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Bertrand Galic (Autre)Roger Vidal (Autre)
EAN : 9782344034378
128 pages
Glénat (03/03/2021)
3.77/5   134 notes
Résumé :
Dans les entrailles du monstre.

Japon, 11 mars 2011. Un séisme effroyable accouche d’une vague immense, qui vient frapper de plein fouet le nord-est du pays. C’est là que se trouve, entre autres, la centrale de Fukushima-Daiichi... D’une violence inouïe, le cataclysme provoque alors le pire accident nucléaire du XXIe siècle. Comment réagir face au chaos engendré ? Que faire quand l’inconcevable vient d’arriver ?

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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Sur un sujet dramatique, cette bande dessinée, complétée par un texte d'une douzaine de pages de Pierre Fetet, retrace la chronologie de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima et de ces 5 jours de mars 2011 lors desquels tant de vie furent sacrifiées sans que puisse être obtenu un résultat préservant l'avenir.

La partie bande dessinée, même si elle fait intervenir quelques personnages fictifs, est très bien documentée, avec une couleur bleue dominante qui emmène les lecteurs au coeur de la centrale, là où de nombreux membres du personnel vont tenter l'impossible pour sauver ce qui semblait pouvoir l'être.

Les explosions s'enchaînent, le directeur, très bien incarné dans la bande dessinée en homme courageux, décidé, investi au maximum, qui mourra d'un cancer de l'oesophage moins de deux ans plus tard dû aux radiations, rend compte devant une commission d'enquête de ses décisions, toujours avec respect, ne dénonçant personne, expliquant uniquement sa propre attitude, tout à fait héroïque, comme celle des nombreux employés volontaires pour aller tenter des actions dans les zones les plus dangereuses de la centrale.

Cette bande dessinée est intéressante me semble-t-il par un triple aspect : les scènes d'interrogatoire du directeur devant la commission d'enquête (couleur marron essentiellement), l'action du directeur et des personnels au sein de la centrale (couleur bleue ) et le développement technique en fin de l'album sur les origines de la catastrophe, l'enquête, les zones d'ombre et les conséquences.

Un ouvrage intéressant sur le plan scientifique et sur le plan humain, une belle réussite tant par le scénario que par les planches du dessinateur.
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Le nucléaire, source d'énergie malheureusement nécessaire partout dans le monde si on ne veut pas produire de gaz à effet de serre... à condition de gérer correctement les centrales. Peu d'accidents, certes, mais des accidents qui marquent, et par cette bande dessinée, Bertrand Galic et Roger Vidal, exposent avec minutie les circonstances du tragique accident à l'origine de la contamination d'une région entière, de la pollution de l'air, des cours d'eau, de la mer par les émanations radioactives.

Le scénario, bien pensé, amène les lecteurs à assister à l'audition de Masao Yoshida, directeur de la centrale qu'il connaissait bien. On comprendra rapidement que, comme le conclut la commission d'enquête, l'accident nucléaire est d'origine humaine. Dans une zone sujette aux séismes et aux éventuels tsunamis, l'humain n'avait pas le droit à l'erreur, et c'est l'enchainement des erreurs qui causa cette catastrophe. Toutefois, l'erreur est humaine et on constatera en suivant le récit que le personnel avait su utiliser ses compétences et chacun avait travaillé consciencieusement pour épargner ce cataclysme aux populations. Que pouvaient faire les employés si personne n'était formé pour intervenir en cas d'accident, si le refroidissement des réacteurs s'avérait impossible faute d'eau, si les ordres du directeur étaient suivis de contrordres rendant difficiles des actions efficaces, si l'intervention sur place du premier ministre avait perturbé le déroulement des opérations en cours, si... si...

On pourrait en parler longuement, et on comprendra en lisant ce bel album, la pression subie par chacun durant ces cinq longues journées.

Planches agréables à parcourir, personnages expressifs, ce qui ajoute du confort à la lecture, glossaire expliquant les termes spécifiques à la gestion de la centrale, conclusion sous forme d'articles sur l'enquête, présentation des personnages, exposé sur l'évacuation des populations, les conséquences de cette catastrophe, documentaire rapide sur les dangers d'une centrale, bref résumé présentant le déroulement des événements par dates... Pas de doute, les auteurs ont eu le soucis de livrer un exposé complet sur ce tragique accident.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Si pour les plus jeunes d'entre nous, Tchernobyl semble loin, l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, il y a eu 10 ans (11/03/2021), est plus ancré dans les mémoires.

Tout le monde a vu les images d'une région dévastée par un tsunami et une centrale qui avait tout pour nous refaire le coup du 26 avril 1986…

La bédé m'a fait entrer au coeur du monstre, à côté de ces hommes et femmes qui ont fait en sorte de réaliser l'impossible alors que tout partait en couille de tous les côtés.

Gérer une catastrophe de cette ampleur n'est déjà pas évident, la pression est énorme, des vies sont en jeux, certaines devront être sacrifiées pour éviter le pire, mais lorsque le premier ministre et les hommes de la TEPCO vous foutent des bâtons dans les roues, cela n'aide pas à la concentration.

Cela nuit même énormément à tous ceux et celles qui ont autre chose à foutre que de recevoir le premier sinistre sur le site ou de discutailler avec les dirigeants de la TEPCO qui ne sont pas sur les lieux.

Entre nous et rien qu'entre nous, personne n'aurait aimé être à la place du personnel de Fukushima en ce jour funeste, ni à la place de Masao Yoshida, le directeur de la centrale, sur les lieux tout le temps et tentant de faire du mieux qu'il pouvait, sans électricité, avec des vannes bloquées et le refus de sa hiérarchie d'utiliser l'eau de mer.

Cette bédé aux dessins dans les tons bleus (couleur des vestes du personnel de la centrale) nous fait descendre dans le saint des saints à son pire moment. Les conséquences sur la santé de ceux qui y sont allés n'étaient pas à prendre à la légère, les radiations étant super élevées.

Le dessinateur a bien rendu les traits tirés de ces gens manquant de sommeil et en proie à un stress aigu. Les expressions de colère, sur les visages, sont éclairantes, lorsque le premier ministre ou d'autres ne se trouvant pas dans la centrale, donnent des ordres. La précision ne sera pas scénaristique, mais aussi au niveau des dessins.

J'ai apprécié cette bédé qui nous montre l'envers du décor, celui que nous n'avons pas vu à la télé, planqués chez nous à juger et à nous demander pourquoi la digue n'était pas plus haute… Des erreurs ont été faites, à nous de ne plus les faire (voeu pieu).

Commençant avec l'audition du directeur de la centrale (Masao Yoshida), qui jamais n'a quitté le navire (et qui est mort d'un cancer deux ans après), son personnage va nous faire revivre tout l'accident, du début à la "presque fin", expliquant les erreurs, les fautes, mais aussi le courage de son personnel, sa fatigue extrême, l'impression de ne servir à rien et de ne jamais pouvoir y arriver, sans compter le stress et l'inquiétude pour leurs proches.

Il restera des zones d'ombre sur ce qu'il s'est passé durant ces cinq jours capitaux, mais la bédé apporte de nombreux éclairages et le déroulé du scénario est minutieux, avec dates et horaires pour nous montrer combien les faits se sont parfois enchaînés très vite, trop vite.

Ici aussi, pas besoin d'être un prix Nobel en nucléaire pour comprendre l'histoire, qui a été vulgarisée, et si des termes restaient obscurs, il y a le glossaire à la fin pour vous rendre plus intelligent.

Une bédé à lire et à découvrir ! Elle est captivante et vous prend aux tripes…

Hélas, l'Homme retiendra les noms des buteurs au foot, jamais ceux de ces hommes et femmes qui sacrifièrent leur santé pour éviter que l'accident ne soit encore plus dramatique qu'il ne le fut déjà.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Cet album nous emmène au coeur de la centrale nucléaire de Fukushima, avant, pendant et après le séisme et le Tsusanmi qui ont déclenché la catastrophe.
Masao Yoshida, le directeur de la centrale, tente tout ce qu'il peut avec son équipe, prête à se sacrifier, pour éviter le pire, quitte à ne pas respecter les directives ministérielles.
On vit avec tous ces membres enfermés sur le site l'extrême pression qui pèse sur eux, l'épuisement, l'angoisse et les sursis d'espoir jusqu'au bout. Une belle manière de rendre hommage à ces personnes qui ont tout essayé et qu'on oublie si facilement.
Malgré tout, ce n'est pas toujours très clair et je n'ai pas non plus beaucoup apprécié le dessin. Il manquait des éclaircissements sur la manière dont fonctionne la hiérarchie au Japon par exemple et les enjeux réels liés à cette centrale.
La lecture reste facile, et un peu superficielle.
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Alors que dans « Naoto », on suivait la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima avec le regard d'un habitant extérieur, on va au contraire être à l'intérieur au moment crucial. C'est bien beau de critiquer sur ce qu'il aurait fallu faire avant pour éviter la catastrophe, il faut également savoir gérer les hommes dans ces moments de crise sans céder à la panique ou au désarroi.

On sait désormais qu'il aurait fallu une digue haute d'au moins 15 mètres pour éviter l'engloutissement du site par l'eau de mer suite au tsunami. C'est la privation d'électricité qui a empêché les système de secours de prendre le relais suite à un terrible tremblement de terre et à ce tsunami dévastateur.

Le directeur de la centrale va être mis sous une pression qu'aucun homme n'a eu à subir ces dernières années. Certes, il est parfois assez colérique comme nous le verrons mais c'est un chef aimé par ses employés car il ne flanche pas malgré l'adversité. Il a injecté de l'eau de mer dans les réacteurs sans en référer à sa hiérarchie pour éviter une catastrophe pire que Tchernobyl. On verra que son attitude a été plutôt héroïque. Il décédera d'un cancer deux ans plus tard comme de nombreux acteurs majeurs présent sur le site.

Par contre, le comportement et l'attitude du Premier Ministre japonais de l'époque a été franchement déplorable. Il n'aurait pas hésité à sacrifier pour rien la vie de tous les employés sur le site même ceux dont la présence n'étaient pas utiles. Par ailleurs, son déplacement n'a fait que compliquer le travail de ces hommes qui essayaient par touts les moyens de s'en sortir. Il n'a pas hésité à les fustiger au lieu de les traiter en héros ou du moins à les encourager comme il se devrait. C'est facile de donner des ordres quand on n'est pas sur le terrain.

Les conséquences de cette catastrophe ont été désastreuses a bien des niveaux que cela soit humain ou écologique. Cela a entraîné une prise de conscience non seulement au Japon mais dans le monde entier sur les dangers du nucléaire. Près de chez moi, c'est la plus vieille centrale nucléaire de France, à savoir celle de Fessenheim, qui a fermé.

Cette BD est fort bien réalisée à partir du témoignage exclusif du directeur de la centrale devant une commission d'enquête qui l'auditionne. Ce sont ces 5 jours décisifs qui seront contés minutieusement à la manière de la série à succès Tchernobyl. On va enfin presque tout savoir sur ce qui s'est réellement passé même s'il restera certaines zones d'ombre. Un dossier assez bien documenté viendra complété cet album recommandé par le magazine Science et Vie. Moi aussi, je la recommande.
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critiques presse (4)
BDZoom
22 mars 2021
Il va sans dire que c’est documenté, étayé, et que le dossier final, très complet, très dense, ajoute encore à l’horreur des faits et au bilan humain et écologique, effroyable.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LigneClaire
10 mars 2021
Il faut lire cet excellent album que Roger Vidal, auteur dessinateur plus que prometteur rend encore plus percutant et impressionnant.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Auracan
09 mars 2021
Avec un dessin vif, le dessinateur Roger Vidal a su remarquablement mettre en images la dramaturgie de ce récit haletant.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
02 mars 2021
Projet comparable dans l’esprit à la mini-série télé Tchernobyl, Fukushima – Chronique d’un accident sans fin est une lecture à la fois édifiante et poignante. Il joue également le rôle de piqûre de rappel à propos des dangers potentiels de l’énergie atomique.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ils espèrent quoi au juste , les gars du siège? Qu'on se mette tous à pédaler?
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J'ai fini par faire semblant d'accepter ce qu'on attendait de moi...
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Ça a été terrible, vous ne vous rendez pas compte. Il n’y a jamais eu et j’espère qu’il n’y aura jamais plus d’hommes obligés de combattre en même temps trois réacteurs accidentés, déchaînés, enragés.
On a payé le prix fort, vous savez…
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Comment un tsunami peut-il à ce point paralyser une centrale nucléaire ? C'est absurde !
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Tout le Japon, toute la planète vous regardent. Sortez-nous de cette situation, il en va de l’honneur du pays !
Et s’il faut faire des sacrifices, faites-les ! Vous avez mon feu vert !
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Vidéo de Bertrand Galic
Après Fukushima - Chronique d'un accident sans fin, Bertrand Galic et Roger Vidal se retrouvent pour un road-movie étonnant à travers les Etats-Unis. Ils nous parlent de la Petite Fille et le Postman, un univers tout à fait différent et une nouvelle collaboration réussie.
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