Lorsque
Gilbert Gallerne prend la plume sous son alias
Gilles Bergal, c'est pour nous inviter dans un univers bien particulier, celui de l'épouvante et de l'horreur. Et qu'est-ce que c'est bon !
La résidence est un roman qui débute comme un thriller psychologique : Jacques Chevancé est un auteur de romans d'horreur et il est en mal d'inspiration depuis qu'il a vécu des drames personnels.
Sur la proposition de son éditeur, l'auteur à succès quitte Paris pour prendre une résidence de trois mois en Bretagne, du côté de Saint-Brieuc, dans un manoir ayant appartenu, par le passé, à un écrivain raté du siècle dernier.
Ce manoir, réhabilité par la région, est isolé de tout. Pas de téléphone, encore moins de wifi. Chevancé y voit l'opportunité d'un séjour qui lui redonnera la créativité et l'inspiration qu'il a perdues.
Mais voilà, très vite, des choses étranges vont survenir : malgré l'absence de ligne, le téléphone se met à sonner, Jacques ressent parfois une présence étrange, il voit des ombres, il a des hallucinations cauchemardesques… Peu à peu, il va faire des découvertes inquiétantes sur le passé inquiétant et sordide du manoir.
Côté relations sociales, rien d'évident non plus : les autochtones, dont certains ont une mentalité très étriquée, voient d'un mauvais oeil la présence de Jacques parmi eux et ne se gênent pas pour lui manifester leur profonde hostilité.
On va se dire les choses clairement :
La résidence est un pur roman d'épouvante, oppressant à souhait, qui propose un scénario digne des meilleures séries B d'horreur des années 80 ! Il y a du gore, de la sorcellerie, de la magie et de fabuleux accents lovecraftiens !
Le temps de cette lecture, on redevient un adolescent, subjugué par le style singulier de
Gallerne et ses incontestables talents de conteur.