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EAN : 9782221254707
576 pages
Robert Laffont (12/05/2022)
4.27/5   234 notes
Résumé :
Faites la connaissance de l’anticonformiste et intransigeante Elizabeth Zott.
Votre capacité à tout changer commence ici et maintenant.

Elizabeth Zott n’est pas une femme ordinaire. Elle serait d’ailleurs la première à faire remarquer qu’il n’en existe pas. Nous sommes au début des années 1960 et, à l’Institut de recherche Hastings où elle est chimiste, les hommes ont une vision très peu scientifique de l’égalité. Seul fait exception le solitai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Aux Etats Unis, au début des années 60, il ne faisait pas bon être une femme chimiste dans un institut de recherche gouverné par des hommes. du café qu'on vous demande, au travail de secrétariat, en passant par des faveurs sexuelles, vos collègues n'ont qu'une envie : vous renvoyer à la maison , à la cuisine que vous n'auriez jamais dû espérer , ambitionner de quitter... C'est la constatation à laquelle arrivera Elizabeth Zott, une jeune femme brillante, très intelligente, ultra intelligente. Et si parfois, les hommes abuseront d'elle, de sa gentillesse, de son travail, jamais elle ne changera sa conduite , c'est le monde qui se pliera à elle... Elle saura s'adapter (si peu... ) , et le monde saura changer (un peu...).

Qu'une jeune chercheuse en chimie devienne la figure de proue d'une émission de cuisine, c'est étonnant, et pour savoir comment elle en arrive là, il faut lire le parcours d'Elizabeth, dont le caractère, l'intelligence vous blufferont.
Le ton de ce roman est magnifique de virtuosité.
Tour à tour caustique, drôle, émouvant, révoltant, féministe, et magique ( grâce aux qualités du chien Six-Trente qu'on peut qualifier de dons : divinatoires, psychologiques...), ce roman m'a fait passer un super moment.
Coup de coeur pour les personnages ( Elizabeth bien sûr, mais aussi Mad, et Six-Trente ).
Je n'ai pas fait exploser ma cuisine en suivant les recettes de Miss Zott , mais j'ai explosé de rire plusieurs fois... de colère aussi pour un univers machiste ( l'université, l'institut, la télévision..) aussi bête qu'anti-productif.
Le monde vu à travers les yeux d'Elizabeth m'a séduit. Elle est comme le dit la couverture "intransigeante et anticonformiste", mais elle est aussi très originale (de mon point de vue), en avance sur son temps, droite, bosseuse, aimante, meurtrie, seule, très seule, et brillante, très très brillante.

Drôle, perspicace , futé, affuté, féministe et éblouissant.

Une adaptation en série Tv est disponible pour la 1° saison sur AppleTV/Mycanal sous le titre Leçons de chimie ( Lessons in chemistry)
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Ma libraire m'avait parlé de ce livre il y a quelques mois et j'ai eu l'heureuse surprise de le voir comme coup de coeur d'Iris29, ce qui était demandé pour un item du Challenge Multi Défis !

Un retour dans le passé, dans les années 60, dans le milieu scientifique, très fermé et machiste à l'époque, qui nous permet de faire la connaissance d'Elizabeth Zott. Chimiste alors que la place des femmes est à la maison, dixit son chef et ses collègues, elle est pour l'égalité homme/femme plus que dans le combat féministe, acharnée à faire valoir ses compétences et sa liberté d'être !

Dans l'adversité elle va avoir la chance de rencontrer un chimiste aussi étrange, solitaire et rigide qu'elle et ils vont former un couple fusionnel et sans compétition. Il va mourir trop tôt et elle doit élever sa fille, seule et célibataire !

Tout est scientifique pour Elizabeth, elle n'a pas entièrement tort, et un concours de circonstances va l'amener à animer une émission culinaire à la télévision. Elle ne va pas se contenter de donner des cours de cuisine mais pousser les femmes à se reconnaître et se faire reconnaître capables et dignes d'admiration.

Elizabeth a manifestement des problèmes de comportement mais surtout aucun filtre sociétal et cela rend les hommes encore plus absurdes et ridicules, les renvoyant dans les cordes et avec des vérités qui n'apparaissaient pas comme telles à cette époque !

Un très bon moment de lecture, avec de l'humour et de la révolte, de la tendresse et de la compréhension ! Je n'ai pas vu passer les 576 pages !

Challenge Féminin 2022/2023
Challenge Multi Défis 2023
Challenge Plumes Féminines 2023
Challenge Pavés 2023
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L'histoire d'Elizabeth Zott se déroule en Californie et en Angleterre dans les années 1960. Je vois d'ici les hordes de baby boomers et les fanas de littérature feelgood se réjouir. Chouette on va avoir du c'était mieux avant, du on savait être heureux à l'époque, qu'est-ce qu'on a fait pour avoir perdu tout ça !
Maldonne ! Ce roman n'est pas du tout dans la nostalgie du c'était mieux avant, il est dans une nostalgie critique, celle du c'était comme ça avant et il fallait le supporter !
Elizabeth Zott s'est employée dès son enfance et son adolescence à combattre les avanies que les femmes s'efforçaient de supporter pour faire comme si de rien n'était.
Elizabeth est une chimiste de haut niveau mais dans son université, ses collègues masculins ne cessent de la prendre pour une secrétaire.
"Elle n'aimait pas les gens qui se livraient à des suppositions basées sur ce qu'elle considérait comme des indices visuels dépassés, et elle n'aimait pas non plus les hommes qui pensaient - même s'il s'était avéré qu'elle était secrétaire - qu'être secrétaire signifiait être incapable de comprendre d'autres mots que : "tapez ça en trois exemplaires."
Elle a décidé de se battre contre ces comportements et ça n'est pas gagné !
Il en faut du courage pour se battre contre ce que toute la société considère comme des évidences, une femme doit se marier, porter le nom de son mari, et faire plusieurs enfants sans penser à sa carrière.
"Quand les femmes se marient, elles prennent le nom de leur mari, et 99,9 % d'entre elles s'en accommodent."
Lorsqu'elle rencontre Calvin Evans, son alter ego, elle mesure le chemin parsemé d'embûches que cet homme doit parcourir pour affirmer face à des contemporains mâles imbus d'eux mêmes qu'il respectera les souhaits d'indépendance d'Elizabeth.
Leur association fonctionne, malgré "la jalousie profonde" de leurs collègues de l'institut Hastings. À l'abri dans leur tour d'ivoire, ils partagent leurs passions communes, la chimie, l'aviron, leur chien Six-Trente.
"(...) la plupart de leurs travaux avaient été réalisés alors qu'ils reposaient nus sur un lit."
Mais la vie embrasse toujours les idées majoritaires dans l'opinion et ne supporte pas, hélas, les réfractaires.
Comme dans la chanson Les feuilles mortes, "la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit"
Veuve, mère d'une enfant, Madeline, Elizabeth s'aperçoit que désormais seule, elle ne bénéficie plus de la considération qu'on lui accordait du fait de sa relation avec Calvin...Elle constate avec amertume qu'elle était malgré tout, Madame Elizabeth Evans.
"Et pourtant, bien que ses collègues sachent qu'elle les dépassait, et de loin, sur le plan intellectuel, on attendait d'elle qu'elle fasse l'éloge de tout ce qu'ils pondaient, y compris de leurs résultats médiocres."
Eux sont obnubilés par le couple dérangeant Calvin et Elizabeth.
"(ils) avaient encore des questions à poser à Calvin ; par exemple : comment avait-il réussi à remporter autant de prix alors qu'il paraissait ne rien faire ? Et qu'en était-il du sexe avec Elizabeth Zott ? N'était-elle pas frigide, comme on le supposait ?"
Elizabeth quitte Hastings pour une carrière TV que le hasard lui offre. le ton du roman, dans cette partie , n'est pas sans rappeler l'esprit de la série TV Mad Men consacrée aux publicistes dans les années 1960, les chaines TV s'emparent alors de l'iconoclastie pour faire de l'audience. Elizabeth déclare :
"Il n'y a rien de normal dans la femme au foyer normal." et sans le savoir elle entre dans un système qui accepte ses incartades jusqu'à un certain point.
"Certains disent qu'il n'y a pas de mauvais publicité et, dans ce cas, ils eurent raison. le taux d'audience de À table ! C'est l'heure du souper battit tous les records."
"Et ce fut ainsi qu'elle découvrit l'autre truisme de la célébrité : son obsolescence programmée. La seule Elizabeth Zott qui suscitait un intérêt était celle qui avait porté un tablier."
Ce roman suggère une ligne de conduite sans en avoir l'air. Un exemple et un modèle.
Peut-être qu'à la fin de sa lecture, en le reposant sur notre chevet nous nous dirons "il faut arrêter de déconner si on veut que ça change"
Diable ! Je l'ai écrit !



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Quelle histoire merveilleuse et très divertissante ! Je viens de fermer la dernière page de ce roman et je ne m'attendais pas à aimer autant cette histoire. J'ai tout simplement été happé et, il m'a été impossible de lâcher ce récit tellement j'avais hâte de connaître la destinée d'Elizabeth Zott.
Bonnie Garmus a écrit un livre plein d'esprit ou elle nous faire prendre conscience des difficultés pour les femmes d'être indépendante dans les années 50 et 60 d'autant plus pour celles qui sortaient du lot.
J'ai particulièrement aimé découvrir le point de vue d'Elizabeth sur le mariage, l'accouchement, la carrière, la religion, les choix de vie, etc.
J'ai adoré tous les personnages plus ou moins excentriques mais, que j'ai trouvé fortement attachants.
Ce roman m'a fait passer du rire aux larmes et j'ai été touché par le combat de cette héroÏne. Merci Bonnie Garmus pour ce magnifique livre et m'avoir fait passer un excellent moment de lecture. Un énorme coup de coeur pour ce livre.
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Ce roman pétillant et drôle, avec sa couverture colorée a tout pour plaire à des lecteurs en quête de légèreté.
C'est vrai que l'écriture est directe, très dialoguee, avec une impression de spontanéité.
La plume de Bonnie Garmus est rythmée et suffisamment alerte pour que le livre soit plaisant du début à la fin.
Mais cette légèreté apparente ne se contente pas de dérouler un roman feel-good. Il y a bien plus dans le personnage d'Élisabeth Zott, comme il y a bien plus dans l'émission de cuisine qu'elle présente aux États-Unis dans les années 1960.

Cette femme qui refuse de céder aux compromis a cependant un parcours dans lequel les femmes d'aujourd'hui pourront mesurer les évolutions et les préjugés encore actifs.
De formation scientifique, cette jeune femme échoue à poursuivre ses études de chimie parce qu'elle est violée par son directeur de thèse. Embauchée dans un laboratoire, ses qualités sont devalorisées par le sexisme ambiant et on lui vole le résultat de ses travaux.
Elle rencontre un jeune chercheur qui l'aime et reconnaît ses qualités, mais il meurt en la laissant mère célibataire.
Pour survivre, elle accepte de présenter une émission de télévision où elle mêle cuisine et chimie, en faisant appel à l'intelligence et à la curiosité des femmes. Investie d'une mission et intransigeante dans ses choix, elle mene le combat pour que les femmes puissent développer leurs talents en dehors de leur rôle de mère de famille.
"Je parle de nous réparer, monsieur Roth - de réparer nos erreurs. La nature fonctionne sur un plan intellectuel plus élevé. Nous pouvons apprendre davantage, nous pouvons aller plus loin mais, pour y parvenir, nous devons ouvrir les portes. Trop de brillants esprits sont tenus à l'écart de la recherche scientifique à cause de préjugés ignorants, de notions telles que le sexe et la race. Ca me rend furieuse et ça devrait vous rendre furieux vous aussi. La science a de gros problèmes à résoudre: famine, maladie, extinction. Et ceux qui ferment délibérément la porte aux autre en utilisant des notions culturelles désuètes et intéressées ne sont pas seulement malhonnêtes, ils sont sciemment paresseux."

Joliment féministe, ce roman frôle parfois le burlesque avec ce chien qui l'accompagne et qui maîtrise le vocabulaire humain avec délectation.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
" Il y a des années, alors que j'étais une jeune maman, M. Sloane était en voyage d'affaires quand un malfaiteur s'est introduit dans la maison et m'a menacée en disant que si je ne lui donnais pas tout notre argent, il prendrait le bébé. Je n'avais pas dormi et je ne m'étais pas douchée depuis quatre jours, je ne m'étais pas coiffée depuis au moins une semaine, je ne m'étais pas assise depuis je ne sais combien de temps. Alors j'ai dit : " Vous voulez le bébé ? Je vous le donne." Elle changea Madeline de bras. "Je n'ai jamais vu u homme déguerpir aussi vite."
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Harriet franchit la porte du cabinet d'avocats Hanson & Hanson, les mains tremblantes. Ces trente dernières années, elle avait confessé au prêtre de sa paroisse que son mari buvait et jurait, qu'il n'allait jamais à la messe, qu'il la traitait comme son esclave, qu'il l'insultait. Et, pendant ces trente dernières années, le prêtre l'avait écoutée en hochant la tête, puis lui avait expliqué que si le divorce était hors de question, il lui restait encore pas mal d'options. Par exemple, elle pouvait prier pour trouver les moyens de devenir une meilleure épouse, ou elle pouvait se remettre en question et essayer de comprendre pourquoi elle le contrariait, ou encore essayer de faire plus attention à son apparence.
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Il avait bien sûr l'intention d'avouer la vérité à Amanda, et vite : lui dire que sa mère, démissionnaire et minable, ne reviendrait jamais et que, techniquement, elle et lui n'avaient aucun lien de parenté. Les enfants adoptés avaient le droit de savoir. Mais il attendait le bon moment : le quarantième anniversaire de sa fille.
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"C'est drôle, n'est-ce pas ? dit Mme Sloane. Un homme écrit un livre sur des choses dont il n'a pas fait l'expérience directement, l'accouchement et ses suites, je veux dire - et pourtant : boum. Un best-seller. Vous savez ce que je pense ? Que c'est sa femme qui a tout écrit, et qu'il s'est contenté de signer le livre.
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Ce que je trouve intéressant dans l'aviron, expliqua le Dr Mason, c'est qu'il se pratique toujours en marche arrière. (...) En fait, quand on y pense, l'aviron, c'est presque comme élever des enfants. Les deux demandent de la patience, de l'endurance, de la force et du dévouement. Et aucun ne nous permet de voir où nous allons, seulement où nous sommes allés.
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Trailer de l'adaptation série de "leçons de chimie".
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