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Citations sur Les insulaires et autres romans (noirs) (9)

Mais toutes ces comètes, dont la plupart n’étaient que des satellites russes ou américains, étaient tellement chargées des espoirs minuscules d’une humanité en plein désarroi qu’elles ne laissèrent dans le ciel qu’un avis de passage et la promesse mensongère d’un retour proche à la normale.
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Elle avait lu un jour une définition de la poésie : « Deux mots qui se rencontrent pour la première fois. »
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Les histoires d'amour finissent mal en géné...
Un index à l'ongle rongé coupe net la chanson des Rita Mitsouko. Ce brusque retour au silence fait mal. Les dix doigts se mettent à tambouriner sur le volant. Un son mat, un rythme monotone. On dirait de la pluie. Les cadrans du tableau de bord les éclairent en vert fluo. Aucune autre lumière à des kilomètres à la ronde. Pas une étoile, à peine un soupçon de clarté, là-bas, derrière les collines, la présence d'une ville lointaine. La main droite quitte le volant, caresse de sa paume le levier de vitesses. Le même geste qu'on fait pour flatter la tête d'un chien, d'un chat, la crosse d'une arme. C'est une bonne voiture, puissante, robuste, grise. Onze heures trente, ils ne devraient plus tarder. À force de fixer l'aiguille des secondes, celle-ci semble s'arrêter. Mais non, elle continue son petit bonhomme de chemin, obstinée ou résignée, comme un âne tournant la meule d'un moulin.
Et puis soudain, rasant la crête de la colline en face, un faisceau de phare, la nuit qui pâlit, qui recule... Contact. La main droite se crispe et enclenche une vitesse. La main gauche empoigne le volant. Le phare droit de la voiture qui dévale le versant opposé de la côte tire nettement vers le bas-côté de la route. Toutes lumières éteintes, la voiture grise se propulse en avant comme une bille de flipper. Ce sont eux : l'heure, le phare bigle. La nuit ferme les yeux.
Dans la forêt un renard vient d'égorger un lapin. Ses oreilles se dressent en entendant le crissement des pneus sur l'asphalte et le bruit de la tôle dans le ravin. Ça ne dure que quelques secondes. Le silence reprend possession des lieux. D'un coup de dents, il éventre le lapin et plonge son museau pointu dans les entrailles fumantes. Partout autour de lui, des milliers d'animaux, des plus grands aux plus petits, s'entre-bouffent ou se grimpent dessus sans autre but que de perpétuer le jeu.
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Elle avait l'air d'un fruit mûr dont le sucre est en train de se changer en miel. Il en était de certaines personnes comme de certaines plantes qui ont plusieurs floraisons dans la même saison. D'autres, en revanche, ne porteraient jamais un fruit, à peine écloses, déjà flétries.
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— Gilles t'entends pas comme des grattements de bête dans la cuisine ?
— C'est Casimir. Cette conne a embarqué la cage du hamster sans s'apercevoir qu'il n'était pas dedans. Je l'ai foutu dans le four en attendant. Il bouffe tout.
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Eliette n’arrivait pas à desserrer les dents. Son cœur battait dans sa poitrine comme un volet mal fermé.
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Forlani et les deux blouses blanches échangèrent un regard circonflexe.
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La comtoise sonnait la demie de minuit. Fernand Delorme regardait son fils pleurer depuis près d’une heure, sans interruption, comme un barrage qui cède. (…) Il y avait certainement un mot à dire, le même qui aurait pu retenir Charlotte, qui aurait pu faire de sa vie autre chose qu’une survie, mais il ne l’avait jamais appris. Jusqu’à présent il avait comblé cette carence par un digne silence, mais ce soir, il lui manquait cruellement ce mot, il se sentait illettré du cœur.
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Le cœur d'Etienne ressemblait à un pruneau d'agen, joir et frippé. La nuit resserrait dans son poing la ridicule petite voiture beige qu'aucun truand n'aurait eu l'idée d'utiliser pour partir en cavale. Malgré tout, la route développait ses kilomètres comme les éléments d'une lunette télescopique interminables. Ils traversaient de villages aux noms bizarres ou grotesques
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