Sido Paradiso

Ce livre est d'une grande qualité.
Première lecture chez les éditions Captiot pour ma part (basées en Haute-Saône), dont j'ai apprécié le travail éditorial de mise en page et de conception graphique.
Françoise Gardeur nous fait découvrir l'univers de Sido, une cinquantenaire vivant en banlieue parisienne, dont le nom et l'esprit sont emprunt de la patte de Colette, l'écrivaine. Au décès de sa mère, Sido découvre ses origines biologiques paternelles, qui la relient à l'Allemagne, et celle des heures sombres du nazisme.
Elle entame alors une exploration de son passé familial, qui débouchera sur un voyage aux racines de son père, en Bavière.
Chaque personnage est assez admirablement brossé, et la langue de l'autrice est d'une grande justesse.
Rien de spectaculaire ni de rythme particulièrement effréné, le récit prend le temps de dévoiler un pan de l'histoire franco-allemande.
Une très jolie lecture.

Lorsqu'à la mort de sa mère Sido apprend une nouvelle qui bouleverse sa vie, elle décide de partir pour un voyage en Allemagne afin de clarifier un lourd secret de famille. Elle abandonne alors pour quelques semaines "Sido Paradiso" ce jardin si paisible et si coloré, héritage de papa Dédé auprès de qui elle a vécu une enfance très heureuse.
Au gré de ce voyage Sido rencontre des personnages très attachants qui l'accompagnent dans sa quête. Ils adoucissent la dureté de cette histoire familiale qui se révèle au gré de ces rencontres, de promenades dans la région du lac de Constance décrites avec méticulosité, délicatesse et précision.

Un roman qui se lit facilement, croise avec sensibilité destins personnels et Histoire et nous fait rencontrer des personnages aux relations pudiques et justes.
Pourtant je suis restée à distance de cet univers et de ces péripéties. J'aurais voulu être embarquée, bouleversée, happée. J'aurais sans doute été plus sensible à une écriture plus personnelle, plus allégée, plus suggestive.

Merci à Masse critique et aux éditions Captiot pour cette découverte.

Tout d'abord un grand merci à Masse Critique et aux Éditions CAPTIOT pour ce partage et cette belle découverte d'un roman tout en douceur et en poésie qui nous emmène avec Sidonie, le personnage principal, dans un voyage initiatique de Paris au Lac de Constance, un voyage empli de paysages inspirants, empli de couleurs, de saveurs et d'odeurs. Je ne voudrais pas trop en dévoiler mais ce voyage va permettre à Sidonie de partir à la rencontre de ses origines, d'en apprendre davantage sur elle-même comme sur ses parents. Ce récit est l'occasion pour l'auteur de s'interroger et de nous interroger sur la filiation, celle du sang mais aussi celle du coeur, la transmission, la mémoire, tout comme sur le poids et l'héritage des erreurs et secrets de famille, sur leur acceptation. Des thèmes, aussi beaux qu'universels, abordés avec pudeur et retenue.

Le seul reproche que l'on pourrait faire à l'auteure est aussi une de ses plus belles qualités : son style, pourtant parfait (on devine la professeure de français !) mais que justement, j'ai trouvé un peu trop lisse, un peu trop académique et dans lequel j'aurais aimé au contraire voir quelques failles, quelques jeux ou artifices de langage, le tout laissant deviner davantage du caractère de Françoise GARDEUR. Mais c'est un détail et cela n'ôte rien au plaisir de cette lecture, agréable et rapide.