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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aux Etats Unis, au début des années 60, il ne faisait pas bon être une femme chimiste dans un institut de recherche gouverné par des hommes. du café qu'on vous demande, au travail de secrétariat, en passant par des faveurs sexuelles, vos collègues n'ont qu'une envie : vous renvoyer à la maison , à la cuisine que vous n'auriez jamais dû espérer , ambitionner de quitter... C'est la constatation à laquelle arrivera Elizabeth Zott, une jeune femme brillante, très intelligente, ultra intelligente. Et si parfois, les hommes abuseront d'elle, de sa gentillesse, de son travail, jamais elle ne changera sa conduite , c'est le monde qui se pliera à elle... Elle saura s'adapter (si peu... ) , et le monde saura changer (un peu...).

Qu'une jeune chercheuse en chimie devienne la figure de proue d'une émission de cuisine, c'est étonnant, et pour savoir comment elle en arrive là, il faut lire le parcours d'Elizabeth, dont le caractère, l'intelligence vous blufferont.
Le ton de ce roman est magnifique de virtuosité.
Tour à tour caustique, drôle, émouvant, révoltant, féministe, et magique ( grâce aux qualités du chien Six-Trente qu'on peut qualifier de dons : divinatoires, psychologiques...), ce roman m'a fait passer un super moment.
Coup de coeur pour les personnages ( Elizabeth bien sûr, mais aussi Mad, et Six-Trente ).
Je n'ai pas fait exploser ma cuisine en suivant les recettes de Miss Zott , mais j'ai explosé de rire plusieurs fois... de colère aussi pour un univers machiste ( l'université, l'institut, la télévision..) aussi bête qu'anti-productif.
Le monde vu à travers les yeux d'Elizabeth m'a séduit. Elle est comme le dit la couverture "intransigeante et anticonformiste", mais elle est aussi très originale (de mon point de vue), en avance sur son temps, droite, bosseuse, aimante, meurtrie, seule, très seule, et brillante, très très brillante.

Drôle, perspicace , futé, affuté, féministe et éblouissant.

Une adaptation en série Tv est disponible pour la 1° saison sur AppleTV/Mycanal sous le titre Leçons de chimie ( Lessons in chemistry)
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Ma libraire m'avait parlé de ce livre il y a quelques mois et j'ai eu l'heureuse surprise de le voir comme coup de coeur d'Iris29, ce qui était demandé pour un item du Challenge Multi Défis !

Un retour dans le passé, dans les années 60, dans le milieu scientifique, très fermé et machiste à l'époque, qui nous permet de faire la connaissance d'Elizabeth Zott. Chimiste alors que la place des femmes est à la maison, dixit son chef et ses collègues, elle est pour l'égalité homme/femme plus que dans le combat féministe, acharnée à faire valoir ses compétences et sa liberté d'être !

Dans l'adversité elle va avoir la chance de rencontrer un chimiste aussi étrange, solitaire et rigide qu'elle et ils vont former un couple fusionnel et sans compétition. Il va mourir trop tôt et elle doit élever sa fille, seule et célibataire !

Tout est scientifique pour Elizabeth, elle n'a pas entièrement tort, et un concours de circonstances va l'amener à animer une émission culinaire à la télévision. Elle ne va pas se contenter de donner des cours de cuisine mais pousser les femmes à se reconnaître et se faire reconnaître capables et dignes d'admiration.

Elizabeth a manifestement des problèmes de comportement mais surtout aucun filtre sociétal et cela rend les hommes encore plus absurdes et ridicules, les renvoyant dans les cordes et avec des vérités qui n'apparaissaient pas comme telles à cette époque !

Un très bon moment de lecture, avec de l'humour et de la révolte, de la tendresse et de la compréhension ! Je n'ai pas vu passer les 576 pages !

Challenge Féminin 2022/2023
Challenge Multi Défis 2023
Challenge Plumes Féminines 2023
Challenge Pavés 2023
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L'histoire d'Elizabeth Zott se déroule en Californie et en Angleterre dans les années 1960. Je vois d'ici les hordes de baby boomers et les fanas de littérature feelgood se réjouir. Chouette on va avoir du c'était mieux avant, du on savait être heureux à l'époque, qu'est-ce qu'on a fait pour avoir perdu tout ça !
Maldonne ! Ce roman n'est pas du tout dans la nostalgie du c'était mieux avant, il est dans une nostalgie critique, celle du c'était comme ça avant et il fallait le supporter !
Elizabeth Zott s'est employée dès son enfance et son adolescence à combattre les avanies que les femmes s'efforçaient de supporter pour faire comme si de rien n'était.
Elizabeth est une chimiste de haut niveau mais dans son université, ses collègues masculins ne cessent de la prendre pour une secrétaire.
"Elle n'aimait pas les gens qui se livraient à des suppositions basées sur ce qu'elle considérait comme des indices visuels dépassés, et elle n'aimait pas non plus les hommes qui pensaient - même s'il s'était avéré qu'elle était secrétaire - qu'être secrétaire signifiait être incapable de comprendre d'autres mots que : "tapez ça en trois exemplaires."
Elle a décidé de se battre contre ces comportements et ça n'est pas gagné !
Il en faut du courage pour se battre contre ce que toute la société considère comme des évidences, une femme doit se marier, porter le nom de son mari, et faire plusieurs enfants sans penser à sa carrière.
"Quand les femmes se marient, elles prennent le nom de leur mari, et 99,9 % d'entre elles s'en accommodent."
Lorsqu'elle rencontre Calvin Evans, son alter ego, elle mesure le chemin parsemé d'embûches que cet homme doit parcourir pour affirmer face à des contemporains mâles imbus d'eux mêmes qu'il respectera les souhaits d'indépendance d'Elizabeth.
Leur association fonctionne, malgré "la jalousie profonde" de leurs collègues de l'institut Hastings. À l'abri dans leur tour d'ivoire, ils partagent leurs passions communes, la chimie, l'aviron, leur chien Six-Trente.
"(...) la plupart de leurs travaux avaient été réalisés alors qu'ils reposaient nus sur un lit."
Mais la vie embrasse toujours les idées majoritaires dans l'opinion et ne supporte pas, hélas, les réfractaires.
Comme dans la chanson Les feuilles mortes, "la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit"
Veuve, mère d'une enfant, Madeline, Elizabeth s'aperçoit que désormais seule, elle ne bénéficie plus de la considération qu'on lui accordait du fait de sa relation avec Calvin...Elle constate avec amertume qu'elle était malgré tout, Madame Elizabeth Evans.
"Et pourtant, bien que ses collègues sachent qu'elle les dépassait, et de loin, sur le plan intellectuel, on attendait d'elle qu'elle fasse l'éloge de tout ce qu'ils pondaient, y compris de leurs résultats médiocres."
Eux sont obnubilés par le couple dérangeant Calvin et Elizabeth.
"(ils) avaient encore des questions à poser à Calvin ; par exemple : comment avait-il réussi à remporter autant de prix alors qu'il paraissait ne rien faire ? Et qu'en était-il du sexe avec Elizabeth Zott ? N'était-elle pas frigide, comme on le supposait ?"
Elizabeth quitte Hastings pour une carrière TV que le hasard lui offre. le ton du roman, dans cette partie , n'est pas sans rappeler l'esprit de la série TV Mad Men consacrée aux publicistes dans les années 1960, les chaines TV s'emparent alors de l'iconoclastie pour faire de l'audience. Elizabeth déclare :
"Il n'y a rien de normal dans la femme au foyer normal." et sans le savoir elle entre dans un système qui accepte ses incartades jusqu'à un certain point.
"Certains disent qu'il n'y a pas de mauvais publicité et, dans ce cas, ils eurent raison. le taux d'audience de À table ! C'est l'heure du souper battit tous les records."
"Et ce fut ainsi qu'elle découvrit l'autre truisme de la célébrité : son obsolescence programmée. La seule Elizabeth Zott qui suscitait un intérêt était celle qui avait porté un tablier."
Ce roman suggère une ligne de conduite sans en avoir l'air. Un exemple et un modèle.
Peut-être qu'à la fin de sa lecture, en le reposant sur notre chevet nous nous dirons "il faut arrêter de déconner si on veut que ça change"
Diable ! Je l'ai écrit !



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Quelle histoire merveilleuse et très divertissante ! Je viens de fermer la dernière page de ce roman et je ne m'attendais pas à aimer autant cette histoire. J'ai tout simplement été happé et, il m'a été impossible de lâcher ce récit tellement j'avais hâte de connaître la destinée d'Elizabeth Zott.
Bonnie Garmus a écrit un livre plein d'esprit ou elle nous faire prendre conscience des difficultés pour les femmes d'être indépendante dans les années 50 et 60 d'autant plus pour celles qui sortaient du lot.
J'ai particulièrement aimé découvrir le point de vue d'Elizabeth sur le mariage, l'accouchement, la carrière, la religion, les choix de vie, etc.
J'ai adoré tous les personnages plus ou moins excentriques mais, que j'ai trouvé fortement attachants.
Ce roman m'a fait passer du rire aux larmes et j'ai été touché par le combat de cette héroÏne. Merci Bonnie Garmus pour ce magnifique livre et m'avoir fait passer un excellent moment de lecture. Un énorme coup de coeur pour ce livre.
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Une belle découverte. Un excellent premier roman. A recommander à toutes celles qui pensent que les années 50 étaient tellement géniales / mieux qu'aujourd'hui.

Une illustration de l'effet Matilda et de l'invisibilisation des femmes avec le secours de la religion (catholique dans ce roman) et de certains hommes que ce soit des chefs de département ou d'université ou des maris, des pères abusifs.

Si la vie d'Elisabeth est pavée d'embuches, l'autrice réussit à faire rire et sourire.

Alors on peut trouver cela simpliste mais cela ferait du bien à certains / certaines de découvrir ces pages. Et de comprendre que des femmes ont pu vivre ou continuent de vivre de telles situations dans certains pays.

Car in fine c'est l'ensemble de l'humanité qui perd lorsque 50% de la population est ignorée, rabaissée et empêcher d'utiliser ses talents.


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Comment parler de ce livre?
D'abord je précise que cela a été un véritable coup de coeur, un ovni, un roman très créatif.
C'est la vie d'Elizabeth Zott comme nous le dit si bien le titre, jeune femme scientifique dans les années 60. Les 200 premières pages ne laissent pas apparaître de personne sympathique et qui fait preuve d'humanité en dehors d'Elizabeth, de Calvin et de Six-Trente, le chien plus humain que la plupart des personnages et que j'ai personnellement adoré.
Elizabeth est une scientifique peu conventionnelle , féministe avant l'heure. Elle fait preuve d'une franchise rafraichissante ce qui occasionne d'excellentes phrases et réparties très jouissives.
C'est raconté avec un humour grinçant. Cette histoire ne peut pas laisser indifférent, on passe par des sentiments de révoltes et beaucoup d'émotion. La condition féminine de l'époque est bien resituée. Les propos sont intelligents et poussent à la réflexion.
Merci à la brillante Bonnie Garmus.
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Je viens de terminer la brillante destinée d Elisabeth Zott. Au tout début j'ai pensé lire un roman « feal good » puis je me suis laissée prendre dans cette jolie histoire. J'en ai aimé l'esprit pétillant qui sans avoir l'air d'y toucher aborde de bien nombreux sujets.
Je vous recommande ce livre qui en plus met de bonne humeur !!
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L'histoire incroyable et tellement stimulante d'une femme trop intelligente et moderne pour son temps et peut être même pour le nôtre.
Scientifique visionnaire qui rencontre par accident la gloire grâce à une émission de cuisine, cette femme est complètement décalée, carrément engagée, parfois drôle aussi mais toujours sans le faire exprès.
Une héroïne d'un nouveau genre qui nous sert de l'émotion à toutes les sauces !
Avant même de lire ce livre, c'est un extrait qui m'a fait adorer la plume de Bonnie Garmus.
Pleine de force, son histoire en quelques mots m'a donné un coup de boost et de bonne humeur
Mais un livre ne peut se résumer à quelques lignes, n'est-ce pas ?!
Et bien c'est tout son livre qui m'a motivé et donné l'envie de me révolter, de me soulever, de m'engager et d'espéré faire, tel le colibri, avancer les choses autour de moi pour moi, pour ma fille et pour toutes les femmes.
Tout au long de son histoire, Bonnie Garmus fait dire à Elizabeth, son héroïne « hors normes » par son intelligence et sa vision du monde, ce que chaque femme devrait pouvoir se dire tous les jours :
La vie est ce que vous en faites. Elle change tous les jours alors changer pour le meilleur de vous-même, peut importe les avis dénigrants, vous avez non seulement la capacité d'avancer vers ce que vous espérez mais surtout vous pouvez atteindre vos objectifs.
(je paraphrase 560 pages).
Après la révolte, l'admiration pour la justesse de cette histoire et de ces personnages.
Génials !
Je ne savais pas non plus à quel point être une femme dans les années 40-50-60 pouvait être difficile.
Non seulement vous deviez vous plier à des règles archaïques et misogynes, mais vous n'existiez qu'en fonction de votre père ou de votre mari…
Inimaginable et forcément insupportable pour toute femme !
Bref, au-delà du fait que ce livre soit une brillante déclaration d'indépendance et de respect des droits des femmes, c'est aussi et surtout une belle histoire où à la fin de chaque chapitre on attend avec impatience le suivant.
A lire ABSOLUMENT !!!
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Mais pourquoi donc une jolie femme ne pouvait pas suivre un cursus universitaire dans les années 50 sans que son directeur de thèse n'abuse d'elle , que les policiers se rient de sa volonté de déposer plainte et que pour couronner te tout elle ne puisse donc pas valider son doctorat de chimie.

Et pourquoi donc le patron du labo ne donnait aucune chance à ses recherches, que ses collègues lui volaient ses idées ... jusqu'à ce coup de foudre réciproque entre le plus brillant de tous, Calvin Evans, le plus solitaire des chercheurs qui reconnut en elle une âme soeur.

Exploitée, dépouillée, mais mère d'une exceptionnelle Madeline, c'est grâce au soutien de sa voisine qu'elle continuera à travailler dans ce labo après la mort de Calvin, jusqu'à son licenciement abusif.

C'est ensuite un merveilleux concours de circonstances qui lui permit d'avoir une émission de télé, qui d'apparence culinaire, était en fait un cours de chimie et une formidable source de prise de conscience des femmes et de leurs possibilités.

Un roman qui finit bien (c'en est presque dommage) mais qui donne à voir le chemin parcouru depuis ce temps pas si lointain où faire des études et décrocher un job dans son domaine de compétences n'était pas monnaie courante.

Bref, faites des études - même, surtout, scientifiques - poussez vos filles dans cette voie. 

Il n'est rien que les filles ne peuvent faire ! 

Un roman presque parfait (je me suis ennuyée un tout petit peu dans le troisième quart) à mettre dans toutes les mains.

Des personnages bien campés et attachants, des situations qui vont du rire aux larmes, une résilience implacable, et une foi constante dans l'avenir font de ce livre un de ceux que je n'oublierai pas ! 

A vous ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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J'ai adoré ce livre ! Un de mes premiers romans qui se déroule dans les années 60.
Nous sommes aux côtés d'Elisabeth Zott, une femme inspirante, féministe avant l'heure. Un livre rempli de tendresse, de justesse, d'espoir.
Nous suivons sa vie, son amour, sa famille, son travail, sa passion la chimie.

Les personnages sont tous attachants, mention spéciale pour 6.30. Mon prochain chien s'appellera comme ça !

Allez-y les yeux fermés.
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