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4,1

sur 996 notes
le décor est vite planté, c'est sur fond historique d'assassinat de Martin Luther King et d'émeutes généralisées que Romain Gary dévoile un pan de sa vie américaine avec Jean Seberg et leurs animaux plus ou moins domestiques, dont Batka le petit dernier recueilli, "chien blanc" qui n'aime pas les humains noirs. Un berger allemand raciste. Qui dérange, forcément. A tel point qu'il sera vite envoyé en pension, aux mains de Keys le black qui ne s'en laisse pas conter. L'angle du chien raciste pour traiter du racisme, rien à dire, c'est malin. D'autant plus que le chien n'est bien entendu qu'un miroir de l'âme humaine, on ne nait pas raciste quand on est chien, on le devient, par dressage :
"Il me semblait jusqu'à présent que, là où il y a de la haine, il n'y a pas d'éducation. Il y a déformation. Dressage.
Je suis en train de me dire que le problème noir aux Etats-Unis pose uen question qui le rend pratiquement insoluble : celui de la Bêtise. Il a ses racines dans les profondeurs de la plus grande puissance spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie."
Récit ou roman biographique peu importe, Romain Gary s'y livre à un festival de réflexions sur la condition des opprimés dans nos sociétés contemporaines, avec son talent désabusé habituel, où se mêle dérision, cynisme, ironie. Sans être toutefois au niveau des racines du ciel ou d'une vie devant soi. Moins de verve romanesque, moins de fluidité narrative, plus hâché et déstructuré à mon goût. Comme si l'ancrage dans la réalité historique avait freiné ses ardeurs créatives. A titre d'exemple, je n'y ai pas retrouvé la présence forte de ses personnages romanesques si habilement construits, que j'ai tant aimés par ailleurs. Mais le plaisir reste là, c'est quand même du bon, du très bon même il me semble, avec un final haletant.
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Je ne ferai pas une longue critique.
Le sort de ce chien blanc, dressé pour sauter à la gorge des Noirs, m'a troublée, plus que le destin des hommes, car lui n'avait rien demandé, il voulait juste être le meilleur ami de l'homme et lui obéir.
Ce chien blanc est devenu agressif envers les Noirs, car on l'a éduqué ainsi. Tout comme l'homme Blanc, dans les années 60 aux États -Unis est formaté pour la haine des Noirs.
Le sort réservé à ce chien est épouvantable, comme si les hommes ne se satisfaisaient pas de s'entre déchirer, il faut qu'ils y mêlent leur soi-disant meilleur ami.
Ce roman est un miroir sur l'Histoire de ce pays à cette époque. Une réalité qui est hélas trop souvent encore d'actualité.
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Alors qu'il vit aux États-Unis avec son épouse, Jean Seberg, Romain Gary recueille un berger allemand. L'animal trouve rapidement sa place dans la maison, auprès de l'autre chien et des chats. Il est ce qu'on appelle communément une bonne pâte, affectueux avec tout le monde. Tout le monde, sauf les noirs. Batka est un chien blanc, un chien dressé par les hommes blancs pour chasser les hommes noirs. Pour Gary et Seberg, il est impensable d'abattre le chien : ils le confient à un chenil qui a pour consigne de le guérir de cette haine que l'homme lui a chevillée au corps. Et c'est Keys, un soigneur noir qui se charge de réformer Batka.

Quand Romain Gary recueille le chien, le pays est au bord de l'explosion. L'assassinat de Martin Luther King est pour bientôt, la guerre de Vietnam traumatise les foules et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. « Je suis en train de me dire que le problème aux États-Unis pose une question qui le rend pratiquement insoluble : celui de la Bêtise. Il a des racines dans la profondeur de la plus grande puissance spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie. » (p. 37) Romain Gary observe de loin les implications de son épouse dans la cause noire, mais c'est un militant désabusé en qui le feu sacré de la révolution couve encore. Son action à lui, c'est l'écriture et il y met toutes ses réflexions. « J'éprouve le besoin dévorant d'une ségrégation absolument sans précédent dans l'histoire de la solitude. Avec en moi un tel besoin de séparatisme, il faudrait pouvoir créer un monde nouveau. Je m'y mets immédiatement : je passe tout l'après-midi à écrire. » (p. 128)

Outre la chronique du sauvetage du chien, Romain Gary interroge son rapport à l'autre, cet étranger à lui-même. « le seul endroit au monde où l'on peut rencontrer un homme digne de ce nom, c'est le regard d'un chien. » (p. 152) Ni meilleur, ni plus généreux qu'un autre, l'auteur fait face à ses démons. « Je me suis résigné à admettre une fois pour toutes le fait que je ne parviens pas à civiliser entièrement l'animal intérieur que je traîne partout en moi. » (p. 17) En s'identifiant à l'animal, en prenant plus qu'à coeur le traumatisme que le chien a subi, Romain Gary écrit un bel hymne à l'homme. Et finalement, sauver le chien, c'est sauver l'espoir. « Toujours cet infernal dilemme : l'amour des chiens et l'horreur de la chiennerie. » (p. 182) C'est bien pour cela que la fin de ce texte est un crève-coeur, une véritable tragédie pour tous ceux qui aiment les animaux et la race humaine « C'est assez terrible, d'aimer les bêtes. Lorsque vous voyez dans un chien un être humain, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir un chien dans l'homme et de l'aimer. » (p. 212)

Ce livre m'a véritablement émue, à tel point qu'à deux reprises, des jeunes hommes m'ont proposé des mouchoirs dans le métro (Technique de drague à creuser, donc…) Il y a beaucoup de choses à prendre et à retenir dans ce livre, notamment l'humilité un peu caustique de l'auteur et son immense sensibilité qui le dispute à la raison quand il s'agit de causes perdues. Je voulais lire ce livre pour préparer la prochaine sortie de l'adaptation cinématographique, en version augmentée. Je doute maintenant de voir le film : s'il est aussi poignant que le texte, mon coeur d'amie des bêtes et des hommes ne va pas résister.
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Quelle claque ! Ce livre est vraiment exceptionnel !
Autofiction ? Essai ? Conte ? Un peu de tout ça à la fois.
En effet Romain Gary se met en scène ici avec sa femme Jean Seberg. Mais c'est aussi un texte qui étudie la ségrégation qui en 1969, gangrène encore et toujours les Etats-Unis. La violence des relations entre Blancs et Noirs. La violence tout court. L'hypocrisie des combats pour l'égalité. Combat parfois intéressé, hypocrite....
C'est incroyablement d'actualité ! D'ailleurs ça a un côté triste car ce livre est terriblement d'actualité alors qu'il a plus de 50 ans... Ce livre est également totalement dénué de manichéisme. L'étude est fine, sans parti pris.
Mais c'est aussi un conte où le chien Batka est le personnage central. Une pauvre bête dressée initialement pour attaquer et tuer uniquement les Noirs.... En fait j'aurais envie de dire que c'est presque le seul personnage humain....
.
Et comme d'habitude avec Romain Gary, un style exceptionnel. Que ce texte est bien écrit, savoureux ! Gary est capable d'intégrer de l'humour (parfois grinçant) dans un texte plutôt noir.
C'est finement écrit, quelle écriture !
C'est mon 3e livre écrit par cet auteur, c'est une évidence, ce ne sera pas le dernier.
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Alors qu'il vivait à Los Angeles avec sa femme Jean Seberg, Romain Gary trouva un jour un chien perdu, un beau berger allemand doux et affectueux. En amoureux des bêtes, l'écrivain le recueille. Très vite il découvre que l'animal est un "white dog", un chien dressé pour attaquer les Noirs. Il décide d'essayer de le "guérir" en le confiant à un employé de chenil spécialisé dans le dressage d'animaux.

A partir de ce point de départ, l'auteur aurait pu simplement raconter l'histoire de ce chien. Cela aurait été déjà fort intéressant. Mais on est dans un livre de Romain Gary et Gary n'est pas un romancier ordinaire. Cet esprit brillant, lucide, éclairé ne pouvait se contenter de narrer une histoire de chien, aussi intéressante soit-elle. A travers ce récit, Gary va s'intéresser à l'humanité en général, à la société américaine des années 60 en particulier. Il va particulièrement s'intéresser à la problématique des tensions "raciales". Gary aborde ce thème, et d'autres, avec toute la finesse et la subtilité qu'on lui connait. Ici point de simplisme ni manichéisme, juste un grand humanisme, au ton souvent désabusé mais parfois illuminé par des lueurs d'espoir.
Je n'ai pas envie de résumer ici les réflexions de Gary, ce serait réduire la pensée de l'auteur, une pensée riche, profonde, complexe qui doit être lue dans son ensemble.
En plus de l'intelligence du propos, "chien blanc" bénéficie de la toujours superbe écriture de Gary.
Un très très bon livre.
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1968. Romain Gary séjourne en Californie, où il vient de rejoindre sa femme, l'actrice Jean Seberg, pendant le tournage d'un film. Il recueille un chien perdu, un berger allemand, sorte de nounours affectueux qui trouve très vite sa place dans la maison. Jusqu'au jour où il s'avère que ce chien est raciste et saute à la gorge de tous les Noirs qui passent à sa portée. le chien n'est évidemment pas né raciste, mais a été dressé pour le devenir, avec une efficacité redoutable. Gary ne peut garder le chien chez lui, mais ne se résout pas non plus à le faire piquer. Il le confie alors à un chenil, dans lequel un soigneur noir va tenter de « guérir » Chien Blanc.

1968, c'est une période de feu et de sang aux USA : guerre du Vietnam, haine raciale, émeutes à travers tout le pays, Martin Luther King sur le point d'être assassiné.
Alors que sa femme s'investit dans différents mouvements en faveur de la cause noire, Romain Gary observe les événements d'un oeil désabusé, en tentant de rester à distance. Mais on ressent bien tout le bouillonnement intérieur de ce révolté-né, sa colère et son désespoir face au racisme, à l'injustice, à l'hypocrisie et à la bêtise humaine. Il trouve un exutoire dans l'écriture, qui est ici pleine de verve, d'ironie, de sarcasme, de cynisme. D'autodérision et de questionnement existentiel, aussi, parce que notre homme est parfaitement lucide sur ses douloureux tiraillements entre Coeur et Raison, sur ses emportements indomptés : « Je me suis résigné à admettre une fois pour toutes le fait que je ne parviens pas à civiliser entièrement l'animal intérieur que je traîne partout en moi ».

Autobiographique ou pas, ce texte de Romain Gary touche par sa sincérité, transcendée par une écriture élégante et émouvante. Il laisse transparaître sa grande sensibilité, encore exacerbée ici par ce qu'il ressent pour Chien Blanc, cette pauvre bête au sort terrible, qui n'avait rien demandé et qui voulait juste être le meilleur ami des hommes, de tous les hommes.
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Quand, je pense à l'homme qu'était Romain Gary, je pense toujours à ce mot qu'est l'espoir. Malgré sa fin tragique, son côté provocateur teinté d'un cynisme sardonique, cet écrivain de génie arrivait toujours à transposer cette flamme incandescente dans ces écrits.

Autobiographique, roman, pamphlet, Chien blanc nous transporte dans un récit où s'entremêlent vérités et mensonges. Martin Luther King est décédé, le racisme, la haine suintent de tous les pores, Jean Seberg est à ses côtés.
Utilisant la rencontre de Batka ce berger allemand dressé pour attaquer les noirs, il dénonce les disparités raciales qui existent dans le pays. Il faut évacuer, faire disparaître ce trop-plein, écrire, crier, tout en gardant la bonne distance.

Les dialogues pétillent d'intelligence, ce sont des bulles de champagne en bouche, qui provoquent le palais, et éclatent dans la gorge.

Humaniste, révolté, résistant, inconditionnel amoureux des animaux, Romain Gary ne rentre dans aucune case, évitant le troupeau, préférant s'évaporer en lui-même. Et c'est tellement mieux comme cela.
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J'ai découvert ce livre grâce à Nathalie, et c'est là mon premier contact avec Romain Gary. Rugueux. Il m'a rappelé cette sentence d'un de ses compagnons sur Charles Nungesser : « il avait un courage de fou, mais il pilotait comme un cochon ». de même, Romain Gary a bien des choses à dire et du courage pour le faire, mais il écrit comme un sagouin. C'est brute, haché, décousu parfois. Scènes d'actions au présent, passé composé pour le reste, saupoudrage de jurons et hop.

Il date de l'époque où Romain Gary vivait aux États-Unis avec sa femme, l'actrice Jean Seberg. Un jour, leur chien fait une fugue. Quelque jour plus tard, il revient avec un nouveau compagnon. Un grand berger allemand parfaitement dressé, plein de réserve et d'élégance, affectueux avec tout le monde. Tout le monde, ou presque. Quand un noir approche de la maison, il devient fou de rage. C'est un « white dog ». On l'a dressé à haïr les noirs. Peut-on défaire ce qui a été inculqué ? On peut tenter...

Cela étant, on voit en fait assez peu Chien Blanc dans cette histoire. Il est avant tout un prétexte à Romain Gary pour régler ses comptes. Avec les partisans du White power comme ceux du Black power, avec les flics et les soixante-huitards, avec les racistes et les anti-racistes... Mais surtout, avec la mouvance américaine des droits civils, dans laquelle il s'était fortement investi, et où sa femme s'était jetée à corps perdu.

Derrière les souvenirs héroïque, la marche de Selma à Montgomery et les protests songs, on découvre un mouvement ayant éclaté en mille fragments avec la mort de Martin Luther King, mais qui avait déjà commencé à se fissurer avant. Une nébuleuse où émergeaient les idéologies les plus délirantes, dont profitaient ceux qui n'avaient pas de scrupules, où pullulaient les informateurs du FBI, mais surtout faisant l'objet d'une lutte de pouvoir acharnée, où tout le monde tirait dans les pattes de tout le monde. Où toutes les raisons et tous les moyens étaient bons pour se critiquer, se menacer, s'entre-déchirer, discréditer ses rivaux.

Aujourd'hui, la lutte contre le racisme s'est enrichie de multiples combat, mais il suffit d'ouvrir Slate, Libération ou Médiapart pour constater que pas grand chose n'a changé depuis Romain Gary...
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L'histoire d'un chien dressé, par la police, pour attaquer les hommes de couleur, sert de prétexte à Romain Gary pour nous raconter la lutte pour les Droits Civiques aux Etats-Unis.

Grace à l'auteur et sa femme, nous rencontrerons la plupart des acteurs de cette lutte qu'ils soient blanc ou noirs.

Tout a déjà été dit sur ce livre passionnant et sans concessions de la part d'un auteur qui s'y connait en matière de combat.

Si peu de choses ayant changé dans ce pays surtout en matière de brutalités policières, rend ce livre d'autant plus actuel et terrifiant.

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Ceux qui ont eu des chiens ou des chats savent immédiatement que Romain Gary ne feint pas quand il parle des siens et de l'amour qu'il leur porte. Pour ce qui est des pythons, je laisse la réponse aux connaisseurs.
Le livre commence par des descriptions de ces animaux de compagnie, délicieuses, drôles et tendres. Mais le chien qui donne son titre au roman, ramène vite le lecteur à la réalité de l'Amérique du printemps 1968.

Chien Blanc, c'est plus qu'un roman. C'est un reportage de journaliste : Gary chronique les émeutes auxquelles il assiste et les états d'esprit qu'il constate, après l'assassinat de Martin Luther King. C'est un journal intime : Jean Seberg, actrice célèbre à cette époque et épouse de Romain Gary, l'accompagne dans ce séjour en Amérique, elle est souvent présente dans le livre, et se montre très concernée par les luttes anti-racisme. Ce sont aussi, tout au long, les pensées d'un homme qui a beaucoup vécu, s'est beaucoup engagé, voudrait croire à une humanité en progrès, mais dont le découragement devant la « Bêtise » des hommes gagne du terrain. Ces accès de lassitude découragée qui reviennent en leitmotiv, quand on sait le suicide de Gary dix ans plus tard, pourraient faire penser à des signes précurseurs, des alertes douloureuses.

Le texte autour de ce chien dressé à attaquer tous ceux qui sont noirs et que Gary a décidé de « guérir », est une salve ininterrompue de scènes denses, pleines d'émotions. Celles que Gary relate, celles qu'il ressent avec une sensibilité qui ne loupe rien mais qui traduit tout au prisme de son humour impitoyable. La dérision pour enrubanner le tragique.

Et il y a de quoi s'étonner ou plonger dans l'incompréhension : les Blancs aisés ou très riches (du monde du cinéma en particulier) qui pour se donner bonne conscience, participent généreusement aux comités de soutien de lutte contre le racisme, et dont les dons sont escamotés par le comité lui-même ou par son entourage proche; le racisme réciproque, quotidien, entre ceux de couleur et ceux qui n'en ont pas, tellement ancré qu'on se dit qu'il a été inculqué avec le premier biberon ; le mépris pour les couples mixtes ; les jeunes Noirs encouragés par leurs leaders à aller combattre au Vietnam sous le drapeau américain, pour apprendre les meilleures techniques de lutte et de guérillas, afin de former à leur retour aux Etats-Unis, une armée de terroristes aguerris qui délivrera enfin leur peuple de l'oppression des Blancs ; les excès idéologiques de tous ordres… Gary n'en finit pas de constater que la « Bêtise » de l'humanité est sans fin et cela le rend tour à tour désabusé ou furieux.

« Je ne suis pas découragé. Mais mon amour excessif de la vie rend mes rapports avec elle très difficile, comme il est difficile d'aimer une femme que l'on ne peut ni aider, ni changer, ni quitter. »

Ces avis de Romain Gary sur la société américaine et son racisme omniprésent datent de 1969. Aurait-il une vision différente un demi-siècle plus tard ?

Tout est dit avec une verve galopante et une ironie incisive constante, jubilatoire ou dévastatrice. Tant d'esprit et de brio dans ces constats qui pourraient être banalement amers, et qui conservent pourtant une intelligence subtile grâce à l'éclairage de l'humour. La politesse étourdissante du désespoir.

PS : je conseille au lecteur pressé le chapitre XXI : première soirée de Gary à son retour à Paris, en mai 1968, pendant "les évènements". Ce chapitre peut se lire isolément (il serait quand même dommage de rater tout le reste) et à lui tout seul, il résume l'esprit de Gary : son regard infiniment concerné sur le monde et par le monde, et sa lucidité hilarante sur ce monde tragicomique et sur lui-même.

PS n° 2 : j'ai dû lire ce livre une première fois, il y a une quarantaine d'années, si j'en crois la date d'édition de mon exemplaire. Je n'en avais aucun souvenir. Aucun. Etais-je trop boulimique de l'écrit à l'époque ? Ou y a-t-il un âge pour chaque livre et suis-je enfin à celui qui répond et correspond à « Chien Blanc » ? Je vous en reparle en 2063 ?
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