Derniers adieux

Tu sais ce que ça représente pour les familles d’aller se coucher tous les soirs sans savoir si leur proche est encore en vie. Personne au monde ne mérite ça. »

"Il y a vraiment des jours où ce boulot fait chier."

Et c’est là que j’ai pris conscience de ce que je n’entendais plus.
Les ronflements.
Je me retourné. Impossible de faire autrement. Alors même que j’étais devant la porte ouverte, si proche et pourtant si lointaine. Le dernier jouet de l’homme roulé en boule à mes pieds.
Le Burgerman se tenait derrière moi.
Il souriait dans le noir.
Et, grâce à se sourire, j’ai su ce qui allait arriver.

Les frères et soeurs se disputent, bonhomme, mais ça ne les empêche pas de s'aimer.

Ne regardez pas avec vos yeux, leur disait tout bas leur père de sa voix grave. Regardez avec votre intelligence, cherchez avec votre coeur.

Dans son 4x4.
— Il vous est arrivé d’avoir du mal à en sortir ?
— Non, mais je ne traînais pas. Quand on se fait payer d’avance, on peut se tirer pendant qu’il est encore... sur un nuage. On s’enfuit plus facilement.
— En résumé, s’étonna Kimberly, vous prenez la tangente pendant que le type a encore le pantalon aux chevilles.
— C’est radical.

la terreur naît de la rencontre avec l’inconnu.

Se redressa. Ni content ni soulagé, remarqua--elle, comme un soldat résigné à la guerre.

Tout va revenir à la normale. C’est ce que tout le monde dit. J’ai de la chance. Je suis un rescapé. Quelque chose de terrible s’est passé, mais maintenant Tout Va Revenir A La Normale.

« […] Les araignées tuent à une cadence étonnante. […] Si elles s’en prenaient aux hommes plutôt qu’aux insectes, il ne leur faudrait que trois jours pour dévorer la totalité des seize millions et demi de Hollandais. »

Tiré de l’article « Spider Woman »
Bukhard Bilger, New Yorker, 5 mars 2007