisse). C'est de la nourriture de Viking, comme lorsqu'il n'y avait pas de commerces avec d'autres choix. Ils tuent en moyenne 1 800 baleines par an. Pour une population de 52 110 personnes.

La face noire, cachée des Féringiens c'est leur attachement à leur propre territoire, à leurs traditions, à leur indépendance : ils ne se considèrent pas comme européens, ils refusent de signer la moindre convention sur la protection de la vie sauvage et des oceans, et ils luttent pied à pied depuis plus de vingt ans avec l'ONG Sea Shepherd, qui a tout fait pour essayer d'empêcher les Grind. Et ils ont réussi à passer une loi qui interdit à Sea Shepherd d'entrer sur leur territoire. J'ai mis tout en dessous deux vidéos pour que vous voyiez de quoi je parle. J'arrête là, parce qu'une fois que je suis lancée sur les Féringiens et leur Grind, je suis intarissable.

L'histoire : Raphaël, violoncelliste solo, est un homme brisé. Divorcé depuis onze ans, il n'a pas de nouvelles de son ex-femme ni de sa fille Maude. Il a plongé dans la dépression, l'alcool, la drogue, et il a perdu sa place au sein d'un orchestre de renom, il se contente désormais de petits contrats avec un quatuor, c'est tout. Son violoncelle est son seul ami.
Lorsque son ex-femme, après onze ans de silence l'appelle après un concert, il est éberlué. Pourquoi prend-elle contact maintenant alors que depuis onze ans il essaie de les retrouver ? En fait son ex-femme lui apprend que Maude, leur fille, a disparu. Elle était en vacances pour quinze jours aux Iles Féroé, à faire des randonnées, or son petit ami est rentré seul, car Maude est introuvable. Quand son ex-femme remue ciel et terre pour avoir des pistes, c'est par téléphone. Raphael, lui, fait son sac, en embarquant son violoncelle et part aux Iles Féroé. Bilingue, il parle anglais comme la plupart des gens de l'archipel, mais ne comprend pas le Féringien.

Il débarque, un peu sonné par l'accueil très froid à la sortie de l'aéroport, lorsqu'il parle de la disparition de sa fille. La police féringienne aussi, dit qu'elle a autre chose à faire : un procès s'ouvre contre des membres de l'ONG Ocean Keeper accusés d'avoir tué l'un des leurs. Et en avançant dans sa propre investigation (le Consulat de France, etc) il apprend que Maude faisait partie d'Ocean Keeper. Raphaël ne connaissant absolument rien aux Féroé ni au grind, apprend peu à peu avec l'un des rares iliens qui n'approuvent pas cette tradition cruelle, et avec deux ou trois activistes de l'ONG. Il commence à chercher sa fille, en repassant sur les chemins qu'elle a pris.

Ne connaissant pas sa fille, ce qu'elle est devenue après ces onze ans, il essaye toutes les pistes et tous les endroits qui peuvent lui apprendre qui elle est, même si les gens du cru sont plutôt en colère lorsqu'il s'agit d'une activiste. Il se heurte non seulement aux groupes identitaires, plutôt violents, au climat austère de l'archipel battu par des vents glacés, des tempêtes où si l'on reste dehors on peut mourir. Lorsqu'il retrouve la carte mémoire de la caméra go-pro de sa fille, dans un sac-collier sur une plage, les brumes noires des Féroë s'épaississent.

Si j'ai aimé la beauté de la nature, sa violence décrites merveilleusement bien par l'auteur, si j'ai aimé cet homme qui vit à peine, dans ses propres pensées d'homme dépressif, j'ai trouvé que c'était un peu au détriment de l'intrigue. Et beaucoup de questions restent sans réponse, à la fin.


Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Dans les romans de Patrice Gain, la nature n'est jamais loin quand elle ne joue pas les premiers rôles.
Avec ” Les brouillards noirs ” l'auteur nous embarque aux confins de l'Europe, dans cet archipel des îles Féroé baigné par les eaux glacées de l'Atlantique Nord. le climat est rude comme les habitants qui peuplent ces îles.
Raphaël, violoncelliste de son état, va vite s'en rendre compte, lui qui a quitté précipitamment la France pour tenter de retrouver sa fille Maude, disparue depuis plusieurs jours . Cette fille qu'il a vu pour la dernière fois alors qu'elle n'était que pré adolescente avant que le divorce avec sa femme Nathalie soit consommée et que celle-ci en demande la garde exclusive. Depuis ce jour-là, il a perdu leur trace jusqu'à ce coup de fil de Nathalie lui annonçant la disparition de Maude, onze ans plus tard.
Il devient vite évident à Raphaël que la police locale a peu de temps à consacrer à la recherche alors que l'île est en pleine ébullition, la saison du grindadrap (coutume ancestrale de cette pêche où des milliers de dauphins et globicéphales sont massacrés) bat son plein malgré les tentatives désespérées de l'ONG Ocean Kepper- dont faisait partie Maude- pour les en empêcher. Dans cette ambiance mortifère et cette tension maximale entre anti et pro grindadrap, Raphaël ne pourra compter que sur lui-même pour tenter de retrouver sa fille.

Il est clair qu'avec ce récit on n'est pas tenté d'aller faire du tourisme aux îles Féroé de si tôt. Que ce soit du fait du climat poisseux et glacé qui imprègne en permanence cette histoire où par ces coutumes barbares qui persistent encore aujourd'hui alors même que la chair de ces mammifères marins n'est plus consommée, leur chair étant gorgée de polluants divers et variés.
Une contrée sauvage et insoumise comme ces peuples lointains ancêtres des vikings.
Un roman noir où la tristesse des lieux rejoint les sentiments d'un homme en pleine déroute. En plus de perdre progressivement pied, il comprend peu à peu la signification de ce manque avec lequel il a vécu ces dernières années : la perte de cette fille avec qui il n'a rien partagé depuis onze ans. Un amour filial déçu.
Violence et désolation peuplent ce roman où la nature subit une nouvelle fois la folie des hommes dans leur désir de pouvoir et d'incarnation de leur puissance. Jusqu'à quand ?

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J'avais découvert Patrice Gain avec de silence et de loup, roman que j'avais beaucoup aimé. Il m'avait fait une forte impression et c'est avec un grand plaisir que je découvre son dernier roman.

Patrice Gain entretient dans ses romans un lien intense et brut avec la nature. Pas les jolies prairies, les mignonnes fleurs et les petits oiseaux, non… la nature sauvage, les paysages grandioses et isolés, les éléments impitoyables. C'est brut, c'est violent et c'est majestueux.

Pas d'exception ici, l'intrigue se déroule aux îles Féroé, archipel isolé entre la Norvège et l'Islande (oui, j'avoue, j'ai dû aller vérifier l'emplacement sur une carte).
Raphaël, est venu y chercher sa fille militante dans une ONG luttant contre la chasse à la baleine, et qui a disparu après un « grindadrap », un rituel ancestral de chasse aux cétacés, encore pratiqué de nos jours.
Les paysages sont les vrais personnages de cette histoire. Ces sont eux qui portent l'histoire et qui font la réelle ambiance du récit. On sent l'amour de l'auteur pour les paysages vierges et les contrées sauvages. C'est vraiment la force du récit.

Pour autant l'intrigue n'est pas en reste. On sillonne l'île avec ce père aux abois, à la recherche de sa fille, et c'est à une vraie enquête qu'il se livre. On vit avec lui la découverte de la pratique cruelle de la chasse à la baleine pilote. On suit ses investigations, le suspens s'en mêle, une vraie tension se crée.

Seule réserve pour ma part : j'aime la manière dont l'auteur dénonce les abus de l'homme sur la nature mais je reste un peu chagrinée par le portrait qu'il fait du peuple féroïen. Autant on sent sa passion pour les grands espaces à travers ses descriptions, autant les habitants de l'île n'ont pas été mis en valeur au long du récit, et c'est le moins que l'on puisse dire. Les féroïens sont dépeints de manière vraiment négative : un peuple frustre, assoiffé de sang, manquant d'hospitalité et d'humanité pour le moins. Je ne connais aucun féroïen, je désapprouve totalement le massacre des baleines qui me révolte, mais pour autant je doute que la réalité soit si caricaturale. L'auteur a essayé de se rattraper aux branches en mettant un peu d'humanité dans les dernières lignes mais c'était trop tardif et manquait de naturel.
C'est mon seul reproche mais il n'enlève rien aux qualités du livre que j'ai vraiment beaucoup aimé. Je pense que Patrice Gain est un virtuose pour nous planter un décor puissant (un peu moins pour nous parler des hommes peut-être), mais son roman n'en reste pas moins d'une intensité que je recommande !
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Patrice Gain propose à chaque parution une région différente, très nature. Et des personnages originaux qui s'y intègrent, plus ou moins naturellement. Celui qui m'a marqué le plus se nomme Matt Weldon, l'adolescent du Montana dans Denali. Je continue donc à suivre cet auteur qui me plait énormément.
Son dernier roman me semble plus convenu. La dénonciation de la tradition du grind, le massacre des dauphins dans les îles Féroé justifie sans doute largement le propos. Cependant, une enquête policière menée par un proche d'une disparue, le manque de motivation des flics locaux, les freins des élites financières et politiques d'un pays, tout cela sonne comme du déjà lu.
Même en ressentant un manque j'ai quand même pris du plaisir à cette lecture. Mais j'espère mieux la prochaine fois.
Chers éditeurs, laissez donc travailler vous auteurs au lieu de les presser à remettre un nouveau manuscrit.
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Les brouillards noirs,

Première lecture du prix des lecteurs 2024 Polar ! La couverture m'a paru étrange au premier abord puis au fil de ma lecture elle prend tout son sens.
Un père absent qui part découvrir ce qui a pu arrivé à sa fille militante pour Ocean Kepper dans les Iles Féroé.

Le points fort du roman est les phrases courtes et les chapitres courts de l'auteur. Qui donne du rythme.
Cependant il y'a une distance qui se crée avec ce père dont je n'ai pas réussi à m'attacher.

L'auteur décrit tellement bien les agissements des autochtone sur les îles Féroé que j'ai plusieurs fois eu la nausée. C'est un récit qui milite contre les massacres de baleines pilotes qui ne servent plus à rien aujourd'hui, à part alimenter d'anciennes traditions. La viande n'est même plus consommé car il y a trop de toxicité dans ses baleines et dauphins donc ils sont tués par plaisir … Répugnant horrible abjecte.

L'ambiance du roman est pesante dans ces brouillards noirs l'auteur nous décrit très bien les paysages sombres de ces îles indomptables. La mentalité des gens sur ces îles est décrite avec brio et m'a horripilé a plusieurs reprises.

L'intrigue quand a elle est toute tracée et se devine dès les premières pages, mais le chemin pris par ce père est assez héroïque malgré les comportements des gens autour de lui, il va poursuive sa quête de vérité coute que coute pour découvrir ce qu'il s'est passé.

Une lecture terrible qui est un sujet d'actualité.
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Ce superbe petit livre se lit avec les yeux humides, la tristesse d'un père qui est passé à côté de sa fille, la colère qu'il découvre dans l'engagement qui l'a mené à sa perte et l'abattement d'être confronté à un monde qui ne connaît plus l'empathie du vivant.
Ce père brisé va pourtant se redresser en reprenant le flambeau du combat qu'a mené sa fille, sans lui, sans lui dire combien il lui manquait et même si la lutte est longue elle aide à supporter la douleur.
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