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Dragon Head tome 1 sur 10

Hiroshi Takahashi (Traducteur)Alexandre Tisserand (Adaptateur)
EAN : 9782845990661
224 pages
Pika Edition (24/01/2001)
3.94/5   93 notes
Résumé :
Lors d'un voyage organisé par une école, un train déraille dans un tunnel. L'accident, dont la cause semble aussi imprévisible qu'insolite, est si brutal que tous les passagers du train meurent sur le coup, exceptés deux garçons et une fille. Téru, Nobuo et Ako, trois rescapés se retrouvent enterrés sous les décombres du tunnel et sont désemparés en découvrant toute l'horreur de la réalité. Un huis clos angoissant se met lentement en place, montrant la réaction des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ce premier tome d'une série de mangas déjà bien ancienne est plutôt prometteur quant à la suite avec ces trois jeunes adolescents pris au piège d'un tunnel effondré alors qu'ils rentraient par le train d'un voyage scolaire. Ils semblent les seuls survivants et cette situation découverte progressivement ajoute à la densité de leur traumatisme psychique, leur physique portant apparemment des blessures bénignes.

C'est donc toute une atmosphère angoissante qui se met en place pour une fille et deux garçons, ces derniers peu soucieux de coopérer pour une survie à trois, l'un s'appropriant la lampe qu'avait trouvée l'autre et paraissant comme un dominant peureux ce qui laisse présager quelques frissons.

La fille a tardé à reprendre connaissance, elle paraît très déprimée par la situation, les garçons ne valent guère mieux, la situation ne se prêtant pas à l'euphorie.

Les dessins restituent bien, à travers l'expression des visages, les sentiments ressentis, c'est un beau travail graphique pour une lecture rapide d'une histoire qui évolue lentement.
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Dragon Head est un sublime manga évoluant dans un univers post-apocalyptique et qui traite principalement de la peur humaine. Il a été par ailleurs adapté au cinéma en 2003.
Dès les premiers tomes, une simple sortie scolaire se transforme en cauchemar et débouche sur un huis-clos très anxiogène pour les 3 héros coincés à l'intérieur du tunnel. Dès lors, l'auteur choisit de faire d'eux 3 cas qui réagiront différemment devant cette situation de crise.
Les instincts primitifs ressortent et l'homme devient un loup pour l'homme, prêt à tout pour survivre, quitte à tuer les autres.
Lorsque Teru et Ako sortent du tunnel, l'espoir revient pour eux. Mais quand ils assistent aux paysages de mort à leur sortie, le désespoir renait. Pourtant le héros nourrit une dernière volonté, celle de rentrer chez lui. Pense-t-il être à l'abri là-bas ? Ou sa maison ne représente-t-il qu'un lieu familier ? Qu'est-ce qu'il espère trouver au bout de la route qui lui permet de croire que lui et Ako seront en sécurité ? Qu'est-ce qui le rend si fort ? Ce manga a été dessiné en 1995 et reste des années après toujours aussi puissant car cette atmosphère oppressante se ressent à chaque instant comme si l'on y était.
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« Dès le début, j'ai senti qu'il y avait quelque chose dans l'obscurité…J'y ai vu un monstre, là, tout au fond…Un monstre qui, petit à petit, a tenté de me dominer ! »

Un mois avant ma naissance, Minetaro Mochizuki démarrait sa série culte : Dragon Head. Ayant découvert l'auteur avec Chiisakobé il y a plusieurs mois, j'avoue ne pas avoir fait directement le rapprochement tant ces deux séries sont différentes l'une de l'autre. Dragon Head est une série vraiment sombre qui marque et interpelle avec une ambiance à la Walking Dead. Cette lecture a été, pour moi, une expérience forte. Voilà pourquoi j'ai décidé d'écrire à son sujet.


Dragon Head, de quoi ça parle ?

Sur le trajet du retour d'un voyage scolaire, le train déraille et se retrouve totalement enseveli sous un tunnel effondré. Seuls trois élèves survivent et se retrouvent dans l'obscurité la plus totale. Ils vont devoir survivre en attendant les secours…qui ne semblent pas près d'arriver.

Mon avis…

L'ambiance du titre est incroyablement sombre, oppressante, pesante, lourde…grâce à une prédominance marquée du noir mais surtout à une narration très lente parfois proche du contemplatif qui accentue le sentiment de perdition des personnages. On est perdu, on ne sait pas où on va ni comment y aller, on sait plus qui on est, ce qui est bien ou mal…Tout est lent, un peu comme si le temps s'était arrêté, comme si plus rien n'avait d'importance. Les protagonistes vont tanguer entre différents états d'esprit, passant sans cesse de l'espoir au désespoir, sombrant parfois dans la folie lorsque la réalité devient trop difficile à supporter.

L'auteur prend le temps d'explorer la psychologie de ses personnages, il semble même accorder davantage d'importance à leurs introspections qu'à l'action de son récit. Et ça, c'est un point que j'ai particulièrement apprécié dans ce titre, ce qui le rend si particulier. On ne suit pas une simple histoire mais une évolution de pensées racontée par le biais d'une histoire, tout est dans la nuance. Les événements s'enchainent lentement, ce qui laisse davantage de place pour la contemplation de l'environnement ainsi que pour les réflexions profondes et internes des personnages qui se retrouvent en proie à la peur.

« Je ne veux pas…mourir ! J…J'ai peur…J'ai peur…

Y A QUELQUE CHOSE, LA-BAS ! AAAAAAH ! »

En effet, au-delà d'un simple récit de survie, il s'agit d'une réelle exploration des comportements humains face à la peur. Lors de cette aventure, les protagonistes vont vivre des choses bien dures et rencontrer de nombreux personnages, tous très différents avec leurs gestions personnelles de la peur. Certains vont sombrer dans la folie et perdre toute rationalité, toute moralité, d'autres optent pour la fuite ou encore le déni. Ce qui est certain, c'est que le monde n'est plus le même qu'avant et ne le redeviendra probablement jamais, une réalité qui effraie et pousse l'humanité dans ses extrêmes. le titre « Dragon Head » se révèle d'ailleurs être une référence directe à la peur ou à son absence.

Si l'auteur développe énormément les pensées de ses personnages et dessine ses planches dans un style assez contemplatif avec de nombreux points de vue d'une même scène sur la même planche, l'intrigue n'en demeure néanmoins pas en reste. Tout au long de la série, l'auteur tient le lecteur en haleine, usant habilement de divers rebondissements, de rencontres insolites, d'un certain art du suspense….jusqu'à lui offrir une fin cohérente à l'image de l'ensemble de son histoire. Il s'agit d'une série qui se dévore, qui rend accro…L'envie de savoir si les protagonistes vont réussir à rentrer chez eux, l'envie de connaitre la vérité derrière la « catastrophe », ces envies sont puissantes et poussent à lire le récit jusqu'au bout une fois lancé.

Le titre présente des scènes très dures sans pour autant plonger dans le gore gratuit. Il y a des cadavres mais cela reste assez soft, il n'y a pas d'entrailles à l'air ou d'autres choses peu ragoutantes du genre. L'auteur préfère jouer sur l'horreur psychologique plutôt que sur l'horreur du « dégout », je trouve ce traitement intelligent, l'impact n'en est que plus impressionnant. Des scènes traumatisantes et éreintantes, il y en a…mais sans surenchères ou effusions de sang inutiles.


Côté édition, je possède la première version de la collection Pika Graphic qui propose un format plus grand que la moyenne, de quoi profiter pleinement de l'univers graphique du mangaka, ça en vaut vraiment la peine. Dragon Head va être réédité le 20 janvier 2021, toujours dans la collection Pika Graphic, avec des couvertures plus modernes. Je vous conseille de vous la procurer si vous ne possédez pas encore la série.

Conclusion…

Dragon Head explore la nature humaine dans ses derniers retranchements, ses personnages sont confrontés à des situations horribles et doivent affronter leurs peurs afin de survivre dans un nouveau monde beaucoup plus hostile que le précédent. Un titre marquant, sombre et dur qui se dévore sans modération. L'action y est lente et pesante, elle contribue à l'atmosphère angoissante qui règne dans l'oeuvre où l'introspection et les guerres psychologiques sont reines. Ma série préférée de l'auteur pour l'instant. Je compte découvrir Tokyo Kaido prochainement.
Lien : http://lekitsunelit.monespac..
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Dragon Head est un titre que j'avais essayé de lire une première fois à sa sortie au début des années 2000, puis une deuxième fois lors de sa réédition en 2010. Les deux fois, je n'avais pas été emportée par l'histoire que je trouvais trop anxiogène. Quelques années plus tard, j'ai muri, j'ai aussi regardé plus de médiums où l'on pouvait retrouver ce type d'ambiance et donc mon avis a complètement changé.

Dragon Head est un titre à la croisée des chemins, il mélange ambiance horrifique, film catastrophe, survival et thriller. Dès les premières pages, on est plongé dans le cauchemar bien réel que va vivre le jeune Téru alors qu'il est juste parti en voyage scolaire. Comme nous, sans rien comprendre, il va se réveiller seul au milieu d'une marée de cadavre après que leur train ait eu un accident.

Tout le talent de l'auteur tient ensuite dans la construction de son récit. On vit les aventures de Téru avec lui, presque caméra à l'épaule comme dans le Projet Blairwitch. du coup, on sent monter notre peur et notre angoisse avec lui. On le voit aussi faire preuve d'héroïsme en luttant contre celle-ci pour se bouger et avancer. Téru est un garçon banal au final, mais qui trouve des ressources insoupçonnées en lui, ce qui ajoute une petite dose de survival bienvenue à l'histoire qui sinon serait par trop effrayante et étouffante.

D'ailleurs peu à peu, le mangaka a également la bonne idée de faire évoluer son histoire, ajoutant des personnages, montrant des nouveaux lieux, ce qui n'a rien d'aisé dans un tel vase clos. C'est en cela que je trouve celui-ci très astucieux. On sent qu'il maîtrise à merveille son récit et par là même l'ambiance qu'il veut poser, jouant parfaitement avec nos nerfs. Il y a l'angoisse de se retrouver dans une situation aussi stressante (accident, noir, coincé), de ne rien savoir ou que des bribes qu'on découvre au fil des pages, mais aussi celle qu'ajoute certains personnages (Nobuo a tout du futur psychopathe, Ako pourrait vite tomber dans l'hystérie…). Cela donne une dimension vraiment très humaine au récit.

Ainsi Minetaro Mochizuki aime jouer avec nos peurs. Il contrôle parfaitement celles-ci, notamment grâce à un dessin sombre à souhait où l'horreur est omniprésente et où la lumière est rare mais très significative, rassurant parfois ou rajoutant encore de l'angoisse à d'autres moments. C'est intelligent et captivant. On sent parfaitement l'influence de Junji Itô et d'autres mangakas spécialisés dans le domaine de l'horreur.

Ce premier tome reste une vaste introduction. On y vit ensemble l'horrible accident qui arrive à ces adolescents. On subit leurs angoisses, leurs peurs qui nous frappent de plein fouet. Et on s'interroge comme eux sur ce qui est arrivé et sur comment ça va pouvoir évoluer. Ça donne diablement envie de se jeter sur la suite pour avoir des réponses tant c'est intriguant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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La peur.

La peur s'insinue dans chaque case du manga Dragon Head et ce, du début jusqu'à la fin. Elle s'écoule tel un magma fumant et instille dans l'esprit de nos pauvres lycéens que sont Ako, Nobué et Téru, une vision cauchemardesque d'un monde qui n'est désormais plus le leur. Suite à une catastrophe à l'ampleur inimaginable, le Japon n'est plus qu'un vaste Enfer dont le ciel noir charbonne chaque espace de lumière pénétrant son dôme, enfermant nos jeunes survivants.

S'en suit alors, après une fuite d'un tunnel où leur train était coincé, une longue et harassante escapade pour tenter de comprendre ce qui est arrivé au monde qu'il connaissait. Et il faut dire qu'à ce moment là, si l'horreur en huis-clos avec ses relents de surnaturel faisait complètement mouche sur moi, je n'étais pas prêt pour la suite de leur épopée sans fin et l'atmosphère poisseuse constante.

Le mangaka Mochizuki prend, tel Ottomo, un soin tout particulier (sans être orfèvre du détail) à développer des paysages de désolation tous plus cataclysmique les uns que les autres, où s'aligne avec une efficacité graphique complète les restes agonisants de ce qui était autrefois une civilisation moderne. Et c'est sans compter sur l'effroyable succession de rencontres et d'évènements terribles auxquels le petit groupe se confronte, ne cessant de s'amonceler sur les épaules fragiles de cette jeunesse en perdition, et qui donne rapidement le ton global de l'oeuvre qu'est de dépeindre une constante recherche d'espoir. Tel un artisan de la mort, flirtant entre le biblique et la catastrophe naturelle, Mochizuki profite des instants de rares calmes de ses protagonistes pour s'emparer du concept de peur même, et ainsi la décortiquer sous toutes ses coutures : qu'est-elle vraiment ? Quelle importance joue t'elle quand on se retrouve face à la sidération la plus totale ?

Sans chercher pour autant à entrer dans une analyse poussée et rigoureuse, avec notamment un dernier tome qui s'alourdit inutilement en réflexions philosophiques, Dragon Head réussit cependant haut la main son pari d'être une oeuvre post-apocalyptique à part et de traiter d'un état de stupéfaction permanente face à l'horreur d'un monde en cendres. Jamais gratuite, la perte d'espoir face à une humanité désemparée et revenue à l'état sauvage, en prise avec elle-même et la nature, donne du grain à moudre à ce manga pour offrir une réflexion visuelle sur l'essence même de la peur, qu'elle soit tapie dans les ombres d'un tunnel sombre et crasseux, ou dans le coeur des Hommes.

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critiques presse (3)
Bedeo
13 avril 2017
Pika réédite l’une des oeuvres les plus marquantes du génial Minetaro Mochizuki. Un classique du manga d’horreur psychologique.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
14 mars 2017
Haletant, prenant et d’une richesse thématique insoupçonnée, Dragon Head trouve logiquement sa place dans le panthéon du manga aux côtés de titres comme Akira et autre Monster.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
14 mars 2017
Une série manga dont les débuts sont haletants en diable. Que les éditions Pika l'aient remise au goût du jour est une merveilleuse idée.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La peur est généralement une bonne chose. Elle nous empêche d'être trop téméraire elle nous apprend la prudence. Mais la peur est une servante qui aspire à devenir maîtresse. Et c'est une terrible maîtresse qu'il faut combattre et garder enchaînée.
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Maintenant, il est complètement obsédé par le noir.
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Si pour Sartre, l'enfer, c'est les autres, pour Mochizuki, l'horreur, c'est soi-même.

Sébastien Langevin, postface
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Dès le début, j’ai senti qu’il y avait quelque chose dans l’obscurité…J’y ai vu un monstre, là, tout au fond…Un monstre qui, petit à petit, a tenté de me dominer !
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Ce jour-là,
notre train, le train qui nous ramenait à Tokyo,
eut un accident terrible...

Et à partir de ce moment précis...

C'est comme si ma vie était entrée
dans un univers complètement
inimaginable et effrayant...
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Vidéo de Minetaro Mochizuki
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