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EAN : 9782253936909
480 pages
Le Livre de Poche (27/04/2022)
  Existe en édition audio
3.77/5   2920 notes
Résumé :
"Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l'autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu'une seule balle, bien sûr."

Dans ce réjouissant jeu de massacre où l'on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d'un roman noir et subversif qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (432) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 2920 notes
J'ai bien du mal à démarrer ce billet car je suis vraiment mitigée. Cette lecture n'a pas été difficile, ni non plus époustouflante... Juste distrayante.

Je me suis souvent demandée ou voulait en venir l'auteur... Et au final je ne sais toujours pas vraiment.

On ne peut pas critiquer la plume de Pierre Lemaitre, c'est toujours un plaisir de le lire. Maintenant le contenu est assez basique, pas assez poussé à mon goût. Il me reste pas mal de zones d'ombre , pas exploitées.

C'est un bon roman noir, qui tient la route dans son ensemble, mais pas assez abouti.
Si Pierre Lemaitre voulait abordé la sénilité où il en fait de trop où pas assez.

Je me suis penchée sur ce roman pour l'auteur, un roman sorti d'un vieux tiroir. Je ne suis pas si sûre qu'il fallait le sortir car comme l'annonce l'auteur c'était pour clore sa carrière dans le roman noir.... J'aurais préféré terminer ce tournant de sa carrière avec quelques choses de plus travaillé, de plus abouti, de plus prenant.

Une lecture en demi teinte.



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Pierre Lemaitre a eu la bonne idée de remercier ses fans de polar en leur " offrant " son tout premier manuscrit en guise d'adieu à ce genre qui lui a permis de cheminer , d'évoluer et de devenir ce qu'il est , à savoir un lauréat du prix Goncourt ce qui , reconnaissons le , n'est tout de même pas donné à tout le monde . On pourrait croire l'exercice plutôt risqué mais c'est forcément un grand élan de sympathie qui s'est emparé de ses " fans " et l'accueil ne peut - être que très favorable ....
Après, il faut essayer d'être objectif : si ce roman , c'est bien du Lemaitre , c'est du Lemaitre " jeune " avec les qualités et les défauts propres à ces talents en " devenir " . Je ne pense pas , et cela me semble tout à fait normal et loin de " vouloir lui faire injure " , que ce soit son " meilleur roman " ni sur le plan de l'écriture ni sur le plan de l'intrigue . Alors , oui , on voit " poindre " tout ce qui fera le sel des ouvrages de Lemaitre qui , soit dit en passant , a bien fait de persévérer dans une voie qui est devenue " royale " .Peut être demande - t- on tout , tout de suite , à des jeunes qui , c'est certain , doivent mûrir pour acquérir l'expérience et la maturité.
Ce roman est facile à lire , bien écrit , porté par les " seules épaules " d'un curieux personnage, Mathilde , une vieille dame à qui on donnerait le bras pour traverser la rue en toute sécurité ( non , pas pour trouver du travail , ça a déjà été fait...) et ...le Bon Dieu en confession . Mathilde joue , non pas de son charme , mais de " l'arme à feu " et , vous le verrez , elle ne se laisse pas " abattre " face aux obstacles qui pourraient la priver de la satisfaction du " travail bien fait " . On suit avec intérêt des pérégrinations qui , sans être irrésistibles, n'en sont pas moins drôles , ironiques , loufoques , décalées. Pierre Lemaitre manie le second degré avec une certaine réussite sans toutefois nous placer face à un chef d'oeuvre du genre . Une sorte de " Mamie Luger " en moins original , en moins percutant .Bien entendu , cet avis n'engage que moi et n'a pas vocation à décourager les futurs lecteurs . Personnellement , j'aurais été bien incapable d'écrire un tel roman , il me faut donc rester humble et mesuré dans mes propos . La parution de cet ouvrage n'ajoutera rien aux grandes qualités de notre Goncourt si ce n'est le grand plaisir de saluer ses fidèles lecteurs .Je n'ose croire à un autre objectif , " marchand " , celui- ci , j'en serais fort déçu. Pierre Lemaitre est désormais " passé à autre chose " et a atteint un niveau qualitatif sans comparaison .Il me semble plus judicieux de suivre ses pas aujourd'hui et prendre son premier roman comme un bon petit moment de nostalgie .Les inconditionnels apprécieront , les autres pourront " passer leur tour " .L'essentiel est que chacun et chacune y trouve son compte .pour ma part , j'ai lu , sans ennui , sans grand enthousiasme non plus ......Pourtant , Lemaitre occupe toujours une grande place dans mes lectures .Ce n'est là , évidemment, que mon avis .
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« Vaste programme » s'exclamait le Général de Gaulle, en aout 1944, en découvrant la Jeep du Capitaine Raymond Dronne baptisée « mort aux cons », arrivée dans Paris libéré en tête de la Division Leclerc.

En 1985, le Commandant Henri et Mathilde, deux glorieux résistants, poursuivent ce « vaste programme », mais quarante années ont passé, et, si les réflexes sont toujours excellents, le respect des procédures s'est amoindri, pour le plus grand mécontentement du DRH, lorsqu'il constate que la même arme est utilisée pour deux contrats différents. Une mise à la retraite s'impose. Mais un tueur à gage est il à même de faire valoir ses droits à pension et que deviendront alors les « cons » ?

Pierre Lemaitre s'en donne à coeur joie et nous offre un roman noir, truculent et plein d'humour. Bonne occasion de visiter ou revisiter les années 80, une époque sans ADN, sans GPS, sans 4G et de parcourir la France au volant d'une AMI 6 en compagnie de personnages merveilleusement croqués en quelques phrases d'une cruelle finesse.

Mais sous un ton badin, sans avoir l'air, le romancier prend à bras le corps les sujets essentiels de la parité, de l'indispensable promotion des femmes parmi l'élite des tueurs, puis traite du droit à la vie de la race canine et de la situation des personnes âgées arrivées aux bornes de la dépendance.

Incontournable, ce premier roman (resté inédit) est un agréable divertissement qui ensoleille l'été et donne envie de découvrir les polars de l'auteur.
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Le dernier en date, mais premier polar écrit par Pierre Lemaitre en 1985 , jamais proposé à un éditeur jusqu'à cette année. Et c'est une excellente idée que d'avoir sorti de l'oubli d'un fond de tiroir ce polar noir et déjanté !

Il faut dire que la mamy qui fait office de personnage principal est une drôle de dame ! Ancienne résistante, elle a fait ses preuves et a acquis ses galons sans démériter, pour se recycler dans l'activité lucrative et stimulante de tueuse à gages (rarement utilisée au féminin, cette dénomination).
Les années ont passé et ont laissé quelques stigmates sur le fonctionnement intellectuel et la mémoire de Mathilde mais les réflexes sont encore bien présents et le maniement d'une arme ne pose aucun problème à la sexagénaire, elle dégomme même un peu trop et sans discernement, à l'instinct, et son instinct laisse un peu à désirer …!

C'est drôle, en raison de la personnalité de la dame, et plus les règlements de compte s'accumulent, plus on a envie d'en rire ! Les relations avec le voisin, avec les chiens, avec son supérieur sont toutes décalées, tant Mathilde semble évoluer dans un monde parallèle qui fonctionne de façon autonome, faisant fi de tout sentiment ou empathie.


Il eut été dommage de laisser dormir ce texte !
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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N'ayant que peu apprécié le peu lu de Pierre Lemaitre, je me suis portée vers ce livre avec prudence. Pourtant très vite, je me suis laissée embarquée par cette histoire semi rocambolesque qui n'est pas sans rappeler Mami Luger.

Mathilde, une sexagénaire bien en chair est une tueuse à gage professionnelle. Mais depuis quelque temps, elle accumule les maladresses, ce qui inquiète le commandant Henry que Mathilde aime éperdument en secret.

Une série de meurtres s'abat en France, de l'homme d'affaire Maurice Quentin à la pauvre mère célibataire Constance, le mystère plane. Quel dommage de ne pas apprendre le mobile de ces meurtres. Pierre Lemaitre nous fait rentrer dans la vie de ces victimes comme Constance, tirant ainsi sur la corde sensible mais ne nous donne aucune réponse. C'est frustrant.

Malgré tout, ce petit monde qui tourne autour de Mathilde, l'inspecteur Vassiliez, le vieux monsieur sénile, le voisin Lepoitevin, même le dalmatien Ludo de Mathilde, ils ont tous de quoi nous émouvoir tant l'auteur en dresse un portrait fin et non dénué d'humour.

Les scènes sont très visuelles et sensorielles, les pages se tournent sans l'ombre d'ennui. Cette Mathilde nous fait tourner la tête avec ses sautes d'humeur, ses principes qui l'amènent dans des colères incroyables.

En dépit des bémols relevés plus haut, j'ai pris un plaisir sadique à suivre les péripéties de Mathilde qui est un personnage haut en couleur.
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critiques presse (7)
Bibliobs
11 août 2021
Lemaitre fait défiler une humanité chancelante dans cette farce macabre, galerie de personnages pitoyables et grotesques. Il est sans pitié avec ses misérables créatures. Il semble se le reprocher aujourd’hui. Il est vrai qu’on ne s’attache guère à ces fantoches. Il faut prendre cette œuvre de jeunesse pour ce qu’elle est, un brouillon tonique et défoulant de ses grands livres à venir.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeParisienPresse
17 juin 2021
Pierre Lemaitre, Goncourt 2013 pour «Au revoir là-haut», publie ce mercredi « le Serpent majuscule ».
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Culturebox
07 juin 2021
Ce premier roman de Pierre Lemaitre, qui raconte l'équipée sauvage d'une vieille tueuse à gages amnésique, porte déjà en germe la patte du Goncourt 2013.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaPresse
07 juin 2021
Il est toujours étrange de lire le premier roman jamais publié d'un auteur à succès. Le serpent majuscule de Pierre Lemaitre ne fait pas exception à la règle.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
07 juin 2021
Mathilde serait-elle en train de perdre peu à peu la boule ? On vous laisse le soin de le découvrir, le reste de l’histoire étant assez jubilatoire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaCroix
27 mai 2021
Le premier roman de Pierre Lemaitre, un polar écrit en 1985, n’avait jamais été publié. Il marque les débuts, et la fin, de l’écrivain dans un genre qui lui servit à se forger un style.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LePoint
14 mai 2021
Trente-six ans après son écriture paraît « Le Serpent majuscule ». Un inédit, le premier polar, et aussi le dernier, du Prix Goncourt 2013.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Madame Veuve fait beaucoup plus Madame de longue date que veuve récente.
- Que puis-je faire pour vous, inspecteur... ?
- Vassiliev.
- Oui, pardon, je l'avais oublié.
- Tout d'abord, je vous adresse mes plus sincères cond...
- Je vous en prie, ça n’est pas nécessaire.

Elle souffle la fumée par les narines, esquisse un sourire de complaisance qui disparaît aussitôt qu’apparu.
- Votre mari a
- Mon époux.

Vasiliev ne voit pas clairement la nuance.
- Notre lien était administratif, principalement juridique et fiscal, c'était mon époux. Un mari, c'est tout autre chose. Il possédait les travaux publics, mon père possédait les cimenteries. Et trois filles. Pour mon père, d'ailleurs, c'était pareil. La première a épousé les travaux publics, la seconde, la navigation fluviale et les docks portuaires pour transporter et stocker les matériaux de construction. La dernière a épousé le Crédit immobilier pour financer les travaux publics.
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Chaque fois qu'elle arrive chez elle, elle est anéantie par le spectacle de cette maison de campagne qui empeste la bourgeoisie étriquée et se caricature elle même. Son gendre revient du tennis en souriant large, une serviette négligemment jetée autour du cou, comme dans une publicité télévisée.

Quand sa fille s'occupe du jardin, on dirait Marie-Antoinette au Petit Trianon. C'est une permanente confirmation pour elle, sa fille n'est vraiment pas une lumière, sinon, pourquoi aurait elle épousé un con pareil... Et américain de surcroît. Mais surtout très con. Bref, américain.

Heureusement qu'ils n'ont pas d'enfants, elle espère vraiment que sa fille est stérile. Ou lui. N'importe lequel des deux, parce qu'elle n'ose pas imaginer les mômes qu'ils auraient... Des têtes à claques, à tous les coups. Mathilde aime les chiens, mais elle déteste les mômes. Surtout les filles.
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J'ai la réputation d'être assez méchant avec mes personnages et dès ce premier roman le reproche est, à mon avis, justifié. Le lecteur ne supporte pas toujours aisément la mise à mal d'un personnage auquel il s'est attaché. C'est pourtant ce qui arrive dans la vie, non ? L'ami emporté par un infarctus en quelques minutes, le camarade terrassé par un AVC, le proche, victime d'un accident de la route, ça n'a rien de juste. Pourquoi le romancier devrait-il mettre plus de gants que la vie elle-même ? Mais ce qu'on accepte de la vie, on n'est pas toujours prêt à le pardonner à un romancier. Parce que lui avait le choix de faire autrement... et qu'il ne l'a pas fait.

(avant-propos)
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Une vingtaine de minutes plus tard, Mathilde a ménagé un trou assez large pour qu'elle tente de s'y faufiler. C'est un peu haut, il lui faut monter sur une pierre, sur une autre, et quand elle passe, elle doit s'asseoir, laisser pendre ses grosses jambes, et là, pas moyen de faire autrement, elle lance son sac devant elle et tâche de se retourner, les fesses dans le vide, elle tâte du bout du pied pour chercher le sol, l'herbe, elle ne peut que lâcher prise, elle tombe à la renverse, ça provoque un gros bruit, elle s'est tordu la cheville, c'était fatal, elle n'a plus l'âge de ces conneries...
Elle se relève, ça n'est pas trop grave, c'est bien le seul avantage d'avoir un gros cul, se dit-elle.
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Mathilde conduit très près du volant parce qu'elle a les bras courts. Elle a soixante-trois ans, elle est petite, large et lourde. En regardant son visage, on devine qu'elle a été belle. Très belle même. Sur quelques photos remontant à la guerre, c'est une jeune fille d'une grâce étonnante, silhouette souple, cheveux blonds encadrant un visage rieur et d'une grande sensualité.
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Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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